Honte au Roi ! | PV Felix et autre...

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Un mois. Un mois depuis que j'étais avec Felix. Évidemment, notre relation était secrète. Jamais je n'avais autant aimé quelqu'un. Et je me sentais aimé en retour. Ma peur ne s'était pas concrétisée. Le lendemain de notre première fois, Fel était toujours dans mon lit, et jamais il n'avait nié ce qui s'était passé, au contraire. J'étais un homme heureux, mais surtout, j'étais un homme comblé. Mon royaume allait plutôt bien, mais je ne pouvais m'empêcher de caresser le rêve de m'enfuir de toute cette politique et de ce peuple fermé.

Je me redressai lentement dans mon lit, tapotant la place à mes côtés. Fel n'y était pas. Je haussai les épaules, avant de me rendre à mes bains privés, complètement nu. Mon amoureux y était. Assis contre le banc de pierre, les yeux fermés, il avait l'air d'un ange. J'entrai le plus silencieusement possible dans l'eau, et je me rendis jusqu'à lui. Je grimpai contre ses cuisses, et je lui volai un long et langoureux baiser. Comme les soldats prenaient tous leur bain ensemble, bien souvent, Felix prenait plusieurs bains par jour.

« Si ce n'est pas l'homme que j'aime, râlais-je en mettant fin au baiser. »

Je m'emparai à nouveau de ses lèvres, mais je me fis violence, sachant très bien comment cela terminerait. Nous n'avions tous les deux pas le temps ce matin pour les jeux d'amour. Il avait un entraînement et moi, je recevais les plaintes du peuple. Je détestais cette tâche. Écouter les gens se plaindre à propos de tout et de rien.

Je l'embrassai une dernière fois, avant de le laisser quitter pour l'entraînement des recrues. Heureusement que les appartements de ma soeur Katya communiquaient avec les miens, il n'avait donc pas l'air de sortir constamment de ma chambre. Il avait simplement l'air de faire son job et de protéger la princesse. Évidemment, cette dernière était au courant de notre relation et elle approuvait. Elle était toujours fâchée après moi, donc je croyais qu'elle appuyait le tout pour Felix plus que pour moi.

Je terminai rapidement ma toilette, avant d'appeler mes serviteurs. Bien rapidement, je fus vêtu de mes habits d'apparat, qui étaient en fait plutôt simple. Je portais les couleurs du royaume avec ma couronne. Comme la température était clémente, je décidai de tenir l'audience dans la cour du château. Bien rapidement je fus installé sous un dais, prêt à recevoir mes sujets.

« Vous aurez de nouvelles bêtes, ainsi qu'une nouvelle écurie, dis-je à un homme dont les champs avaient été pris par un incendie. Malheureusement, je ne peux remplacer vos terres pour le moment, vous serez donc approvisionné par le château pendant deux ans. »

En fait, je devais crier pour être entendu par mes sujets. Je ne comprenais pas pourquoi, mais les gens huaient à l'extérieur des murailles. Au moment où je me levai pour continuer l'audience à l'intérieur, je reçus une roche. Je me retournai brusquement, afin de savoir d'où ça venait. Au même moment, les paysans réussirent à forcer les portes, afin de se ruer dans la cour. Je croisai mes bras contre ma poitrine, attendant que ma garde personne réagisse, mais elle n'en fit rien. Je me retrouvai rapidement coincé.

« On ne veut pas d'une tapette comme roi ! hurla un homme dans la foule.

- Vous êtes une honte ! »

Je cherchais Felix des yeux, mais il n'était visible nulle part. Pourtant, il s'entraînait tout près de la caserne il y avait quelques minutes à peine ! Je déglutis avec difficulté. Non seulement ma garde personnelle semblait prendre pour le peuple, mais en plus mon amoureux n'était pas là. Katya était au chevet de ma mère qui était sur le point d'accoucher, et Greta était partie avec son nouvel époux visiter son royaume. Mes deux frères étaient partis à la chasse. J'étais complètement seul pour me battre contre tout un peuple mécontent. Comment avaient-ils appris ma relation avec Felix ? Rapidement, je fis le tour de mon environnement, cherchant une façon de m'enfuir. Je n'eus même pas le temps de tenter quoi que ce soit qu'on m'asséna un puissant coup sur la tête. Je perdis la carte quelques secondes. On m'attacha solidement à un poteau, et les gens commençaient déjà à me tirer des pierres. Mon instinct me dit de ne même pas tenter de me défendre avec les mots, que ce serait pire. Je fermai les yeux, encaissant les coups sans émettre un seul son. Puis, un premier coup de fouet me fit hurler.

