Nouvellement paysan | PV Felix

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je ne m'étais jamais vraiment remis de l'attaque de mon peuple sur ma personne et sur mon amant. Ça avait brisé le coeur de ma mère lorsque j'avais remis ma couronne à mon frère benjamin, Marek. Mais elle avait compris mes raisons. Je lui avais finalement présenté Felix, comme étant mon fiancé. À elle, mais également à mes frères et soeurs. Contrairement à ce que j'avais toujours cru, personne ne m'avait jugé. Au contraire, ils étaient contents pour moi. J'avais découvert la source de mes nouveaux pouvoirs. Comme ma soeur jumelle était morte née, je n'avais jamais développé de pouvoirs, contrairement à mes frères et soeurs. Cependant, le nouveau couple de jumeaux de ma mère n'avait pas vu le jour. Il n'y avait que la petite fille, Julia qui était bien en vie. Son frère n'avait jamais pris son premier souffle. Ainsi, je formais un couple avec ma nouvelle soeur. C'était étrange, d'être relié à un bébé.

Au départ, Felix et moi voulions nous installer à Émeraude. Mais comme Katya avait épousé le soldat d'Argent Eliott, elle avait emménagé là-bas. Mon fiancé avait exprimé le désir de continuer à veiller à sa protection. Emerick nous avait donc accueilli à bras ouverts, surtout en apprenant ce que les Rubéens nous avaient fait. La première année, nous vivions au palais, mais je dépérissais. Toute ma vie, j'avais eu d'énormes responsabilités. Maintenant, je n'avais rien à faire. On me faisait vivre, tout simplement. Tous les soirs, mon amoureux revenait à nos appartements, il me faisait l'amour tendrement pour ensuite aller au lit. Après un an, cependant, il avait remarqué que je ne mangeais presque plus. Je me refusais aux jeux de l'amour. En secret, Felix acheta un petit cottage sur le bord de l'eau, à une heure de cheval du château. J'étais complètement découragé lorsque je vis ma nouvelle demeure. En effet, elle n'était pas vraiment habitable. Felix avait éclaté de rire devant ma mine déconfite. Mais aussitôt, ma joie de vivre revint. Je me découvris une passion pour la pêche, moi qui avais toujours aimé chasser. Lorsque mon fiancé allait travailler, moi je bâtissais la maison. Fel m'aidait à son retour.

Cela fait maintenant quatre années que nous vivons dans notre petit nid d'amour. J'y suis bien. Cette nouvelle vie me va. Deux fois par semaine, Katya me rend visite afin de m'enseigner l'art de la magie. Souvent, Felix reste avec moi afin de m'enseigner à me battre. Bon, je savais déjà manier les armes, mais j'étais loin d'être parfait. Le reste du temps, je pêchais, j'entretenais notre demeure ou je m'occupais de notre alpaga, Grota. Moi, je trouvais ça hilarant. Ma soeur Greta, par contre, un peu moins.

Le soleil se couchait sur l'océan à l'horizon. C'était la saison chaude. Je ne portais que mon pantalon, et j'étais assis sur la plage de galets, laissant les vagues me lécher les jambes. Il était rare que Felix rentrait aussi tard à la maison. Je ne sus combien de temps je passai ainsi, à fixer au loin. Une chose était sûre, c'était que le soleil avait laissé place à la lune. Je poussai un bruyant soupir avant de me lever. Cependant, un rire franc attira mon attention. Je fronçai les sourcils, tandis que je vis la silhouette de mon amant. Il n'était pas seul. Je ne bougeai pas, attendant de voir s'il allait m'apercevoir. Mais il avait tellement de plaisir, qu'il ne me vit même pas. Je pris une grande inspiration, tandis qu'il entrait dans la maison, accompagné de son ami. Je me branchai à son esprit, et je fus un peu soulagé de voir qu'il me cherchait. Rapidement, il sortit de notre demeure, et il m'aperçut dans l'eau. Il marcha à ma rencontre, son visiteur étant resté dans la maison.

« Hey... murmurais-je sans entrain. »

Je vis son expression inquiète, tandis qu'il m'attirait dans ses bras pour me serrer fortement contre son torse. Je me blottis contre Felix, humant l'odeur de sa peau. Je me rendis bien compte cependant qu'il avait bu bien du vin, au château et probablement sur la route du retour. Je poussai un léger soupir.

« T'as eu une belle soirée, clairement, lui dis-je doucement. Tu m'as manqué. »

Je tentais de contrôler ma jalousie. Car je savais pertinemment que c'était le mari de ma soeur, Eliott d'Argent qui se trouvait dans ma maison. Je savais bien qu'il ne couchait pas avec mon fiancé, mais je ne pouvais m'empêcher de le jalouser. Il était devenu tellement proche de mon petit ami dans les dernières années, que parfois j'en devenais pratiquement invisible lorsqu'il était là. Souvent, je m'enfermais dans notre chambre et j'attendais qu'il parte. C'était stupide, mais j'avais été habitué à tout avoir. J'avais été prince, puis roi. Je n'étais pas habitué de passer en deuxième. Même pour une seule soirée dans la semaine. Je savais bien que c'était moi le problème. Mais je ne savais pas comment gérer ça.

« Je t'aime Fel, lui soufflais-je tendrement. »

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Filipp avait finit par comprendre que je ne me remettrais probablement jamais de ce qui nous était arrivé. J'avais fini par perdre le respect de mon armée, alors qu'on forçait les plus jeunes à ignorer mes commandements. Mon amant avait finir par donner sa couronne au Prince Marek, ce qui fit extrêmement mal à leur mère. La Reine Esméra, déjà faible avait sombré dans un profond chagrin, jusqu'à ce qu'elle fasse ma rencontre officiellement comme étant l'homme de la vie de son aîné. Plus qu'heureuse de m’accueillir dans sa famille, elle se remit de sa tristesse. Pour couronner le tout, mon fiancé avait découvert des pouvoirs, lui venant de sa nouvelle soeur, Julia. Le jumeau de la petite était mort-né, mais les Dieux avaient lié la pouponne et mon amant.

