Ne change pas qui tu es |pv Désirée et Aëlys|

Chevalier d'Émeraude Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2016

J'en avais simplement assez de tout le monde. Désirée avait toujours ce qu'elle voulait, sans vraiment travailler. Elle avait failli mourir à Zénor, parce qu'elle avait figée devant la horde d'hommes-insectes, alors qu'elle aurait dû foncer, comme le reste de l'Ordre. Si elle vivait c'était parce que l'Ordre l'avait sauvé, en retour, elle se devait s'entraîner encore plus fort pour rembourser cette dette. Kesley pouvait bien m'haïr, je disais les choses comme je les voyais et si les gens ne savaient pas comment vivre avec cela, ce n'était pas mon problème.

La fée finit par agripper les rennes de sa jument, que lui tendait Ivy. Cette dernière souffla doucement qu'elle nous attendrait au prochain village avec Dar. Rien à faire, j'allais régler le compte de cette petite victime. Désirée grimpa en scelle, un regard rempli de rage pointé vers moi, alors qu'elle me dépassait. Le pire dans tout cela, c'était que je ne détestais pas Dési, je détestais que ses ailes soient un handicap qu'elle utilisait pour éviter certains coups.

- Si j'ai des ailes, cracha Désirée. C'était uniquement parce que Nathan voulait un soldat ailé. Je m'entraîne au même titre que toi. Je suis très habile avec les armes. Ce n'est pas parce que je ne suis pas la meilleure, que je suis inutile. Avoir perdu Kesley ne te fait pas. Je comprends pourquoi il ne veut plus de toi...

Ce fut comme une claque en plein visage, donné par Kesley lui-même. Mon coeur se brisa, Kesley ne voulait plus de moi. Il n'avait jamais vraiment voulu de moi. Nous avions été associés l'un à l'autre à cause de nos pouvoirs très similaires. La fée releva fièrement la tête. Elle avait gagné. J'en avais assez.

- Je vais les faire enlever ces satanées ailes, puis je vais te foutre la raclée de ta vie, ajouta Désirée.

Horrible, elle était horrible. Sur ces mots, elle lança sa monture au galop. La fée se lançait vers les Fées. J'aurais peut-être dû me taire, mais je suivais ses pensées. Elle allait utiliser Kes contre moi. L'envie de la tuer, pour vrai se mit à bouillonner en moi. J'allais littéralement lui trancher la gorge et faire comme si quelqu'un avait tué la fée, alors que j'avais essayé de la sauver. Je lançai Crépuscule au galop derrière elle, rapidement, ma jument rejoint la sienne. Je restais à une distance respectueuse. Je frissonnai, sentant que j'étais épiée. Mais cela pouvait être simplement de simples paysans qui tentaient de se faire petits suite à notre conflit.

- Désirée, dis-je. Ralentis.

Je rejoins Lavande, sur ma jument. Je passai un bras devant la fée. Je sentais son agacement, mais je retournai un regard inquiet sur elle. J'étendis mes sens magiques, je n'arrivais pas à déterminer qui nous suivait. On est suivi, dis-je à Désirée. Reste au pas. Lentement, nous reprîmes notre route, je sentais les sens de ma soeur d'armes en action. Je ressentis un certain soulagement, que rien ne soit arrivé avant que je me sois rendu compte de la présence des gens qui suivaient Dési.

- Tu dois probablement vouloir que je te laisse, dis-je, d'un ton plus doux. Je ne peux pas... Pas avec la présence de personnes qui te suivent. Je vais te suivre jusqu'aux Fées, t'y attendre et te ramener à Émeraude. Une fois revenues au bercail, je vais m'entraîner avec toi, je ne te laisserai aucune chance et je tiens à ce que tu me donne la raclée de ma vie.

Si ce discours différait de mon premier. Son coup de poing m'avait un brin réveillé, elle n'était pas aussi faible que je pensais. Je n'avais plus envie de la tuer, elle avait au travers moi comme si j'étais un livre ouvert. Je n'étais pas aussi forte que je le pensais. Je baissai la tête, un sourire triste sur mon visage. Je détestais ce que j'étais.

