Tais-toi et fais juste m'aimer ( Toma et Markus)

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Têtu comme une mule, c'était ce qu'il était. Il ne comprenait rien et ne voulait rien comprendre. Je ne voulais pas de lui, tant que cette putain de Guerre n'était pas finie et je ne voulais pas qu'il me surveille. J'avais un écuyer à garder en sûreté, je n'avais pas besoin de jouer en plus à la gardienne d'enfant avec lui. Toma commençait littéralement à me taper sur les nerfs. Il n'aimerait pas voir ce qui allait arriver si j'explosais.

Doucement, je sentis ses lèvres répondre à mes baisers, même si ses sanglots rendaient la tâche plus difficiles. Tom finit par grimper à califourchon sur mes cuisses, avant de croiser ses bras contre ma nuque et continuer de m'embrasser avec désespoir.

- Je suis désolé, murmura mon perlois. J'ai pas voulu te faire peur.

Mouais. À la place, il préférait me déconcentrer et se déconcentrer, afin de devenir une cible plus qu'évidente. Son sourire donna un raté à mon coeur, alors que je le regardais essuyer ses larmes. J'aurais voulu le faire, mais cela lui aurait redonné espoir en nous, tout le contraire de ce que je voulais. Son visage alla se nicher dans le creux de mon cou, alors que mes bras se refermaient sur lui. Même si tout ce que je voulais c'était suffisamment lui briser le coeur, pour qu'il me laisse tranquille.

- Si tu ne t'étais pas coupé de moi, j'aurais pas eu à te chercher, murmura Toma, toujours dans mon cou.

Si tu t'occupais de toi-même, je n'aurais pas à me couper de toi, voulais-je répondre. Non, mais il voulait tourner en rond longtemps comme ça? Son visage apparut de nouveau devant lui mien, alors que le revers de sa main glissait sur ma joue. Non. Il ne s'en tirerait pas comme ça.

- Et le fait de ne pas être avec moi ne me fera pas arrêter de vérifier si tu vas bien, ajouta mon amant. Je sais que tu es un grand garçon, mais je t'aime, et je n'arrêterai jamais de t'aimer.

Et on recommençait. J'en avais assez, je repoussai durement Toma, avant de me lever et dépoussiérer mon uniforme. Je baissai un regard dur sur lui, qui levait des yeux ronds sur moi. Comme il se levait pour me retenir, je lui fis signe de rester où il était.

- Si tu m'aimais, si tu m'aimais un peu, tu respecterais mes volontés, crachai-je. Tu es égoïste, Toma et je ne veux pas de toi comme ça.

Sur ces mots, je contournai mon frère d'armes, avant de me rendre au campement, agripper mon écuyer et me diriger vers Émeraude. Je fus arrêté par Aliénor, qui m'offrit de m'y transporter avec son maelstrom. Je hochai la tête, avant d'entrer dans le tourbillon avec mon apprenti.

***

Une semaine avait passé. Chaque soir, je me réveillais en pleine nuit, en sueur. Je faisais le même rêve, même lorsque je tentais de me rendormir, les images de Toma se faisant empaler par la lance me hantaient. Je ne voyais que cela et moi, incapable de le sauver. Je voyais la personne que j'aimais le plus en ce bas monde, mourir, sans que je puisse l'aider. Sans que je puisse lui murmurer que je l'aimais.

- Merde, grognai-je pour moi-même, tout bas.

Je me bloquai au reste de l'Ordre, avant d'enfiler un pantalon et sortir de ma chambre en catimini. Je me mis à déambuler dans l'Aile des Chevaliers. J'arrivai à la porte de la chambre de Toma. Je fixai le bois de cette dernière, sentant sa présence endormie. Je serrai les dents, en sachant que je ne pouvais plus vivre sans lui. Mais si je flanchais, j'allais mettre des règles claires. Je ne le laisserais plus jamais se mettre en danger pour moi. Ma main se posa sur la poignée, alors que j'entrais silencieusement dans sa chambre. Mon amant dormait paisiblement dans son lit, alors que la lune éclairait ses cheveux dorés. Je me glissai doucement dans son lit, contre son dos.

- Je t'aime, murmurai-je.

Ma main glissa sur son flanc, avant d'aller mourir contre son torse solide, et mon visage se cachait contre sa nuque. Je posai un doux baiser sur la peau chaude de Toma d'Émeraude, avant de le retourner vers moi. Je croisai son regard mordoré, avant de poser mes lèvres contre les siennes, en un baiser plus que doux et tendre.

- Aime-moi, soufflai-je, presque en pleurs.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

Moi qui avais pensé que je tenais Markus entre mes mains durant la guerre. Mais non. Encore une fois, j'avais dit la chose qu'il ne fallait pas. La chose qui avait repoussé mon amant. Mon coeur s'était encore plus brisé, tandis qu'il avait quitté la forêt pour retourner au campement. Lorsque je m'y étais à mon tour rendu, il n'était plus là. J'avais donc pris soin de mon écuyer, qui m'avait vu tomber au combat. J'avais mis mes émotions de côté, afin de le rassurer. Puis, pour me changer les pensées, je m'étais occupé d'aider. Je n'étais pas assez en forme pour aider à guérir les blessés, mais je pouvais par contre aider à transporter des choses, ou même encore empiler les cadavres des insectes pour ensuite les brûler et ainsi éviter l'épidémie. Je m'étais mis de paire avec mon écuyer, travaillant en silence. Je le sentais très respectueux à ma cause. Jason n'était pas un garçon qui parlait beaucoup. En fait, je le laissais bien souvent vaquer à ses occupations, ce qu'il aimait. Mais je me rendais compte, que je ne le connaissais pas beaucoup. J'avais tellement été concentré sur Markus, que je n'avais même pas cherché à connaître mon propre écuyer.

Cela faisait une semaine depuis l'attaque à Cristal. Je m'étais occupé de Jason. Je lui avais donné l'autorisation de parler librement, pour ainsi me parler de sa vie. J'avais donc appris qu'il voyait une petite paysanne en secret. Ça m'avait bien fait rire. Tant mieux. S'il pouvait partager la vie de quelqu'un, je le lui souhaitais. Durant cette semaine, je n'avais presque pas vu Markus. J'avais ressenti son désarroi, qui me réveillait bien souvent au milieu de la nuit. Mais je n'avais pas cherché à savoir d'où il venait. Je m'étais calmé, et je m'étais rendormi. Je m'étais moi-même surpris à me couper volontairement de mon âme soeur.

Aujourd'hui, j'avais eu un gros entraînement avec Jason. En fait, j'étais tellement épuisé que j'avais manqué le repas du soir pour aller me coucher directement. Mon écuyer m'avait demandé la permission d'aller voir sa douce ce soir là, et j'avais accepté. J'étais donc seul dans ma chambre. J'allais pouvoir bien dormir. En espérant que Markus ne refasse pas de cauchemar pour me réveiller. Je ne pus m'empêcher de gémir de fatigue, tandis que je sentais une présence dans mon dos.