Si mon voeu premier avait été d'aller m'installer à Émeraude, pour en servir le Roi, la princesse Katya avait finit par épouser le capitaine de l'armée d'Argent, Eliott. Par devoir, j'allais la suivre et continuer de veiller sur sa vie. Le Roi Emerick, ancienne flamme de Fil, nous avait ouvert les bras, mais aussi les portes de son château. La première année fut difficile pour Filipp, pas moi, lui devenait de plus en plus amorphe à force qu'on le fasse vivre. Il avait perdu tout envie à nos jeux amoureux, n'en pouvant plus de cela, j'achetai un petit cottage au bord de l'eau. Je voulais notre petit nid.

Au début, la maisonnette ne ressemblait à rien, mais Fil allait la transformer. Et depuis quatre années, nous vivons une vie parfaite dans notre petit chez nous, la princesse Katya nous visite quelques fois par semaine. Même si elle insiste que je la tutoie, je m'y refuse. Quelques fois, il m'arrive de rester avec mon amant, pour lui apprendre l'art de se battre. En cadeau pour ses progrès, j'achetai un alpaga à mon promis, qu'il nomma Grota. Cela provoqua l'hilarité générale, alors que sa famille nous visitait, excepté chez la princesse Greta.

Aujourd'hui, j'étais parti à l'aube pour entraîner les recrues argentaises. J'étais devenu le second de Eliott, Général de l'armée d'Argent. J'entraînais les nouveaux soldats, en mélangeant les styles de combat d'Argent et Rubis. Habituellement, ces journées étaient plus que chargées et me demandait beaucoup d'énergie, mais j'adorais cela. Mais lorsque le soleil commença à descendre, je cessai l'entraînement, avant de féliciter mes soldats. Je proposai une bonne bière à Eliott, chez moi. Par contre, nous prîmes quelques coupes de vin au château, avant de prendre la route vers ma maison. Rapidement, nous étions devenus de très bons amis, non seulement parce que je veillais sur sa femme, mais parce que nous étions le même genre d'homme. Mon ami me suivit vers chez moi, en riant. J'entrai chez nous, suivit de Eliott. Je fronçai les sourcils en voyant que Fil n'était pas chez nous. Je sortis rapidement de la maison, pour trouver mon amant. Je vis mon amant dans l'eau, avant de me diriger vers lui.

- Hey, murmura mon fiancé

Je vis l'air boudeur de mon amant, je me mis à m'inquiéter. Que se passait-il? Je pris Fil dans mes bras, je serrai mon amour contre moi. Mon fiancé se pressa contre moi, je sentis son souffle chaud contre moi, alors qu'il poussait un petit soupir. Clairement, j'avais fait quelque chose qui ne lui avait pas plus.

- T'as eu une belle soirée, clairement, dit-il. Tu m'as manqué.

Voila, il n'avait pas aimé que je ne rentre pas immédiatement chez nous pour être avec lui. Je ne pouvais plus prendre une bière avec un ami, sans que Fil s'enferme dans notre chambre et n'en sorte que lorsqu'Eliott soit parti. Je trouvais cela incroyablement impoli et enfantin. Je ne disais rien pour ne pas blesser mon futur mari, mais je commençais à trouver cela très lourd. Eliott se sentait mal pour Filipp, mais rien à faire, mon amant faisait l'enfant.

- Je t'aime Fel, murmurait Fil.

Je ne dis rien, en serrant doucement mon amant contre moi. Je baissai la tête, pour embrasser le dessus de sa tête. Je relevai son visage, pour poser un doux baiser contre ses lèvres, avant de poser mon front contre le sien. Je pris une grande inspiration, avant de mettre mes mains sur ses épaules. J'écartai mon amant de moi, avant de lui faire un petit sourire. Il était temps que je lui parle, son comportement enfantin envers Eliott devait cesser.

- Tu es jaloux n'est-ce pas? demandai-je, doucement. Tu sais qu'il n'y a que toi pour moi. Je sais que tu sais. Alors pourquoi ?

Il savait de quoi je parlais. Je ne pouvais pas prendre trop de temps, Eliott m'attendait. Je voulais que mon fiancé et mon ami s'entendent. Je ne voulais plus être déchiré comme je l'étais. J'attirai Filipp contre moi, avant de caresser sa joue du revers de ma main. Il n'avait pas être jaloux, il n'avait aucune raison de l'être.

- Viens prendre une bière avec nous, l'invitai-je. Apprends à le connaître.

Je nouai mes doigts avec les siens, avant de l'entraîner doucement vers notre maison. En chemin, je m'arrêtai, pour le retourner vers moi et poser doucement mes lèvres contre les siennes. Je souris doucement à Filipp, avant de poser ma main contre sa nuque et l'autre contre son bassin. J'attirai son visage vers le mien, pour l'embrasser avec passion.

- Je t'aime, râlai-je.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je savais bien que je le décevais. Même s'il ne parlait pas, même s'il ne disait rien, je pouvais le sentir dans toutes les fibres de son corps. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Moi-même je me décevais. J'essayais de mon mieux, mais c'était comme si j'étais incapable. Je me sentais complètement démuni. Tout ce que je savais de la vie, ça ne s'appliquait plus. Tout ce pour quoi on m'avait préparé n'existait plus. J'étais complètement désemparé. Je savais bien que ce n'était pas une raison pour être jaloux de son meilleur ami. Mais il devait comprendre qu'il était absolument tout ce qu'il me restait de mon ancienne vie. La seule chose que je connaissais réellement. Il était mon ancre. Et même si je savais qu'il ne couchait pas avec Eliott, j'avais peur qu'il apprécie plus la compagnie de ce dernier. Après tout, je restais un petit roi gâté qui était devenu un paysan.