- Tu as raison sur tout, dis-je. Je ne m'excuserai pas de ce que j'ai dit, mais je déteste ce que je t'ai dit. Kes me déteste parce que je suis une personne horrible. Dans tous les cas, je vais t'entraîner et je vais t'aider à devenir une des meilleures guerrière de l'Ordre, pour me faire pardonner, si tu veux bien...

Chevalier d'Émeraude Messages : 13 Date d'inscription : 17/04/2016

Elle me suivait. Je le sentais. Je sentais son caractère bouillant derrière moi, je pouvais entendre les sabots de son cheval. Mais elle n'allait pas m'arrêter. Plus jamais cette fille ne rirait de moi. C'était la dernière fois. J'allais littéralement m'entraîner et lui foutre une raclée. Ce n'était pas de ma faute si mes parents n'avaient jamais voulu de moi et qu'aucune fée ne m'avait adoptée. J'avais abouti à Émeraude parce que personne ne voulait de moi, et non parce que j'étais destinée à être une grande Chevalière. J'avais suivi le parcours qu'on m'avait indiqué, en faisant toujours de mon mieux. J'avais cru que j'en faisais assez, que je donnais le meilleur de moi-même, mais l'impression que je donnais à Aëlys, sans doute la donnais-je aux autres. J'allais enlever cet handicap qu'étaient mes ailes et devenir la meilleure Chevalière de tous les temps. J'en avais marre que l'on se moque de moi.

« Désirée, lança Aëlys, derrière moi. Ralentis. »

Non. Il n'en était pas question. Mais l'écuyère arriva bien rapidement à mon niveau et mit son bras devant moi, afin de m'arrêter. Je pris une grande inspiration, afin de ne pas lui balancer mon poing au visage. Non mais elle était qui pour m'arrêter ? C'était elle qui avait chialé après mes ailes ! Elle devrait être contente. On est suivies, me dit Aëlys par les pensées. Je fronçai les sourcils, avant d'utiliser mes sens magiques. Elle avait raison. Reste au pas, ajouta ma soeur d'armes. Je fis ce qu'elle dit, habituée d'exécuter les ordres qu'on me donnait.

« Tu dois probablement vouloir que je te laisse, me dit Aë, d'un ton étonnamment doux. Je ne peux pas... Pas avec la présence de personnes qui te suivent. Je vais te suivre jusqu'aux Fées, t'y attendre et te ramener à Émeraude. Une fois revenues au bercail, je vais m'entraîner avec toi, je ne te laisserai aucune chance et je tiens à ce que tu me donnes la raclée de ma vie. »

Je haussai un sourcil, incrédule. Pourquoi subitement, elle voulait m'aider ? Je ne dis rien, gardant la tête haute. Aëlys était une personne méchante. Il était temps qu'elle s'en rende compte.

« Tu as raison sur tout, continua-t-elle. Je ne m'excuserai pas de ce que j'ai dit, mais je déteste ce que je t'ai dit. Kes me déteste parce que je suis une personne horrible. Dans tous les cas, je vais t'entraîner et je vais t'aider à devenir une des meilleures guerrières de l'Ordre, pour me faire pardonner, si tu veux bien... »

Je gardais toujours le silence. Il était vrai qu'Aëlys était une très bonne combattante. Mais je ne savais pas si je voulais m'entraîner avec elle. Je ne voulais pas traîner avec une personne aussi haineuse. Ce n'était pas parce que je me faisais retirer mes ailes que je perdais ma nature de Fée.

La nuit allait tomber, mais nous venions de pénétrer le Royaume des Fées. Je n'avais pas envie de dormir au palais. Mes parents s'y trouvaient. Je mis donc pied à terre dans l'herbe bleue. Je savais très bien que Lavande allait s'y plaire. Elle ne risquait rien ici. Je lui retirai sa scelle, la déposant dans l'herbe. Je pris place assise devant, m'y accotant. Je me concentrai fortement, afin de faire apparaître une assiette de nourriture à Aëlys. Je la lui tendis, alors qu'elle descendait de sa propre monture. Pour ma part, je me fis apparaître de la nourriture de Fée. C'était la seule chose que je pouvais consommer.