« Je t'aime, entendis-je au loin. »

Je battis doucement des paupières, avant de réaliser que nous étions au beau milieu de la nuit, et que la personne dans mon dos n'était nulle autre que Markus de Perle. Je frissonnai d'amour, tandis que mon amant laissait sa main glisser de ma hanche jusqu'à mon torse. Je pouvais sentir son souffle chaud contre ma nuque. Je le sondai rapidement, pour constater qu'il avait encore fait un cauchemar. Ses lèvres embrassèrent la base de mes cheveux, juste avant que mon beau Chevalier ne me retourne face à lui. Je posai mon regard dans le sien, mais ses lèvres vinrent s'emparer des miennes. Avec amour. Et tendresse. En fait, j'étais tellement surpris par la douceur de son baiser, que j'avais l'impression de ne pas avoir Markus dans les bras.

« Aime-moi, me murmura-t-il en un souffle. »

Je détectai aussitôt un petit sanglot dans la voix, ce qui m'alarma. Je me relevai sur un coude, avant de caresser la joue de mon avant du revers de la main. Je fus surpris d'y trouver des larmes, que je m'empressai d'essuyer avec amour et tendresse. Quel genre de cauchemar pouvait l'avoir mis dans cet état et surtout, le mener jusqu'à moi? Markus était d'un naturel orgueilleux, ce n'était pas son genre de venir chercher du réconfort dans mon lit après un mauvais rêve. Je voulus aller chercher l'information dans son esprit, car j'avais l'impression qu'il ne me dirait pas ce qui se passait. En même temps, je ne voulais pas violer son intimité.

« Je t'aime déjà, lui murmurais-je avec douceur. »

Le regard toujours endormi, je grimpai à califourchon sur mon amant, posant mon regard au creux du sien. Les rayons lunaires éclairaient son visage si parfait, si masculin. Il n'y avait que son pantalon qui séparait mon corps du sien. Je le réclamais en entier. Si j'avais été déçu sur le champ de bataille, j'avais la nette impression cette fois que je le tenais. Cette fois, il n'allait pas s'enfuir. Je me penchai pour embrasser les lèvres charnues de l'homme que j'aimais, mais je me décollai aussitôt, en me voyant me faire empaler par la lance sur le champ de bataille. Inconsciemment, ma main s'était posée sur ma cicatrice, qui me faisait encore souffrir.

« Markus... soufflais-je. »

Il avait recommencé à pleurer de plus belle, tandis que la scène avait rejoué dans son esprit. C'était ça, son cauchemar. Il me voyait encore et encore me faire poignarder. Je sentais la peur dans toutes les fibres de son être. Je lui souris avec amour, avant de glisser ses cheveux derrière son oreille. J'embrassai son front tendrement, avant de débarquer de ses cuisses. Je me couchai à ses côtés, avant de grimper légèrement contre son torse, ma tête au creux de son cou. Mes doigts caressaient lentement ses muscles abdominaux.

« Arrête de penser à ça, lui murmurais-je. Tu m'as sauvé, je suis vivant. Et je t'aime terriblement. »

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Je n'avais jamais exposé autant de faiblesse, j'avais honte de moi. J'étais toujours froid et rien ne m'atteignait, mais voilà que j'avais la faiblesse de tomber amoureux et que maintenant voir la personne dont j'étais amoureux se faire attaquer me mettait tout à l'envers. Toma était devenu tout mon monde et c'était exactement ce que je ne voulais pas qu'il arrive. Je savais que lors des prochains combats, je ne serais plus capable de me concentrer si il n'était pas prêt de moi... Tout pour mettre mon écuyer et ma vie en danger.

Tom se releva sur un coude, pour passer le revers de sa main contre ma joue humide. Doucement, il essuya mes larmes, je savais que mon comportement le surprenait. Je n'en pouvais plus, voir ces images dans mes rêves allait me tuer. Il avait gagné. Il m'avait.

- Je t'aime déjà, murmura mon amour.

Il grimpa à califourchon sur moi, alors que son regard endormi se glissait dans le mien. Le simple fait de le voir et sentir le contact de sa peau contre la mienne, suffisait à me rassurer. Mais lorsque Toma posa ses lèvres contre les miennes, les images revinrent dans ma tête. Je vis sa main se porter à sa cicatrice, une partie de moi voulu prendre sa main pour la poser sur ma joue, mais l'autre était paralysée par les images.

- Markus... dit Toma dans un souffle.

Les larmes coulaient toutes seules. Je n'en pouvais plus. Au départ, je pensais que c'était lui qui m'envoyait ces images horribles. Mais non, il m'avait dans ses bras et je revoyais mon amant se faire poignarder. Je ressentais la même peur, celle de le voir mourir, sans pouvoir lui donner ce qu'il voulait. Je sentis à peine la main de Tom placer mes cheveux derrière mon oreille, mon regard s'accrochant à son petit sourire. Les lèvres de mon amoureux se posèrent sur mon front, alors qu'il débarquait de mes cuisse, pour s'étendre à côté de moi. Il grimpa légèrement sur mon torse, avant de poser sa tête dans mon cou. Ses doigts glissaient sur mes abdominaux. Mon regard s'accrocha sur le plafond.

- Arrête de penser à ça, chuchota l'homme de ma vie. Tu m'as sauvé, je suis vivant. Et je t'aime terriblement.

Je me redressai brusquement, avant de me tourner vers lui, le regard dur. Arrête de penser à ça? C'était comme cela qu'il voulait me rassurer? Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, avant de retourner mon regard sur la porte de sa chambre. J'étais tiraillé entre l'envie de courir et me sauver, et rester dans ses bras. Je pris une grande inspiration, avant de l'expulser en un long soupir.

- C'est pas aussi facile, dis-je, sèchement. Imagine si la situation était inversée.

Ce n'était pas comme ça que je réussirais à me faire aimer, mais bon. Je cachai mon visage derrière mes genoux. La main de Tom vint chercher mon coude et me tira dans ses bras. Surprenamment, je me fis tout petit contre mon amant, avant de cacher mon visage dans son cou. Je humai le parfum de sa peau douce, en fermant les yeux. Doucement, mes mains s'accrochèrent à ses épaules solides, alors que je levais mon regard humide sur lui.

- On peut dormir, soufflai-je. J'suis fatigué.

Normal, on ne dormait pas bien lorsqu'on rêvait à son âme soeur qui se faisait poignarder. Je posai un doux baiser sur les lèvres de Toma, avant de cacher mon visage dans son cou. J'y étais bien, je pris une respiration, avant de laisser mon corps se détendre dans ses bras.

- Ne me lâche pas, murmurai-je en tombant doucement endormi dans les bras de mon amour.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

Markus s'était redressé d'un coup après que je lui aie dit de ne plus penser à ça. J'avais senti la colère l'agiter un peu. Il me fixait, le regard bien dur, ce qui me fit déglutir avec difficulté. J'avais encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas. C'était toujours ainsi avec Markus. Je faisais des pieds et des mains pour lui, et il m'en faisait toujours sentir coupable. J'espérais sincèrement que si nous étions ensemble, qu'il changerait cette mauvaise habitude. Mais ce n'était pas du tout le temps de lui parler de ça. Car pour une des premières fois de ma vie, je voyais mon amant en détresse, et je ne savais pas du tout quoi faire pour le rassurer. L'homme que j'aimais ramena alors ses genoux contre sa poitrine, et son envie de s'enfuir effleura mon esprit. Non... Je ne voulais pas qu'il parte. Je voulais le garder avec moi, à mes côtés, pour toute la vie. Je l'aimais, et je voulais qu'il le comprenne.