Felix me serra fortement contre son torse, ce qui me rassura un brin. Je savais qu'il n'était pas fâché par mon attitude. Mais j'avais tellement peur de le décevoir. Ses lèvres se posèrent contre ma tête, avant qu'il ne relève mon visage pour les poser contre mes propres lèvres. Je me sentis sourire au travers le baiser. Il m'écarta doucement de lui, avec un sourire au visage.

« Tu es jaloux, n'est-ce pas ? me demanda-t-il sans détour. Tu sais qu'il n'y a que toi pour moi. Je sais que tu sais. Alors pourquoi? »

Je voulus baisser honteusement la tête, mais mon amant m'attira dans ses bras, caressant ma joue du revers de la main. Je me sentais stupide. Je ne dis rien. Je n'avais rien à dire. J'étais jaloux, et ce n'était pas justifié.

« Viens prendre une bière avec nous, me proposa-t-il alors. Apprends à le connaître. »

Je lui souris doucement, tandis qu'il m'entraînait vers notre petite maison. Cependant, il s'arrêta en plein milieu du chemin, pour m'embrasser avec amour. L'une de ses mains vint caresser ma nuque, tandis que l'autre se posait contre ma taille. Il s'empara alors de mes lèvres avec une passion grandissante. En fait, si Eliott n'était pas chez moi en ce moment, je savais que mon fiancé m'aurait fait l'amour avec tendresse.

« Je t'aime, me souffla-t-il en un râle. »

Je hochai positivement la tête, avant de me blottir encore plus contre Fel, mes lèvres dévorant les siennes avec avidité. Incapable de me retenir, je sautai dans ses bras, encerclant sa taille de mes jambes. Je me saisis de sa tête, posant mes mains sur ses tempes, l'embrassant avec de plus en plus de passion.

« Felix ? demanda une voix au loin. »

Mon amant cessa les baisers, tandis que je sentais l'énergie d'Eliott à l'extérieur de la maison. Fel voulut me déposer au sol, mais je m'accrochai à lui comme un petit koala. J'entendis les pas du soldat dans mon dos, mais je ne voulais pas lâcher mon fiancé.

« Je peux passer un autre jour, si tu préfères, lança Eliott à mon amant.

- Non, ça va, soufflais-je contre la peau du cou de Fel. On peut aller prendre une bière. »

Je m'étirai pour poser une première patte au sol, puis Felix me déposa. Ma main s'entrelaça avec la sienne, et je suivis les deux soldats à l'intérieur de ma petite maison. Mon fiancé me reconduit jusqu'à la table, avant de mettre une chope de bière dans mes mains. Rapidement Eliott s'installa, alors que mon amoureux s'approchait une chaise de moi. Je me saisis de ma chope à deux mains, avant d'en prendre une bonne gorgée. Je fis une petite grimace, ce qui fit rire les deux soldats. Rapidement, Fel se leva pour aller me chercher une urne de vin rouge avec une coupe. Je le remerciai d'un doux baiser sur la joue, avant de me servir.

« Donc? demandais-je. Vous buvez pour boire? Qu'est-ce que vous faites habituellement ? »

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Mon amoureux restait un ancien Roi, il n'était pas habitué de se faire dire qu'il exagérait ou que ce qu'il faisait n'était pas bien. Je ne lui en tenais pas rigueur, mais maintenant que mon amant n'était plus Roi, il devait apprendre rapidement qu'on était tous égaux. Cela pouvait être délicat, car Fil était tout de même très sensible.

Contre moi, Fil hocha doucement la tête, avant de me serrer contre lui encore plus forté Ses lèvres prenaient les miennes avec appétit, avant de sauter dans mes bras, ses jambes encerclant ma taille. Ses mains prirent mes tempes, alors que ses baisers devenaient beaucoup trop brûlants. Je sentis mon désir monter en flèche, mais je devais me retenir...

- Félix? fit la voix d'El.

Je brisai le baiser, avant de me tourner vers la maison. Eliott m'y attendait, je tentai de poser Filipp, mais il s'obstina à rester dans mes bras. Il devenait un peu embarrassant... Mon ami approcha doucement, souriant.

- Je peux passer un autre jour, si tu préfères, dit-il.

- Non, ça va, murmura Fil dans mon cou. On peut aller prendre une bière.

Il finit par poser une jambe au sol, avant de me laisser le déposer doucement. Aussitôt, sa main prit la mienne, alors que je suivais Eliott chez moi. Je menai mon amant à la table, avant de poser une chope de bière dans ses mains, El s'installa devant la sienne et je me tirai une chaise près de mon amoureux. Fil prit sa chope dans ses mains et prit une grosse gorgée de bière, avant de faire une petite grimace. Cela me fit rire avec Eliott. Je me levai pour prendre une urne de vin et une coupe et les posai devant mon fiancé. Il me remercia d'un petit baiser.

- Donc? dit-il, en se servant. Vous buvez pour boire? Qu'est-ce que vous faîtes habituellement?

Je ris en secouant la tête. Je pris ma propre chope d'une main pour la cogner contre celle de mon ami. Je pris une bonne gorgée, avant de passer mon regard d'Eliott à Filipp. Je ne parlais pas des mêmes choses à mon ami qu'à mon fiancé. Mon regard tomba dans le fond de ma bière.

- On parle de nos entraînements et de la vie, tu sais? dis-je.

Je levai un regard sur mon ami, pour qu'il vienne à mon aide. Souvent je lui parlais de Fil et de comment certains jours étaient plus difficiles que d'autres. Je ne pouvais pas dire cela à mon amant...