« Fel... murmurais-je pour moi-même. »

Mon corps me faisait atrocement souffrir. Je sentais le sang couler sur mon visage, et à bien d'autres endroits. Je relevai la tête avec difficulté, souhaitant voir apparaître mon amoureux. En même temps, je souhaitais qu'il s'enfuie. Car si notre relation avait été découverte, ils voudraient lui faire la peau à lui aussi.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Un mois, un long mois avait passé trop vite. J'étais maintenant l'amant de Filipp, je réchauffais sa couche, mais j'avais refusé tous ses traitements de faveurs ou ses promotions. Je savais que lui voulait que je règne à sa place, mais je n'étais pas un royal et régner ne m'intéressait pas du tout. Tout allait rester comme maintenant. J'allais rester Felix, le garde du corps de la Princesse Katya. De toute façon, le peuple ne voudrait jamais d'un couple d'homo sur le trône.

J'ouvris les yeux, l'aube se pointait le bout du nez. Fil dormait à poings fermés à mon côté. Il était plus que magnifique. Je l'aimais plus que tout, par contre, j'avais encore de la misère à me laisser aller ou à lui ouvrir mon coeur. Je repoussai les draps, révélant mon corps nu et me dirigeai vers la salle de bain. Je grimpai dans la piscine d'eau chaude, afin de relaxer et me purifier. Je fermai les yeux. Je rouvris les yeux, alors que Filipp grimpait sur mes genoux, avant de m'embrasser langoureusement.

- Si ce n'est pas l'homme que j'aime, murmura mon amant.

Ses lèvres se posèrent de nouveau sur les miennes, mais ne restèrent pas aussi longtemps que le premier baiser. Nous n'avions pas le temps, je devais aller réveiller les recrues et les entraîner, ensuite chaperoner la princesse Katya, alors qu'elle allait en promenade avec Eliott; puis surveiller le souper royal et revenir au lit avec mon amant. Fil devait aller en audience et écouter les plaintes de son peuple. Ensuite, il devait rencontrer ses conseillers, passer quelques moments avec sa mère et revenir au lit avec moi.

Un dernier baiser, je sortis du bain, m'habillai et passai par la porte qui communiquait avec les appartements de Katya. La princesse était éveillée, je lui souris, avant de m'incliner et sortir dans le corridor. Je me dirigeai vers les escaliers et descendis vers le Hall, avant de quitter le château. Je me dirigeai vers la caserne, afin de me changer pour mettre une tunique rouge foncé, un pantalon noir et remis mes bottes. Je descendis vers les dortoirs des recrues, ces derniers étaient en train de faire leurs lits. Je croisai mes bras contre ma poitrine en les regardant avec fierté.

Depuis près d'une heure, mes recrues s'entraînaient entre eux. Ces jeunes hommes avaient été sous ma tutelle depuis leur tendre enfance, ils allaient être mon bataillon. Je me mis à déambuler entre les paires de jeunes hommes. Ces derniers étaient comme mes petits frères.

- Frederick, ne te laisse pas abattre par la morphologie de ton adversaire, dis-je.

Je posai la main sur l'un de mes apprentis, qui venait de tomber au sol, suite à son combat. J'avais fait exprès de le mettre avec un opposant plus grand et bâti que lui, il devait apprendre que ce n'était pas juste la morphologie de quelqu'un qui en faisait un bon ou mauvais combattant. Je n'eus pas le temps de lui dire, des cris venant de la cour du château me firent sursauter. Je me tournai, avant de nouer ma ceinture d'arme et agripper une lance et me lançai vers la demeure de mon amant. J'arrivai dans la cour, pleine de paysans. Quelqu'un était monté sur une estrade et attaché à un poteau. Mon regard s'arrondit. Filipp. Je tentai de traverser la foule, puis un hurlement. Celui de mon amoureux.

- FIL, hurlai-je.

Je me mis à frapper de tous les côtés, je ne m'étais pas rendu compte que mes apprentis s'étaient lancés à mon secours. Je vis son regard se poser sur moi, je poussai encore plus. Je devais le sauver. Katya devait être avec sa mère, donc Fil devait être ma priorité. Je grimpai sur l'estrade, avant de sauter sur le geôlier avec le fouet, je me mis à le rouer de coups de poing. Je me retournai vers mon amant, que je détachai du poteau. Je le pris dans mes bras. Je me retournai vers la foule, hors de moi.