« Nous ne sommes plus suivies, dis-je doucement. On va camper ici. »

Je mangeai lentement, alors que la température baissait rapidement. Je n'avais pas apporté de couvertures, mais il était possible de faire un feu. Je levai mes mains, afin d'en faire un magique, mais elles étaient trop gelées pour qu'il en sorte une quelconque magie. Je poussai un long soupir.

« Si seulement on pouvait avoir des couvertures... dis-je. »

Aussitôt demandé, aussitôt elles apparurent, nous recouvrant du même coup. Je reconnus le tissu des Fées. J'avais oublié que dans ce pays, bien souvent nous n'avions qu'à demander quelque chose pour l'avoir. Je regardai Aëlys, désormais mieux.

« Je suis désolée de ce que j'ai dit à propos de Kesley, murmurais-je. Ce n'était pas gentil. J'étais vraiment en colère... »

Chevalier d'Émeraude Messages : 23 Date d'inscription : 17/04/2016

Mais bonté divine que j'avais un problème! Il fallait que je calme mon agressivité. Ça je le savais. Mais mon agressivité était ce qui faisait de moi l'une des meilleures guerrières de l'Ordre. Je ne pouvais pas m'en défaire, je ne le ferais pas, mais j'apprendrais à la contrôler. Je serais la première à protéger Désirée maintenant et je ferais d'elle une meilleure guerrière. Peut-être qu'un jour, nous pourrions apprendre à être amies?

Sur sa jument, à côté de moi, Dési ne disait rien. Le silence était lourd, oui j'étais une personne horrible, mais je savais être une alliée et une amie de confiance. Par contre, je détestais le silence, mais je ne me voyais pas le briser.

Au bout de quelques longues heures, je ne ressentais plus rien. Nous venions de passer la frontière du Royaume des Fées. Toujours en silence. Désirée finit par trouver une petite clairière, avant de descendre de Lavande. Je regardai Dési retirer la scelle de son cheval, avant de la poser au sol et s'asseoir contre elle. Désirée fit apparaître une assiette de poulet parfumé et de riz, avant de la tendre vers moi. Je descendis de Crépuscule, avant de faire comme ma soeur d'armes. Je pris l'assiette, alors qu'elle faisait apparaître sa propre nourriture.

- Nous ne sommes plus suivies, dit doucement la fée. On va camper ici.

Je regardai Désirée manger sa nouriture, avant de toucher à la mienne. Rapidement, la température descendait, je me sentis frissonner. Ma soeur d'armes étendit les mains pour faire apparaître un feux magique, mais rien n'arriva. Elle poussa un long soupir, assez lourd.

Lorsqu'elle se plaignit de ne pas avoir de couvertures, de belles couvertures apparurent sur nos épaules. Le tissu était léger, doux et chaud, typique des Fées. Le regard bleu de ma soeur d'armes se posa sur moi, elle semblait beaucoup mieux.

- Je suis désolée de ce que j'ai dit à propos de Kesley, dit-elle, tout douce. Ce n'était pas gentil. J'étais vraiment en colère...

Je haussai les épaules. Elle avait dit ce qu'elle avait dit. C'était le passé, le présent était plus important. Je finis par tendre ma main entre nous deux et un feux magique apparut. Je souris gentiment à Désirée, avant de me débarrasser de la couverture. Je posai mon assiette à côté de moi, avant de ramener mes genoux contre moi. Mon regard se darda sur le feux magique, alors je repensais à tout ce que j'avais dit ou elle avait dit.

- Tu es vraiment sûre de vouloir... enfin retirer tes ailes? demandai-je, tout bas.

Ce n'était, ça n'avait jamais été à moi de juger si ses ailes étaient vraiment un handicap. Pour moi, elles l'étaient. Mais si elle préférait les garder, c'était son choix et ça le resterait. Je repris l'assiette dans laquelle j'avais picoré. Je pris un morceau de poulet, avant de le grignoter. Mon regard passa à son anneau qui brillait dans son doigt. La Reine avait freiné les préparatifs du mariage de Désirée et du Prince de Zénor à cause de sa haine pour Sire Aden et sa femme.