- De ta soeur, aussi, dis-je. Eliott et Kat veulent des enfants et c'est ardu pour eux...

C'était vrai, la belle princesse n'était pas capable de mener une grossesse à terme et cela la rendait anxieuse. Comment je savais? J'étais toujours son garde du corps et j'étais même rapidement devenu son confident, en dehors de son mari qu'elle adorait. Ma main se noua avec celle de Filipp, alors que je me retournais vers mon amant, qui enlignait les coupes de vin.

- Tu es si nerveux que ça? demandai-je d'un ton taquin?

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

J'avais toujours été un loup solitaire. Je sortais de mes appartements pour faire mes devoirs, prendre les repas avec ma famille ou alors aller à la chasse avec mon père. Sinon, je retournais à ma chambre et je vaquais à des occupations bien tranquilles. Je n'avais jamais vécu la vie de soldat, comme mes frères avaient pu le faire. Aller à la taverne avec les autres, boire jusqu'aux petites aurores, revenir complètement saoul... J'avais toujours suivi le droit chemin, car c'était cela que l'on attendait de moi. Ma mère ne voulait pas d'un futur roi alcoolique pour Rubis; elle avait réussi. Je ne buvais qu'une coupe de vin par jour, et même encore. Bien souvent, c'était de l'eau... Depuis plusieurs années j'avais l'occasion de laisser mon fou aller, et je ne l'avais pas fait. Je ne savais pas pourquoi. Felix était tombé amoureux du roi que j'étais à l'époque, et non d'un petit paysan qui lui serait complètement étranger. Enfin, c'était ce que je me disais.

Mon fiancé ricana légèrement à ma question. J'avais vraiment l'impression d'être de trop. Particulièrement lorsque les deux hommes trinquèrent, bien heureux. J'étais de trop. J'étais celui qui avait été élevé dans un château. Je pris une grande inspiration, pour ne pas laisser paraître mon malaise. Je ne voulais pas gâcher cette soirée. Clairement, eux auraient du plaisir. Pas moi. J'étais rendu habitué, désormais. Felix avec d'autres personnes, et Felix dans l'intimité, deux personnes totalement différentes.

« On parle de nos entraînements et de la vie, tu sais? me répondit finalement mon amant. »

De la vie ? Je me branchai involontairement à ses pensées, tandis qu'il fixait Eliott. Ce que j'y vis me donna envie de partir dans ma chambre et de pleurer. Il trouvait notre relation difficile. Il me trouvait moi, difficile. Je déglutis avec difficulté. Voulait-il rompre ? Sans m'en rendre compte, j'avais commencé à enligner les coupes de vin, engourdissant rapidement mes sens. Je ne voulais pas penser à ça. Je ne devais pas penser à ça. Mon amoureux ajouta autre chose à propos de ma soeur, que j'entendis à peine. Mais sa main se glissant dans la mienne me ramena à la réalité. Je me rendis compte que j'avais bu deux urnes de vin à moi seul, moi qui ne buvais jamais.

« Tu es si nerveux que ça ? me taquina Felix. »

Je lui répondis d'un sourire bref, avant de me défaire de sa main. Je repoussai le vin, avant de croiser mes bras contre ma poitrine et fixer nulle part. Cela eut l'effet escompté. Eliott recula brusquement sa chaise, avant d'annoncer que sa femme l'attendait au château. Du coin de l'oeil, je le vis faire une accolade à Fel, avant de quitter ma petite maison. Mon regard glissa sur mon fiancé, qui me fixait d'un oeil sévère. Je détournai rapidement les yeux, mais Fel approcha sa chaise de la mienne, se plaçant directement dans mon champ de vision.

« Je suis pas nerveux, lui dis-je alors. J'ai... lu tes pensées par accident. Disons simplement que je savais pas que ta vie avec moi était si nulle. »

Je me levai d'un bond, afin de sortir de cette pièce, mais tout se mit rapidement à tourner autour de moi. Malgré tout, je tentai de faire un pas, et je perdis complètement l'équilibre. Je sentis la main de Felix me frôler, mais j'étais probablement hors de sa portée. Je m'écroulai alors contre le plancher. Je fermai les yeux, enfin d'empêcher le paysage de tourner.

« Je comprends pourquoi un Roi doit pas boire d'alcool, chignais-je. »

Je tentai de me relever, mais deux bras solides vinrent le faire à ma place. Même si je sentais sa colère, Felix m'aida à me rendre à la chambre, avant de me retirer mes vêtements et de me mettre au lit. Je vis sa silhouette dans l'encadrement de la porte. Allait-il partir ?

« Attends... murmurais-je. Dis-moi quoi faire... Pour pas que tu me laisses... »

Et voilà. Sans même m'en rendre compte, j'avais commencé à pleurer. S'il y avait bien quelque chose à laquelle je tenais dans la vie, c'était ma relation avec Felix. Et sans m'en rendre compte, j'avais fait de sa vie une platitude.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Je n'étais franchement pas fan des nouveaux pouvoirs de mon amoureux, je n'étais pas fan non plus de son attitude et malgré cela, je ne me voyais pas avec personne d'autre que lui. Fil avait une tonne de qualités qui balançait tout cela. Et malgré nos différents, je n'attendais que le bon moment pour l'épouser. Eliott était un ami et je pouvais voir dans le regard de Fil qu'il n'appréciait pas la présence de mon capitaine.

Je reçus un petit sourire rapide de la part de mon amant, alors que sa main quittait la mienne. Je le regardai repousser la dernière urne de vin, ce qui donna comme signal à El de s'en aller. Il se leva rapidement, avant de dire que Katya l'attendait. Je me levai pour lui faire une accolade amicale, avant de le laisser partir, pour me retourner avec les sourcils froncés. Rapidement, il évita mon regard, alors que je reprenais place sur ma chaise et la retournais vers la sienne. J'étais impossible à éviter pour son regard.