- HONTE À VOUS! aboyai-je. VOUS ATTAQUER À CELUI QUI VOUS DONNE DES TERRES, UN TOIT, DE LA PROTECTION. CRACHER SUR SON AMOUR ET SA DÉVOTION. QUE THEANDRAS VOUS FOUDROIE DE SA COLÈRE.

Je descendis lentement de l'estrade, mais le fouet s'enroula autour de ma gorge. J'en échappai Filipp, mes mains tentèrent de tirer sur le fouet, mais rien. L'homme tira sur son fouet, m'attirant de nouveau sur sur la scène de bois, avant de se mettre à me donner des coups de pied dans les côtes. Mon regard croisa celui de Fil.

- Fous le camp, râlai-je.

- C'EST LUI, hurla l'homme qui m'étranglait avec son fouet. C'EST LUI QUI COUCHE AVEC LA TAPETTE.

Je sentais que mon air me quittait. Je continuais de me battre, mes recrues étaient trop peu pour m'aider. Je tentai de leur crier de se sauver. Ils ne méritaient pas de mourir ainsi. L'homme se pencha sur moi, alors que le cri de douleur de mon amant résonnait dans mes oreilles. Je vis d'autres hommes le remonter sur l'estrade et l'attacher de nouveau. Deux hommes me relevèrent, me tenant par les bras. Des larmes de rage coulaient de mes yeux. Le salaud dénoua son fouet de mon cou et refrappa Filipp. Il se retourna vers moi, les deux hommes me traînèrent vers le poteau et m'y attachèrent. Ce fut mon tour de recevoir un coup de fouet, je serrai les dents en grognant.

- T'aurais dû partir, murmurai-je à Filipp.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

« FIL ! »

Ce cri me tira de mon inconscience. Je relevai la tête avec difficulté, pour voir Felix tenter de se frayer un chemin dans la foule. Il n'était pas seul. Plusieurs de ses recrues semblaient vouloir l'aider. Je ne pus m'empêcher de sourire en le voyant, mais en même temps j'avais peur pour lui. Car si le peuple avait découvert mon homosexualité, cela voulait dire qu'il était au courant pour mon amoureux. J'avais envie de lui dire de s'en aller, de me laisser là, de sauver sa peau, mais j'étais tout simplement incapable de parler. Rapidement, il atteint l'estrade pour frapper celui qui tenait le fouet. Il me détacha et je me retrouvai dans ses bras. Ce n'était sans doute pas le moment pour les amours, mais être ainsi contre lui me rassurait énormément. Ça me permettait presque d'en oublier la douleur qui m'affligeait. Mon soldat cria une malédiction au peuple, avant de commencer à descendre de l'estrade. À ma plus grande surprise, je tombai dans les marches, et je relevai un regard sur Fel. Le fouet était enroulé autour de sa gorge... NON! Le geôlier l'attira sur l'estrade de fortune pour le torturer devant tous.

« Fous le camp, murmura mon amant avec difficulté.

- C'EST LUI ! C'EST LUI QUI COUCHE AVEC LA TAPETTE ! hurla l'homme au fouet. »

Je ne dis rien. J'étais incapable de bouger vraiment, mais je n'allais pas laisser Felix tout seul. Je fus solidement saisi par deux gaillards qui me ramenèrent sur l'estrade, et je fus attaché au même poteau, derrière mon amoureux. Chaque coup de fouet était une torture, et ceux que Felix recevait me faisaient encore plus mal.

« T'aurais dû partir, me souffla mon copain. »

Je hochai négativement la tête. Nous n'étions peut-être pas mariés et nous le serions jamais, mais Felix et moi c'était à la vie à la mort. S'il se faisait torturer, alors je le sauvais et si j'en étais incapable, je me faisais torturer avec lui. Mais je ne voulais pas mourir. Encore moins est-ce que je voulais que ce sort soit destiné à Felix. Je fermai profondément les yeux, tentant de communiquer d'une façon ou d'une autre avec l'un de mes frères. Je n'avais jamais été magique, car ma jumelle était morte née, mais j'osais espérer que les liens que mes frères entretenaient avec moi étaient suffisamment forts pour qu'ils ressentent mon désarroi.

Mes frères... pensais-je le plus fortement possible.

Un homme monta alors sur l'estrade, aiguisant une lame. Je revins à la réalité, tandis qu'il se dirigeait vers moi, un sourire sadique aux lèvres.