- Je suis désolée que la Reine ait freiné les préparatifs de ton mariage, dis-je.

Je baissai la tête vers mon riz, dans lequel je jouais et dessinais des formes. Je finis par reposer mon assiette, elle avait la chance d'avoir quelqu'un qui l'aimait. J'étais seule dans mon monde, mon coeur devenait de plus en plus glacé avec le temps. Il faudrait que je répare les pots cassés avec Kes.

- Tu avais raison pour Kes et moi, dis-je tout bas.

Chevalier d'Émeraude Messages : 13 Date d'inscription : 17/04/2016

J'étais prête. J'allais le faire. J'allais retirer mes ailes, et plus jamais je ne serai un fardeau pour personne. J'allais devenir la meilleure Chevalière que l'Ordre n'ait jamais connu. Fini la petite Fée à peine capable de soulever son épée. Je n'avais jamais voulu de cette vie, on m'y avait forcée, mais j'avais fini de m'apitoyer sur mon sort. Ce soir, je serais une femme nouvelle. Une femme que Zach serait fier de marier. Pas cette petite Fée faible que j'étais.

Aëlys alluma subitement un feu magique, qui me réchauffa encore plus. J'étais prête. J'avais toujours eu peur de perdre mes ailes, mais maintenant je comprenais qu'elles ne faisaient que me raccrocher à un peuple qui m'avait rejetée. Je ne voulais plus en avoir. Je voulais être le plus humaine que je pouvais.

« Tu es vraiment sûre de vouloir... enfin retirer tes ailes ? me demanda Aë d'un ton bas. »

Je dardai mon regard sur elle. Elle me disait de retirer mes ailes, puis me demandait ensuite si c'était vraiment ce que je voulais? Elle n'était vraiment pas constante. Je ne dis rien cependant, préférant plutôt manger ma nourriture. Les étoiles nous éclairaient en cette nuit sombre. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si Zach retrouverait son chemin jusqu'à moi un jour.

« Je suis désolée que la Reine ait freiné les préparatifs de ton mariage, me dit-elle. »

Je la sondai rapidement. Elle était sincère. En même temps, je pouvais sentir son désir d'avoir quelqu'un à ses côtés. Son meilleur ami avait quelqu'un qui l'aimait, et la majorité des gens avec qui elle avait grandi se dirigeaient vers cette voie. Je sentais son désir envers les femmes. Un jour, elle trouverait la bonne personne.

« Tu avais raison pour Kes et moi, souffla-t-elle. »

Je ne répondis rien, terminant plutôt mon repas. Une fois que ce fut fait, mon assiette disparut de mes mains. Je m'enroulai alors dans ma couverture, continuant de fixer la danse des flammes.

« J'espère que t'es consciente que rien de tout ça n'est de sa faute, lui dis-je. »

Je baissai magiquement l'intensité du feu, afin de m'endormir. Demain, je n'aurais plus d'ailes. Je tombai rapidement dans un sommeil sans rêve. À mon réveil, je vis qu'Aëlys était encore endormie. Je me levai sans bruit, et je me dirigeai rapidement vers le château de verre. Elle ne pourrait m'y suivre, puisqu'il était invisible aux yeux des humains. Une fois arrivée, je fus accueillie par le Roi. Il savait ce que je faisais ici. Sans un mot, il m'attira dans une salle.

**********

J'avais laissé Aëlys quelques heures. Je marchai alors que le crépuscule tombait. Je pouvais voir le feu qu'elle avait allumé près de la frontière, où nous avions campé la veille. Je n'avais plus d'ailes. Et puis, le Roi m'avait parlé de mes parents. Ma mère avait le pouvoir de changer son apparence à sa guise. Après quelques minutes de pratique, j'avais réussi à faire de même. Mes cheveux étaient désormais d'un mauve foncé.

« Entraîne-moi, lançais-je à Aëlys, lorsque je fus arrivée au camp. Je veux retourner à Émeraude et être capable de vaincre tous les écuyers. »

J'étais déterminée. Je pouvais voir l'étonnement sur son visage. Personne n'allait me reconnaître.