- Je suis pas nerveux, se plaignit-il. J'ai... lu tes pensées par accident. Disons simplement que je savais que ta vie avec moi était si nulle.

Je n'eus pas le temps de dire quoique ce soit, mon amoureux se levait pour quitter la pièce. Mais il ne fit pas un pas, avant de s'écraser au sol, le vin avait monté trop vite à sa tête, lui qui ne buvait pas souvent, il n'était pas habitué.

- Je comprends pourquoi un Roi doit pas boire d'alcool, pleurnicha Fil.

Je le regardai essayer de se lever, il n'y arriverait pas. Je me levai, avant de glisser mes mains sous ses aisselles et le relevai comme si il ne pesait rien. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir de la manière qu'il avait traité mon ami. Je l'aidai à se rendre jusqu'à la chambre, avant de lui enlever ses vêtements et le glisser dans les couvertures. Je me tournai pour sortir, je ne savais pas comment lui dire que son comportement d'enfant gâté était embarrassant.

- Attends... souffla Filipp. Dis-moi quoi faire... Pour pas que tu me laisses...

Je me tournai vers lui, il pleurait encore. Lorsque quelque chose n'allait pas ces temps-ci, il pleurait. Je finissais par me plier à ses caprices. Il avait gardé ses habitudes royales, mais il n'était plus un royal, il était un paysan comme moi. J'eus un pincement de coeur, en pensant qu'il devait regretter son choix de m'avoir suivi. Il aurait dû rester à Rubis.

Ma main serrait la poignée de porte, je ne savais pas si je devais rester ou simplement aller prendre l'air. L'idée qu'il parte si je lui disais de changer me faisait tellement peur, je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais qu'il apprenne à être quelqu'un du peuple, que nous fassions notre vie et surtout que l'on adopte des enfants. Je voulais une famille, il préférait son alpaga.

- Je ne te laisserai jamais, murmurai-je. Mais change...

Je ne pouvais pas lui donner toutes les réponses, ce serait trop facile pour lui. Tout avait été facile dans sa vie. Je commençai à fermer la porte, pour simplement sortir et aller sur la plage, mais je m'interrompis. Je revins dans la chambre. Je lui fis face, en tentant de toutes mes forces de ne pas céder et le prendre dans mes bras, devant ses larmes. Je m'agenouillai près du lit, avant de plonger un regard sérieux.

- Tu es jaloux, dis-je. Je déteste cela....
Il n'y a personne d'autre que toi pour moi et je ne vois pas pourquoi tu t'entête à penser que je te laisserais. Tu n'es plus Roi, Fil, le monde ne te sert plus... Je sais que c'est difficile, mais si tu n'aime pas cette vie, je ne peux rien t'offrir d'autre

Je baissai les yeux. J'aimais ma vie, c'était tranquille et paisible. Je l'aimais tellement plus que tout, mais si je ne pouvais pas lui faire comprendre que je ne le quitterais jamais, notre vie serait longue, alors aussi bien le libérer. Doucement, ma main alla prendre la sienne.

- Je t'aime et je sais que je ne suis pas facile aussi, ajoutai-je. Mais je peux te promettre une chose, jamais je vais cesser de t'aimer.

Je me penchai sur lui et posai un petit baiser sur son front.

- Dors, ordonnai-je doucement.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je ne savais pas pourquoi j'avais aussi mal. Je ne savais pas pourquoi j'étais jaloux de chaque personne qui s'approchait de Felix. Clairement, il avait mieux réussi que moi à Argent, ça, c'était évident. J'avais appris à pêcher, oui. Je ramenais de la nourriture à la maison, mais je n'avais aucune vie sociale. Mon amant, lui, se rendait au château à tous les jours afin d'entraîner des recrues. Il avait des amis, il avait une vie. Moi, je n'étais qu'un fardeau qui s'accrochait à lui comme s'il était sa bouée de sauvetage. Je savais que ce n'était pas évident pour lui, mais jamais je n'aurais pensé que c'était aussi lourd pour lui que ce que j'avais lu dans son esprit. Je ne savais plus quoi faire. Je voudrais bien me faire un réseau, mais Emerick n'avait pas le temps pour me voir, et je n'avais jamais été proche de Katya. Les voisins étaient bien loin et de toute façon, j'étais trop malhabile pour les approcher. Je ne regrettais nullement pas décision d'avoir laissé ma couronne pour ainsi m'enfuir avec Fel, mais jamais je n'aurais pensé que je serais aussi seul.

« Je ne te laisserai jamais, râla alors mon amoureux. Mais change... »

Je reniflai légèrement, tandis que j'essayais de comprendre c'était quoi exactement qu'il voulait que je change. Il était supposé m'aimer tel que j'étais. C'est alors que Felix ouvrit la porte pour quitter la pièce, et je sentis mon coeur fendre dans ma poitrine. Je voulais qu'il reste... Je voulais qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me rassure. Je ne voulais pas m'endormir seul, puis me réveiller seul demain matin. Comme si mon amant avait entendu mes pensées, il revint sur ses pas, afin de s'agenouiller à côté du lit, tout près de moi.