« C'est pas aussi facile, laissa-t-il tomber d'un ton sec. Imagine si la situation était inversée. »

Bouche bée. Voilà ce que j'étais. Si la situation avait été inversée, il aurait réussi à me mettre sa blessure sur ma faute. Je soupirai doucement, avant de prendre le coude de Markus et de l'attirer contre moi. Il était blessé jusqu'au plus profond de son être, je le sentais dans toutes les fibres de son corps. Il avait réellement eu peur de me perdre. Je souris tristement, tandis que mon amant se faisait tout petit contre moi, nichant son visage parfait au creux de mon cou et se saisissant de mes épaules comme si c'était la dernière chose qu'il pouvait faire en ce monde.

« On peut dormir ? me demanda-t-il alors. J'suis fatigué. »

Je lui souris doucement, tandis qu'il posait un tendre baiser sur mes lèvres. Je le laissai s'installer contre moi, avant de le serrer fortement contre mon corps. Rapidement, je le sentis se détendre.

« Ne me lâche pas, me souffla-t-il.

- Jamais, lui murmurais-je tandis qu'il tombait dans un sommeil profond. »

J'embrassai doucement le dessus de sa tête, le serrant contre moi comme si demain, il allait disparaître. Car c'était peut-être le cas. Avec Markus, rien n'était jamais clair. Et tant et aussi longtemps qu'il ne me dirait pas que nous étions un couple, un vrai, je n'allais rien espérer. Car j'étais toujours déçu du résultat. Je veillai sur son sommeil, jusqu'à ce que Morphée m'attire dans ses bras à son tour. Je battis des paupières à peine quelques heures plus tard, tandis que mon amour se défaisait de mon étreinte. Je sentais les rayons du soleil chauffer mon visage. Je jetai un regard du côté de mon écuyer, mais il n'était pas dans son lit. Je laissai mon esprit errer dans le château, et je souris moqueusement lorsque je vis qu'il était dans le lit de Markus, avec son écuyer. J'allais devoir le remercier pour ça.

Markus se leva subitement du lit, pour se rendre près de la fenêtre. Je le sondai subtilement, heureux de constater qu'il n'avait pas envie de prendre la fuite. Même si je n'avais pas beaucoup dormi, je repoussai mes couvertures, pour me rendre jusqu'à mon âme soeur et le serrer par derrière. Je glissai mon menton contre son épaule, avant d'embrasser tendrement le creux de son cou.

« Bon matin, lui murmurais-je d'une voix rauque. T'as bien dormi? »

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Dormir dans ses bras, c'était peut-être ce qui me sauverait de ces mauvais rêves... Non, mais au moins, ces derniers devenaient de moins en moins pires. Je pouvais me reposer, enfin. Toma était ma personne et je pouvais enfin arrêter d'essayer d'ignorer cela. Je voulais juste avoir aussi mon indépendance, sans qu'il ne me suive partout... Comme il faisait avec Kesley... Non, avec moi, ce serait différent!

Le soleil se mit à briller au travers des rideaux, je me rendis compte que j'étais resté toute la nuit dans les bras de Tom. Je me dégageai de son torse chaud, avant de me lever doucement, je me rendis à la fenêtre, en sondant le château, Jason et Henry étaient dans ma chambre. L'Écuyer de mon amant dû s'être éclipsé après mon arrivée. Mon regard se perdit dans l'horizon, alors que je sentis la présence de Tom dans ma tête. Il fallait dire que je n'avais pas assez dormi à mon goût, mais que je devais faire avec ce que j'avais.

Je n'avais pas envie de partir, pas tout de suite. Je sentis la présence de mon âme soeur dans mon dos, alors que son menton allait se presser contre mon épaule, ses lèvres vinrent caresser doucement le creux de mon cou. Je me sentis frissonner.

- Bon matin, chuchota Toma. T'as bien dormi?

Je secouai la tête, avant de me tourner vers lui et refermer mes bras sur lui. Je levai son visage vers le mien, pour l'embrasser avec amour. Doucement, je le poussai vers le lit, avant de grimper par-dessus lui, pour continuer de l'embrasser pendant que mes mains allaient s'emmêler dans ses cheveux blonds. Je brisai nos baisers pour plonger mon regard dans le sien. Je voulais rester ici, dans ses bras, jusqu'à la fin des temps. Ma main alla glisser sur sa joue.

- Et toi? demandai-je, en m'en faisant pour lui. Je t'ai gardé éveillé trop longtemps, ajoutai-je, en baissant les yeux, chose que je ne faisais jamais.

C'était la première fois que j'exprimais vraiment que je tenais à lui d'une autre façon qu'en lui hurlant après. Il était fatigué, plus que moi, je pressai mes lèvres contre les siennes, en lui donnant une partie de ma propre énergie. Je me fis petit contre son torse, avant de cacher mon visage dans le creux de son cou, pour y pousser un petit soupir. Je ne voulais pas sortir de cette chambre, plus jamais.

- Merci... soufflai-je.

Je me redressai, avant de pousser Tom contre le matelas et l'embrasser avec amour. Mes mains glissèrent sur son torse, en de longues et langoureuses caresses. Mes lèvres se mirent à suivre mes mains en de doux petits baisers contre sa peau douce. Je relevai la tête, en croisant son regard, lorsque j'arrivai à son pantalon. Je mordis ma lèvre du bas, avant de reprendre ses lèvres. C'était aussi la première fois que je ne savais plus quoi faire devant lui. Je ne voulais pas baiser comme on l'avait toujours fait, je voulais faire l'amour tendrement et je ne savais pas comment.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

C'était tout ce que j'avais toujours voulu. Une simple vie de couple heureuse avec Markus de Perle. Je l'avais enfin. Je le savais. Il n'allait plus jamais s'enfuir. Il avait flanché, et ce pour de bon. J'allais l'aimer, le chérir, et vieillir à ses côtés. J'allais mourir près de lui. Il était calme. Pour la première fois, je le serrais dans mes bras, et il n'était pas agité, ou en colère. Je voulais le rendre heureux. C'était tout ce que je demandais.

Markus répondit à ma question par un signe de tête, avant de se retourner face à moi. Aussitôt, ses bras se refermèrent contre mon corps, et je ne pus m'empêcher de sourire. C'était ça que je voulais. Une magnifique vie remplie de marques d'amour de la part de mon âme soeur. Doucement, mon amant releva mon visage vers le sien, afin de poser ses lèvres contre les miennes. Tout l'amour qu'il insuffla dans ce baiser ne passa pas inaperçue. Doucement, il me guida vers le lit, et je m'y laissai tomber, tandis que Markus grimpait par-dessus moi, sans jamais laisser mes lèvres. Je retins un gémissement alors que ses mains se glissaient dans mes cheveux. Mon amant mit fin aux baisers, glissant son regard dans le mien. Je me sentis sourire stupidement, tandis que sa main glissait contre ma joue. Jamais il n'avait été aussi attentionné à mon égard. Je voulais que ça reste ainsi.