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Je sentais son examen magique de mon esprit. Je comprenais. J'étais une menteuse légendaire et les gens se méfiaient de ce que je disais. Peut-être est-ce que je mentais et j'étais horrible avec les gens pour les empêcher de me prendre le peu de gens que j'aimais? Je ne pouvais pas savoir. Aucun des autres écuyers de ma génération ne m'appréciait, excepté Ivy et Kes. Il fallait croire que Désirée ne me détestait plus autant que je le pensais.

Devant moi, la fée finissait doucement son repas, sans dire un mot. Dési finit son assiette, qui disparut de ses mains. Sans ajouter quelque chose, elle s'enroula dans sa couverture, son regard posé sur les flammes magiques. Je me sentis encore plus petite que je ne l'étais. Moi qui détestait le silence, je n'osais pas le briser.

- J'espère que t'es consciente que rien de tout ça n'est de ta faute, dit-elle.

Sans rien ajouter, Désirée baissa l'intensité des flammes, elle se coucha et je la sentis sombrer dans un profond sommeil. Je gardai les yeux au sol, oh combien j'avais été égoïste et passablement raciste envers elle. Ses ailes n'étaient pas juste une faiblesse et un handicap, comme je lui avais dit plus tôt. Mais plutôt une certaine force et plus utile que nous le pensions. Mon coeur se serra, malgré ce qu'elle me disait, je savais que tout était de ma faute. Je sentis une larme glisser sur ma joue blanche. Je m'enroulai finalement dans ma couverture, pour me coucher dos à Désirée et j'éclatai en sanglots silencieux.

***

Mes yeux battirent doucement, alors que je me réveillais lentement. Je roulai pour regarder ma soeur d'armes, mais Dési n'était plus couchée près de moi. Autour de moi, Crépuscule tentait de trouver un coin tranquille pour brouter, mais Lavande ne cessait de se coller contre elle. Je poussai un soupir, avant de me relever, la couverture disparut. Je me dirigeai vers la jument blonde, ma main posée sur son flan, j'avançai vers le visage de la jument et agrippai doucement sa crinière pour l'attirer vers une autre extrémité de la clairière.

Comme je caressais les naseaux de Lavande, je sentis une présence approcher, je me retournai vers la personne et vis le visage de la fée. Désirée, mais avec des cheveux d'un mauve foncé et éclatant. Elle s'approcha de moi, d'un pas décidé, et me regarda dans les yeux, une fois à ma hauteur.

- Entraîne-moi, ordonna la fée. Je veux retourner à Émeraude et être capable de vaincre tous les écuyers.

Je ne comprenais d'où venait tout cela. Ma main se posa sur son épaule, avant de glisser vers son omoplate. Au travers de sa tunique, je sentis une longue cicatrice au lieu de la base de ses ailes. Je baissai les yeux, avant de prendre une grande inspiration. Je les relevai vers les siens, je hochai doucement la tête. Si cela pouvait non seulement me faire paraître moins folle aux yeux des autres et moins égoïste aux yeux de Kes, alors soit.

Je reculai de quelques pas, avant de prendre deux dagues dans ma ceinture d'armes. Si un jour, je serais Chevalière, je devrais enseigner à une jeune fille comment se battre et comment vaincre autant des femmes, que des hommes. Je revins vers Désirée, avant de lui mettre les deux dagues dans ses mains. Je relevai un regard brillant vers elle.

- Je vais me tenir là-bas, dis-je, en pointant le milieu de la clairière. Attaque-moi.

Je reculai vers le milieu de la clairière, sans arme et sans armure. Je fis signe à Désirée de foncer vers moi. Elle devait mettre sa nature de fée, douce et pacifique, de côté. Le siflement d'une dague lancée se fit entendre, alors que l'arme allait frôler mon oreille, je me retournai afin que la lame s'enfonçait dans le tronc d'un arme. Je mis mes poings sur mes hanches, avant de me retourner vers Désirée.

- Je t'ai demandé de foncer, pas de m'attaquer à distance, dis-je. Fonce!

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