« Tu es jaloux, je déteste cela... laissa finalement tomber mon fiancé. Il n'y a personne d'autre que toi pour moi et je ne vois pas pourquoi tu t'entêtes à penser que je te laisserais. Tu n'es plus Roi, Fil, le monde ne te sert plus... Je sais que c'est difficile, mais si tu n'aimes pas cette vie, je ne peux rien t'offrir d'autre. »

J'étais le problème. C'était assez évident dans sa façon de me parler, dans ses propos. J'étais le seul et unique problème, et je devais arranger cela si je voulais arranger la situation. Je ne me rappelais même plus la dernière fois que nous avions fait l'amour. Nous étions fiancés, mais notre cérémonie de mariage n'avait jamais eu lieu. Maintenant, je comprenais pourquoi. Tant que nos vies ne seraient pas unies, Felix pouvait partir sans problème. Sa main se noua alors avec la mienne, et j'eus un petit hoquet.

« Je t'aime et je sais que je ne suis pas facile aussi, continua mon fiancé. Mais je peux te promettre une chose, jamais je vais cesser de t'aimer. »

Je fis un petit sourire, tandis que ses lèvres se posaient contre mon front. Je savais qu'il disait la vérité. Mais il y avait une grande différence entre m'aimer pour toujours, et rester à mes côtés pour toujours.

« Dors, m'intima Fel d'une voix douce. »

Je secouai négativement la tête, avant de me tourner vers Felix et me relever sur mon coude. J'essuyai maladroitement mes larmes, avant d'aller embrasser ses lèvres avec amour. Je me laissai tomber en bas du lit, grimpant de ce fait sur les cuisses de mon amour, avant de me blottir contre son torse. Je le serrai contre moi, si fort que je pouvais entendre son coeur battre. J'étais tellement nul avec les mots, que je ne savais même pas comment lui dire qu'il était absolument tout pour moi. Il était toute ma vie, tout simplement. J'avais tout abandonné, pour lui, pour l'aimer en toute liberté.

« Je vais changer, murmurais-je alors, mes lèvres contre son torse. Je vais faire des efforts pour me faire des amis, et ne plus reposer uniquement sur toi. Je vais apprendre à connaître Eliott. Je vais essayer de taire ma jalousie. En échange... Je veux ce que tu m'as promis il y a cinq ans. »

Je relevai lentement mon visage vers le sien, et j'embrassai avec amour sa mâchoire volontaire, avant de me saisir de ses joues et poser mes lèvres contre les siennes. Mes mains finirent par se nouer contre sa nuque, tandis que mes baisers se faisaient de plus en plus pressants.

« Je veux me marier avec toi, Felix de Rubis, minaudais-je. Je veux que tu sois mon époux, et non mon fiancé. Et... peut-être qu'une petite vie supplémentaire dans la maison m'aiderait... »

J'avais des enfants quelque part sur ce continent. Même si j'avais des pouvoirs magiques, je n'avais jamais tenté de les réclamer. Je n'étais plus Roi, j'étais un paysan maintenant, et la Magicienne était beaucoup plus élevée que moi dans la société. Et puis, en l'espionnant avec mes pouvoirs, j'avais cru voir qu'une autre énergie était avec elle, et prenait soin de ses enfants. J'aimais alors penser que je n'en étais que le géniteur, mais pas le père. Cet homme l'était. Et jamais je ne voudrais briser cette famille. Mais je pouvais avoir la mienne. Ma propre famille. Mes propres enfants. Avec Felix. Et je savais qu'il voulait par-dessus tout des petits bouts de choux, alors je sentis son être s'illuminer lorsque je le mentionnai. Je n'avais jamais été bon pour communiquer, et Felix n'était pas meilleur. Alors, ça donnait ça.

« Et si on faisait l'amour? râlais-je, glissant mon regard dans le sien. Ça fait longtemps que je n'ai pas senti ta peau contre la mienne... »

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Je ne voulais pas me prendre la tête avec Fil, il était épuisé, mais surtout il était saoul. Je voulais aller finir de ranger la maison, puis aller prendre l'air. Car ce qu'il avait fait était exactement quelque chose que je ne voulais pas qu'il fasse. C'était incroyablement invasif de lire les pensées de quelqu'un, même si c'était par erreur, parce que je ne pouvais rien faire pour prévenir cela. Mes pensées étaient les miennes, pas les siennes.

Devant moi, Fil secoua la tête, avant de se redresser sur un coude. Il essuya ses larmes d'une main rapide, avant de poser ses lèvres sur les miennes. Mon fiancé se glissa hors du lit, pour grimper sur mes cuisses, avant de se faire tout petit sur mon torse.

- Je vais changer, promit mon amant. Je vais faire des efforts pour me faire des amis, et ne plus reposer uniquement sur toi. Je vais apprendre à connaître Eliott. Je vais essayer de faire taire ma jalousie. En échange... Je veux ce que tu m'as promis il y a cinq ans.

Son visage se releva vers le mien, il embrassa ma mâchoire, avant de poser ses mains sur mes joues et embrasser mes lèvres avec amour. Ses mains se rejoignirent contre ma nuque, ses baisers devenant de plus en plus fiévreux.

- Je veux me marier avec toi, Felix de Rubis, dit l'homme de ma vie. Je veux que tu sois mon époux, et non mon fiancé. Et... peut-être qu'une petite vie supplémentaire dans la maison m'aiderait...

Euh, oui, mais c'était aller rapidement. J'étais d'accord pour me marier, mais étais-je prêt à être père. Même si je le voulais, je n'avais pas les qualifications... Mais je savais que je rêvais d'en avoir et que je savais qu'être parent nous rapprocherait encore plus l'un de l'autre.

- Et si on faisait l'amour? demanda Fil. Ça fait longtemps que je n'ai pas senti ta peau contre la mienne...

Je baissai les yeux, avant de me relever et poser Fil dans le lit. Je me couchai dans son dos, avant de le tirer contre mon torse, faisant de moi la grosse cuillère. Je posai mes lèvres contre sa nuque. Il était épuisé, je préférais qu'il dorme un peu. Je serrai mon amoureux contre moi, avant de fermer les yeux.