« Et toi? me demanda-t-il alors, un brin inquiet. Je t'ai gardé éveillé trop longtemps. »

Il baissa les yeux, et mon coeur se serra. C'était un Markus sensible qui était par-dessus moi. C'était le vrai Markus. Il n'était pas la façade qu'il prétendait être. Ses lèvres rencontrèrent de nouveau les miennes, et je me sentis revigoré. Je voulus frapper mon amant. Il ne devait pas me donner son énergie ainsi. Mais je me retins. Je le laissai plutôt se coucher contre mon torse, son visage au creux de mon cou.

« Merci... râla-t-il. »

Je ne dis rien. Subitement, Markus se redressa me calant contre le matelas avant de m'embrasser passionnément. Mon corps répondit rapidement à ses avances, tandis que mon coeur s'agitait dans ma poitrine. Je frissonnai à chacune de ses caresses, et lorsque ses baisers suivirent ses mains, je me sentis sortir de mon corps. J'ensserrai les draps, mais Markus stoppa au niveau de mon pantalon, plongeant son regard dans le mien. Je fus surpris de le voir hésitant, juste avant qu'il ne remonte son visage vers le mien pour s'emparer de mes lèvres à nouveau. Je m'inflitrai dans son esprit, et je fus surpris de le voir légèrement désemparé. Il ne savait pas quoi faire. Mon amant n'était pas reconnu pour sa douceur et sa tendresse, mais je savais qu'il était capable d'en faire preuve. Ma main se posa alors contre sa joue, tandis que je glissais mon regard doré dans le sien.

« Je t'aime, Markus, râlais-je. »

Je lui souris, avant de caresser sa chevelure. Je m'en saisis doucement, pour reprendre ses lèvres avec ardeur. Mes baisers descendirent doucement contre la peau chaude de son cou.

« Laisse-toi aller, mon amour, lui soufflais-je. Sois toi-même, et ça va être parfait. »

J'inversai habilement nos positions, détaillant chacun de ses traits. Je lui volai un long et langoureux baiser, avant de me frayer un chemin de baiser jusqu'à son bas-ventre. Avec tendresse, je dénouai son pantalon, avant de lui retirer. C'était la première fois que je faisais l'amour avec Markus de Perle et que je n'avais pas peur qu'il me laisse en plan. Je ramenai mon visage à la hauteur du sien, me saisissant de sa main avec douceur pour la poser contre le lacet de mon propre pantalon. Constatant que sa main tremblait, je l'aidai à le délacer, puis je le retirai moi-même. Je l'aidai alors à s'asseoir contre le matelas, grimpant à califourchon contre ses cuisses. Je collai mon corps nu au sien, avant de me saisir de son visage à deux mains et de prendre possession de sa bouche avec passion.

« Je t'aime Markus, répétais-je entre deux baisers. »

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Tout était facile avec Toma, alors pourquoi est-ce que je m'entêtais à tout complexifier? Pourquoi est-ce que je tenais tellement à être malheureux? Pourquoi si j'étais follement amoureux de l'homme devant moi, est-ce que je continuais de le repousser? Cela ne faisait aucun sens. J'avais besoin d'aimer et d'être aimé. Si Toma aimait d'une façon étrange, il ne méritait pas que je le repousse. Nous allions simplement devoir faire des compromis.

Confus et un peu trop insécure, je sentis la présence de mon amant dans ma tête. Normalement, je l'aurais expulsé, sans délicatesse, mais pour une fois, je me sentais bien. Je le laissai voir mon insécurité et ma peur de le blesser. Sa main se posa sur ma joue, alors que son regard d'or se noyait dans le mien.

- Je t'aime, Markus, murmura Toma.

Si sa déclaration donna un raté à mon coeur, son sourire me fit fondre contre lui. Pourquoi avais-je passé cinq ans à le repousser, alors que je savais que je finirais mes jours avec lui? La main de mon amant glissa doucement dans mes cheveux, pour les agripper tendrement et attirer mon visage vers le sien. Ses baisers reprirent contre mes lèvres, avec passion.

- Laisse-toi aller, mon amour, m'encouragea doucement Toma. Sois toi-même, et ça va être parfait.

Mon amoureux nous renversa, afin de se dresser sur moi. Son regard glissa sur moi comme une caresse, je sentis ma respiration accélérer au même rythme que mon coeur. Il posa ses lèvres contre les miennes, en un profond baiser, avant de faire glisser ses baisers contre ma peau en direction de mon bas ventre. Doucement, ses mains défirent les lacets de mon pantalon, avant de me l'enlever. C'était la première que ma nudité me rendait nerveux face à lui. Le visage de Toma de Perle, mon ancien ennemi, revint face au mien, alors qu'il prenait ma main et la plaçait contre le lacet de son propre pantalon. Normalment, ma main aurait été stable, mais dans toute mon excitation, elle tremblait. Mon amant m'aida à délacer son pantalon, avant de le retirer lui-même. Toujours en douceur, mon amoureux m'aida à me redresser sur son lit, avant de grimper à califourchon sur moi, il se blottit contre mon torse. Ses mains encadrèrent mon visage pour m'embrasser encore plus chaudement qu'avant.

- Je t'aime, Markus, murmura-t-il.

Je frissonnai entre ses baisers. Je ne m'étais jamais sentis aussi impuissant et soumis qu'en ce moment et j'adorais cela. Je ne pouvais pas toujours être le mec qui dominait dans cette relation, donc lorsque mon amant prenait le contrôle de nos jeux amoureux, je me sentais bien. Mes mains glissèrent dans le creux de son dos, alors que je faisais glisser mes baisers dans le creux de son cou. Chaque fois que sa peau effleurait la mienne, mon coeur sautait un battement. Je sentis mon membre se durcir contre le bas ventre de Tom. Je levai un regard brûlant d'amour sur le visage de mon amour.

- Je t'aime, dis-je, sûr de moi. Je t'aime tant...

L'une de mes mains remonta sur son torse nu, suivant les lignes de ses muscles abdominaux. Je mordis ma lèvre inférieure. Je le poussai doucement sur le dos, en restant au-dessus de lui. Je pressai mes lèvres contre les siennes, avant de descendre dans son cou, contre son torse et vers son bas ventre. Arrivé à destination, j'embrassai délicatement son gland, alors que ma main effleurait doucement son paquet vers son membre. Je souris alors que son sexe se durcit dans ma main. Je laissai ma langue glisser sur toute sa longueur, avant de le prendre complétement en bouche. Je laissai échapper un gémissement, avant de lever un regard brûlant sur lui. Je continuai de lui donner la fellation de sa vie, en ne lâchant pas son regard une seule seconde.

Je pris la main de mon amant, avant de la poser derrière ma tête. Je voulais lui donner tout ce qu'il m'avait donné. Mes mains tenaient ses cuisses, m'arrêtant parfois pour embrasser doucement son aine. Le sentant trop près de l'orgasme, je m'arrêtai pour aller me presser contre le torse nu de Toma.

- Et si on se mariait? murmurai-je, fou d'amour. Tu me rends fou, Toma d'Émeraude, tu es la personne avec qui je veux finir ma vie.