« Baissez-lui son pantalon, réclama-t-il, satisfait. »

Oh non non non. Deux paysans s'approchèrent de moi pour m'arracher mon pantalon, et je tentai de me débattre de mon mieux. Après plusieurs minutes de lutte, à donner des coups de pied là où je le pouvais, je fus maîtrisé, et on me mit à genoux, les chevilles attachées avec celles de Fel. Sa main serra la mienne du mieux qu'il le pouvait, alors qu'on m'arrachait mon pantalon et que l'homme avançait avec sa lame. Il se mit à ma hauteur, alors que les deux autres hommes tenaient ma tête pour m'obliger à regarder. L'homme leva son bras, et la prise de Fel contre ma main se resserra. J'entendis le vent siffler près de ma tête, et une flèche alla se ficher entre les deux yeux de l'homme, qui tomba raide mort à côté de moi. Le même sort arriva à ses compatriotes. J'entendis un puissant cri de guerre: Emmett. Et celui qui venait de me sauver les couilles n'était nul autre que Julian.

« Je suis désolé, soufflais-je faiblement à Felix. »

Prince de Rubis Messages : 11 Date d'inscription : 14/04/2016

Julian était revenu de Fal depuis un mois, il semblait maussade et rien ne semblait mettre un sourire sur son visage, pas même sa jumelle Katya. Il semblait ailleurs, lui qui était d'un naturel calme et silencieux, il l'était encore plus. Comme j'étais l'aîné, après Filipp, c'était ma responsabilité de lui changer les idées. De plus, ce dernier était toujours occupé dans ses appartements. Et moi, mon mariage n'était pas avant la prochaine saison chaude, donc je n'avais rien à faire de mes journées!

Je me réveillai ce matin, rempli d'énergie, j'avais une envie folle de partir pour une partie de chasse. Je sautai de mon lit, avant de me lancer dans mon bassin dans ma salle de bain. Je fermai les yeux lentement, afin de recentrer mes énergies, avant de sortir et essuyer mon corps avec un drap de bain. Je revêtis une tunique rouge vin et un pantalon noir, avant de glisser mes pieds dans mes bottes de cuir noir et attachai ma ceinture d'arme autour de ma taille. Je sortis des mes appartements. Je me dirigeai vers ceux de Julian, qui résidaient près des miens, les siens beaucoup plus spacieux que les miens. J'ouvris magiquement sa porte et me lançai vers son lit.

- Debout Boucle d'Or! lançai-joyeusement. C'est fini se vautrer et penser à une certaine blonde!

Parce qu'il pensait que je n'avais pas vue la belle blonde dans ses pensées? Il n'était pas mon jumeau, mais mon frère était comme un livre ouvert pour moi et ce devait être la même chose pour lui, il devait lire en moi aussi facilement. Je fis un sourire compréhensif à mon frère, avant de descendre de son lit et lui pointer son bain dans sa salle de bain. Alors qu'il trempait dans les eaux purs de son bain, je sortais une tunique et un pantalon à mon frère. Je décrochai son arc de son mur et sortis son carquois rempli de flèche de son coffre.

***

Quelques minutes plus tard, nous étions à cheval, dans les forêts entourant Rubis. Je voulais ramener une énorme bête pour le souper. J'étais armé d'un arbalète, mais ceinture d'armes ne me quittait jamais. Nous finîmes par trouver des traces d'un cerf assez gros pour un radar. Je pris la chasse avec mon frère, ce dernier avait un meilleur oeil que moi. Il vit le cerf avant moi, encocha une flèche et la tira directement dans l'oeil de la bête.

- Tu n'as rien perdu, dis-je, plein d'admiration.

Je dirigeai ma monture vers notre souper, avant de descendre de scelle et retirer la flèche. Je la tendis à mon petit frère, avant de soulever l'énorme bête et l'attacher derrière ma scelle. Puis j'entendis une voix que trop familière dans mon esprit. Mes frères... Fil. Je me retournai vers Julian, qui arborait un air grave, il ressentait la même inquiétude. Fil n'avait pas de pouvoir, comment avait-il fait? Mais aussi notre frère ressentait une peur intense. Je sautai sur mon cheval, avant de le lancer au grand galop vers chez nous, Julian devait me suivre.