- On devrait dormir un peu, répondis-je. Tu vas trouver la journée difficile sinon.

J'avais raison, avec la quantité de vin qu'il avait ingéré, il ne serait pas à l'abris d'une bonne gueule de bois demain. En nouant mes doigts avec les siens, je me laissai tomber dans un profond sommeil.

***

Un rayon de soleil me réveilla, Fil dormait à côté de moi. Je me levai discrètement, avant d'aller me changer dans une paire de pantalon propre et aller lui préparer une infusion contre la gueule de bois. Je m'affairai plus longtemps dans la cuisine, lorsque je revins dans notre chambre, mon amant me regardait avec ses yeux bruns brillants d'amour. Je lui posai la tasse de thé fumant entre les mains, pour l'embrasser avec amour.

- Je ne veux pas d'un gros mariage, juste ta famille, rien de plus, murmurai-je contre ses lèvres. La saison d'après nous adopterons.

Je laissai mon amour boire le thé, avant de poser la tasse au sol, avant de grimper par-dessus lui pour l'embrasser chaudement. Mes baisers descendirent doucement dans son cou, en alternant baiser et petit suçon, après lui avoir retiré sa tunique. J'arrivai à son bas ventre, avant de défaire doucement son pantalon et embrasser doucement son bas ventre. Je lui retirai son pantalon, avant d'enrouler ma main autour de son membre et embrasser son gland doucement. Je souris en le sentant se durcir dans ma main. Je passai ma langue sur toute sa longueur. Je finis par le prendre complétement en bouche.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

J'étais conscient désormais que j'avais fait beaucoup d'erreurs avec Felix. Je ne savais pas comment serait ma vie lorsque j'avais quitté Rubis. J'étais passé de Roi d'un immense royaume avec des serviteurs exécutant mes moindres désirs à habiter pratiquement seul dans une maison à devoir absolument tout faire. Ce n'était pas que je ne savais pas faire les choses, on ne m'avait simplement pas élevé pour cette vie. Je devais m'adapter, tout simplement. Au moins, je le savais. Je fus tout de même déçu lorsque mon fiancé se releva pour me coucher dans le lit et simplement prendre place dans mon dos, me serrant contre lui. Il n'avait clairement pas envie de moi ce soir. Ça me rendait triste, car j'avais l'impression qu'il ne me désirait plus. Je savais que ce n'était pas le cas, grâce à mes pouvoirs, mais ça me faisait tout de même un petit quelque chose.

- On devrait dormir un peu, me murmura mon amant. Tu vas trouver la journée difficile sinon.

Je me mordis la lèvre inférieure, sachant très bien qu'il avait raison. Je serrai fortement sa main dans la mienne, tombant rapidement dans un sommeil sans rêve

Je battis doucement des paupières, entendant du bruit dans la cuisine. Je laissai tomber ma main à mes côtés, mais comme je m'y attendais, Fel n'était plus dans le lit. Je me redressai lentement, tentant de faire taire moi-même le mal de tête qui commençait déjà à s'emparer de mon être. Je l'avais bien mérité, je devais l'avouer. Cela ne prit que quelques secondes avant que mon amoureux n'apparaisse dans la chambre, muni d'une tasse de thé bien fumant. Elle apparut rapidement dans ma main, et mon copain m'embrassa avec un amour infini.

- Je ne veux pas d'un grand mariage, juste ta famille, rien de plus, minauda-t-il contre mes lèvres. La saison d'après nous adapterons.

Je me mordis la lèvre inférieure, rempli d'une joie soudaine. Je bus rapidement mon thé, appréciant sa chaleur, et rapidement, Felix m'enleva la tasse pour la poser au sol. Il se retrouva rapidement contre mes cuisses, m'embrassant avec une passion qui m'avait manquée. Enfant, jamais je n'aurais cru que Felix de Rubis serait mon mari un jour. Mais c'était ce qui allait arriver. Bientôt, il serait mien pour l'éternité. Je m'entendis gémir, tandis que ses baisers descendaient au creux de mon cou. En quelques secondes, je fus complètement nu, et mon amoureux commençait ses douces caresses contre mon membre. Rapidement, sa bouche suivit sa main, et je devins bien dur. Je laissai Fel me faire une fellation, rejetant la tête vers l'arrière, les yeux mi-clos. Après quelques minutes, je me sentais sur le bord de l'orgasme, et je repoussai mon amant, avant de relever son visage au niveau du mien.

- Je t'aime, Felix de Rubis, murmurais-je, sourire moqueur aux lèvres.

Je m'emparai de ses lèvres, tout sourire. Mon coeur battait la chamade, comme lors de notre première fois. Je commençai alors à lui retirer ses vêtements, prenant le soin de caresser chaque parcelle de sa peau. Ma main se posa alors contre son membre, qui était déjà bien dur suite à la fellation qu'il m'avait donnée.

- Possède-moi, lui râlais-je au creux de l'oreille.

Lentement, je me couchai contre le matelas de plumes, mes jambes s'écartant d'elles-mêmes afin de laisser place à mon fiancé.

- Montre-moi que je t'appartiens, grondais-je, une étincelle d'agressivité dans le regard.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Au départ, notre déménagement à Argent avait été facile. Mais au fil des jours, mon amant était devenu jaloux. Ce qui avait mit un petit frein sur notre relation, il me punissait pour mon amitié avec Eliott, je le punissais en refusant ses avances. Ça devait arrêter, nous allions nous marier, nous ne pouvions pas passer notre vie à nous punir.

Alors que je continuais mon traitement contre mon fiancé, je priais que mon amour finisse par cesser de s'inquiéter que je le quitte pour un autre. Je priais que notre relation ne rencontre plus d'obstacles comme nous avions eu. Nous avions survécu à tant de choses, que je tenais à avoir un restant de vie tranquille. Je sentis le corps de Filipp se tendre sous moi, l'orgasme allait probalement le frapper, comme de fait, il me repoussa doucement.