Je l'embrassai avec amour. Ce n'avait jamais été mon style de faire de grande déclaration, mais après tout ce qui s'était passé, je ne pouvais plus être loin de lui. Je voulais qu'il soit à moi et je voulais être sien.

- Épouse-moi, râlai-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

Je le tenais. Enfin. Je le savais. Et cette fois, c'était pour toujours. Il avait fallu que je sois gravement blessé au combat pour que Markus comprenne enfin ses sentiments, mais j'acceptais cette douleur avec plaisir, car elle m'avait donné l'homme que j'aimais. Cette cicatrice, jamais je ne pourrai la trouver affreuse. J'étais tellement bien, ainsi blotti dans ses bras, à l'embrasser et à lui murmurer que je l'aimais. Je savais que mon amant était encore légèrement dans tous ses états, mais baiser par baiser, je réussissais à le calmer. Il était rare que Markus soit aussi insécure, voire même timide. Il me laissait enfin voir ses faiblesses, et j'aimais cela. Ses barrières étaient enfin baissées. Il avait compris que je l'aimais réellement. Il avait surtout compris que c'était réciproque de son côté. Je ne pus m'empêcher de frissonner d'amour lorsque ses mains caressèrent le creux de mon dos, et que mon amant prolongeait les baisers. Je ne pus m'empêcher de sourire moqueusement, lorsque je sentis son membre se tendre contre le bas de mon ventre. C'est à ce moment que les baisers de mon copain descendirent dans mon cou, juste avant qu'il ne relève son regard vers le mien.

« Je t'aime, me dit alors Markus avec assurance. Je t'aime tant... »

Mon coeur eut un raté devant sa déclaration. Jamais je ne pensais entendre Markus me déclarer son amour de la sorte. Je ne pus m'empêcher de sourire. J'étais réellement heureux en ce moment. J'avais attendu cela toute ma vie. Je frissonnai alors que son doigt caressait mes muscles, juste avant qu'il ne me pousse contre le matelas de plumes. Ses lèvres caressèrent les miennes, puis elles descendirent en une filée de baisers jusqu'à mon bas-ventre. Markus embrassa alors mon gland, tout en effleurant mon membre de sa main. Puis, il me prit complètement en bouche, son regard brûlant d'excitation au creux du mien. Je soutins son regard, mordant ma lèvre inférieure, et gémissant au rythme parfait de son va-et-vient. Mon âme soeur prit ma main dans la sienne, afin de la poser derrière sa tête, m'offrant le contrôle. J'y mis un peu de pression, mais sans plus. Je voulais faire l'amour, et non baiser comme des animaux comme nous l'avions toujours fait. Je poussai alors un puissant gémissement, étant trop près de l'orgasme, mais mon amant arrêta son divin traitement, avant de se blottir contre mon torse.

« Et si on se mariait ? me souffla mon amour. Tu me rends fou, Toma d'Émeraude, tu es la personne avec qui je veux finir ma vie. »

J'étais tellement surpris par ses paroles, que j'étais complètement figé. Je ne réagis même pas lorsque ses lèvres se posèrent contre les miennes. Je m'attendais à pouvoir commencer une vie de couple avec Markus, mais jamais, jamais je n'aurais cru qu'il me demanderait ma main ainsi.

« Épouse-moi, chuchota en un râle Markus. »

Mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine, tandis que je sentis mes yeux me piquer. Les larmes les envahirent rapidement, et j'échappai un sanglot. Le visage de Markus apparut instantanément au-dessus du mien, inquiet. Je nouai mes mains contre sa nuque, avant de lever mon visage pour aller lui voler un doux baiser. J'étais incapable d'arrêter de pleurer, mais j'étais juste tellement heureux, c'était un trop plein d'émotions. Je me mordis la lèvre inférieure, avant de hocher lentement la tête de haut en bas.

« Oui, soufflais-je finalement. Oui, je veux t'épouser, Markus. »

Je lui souris avec une tendresse infinie, avant de nouer mes jambes contre sa taille. Je me soulevai alors du matelas, embrassant Markus encore et encore, avant de laisser mes baisers descendre dans le creux de son cou.

« Je veux t'épouser, râlais-je près de son oreille. Et je veux que tu me fasses l'amour. »

Je me laissai tomber contre le matelas de plumes, avant de donner un coup de hanches, afin d'inverser nos positions. Légèrement impatient, je descendis d'un trait vers son membre, le prenant complètement en bouche. Je me sentis déglutir légèrement, mais je ne laissai rien paraître, relevant plutôt mon regard doré dans celui de Markus. Après plusieurs minutes, je ramenai mon visage vers le sien.

« Je t'appartiens... lui murmurais-je d'un ton à peine audible. »

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Je n'avais jamais prévu me marier, encore moins avec quelqu'un que je détestais dans mon passé. Mais aujourd'hui ce passé n'existait plus pour moi, Toma était mon présent et mon futur, rien ne viendrait changer cela. J'allais unir ma vie avec ma personne, Toma me complétait si bien et je ne voulais plus passer une seule seconde, sans que le reste du monde sache pour notre amour. J'allais aussi essayer de réparer les pots cassés entre nos familles.

Je vis des larmes naître dans les yeux de mon amant, je me penchai sur lui, en m'inquiétant d'avoir commis une erreur. Toma entoura ma nuque de ses mains, avant se relever vers moi, ses lèvres prirent les miennes, en un baiser plus qu'amoureux. Je sentis mon coeur se débattre de joie dans ma poitrine. Tom pleurait de joie, alors que je ressentais une joie qui m'avait toujours été inconnue. Mon bel amour finit par mordre sa lèvre inférieure et hocher doucement la tête.

- Oui, murmura-t-il. Oui, je veux t'épouser, Markus.

Son sourire aimant donna un raté à mon pauvre coeur. Les jambes de Tom s'enroulèrent autour de ma taille, ce qui permit à mon amoureux de se soulever du matelas, tout en m'embrassant avec passion. Tout d'un coup, ses lèvres s'étaient glissées dans le creux de mon cou, me faisant frissonner de plaisir. Je me surpris à ne pas vouloir le repousser, comme j'avais toujours fait.

- Je veux t'épouser, souffla mon amant dans mon oreille. Et je veux que tu me fasse l'amour.

Sur ces mots, mon tendre amoureux se laissa tomber dans le lit, avant de nous faire rouler. Je n'eus pas le temps de l'agripper pour l'embrasser, que Toma se baissait vers mon membre, avant de le prendre complétement en bouche. Je le sentis se mettre au travail contre mon sexe, qui durcit rapidement dans sa bouche. Son regard d'or se leva vers le mien. Je le laissai me donner tout le plaisir qu'il voulait, sans jamais lâcher son regard. Après de longues minutes de pur bonheur, mon amoureux se releva vers moi.

- Je t'appartiens... laissa-t-il aller dans un souffle presque inaudible.

Je frissonnai, avant de l'attirer contre moi, en me redressant en position assise. Je pressai mes lèvres contre les siennes avec tellement d'amour que je me sentis un peu étourdi. Mes mains glissèrent contre la peau douce de son torse musclé, pour aller se poser dans le creux de son dos, en l'attirant encore plus contre moi. Mes lèvres glissèrent contre son cou, sa clavicule, que je mordillai doucement. Je relevai un regard brûlant sur Toma.

- Pour toujours... murmurai-je, amoureusement.

Dans ses bras, rien ne pouvait me faire peur ou m'arrêter. Toma était ma force et ma seule source d'espoir. Je savais que je pouvais être heureux. Doucement, mes mains glissèrent sous ses cuisses, pour le soulever délicatement. Je repris ses lèvres avec passion, en le laissant doucement glisser contre mon sexe tendu. Je me sentis le pénétrer avec douceur. Je poussai un petit râle, alors que mon membre étirait les parois serrées de son antre. Tout en l'embrassant avec amour, j'entamai un petit va et vien en lui. L'une de mes mains se posa sur sa hanche pour guider son mouvement et l'autre alla fourrager dans la base de ses cheveux blonds. Je n'avais jamais été aussi doux et langoureux avec lui, je voulais lui montrer que je pouvais lui donner de la douceur. Toute la douceur qu'il méritait.

Nos deux corps allaient si bien ensembles. C'était comme si ses mains étaient faites pour se nouer avec les miennes, comme si ses lèvres étaient faites pour embrasser les miennes. Je continuais de donner de langoureux coups de bassin en Toma, avant de le renverser sur le lit, mon membre toujours en lui. Je plantai un regard amoureux dans le sien.

- J'ai hâte de t'épouser, Toma de Perle, chuchotai-je dans son oreille, avant d'aller mordiller le lobe en douceur.

Mes baisers glissèrent contre son torse, alors que je le prenais avec amour. Je ne voulais plus que le temps continue de filer. Je voulais maintenant tellement de choses que j'avais tenté de ne pas vouloir.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

J'étais désormais fiancé à Markus de Perle. Si on m'avait dit ça lorsque j'étais un enfant, je ne l'aurais jamais cru. Et si ma famille l'apprenait... Non. Je me fichais bien d'eux, ils m'avaient vendu afin de rétablir leur notoriété. Je chassai cette pensée de mon esprit, pour ne pas que mon amoureux ne commence à penser à sa propre famille. En ce moment, j'avais seulement envie de pleurer toutes les larmes de mon corps tellement j'étais heureux. Si ce n'était que de moi, je serais déjà dans la cour en train de prononcer mes voeux. C'était absolument tout ce dont j'avais toujours rêvé. Markus se releva subitement en position assise, me traînant à sa suite. Ses lèvres s'emparèrent des miennes avec une passion tellement intense que je ne savais plus ou donner de la tête. Puis, ses baisers descendirent dans le creux de mon cou, puis contre ma clavicule. Sans m'en rendre compte, j'avais rejeté la tête vers l'arrière, complètement sous la domination de mon amant.

- Pour toujours, râla mon âme soeur, son regard rempli de passion glissant sur moi.

C'était une promesse. J'étais sien, pour toujours. Mon coeur s'affolait dans ma poitrine, alors que je perdais la maîtrise de mes émotions. C'était tellement inespéré... Cela faisait une semaine que je tentais d'oublier Markus, sans résultat. Ses mains rugueuses d'entraînement glissaient lentement sur mes cuisses, pour me soulever avec une douceur que je ne connaissais pas encore à mon amant. Je me sentais trembler d'excitation, tandis que je sentais son membre titiller mon intimité. Les lèvres de Markus s'emparèrent alors des miennes, et au même moment je le sentis entrer en moi. Je m'entendis gémir au même rythme que mon fiancé, alors qu'il s'activait avec tendresse en moi. J'étais tellement surpris par cette nouvelle douceur, mais j'en voulais plus. C'était moi qui étais doux habituellement, et lui qui était sauvage. Mais ce n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Cela me prouvait que j'avais bel et bien obtenu Markus de Perle. D'un habile coup de hanches, mon copain me renversa contre mon lit, tout en continuant de me faire l'amour, les yeux dans les yeux.

- J'ai hâte de t'épouser, Toma de Perle, ronronna mon amoureux au creux de mon oreille.

Je poussai un gémissement, tandis qu'il mordillait mon lobe d'oreille et que son membre se rendait encore plus profondément en moi. Je me sentais sortir complètement de mon corps sous les traitements tout simplement parfait de mon amant. Jamais il ne m'avait ainsi fait l'amour. Je n'avais même pas envie de prendre les rennes ou le dessus. Je voulais seulement le laisser m'aimer, comme il le faisait si bien en ce moment.

Subitement, tout mon corps se cambra, tandis que l'orgasme me frappait de plein fouet. Mon amour ralentit un peu la cadence, me laissant reprendre mes esprits. Mais chaque coup de hanches qu'il donnait en moi me donnait des spasmes. Son visage se rapprocha alors du mien, et je ne pus m'empêcher de sourire de toutes mes dents. Il éclairait mon monde, tout simplement. Je nouai mes mains contre sa nuque, me noyant dans la brun de son regard, juste avant qu'il ne redonne un bon coup de hanches, ce qui me fit gémir fortement.

Les yeux dans les yeux, Markus continua de me faire l'amour, tandis que je n'avais plus de contrôle sur mon corps. Puis, lorsqu'un second orgasme me prit, je sentis la semence de mon fiancé se répandre en moi. Je me sentais tellement petit sous lui, son beau visage parfait masculin, ses beaux bras musclés d'entraînement.

- Tu es tellement tout pour moi... ne pus-je m'empêcher de lui souffler.

D'un sens, je me sentais tellement coupable de ressentir cela, car c'était vrai. Il était littéralement tout mon monde. Si j'avais à choisir entre sa vie et celle de mon écuyer, je ne me poserais même pas de questions. Et je savais que cela allait à l'encontre de ce pour quoi j'avais prêté serment. J'embrassai alors tendrement la mâchoire volontaire de mon âme soeur, avant de glisser une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Emmène-moi ailleurs, lui ordonnais-je alors.

Je voulais m'en aller. M'évader. Être seul avec Markus, seulement pour quelques jours. Sans écuyer. Sans Chevalier. Sans personne d'autre. Je n'avais jamais été réellement seul avec lui, et c'était ce que je voulais.

- Pas de responsabilité, pendant quelques jours, continuais-je en un râle. Juste toi et moi...

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Pour une fois, que j'aimais quelqu'un de vrai et pas seulement un corps. J'avais tellement haï Toma, que j'avais fini par me rendre compte que c'était de l'amour et que je ne savais simplement pas comment l'exprimer. En fait, peut-être l'avais-je toujours aimé et que je ne savais pas ce qu'était aimer. Mon beau perlois me l'avait montré et s'était tellement montré patient avec moi et mon insécurité. Et maintenant, j'allais unir ma vie à celui que j'avais tellement considéré comme un ennemi.

Le petit gémissement que mon fiancé poussa me fit presque frissonner de plaisir. Mon membre s'enfonça encore plus loin en lui, alors que je continuais de l'aimer à sa juste valeur. Je n'avais jamais autant pris les rennes dans nos rapports, laissant mon beau blond diriger le tout. Mais un jour ou l'autre, il fallait que je lui prouve que je méritais de partager son lit, mais surtout sa vie.