- Je t'aime, Felix de Rubis, murmura mon bel amant.

Mon fiancé posa ses lèvres contre les miennes avec amour. C'était la première que je me sentais aussi petit devant lui, le simple fait qu'il daigne m'aimer me remplissait de joie. Doucement, Fil se mit à retirer mes vêtements, un à un, ses mains glissant sur ma peau nue. Sa main alla mourir contre mon sexe bien dur, je fis tout les efforts du monde pour ne pas frissonner de plaisir.

- Possède-moi, chuchota mon amant.

Lentement, mon fiancé s'étendit sur notre lit, ses jambes s'écartant pour me laisser place entre elles. Son regard brun me transperçait, il était magnifique. Encore plus beau que le première jour de notre vie commune.

- Montre-moi que je t'appartiens, râla mon amour.

Je me glissai entre ses jambes, pour le plaquer contre le matelas, mes mains contre ses épaules. Je me penchai vers lui, avant de l'embrasser avec passion. Brusquement, j'inversai nos positions, afin que Fil soit assis à califourchon sur mon bas ventre. Mon sexe effleurant doucement l'entrée de son antre. Je le soulevai doucement, avant de positionner ma verge à l'entrée de son intimité. D'un petit coup de bassin, je pénétrai l'homme de ma vie. Je laissai échapper un petit râle de plaisir en me redressant vers Filipp. Je plantai mon regard bleu gris dans le sien, avant de poser une main contre sa nuque, à la base de ses cheveux.

- Je t'aime, grondai-je, doucement.

Mes mains s'emparèrent de ses hanches alors que je guidais son mouvement sur mon membre. Entre chaque va et vien, je m'emparais de ses lèvres avec passion, avant de mordre doucement sa lèvre inférieure. Je continuais de garder mon regard dardé dans le sien, en espérant que toute cette jalousie l’avait quitté.

- Tu es à moi, murmurai-je à son oreille.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je ne voulais plus de conflit avec Felix. Je voulais l'aimer, l'épouser, et élever une marmaille avec lui. Si ma mère me voyait en ce moment, je ne savais pas si elle serait fière. Après tout, j'avais renoncé à mon trône, à mon titre, tout ce pour quoi j'avais été élevé. Je savais que mon père se retournait dans sa tombe. Son fils héritier homosexuel, et puis quoi encore? Mais c'était ainsi que j'étais, et je ne vivais pas ma vie pour mes parents, mais bien pour moi. Je n'étais pas fait pour le trône de Rubis, contrairement à mon petit frère. Il y était à sa place, et je savais très bien qu'il gouvernait le royaume beaucoup mieux que je ne pouvais bien le faire. Ma place était ici: dans une petite maison avec mon fiancé que j'aimais plus que tout en ce monde.

À ma demande, Felix se glissa entre mes jambes, pressant contre mes épaules afin de me maintenir contre le matelas. J'aimais sa subite agressivité. J'aimais avoir l'impression que j'étais sien, et uniquement sien, car c'était le cas. Il s'empara de mes lèvres avec une passion enflammée, avant de brusquement changer nos positions, m'asseyant à califourchon contre son bas-ventre. Je pouvais sentir son gland effleurer l'entrée de mon intimité. Son regard ancré dans le mien, Felix souleva mon bassin, me laissant lentement glisser contre son membre. Je gémis longuement en symbiose avec mon fiancé, qui se redressa une fois qu'il fut complètement en moi. Sa main se nicha à la base de mes cheveux, qu'il empoigna doucement.

- Je t'aime, grogna mon amoureux.

Je me sentis défaillir sous son ton de voix, alors que ses mains se posaient contre mes hanches afin de guider mon mouvement. Ses lèvres se posaient contre les miennes, avant qu'il ne morde ma lèvre inférieure. Déjà, je me sentais trembler sous chacun de ses coups de hanches en moi. Son corps était parfait pour le mien, il n'y avait rien à redire à ce sujet.

- Tu es à moi, me souffla-t-il au creux de l'oreille.

En guise de réponse, je poussai un long gémissement, tandis que mon amant m'amplissait totalement. Je commençai alors à mouvoir le bassin de plus en plus rapidement, me laissant toujours glisser complètement contre la verge de Felix. Je nouai mes mains contre la nuque de mon amoureux, m'emparant de ses lèvres avec une once d'agressivité. Me sentant trop près de l'orgasme, je me soulevai afin de sortir Felix de mon antre.

- T'es un amant trop parfait, me moquais-je, essoufflé.

Je lui volai un dernier long et langoureux baiser, avant de me retourner lentement et de m'installer à quatre pattes devant mon amant. Je relevai le bassin, m'installant bien bas sur mes coudes, arquant ainsi mon dos de manière très prononcée. Il ne fallut pas plus longtemps pour que le membre de Felix ne trouve son chemin jusqu'à mon intimité, qu'il pénétra durement, ce qui m'arracha une longue plainte de plaisir. Après quelques minutes à me faire marteler de la sorte, je sentis un puissant orgasme me prendre, déversant ma semence sur le lit. En ce moment, j'étais bien heureux de ne pas avoir de voisin. Je gémissais si fort, qu'ils auraient fort probablement entendu.

- F... Fel... haletais-je avec difficulté.

Mon amant se retira de moi, et je me retournai face à lui. Je glissai une main dans ses cheveux, que j'empoignai fortement avant d'attirer son visage à moi. J'écartai les cuisses, avant de laisser mes mains trouver son bassin pour le guider de nouveau vers mon intimité. Je voulais qu'il explose en moi, comme il n'avait jamais explosé auparavant. Je voulais qu'il prenne son pied.