Tout d'un coup, alors que je lui faisais tendrement l'amour, le corps de mon amant se cambra contre le mien. L'orgasme frappa violemment mon amour, alors que je ralentissais mon va et vien en lui, chaque coup de bassin provoquait une série de spasmes en Toma. Je finis par me pencher vers lui, alors que son visage s'éclairait d'un sourire plus que brillant. Ses mains se rejoignirent contre ma nuque, alors que son regard se plongeait dans le mien. Je me laissai aller, je donnai un dernier coup de hanches en mon amoureux. Je me remis à faire l'amour à mon futur mari avec tout l'amour que j'avais pour lui.

Puis, après un moment, je me sentis pris d'un puissant orgasme, je sentis mon amour se tendre sous moi, alors que mon sperme se répandait en lui. Il était tout ce que j'avais toujours voulu dans ma vie et même plus.

- Tu es tellement tout pour moi... murmura mon fiancé.

Mon coeur eut un raté. L'entendre me dire cela, quelques mois plus tôt m'aurait donner le goût de me sauver, mais aujourd'hui, c'était tout le contraire. Quelques mois plus tôt, je n'aurais jamais pensé la même chose de lui, mais en fait, aujourd'hui, Toma était plus que mon monde. Il était mon univers. L'Ordre était en second plan, même si j'avais prêté serment, car Toma viendrait toujours en premier. Les lèvres de mon amoureux effleurèrent ma mâchoire, avant que sa main ne glisse une mèche rebelle derrière mon oreille.

- Emmène-moi ailleurs, dit-il d'un ton doux.

Je me glissai dans sa tête, pour voir de quoi il parlait, Tom voulait se sauver, juste quelques jours. Nous deux, sans responsabilités et écuyers.

- Pas de responsabilité, pendant quelques jours, me confirma-t-il. Juste toi et moi...

Je souris, avant de poser un doux baiser contre ses lèvres. C'était un oui. Luka, lançai-je dans les pensées de mon apprenti. Toma et moi, on part pour quelques jours, toi et Henry tenez-vous bien et si vous avez besoins, allez voir Kesley et Elros. Je n'attendis pas la réponse de mon écuyer, avant de me lever et d'attirer Toma contre moi. Je le gardai quelques instants contre moi, avant de lever son visage vers le mien et l'embrasser avec amour.

- Où veux-tu aller? demandai-je. Je te suivrai à l'autre bout du monde...

Je finis par briser notre étreinte, avant de me rhabiller et agripper une sacoche de scelle. Je fis un signe à Toma de se rhabiller.

- Prépare les bagages, je vais chercher des vivres pour la route, dis-je.

Je donnai un rapide baiser à mon fiancé, avant de filer par la porte et je descendis vers les cuisines. Je sortis mon plus beau sourire aux cuisinières qui me sortirent une grosse miche de pain, du miel, une tonne de fruits séchés et de la viande salée. Je les remerciai, en faisant un baise-main à la doyenne. Rejoins-moi à l'écurie, envoyai-je à Toma. Je me dirigeai vers cette dernière, vers la stalle de ma monture.

Je scellai les deux chevaux, lorsque je sentis la présence de mon amant dans mon dos. Je me retournai pour voir mon amoureux, tout souriant. Je l'attirai dans mes bras, avant de le grimper sur son cheval. Je grimpai sur le mien, avant de me tourner vers la personne que j'aimais le plus en ce monde.

- Où allons-nous?

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 15/04/2019

Je n'eus même pas besoin d'insister, pour qu'il accepte. Je captai le message qu'il envoya à son écuyer, tandis que je continuais de fixer son visage volontaire. Il était littéralement tout mon monde. Je ne savais pas comment c'était possible, mais j'allais épouser Markus. J'étais l'homme le plus heureux au monde en ce moment, et personne ne viendrait gâcher ce bonheur. J'allais m'évader avec mon fiancé quelques jours, vivre une vie simple, sans guerre, sans entraînement, sans soldat. Je regardai mon copain se lever, avant de me tirer vers lui et de me serrer contre son torse avec amour. Il était tout simplement parfait. Je savais désormais que j'avais bien fait d'attendre cinq années après lui. Car cinq années de solitude n'étaient comparativement à la vie d'amour que j'allais avoir avec lui. Avec douceur, mon amoureux releva mon visage vers le sien, avant d'embrasser mes lèvres. Mon coeur se débattait, tandis qu'un doux sourire étirait mes lèvres. J'étais réellement heureux.

- Ou veux-tu aller? me demanda mon copain. Je te suivrais à l'autre bout du monde...

Je souris moqueusement, avant de regarder mon amant s'habiller en vitesse, se saisissant de l'une de mes sacoches de scelle. Il m'indiqua de faire la même chose, mais je ne pus m'empêcher de le fixer avec adoration devant son empressement.

- Prépare les bagages, je vais chercher des vivres pour la route, m'ordonna Markus.

Il était franchement mignon comme ça... Ses lèvres se posèrent rapidement contre les miennes, avant qu'il ne quitte ma chambre, probablement en direction des cuisines. Je me secouai doucement la tête. J'étais fiancé avec Markus de Perle. Je n'arrivais simplement pas à y croire. Je me saisis de vêtements propres, avant de les enfiler. Il s'agissait de vêtements aux couleurs neutres, rien qui n'était en lien avec l'Ordre. Je me saisis de ma seconde saccoche de scelle, avant d'y enfouir des vêtements. Je me dirigeai ensuite vers la chambre de Markus, avant de fouiller dans ses choses. Je sélectionnai des vêtements pour mon amant également. Rejoins-moi à l'écurie, entendis-je dans mes pensées. Je complétai les bagages, avant de me diriger vers la cours, puis vers l'écurie. Lorsque j'arrivai, il avait déjà scellé les bêtes. Markus me souleva alors, afin de me grimper sur mon cheval, ce qui me fit rire intérieurement. J'étais capable de monter un cheval, tout de même. Mais c'était trop mignon.

- Ou allons-nous? me demanda Markus, en scelle à son tour.

Je souris moqueusement, avant de lancer ma monture au trot, en direction du pont-levis. Je n'avais franchement aucune idée d'ou je voulais aller. Un endroit chaud, si possible. Je mis donc le cap vers le sud-est, lançant ma bête au galop. Je pouvais entendre le cheval de Markus derrière moi, il me talonnait. Après quelques heures, je m'arrêtai près de la rivière, avant de mettre pied à terre. J'attachai la bride de mon cheval sur un tronc d'arbre, et aussitôt que mon fiancé eut fait de même, je me saisis de sa tunique, le poussant doucement contre le tronc d'un arbre pour m'emparer de ses lèvres avec amour.

- Que penses-tu des tropiques? lançais-je, faisant référence à Fal.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre que je m'emparai à nouveau de ses lèvres. Je m'entendis gémir au travers nos baisers, juste avant qu'un bruit n'attire mon attention. Je tournai la tête, pour voir un homme dans la soixantaine bien avancée, tenant un cheval par la bride.

- Mark... Markus? demanda l'homme, incertain.

C'est alors que je le reconnus. Malgré le fait qu'il avait vieilli. C'était le père de mon amant ! Je ne m'étais même pas rendu compte que nous étions désormais à Perle, et tout près des terres de nos familles... J'avalai avec difficulté, ne me sentant soudainement pas très bien. La main de mon fiancé se glissa dans la mienne, mais je m'en défis rapidement.

- Je reconnaîtrais ces yeux n'importe quand, gronda alors le père de Markus, faisant référence à mon regard doré. C'est Toma.

Je pouvais voir la haine dans son regard. Clairement, le conflit qui opposait nos deux familles n'était pas terminé. Je me dégageai alors de l'étreinte de Markus, avant de défaire le noeud de la bride de mon cheval. Je grimpai habilement sur son dos, avant de le pousser au galop. Toma ! entendis-je dans mon esprit. Je ne l'écoutai pas. Je voulais mettre le plus de distance possible entre les terres de nos familles respectives et moi-même. Je n'avais pas envie de voir mes parents, mais j'avais encore moins envie de voir le père de Markus. S'il y avait quelqu'un que je détestais en ce monde, c'était lui. C'était de sa faute si ma famille avait tout perdu, et encore plus de sa faute s'il avait fallu que mes parents me vendent à Émeraude. Les larmes piquaient mes yeux, tandis que je galopais jusqu'à ce qu'il fasse noir et que ma bête soit exténuée. Je m'arrêtai à une auberge, près de la frontière de Perle et Fal. Je laissai ma monture dans le petit enclos, avant d'entrer dans l'endroit.

- Une chambre, Sire? me proposa aussitôt l'aubergiste.

Je hochai la tête de haut en bas, avant de sortir quelques pièces. Je n'avais pas du tout prévu cette rencontre. J'avais bloqué Markus de mon esprit en chemin. L'aubergiste me reconduit à une chambre spacieuse, et je me lançai sur le lit, complètement épuisé. Je m'endormis presque aussitôt.

Je sursautai vivement, tandis qu'une main caressait ma joue. Je me redressai dans le lit, mais je poussai un soupir de soulagement en voyant le visage inquiet de mon fiancé.

- Markus... soufflais-je.

Je m'excuse... lui murmurais-je télépathiquement.

Chevalier d'Émeraude Messages : 25 Date d'inscription : 24/03/2019

Qui aurait dit que je tomberais amoureux du fils des compétiteurs de ma famille? Personne. Même moi, j'avais été le premier à haïr Toma. Aujourd'hui, je n'étais plus capable de respirer lorsqu'il était loin de moi. Je l'aimais plus que tout, plus que l'Ordre, plus que notre mission et plus que ce continent de malheur.

Je regardai Toma monter en scelle. Il avait l'air plus que princier. Je le vis mettre sa monture au trot vers le sud-est. Je le suivis de près. Même si la bataille était derrière nous, je ne voulais pas avoir une trop grande distance entre nous deux. Au bout de quelques heures, je vis mon amant tirer sur les rennes de son cheval et l'attacher contre un arbre. Je fis de même, mais avant que je ne puisse le prendre dans mes bras, mon fiancé agrippa ma tunique et me poussa contre le tronc. Ses lèvres trouvèrent les miennes. Je fus transporté dans un torrent d'émotions.

C'était drôle, je sentais que mon amoureux n'était pas complétement investi dans notre baiser. Quelque chose derrière moi attirait son attention, mais ne le remplissait pas de joie.

- Mark.. Markus? fit une voix trop familière à mon goût.

Je me tendis. Je brisai notre étreinte, avant de me retourner vers mon père. Ce dernier avait vieilli. Il restait l'homme imposant que j'avais connu. Je sentis que toute la couleur dans mon visage venait de me quitter, mon coeur venait de me tomber dans les genoux. Du peu que je me rappelais de mon paternel, il était un homme dur et assez effrayant. Je pris la main de Toma, afin d'y trouver du courage, mais ce dernier se défit de mon étreinte.

- Je reconnaîtrais ces yeux n'importe quand, grogna mon père.

Je me sentis tout petit en voyant la haine dans ses yeux. Il détestait Toma et sa famille, depuis que ces derniers lui avaient volé ses clients. Il s'était suffisamment vengé, en reprenant ce qui lui était dû et plus encore. Tom finit par se retourner, agripper la bride sa monture, grimper en scelle et se lancer au galop vers l'horizon. Toma! criai-je dans son esprit. Pourquoi me laissait-il seul? Alors que j'avais besoin de lui pour affronter la seule personne qui m'effrayait. Je me retournai vers mon père, ce dernier secouait la tête.

- J'ai honte que tu sois mon fils, cracha-t-il.

- Je ne suis pas ton fils, je n'ai jamais été ton fils, criai-je.

Sans lui laisser le temps de me répondre, je détachai ma monture, avant de sauter en scelle. Mon paternel fit l'erreur de retenir mon cheval, j'armai l'une de mes mains. Je laissai partir le rayon incandescent juste au-dessus de son oreille, ce qui le fit lâcher ma monture. Je partis au galop en suivant l'énergie de mon fiancé. Il faisait bien noir lorsque la piste de mon amour finissait au bord d'une auberge. Je laissai mon cheval près du sien, avant d'entrer.

- Un blondinet aux yeux dorés est arrivé plus tôt, dis-je. Indiquez-moi sa chambre.

La dame qui occupait le comptoir me fit signe de la suivre, elle me guida vers une chambre. Je la remerciai en lui laissant quelques pièces, avant d'entrer silencieusement dans la chambre. Je me glissai dans le lit près de Toma. Ma main se mit à glisser sur sa joue en douceur, ce qui le réveilla. Mon fiancé poussa un petit soupir de soulagement en me voyant

- Markus... murmura Toma.

Je m'excuse... résonna dans ma tête. Je secouai la tête, avant de l'embrasser doucement. Je me blottis contre lui. Je fermai les yeux, avant de revoir la courte scène avec mon cher papa. Je serrai les dents, je ne comprenais pas pourquoi Toma m'avait laissé tout seul. Je rouvris les yeux sur son beau visage. Même si je ne lui en voulais pas, je voulais savoir pourquoi.

- Pourquoi? murmurai-je. Alors que tu as été le premier à me dire qu'avoir peur de nos familles était stupide. Pourquoi m'as-tu laissé seul avec... Alors que j'ai ...

Je n'allais tout de même pas lui avouer que j'avais peur de mon père. Même si c'était le cas. J'avais l'orgueil beaucoup trop mal placé. Il n'avait pas eu ma courte enfance. Si ma mère m'avait tant aimé, mon père était dur et brutal. Je me redressai, en ramenant mes genoux contre moi. Mon regard se perdit sur le mur et la porte.

- Mon père a toujours été ... Horrible, chuchotai-je. Même avant l'arrivée de ta famille. Ça a juste empiré quand vous êtes arrivés. Et que les chevaux de ta famille ont contaminé les nôtres.

Je fermai les yeux pour retenir des larmes. Pleurer était un signe de faiblesse. Ma main se noua avec celle de Toma. Je lui transmis mes souvenirs d'enfance, jusqu'à mon arrivée à Émeraude. En vieillissant, j'étais devenu comme mon géniteur. Orgueilleux, colérique et dur. Toma avait simplement fait en sorte que je ne sois pas un homme violent comme mon père.

- Ne me laisse plus jamais seul devant lui, murmurai-je.

Je me penchai sur mon fiancé, avant de poser un baiser contre ses lèvres.