Je finis par arriver dans la cour, mon frère, le Roi, était attaché contre un long poteau avec le capitaine de notre armée et le garde du corps de ma petite soeur. J'entendis l'arc de mon frère se tendre et rapidement une flèche se loga entre les deux yeux d'un homme qui allait littéralement couper l'appareil reproductif de mon frère aînée. Je sautai de cheval, avant de pousser un cri de guerre et me lancer dans le tas de gens qui se dressait entre moi et Fil. Rapidement, on tenta de m'écraser au sol, mais j'étais le plus grand et le plus bâti de mes frères. Je cassai quelques nez et mâchoires, avant de grimper sur l'estrade. Le geôlier armé de son fouet se dressa devant moi de toute sa grandeur, je tirai mon épée et rapidement, je décapitai la tête de l'homme. Cela fit tomber un énorme froid sur la cour. Je ramassai la tête de l'homme qui avait probablement mené cette rébellion.

- C'EST CE QUI ARRIVERA À LA PROCHAINE PERSONNE QUI TENTERA DE SE SOULEVER CONTRE VOTRE MONARQUE, hurlai-je, hors de moi. QUE LA PREMIÈRE PERSONNE QUI SE CROIT PERMISE ME COMBATTE. PERSONNE N'ATTENTERA À LA VIE DE MON FRÈRE.

Je lançai la tête dans la foule d'hommes qui en voulait à mon frère aîné. Derrière moi, mon frère devait avoir libéré Félix et Filipp. Julian, Emmet, fit la voix de Katya dans mon esprit. Mère... Les jumeaux sont prêts à naître. Mon coeur tomba, je voulais courir auprès de ma mère, lui tenir la main. Greta et Katya devaient être avec elles.

- Julian va les rejoindre, dis-je, d'un ton urgent.

Je me retournai vers mes frères, les larmes aux yeux, Julian devait ressentir à quel point j'étais inquiet. Fil était accroché à Félix, qui se tenait droit, malgré la douleur. Je reniflai, avant d'essuyer rapidement mes yeux et reprendre un air glacial. Les rebels furent entouré des recrues et de la plupart de nos gardes qui nous étaient fidèles.

- RUBIS NE SERA PLUS UN ROYAUME OÙ LES GENS N'ONT PAS LA LIBERTÉ D'AIMER QUI ILS VEULENT, hurlai-je. VOTRE ROI EST UN HOMME JUSTE ET BON, C'EST COMME CELA QUE VOUS LE REMERCIEZ?! Quant à vous, ajoutai-je, en pointant les rebels. Filipp décidera de votre sort et j'espère que ce sera la mort.

Invité

Avoir su qu'un tel émoi se préparait du château, je n'aurais jamais invité mon frère à une partie de chasse. Ou du moins, j'aurais invité Filipp également. Je me sentais affreusement coupable de cela. Je marchais dans la foule, arc bien bandé. J'en avais déjà tué deux, et je n'hésiterais pas à en tuer d'autres. Je me rendis jusqu'à l'estrade de fortune, débarrassant mon frère et moi roi de ses liens. Je le serrai dans mes bras avec tendresse, bien soulagé. J'en profitai pour lui transmettre une vague d'apaisement. Il lui faudrait de bons soins et beaucoup de repos. Tout en gardant mon frère aîné dans mes bras, je débarrassai Felix, le garde de Katya, de ses liens. Même si Fil croyait avoir gardé sa relation secrète, Emmett et moi avions tout vu aller. Pas seulement eux, mes soeurs également, et même ma mère. Personne n'avait rien dit, car on se fichait bien de qui Fil était amoureux. Aussitôt que Fel fut libre, il me vola pratiquement mon frère de mes bras.

Julian, Emmett, me parvint la voix de Katya. Mère... Les jumeaux sont prêts à naître.

Je me tournai vers mon frère, qui semblait paniqué. C'était le moment que nous avions le plus redouté. Nous savions très bien que notre mère serait incapable de survivre à son accouchement, malgré toute la magie du monde. J'avais le coeur noué.

« Julian va les rejoindre, m'ordonna Emmett. »

J'étais habitué de suivre des ordres. Je ne voulais pas voir ma mère mourir, mais je ne voulais pas la laisser seule non plus. Je savais bien qu'elle était avec mes soeurs, bien entourée, mais je savais également qu'elle souhaiterait voir tous ses enfants avant de laisser la mort l'emporter. Avec ma jumelle, nous avions établi un plan. La garder en vie suffisamment longtemps pour qu'elle puisse tenir une fois ses deux nouveaux-nés. Je me fichais bien d'épuiser toutes mes réserves de magie pour être capable de le faire.

« RUBIS NE SERA PLUS UN ROYAUME OÙ LES GENS N'ONT PAS LA LIBERTÉ D'AIMER QUI ILS VEULENT ! clama Emmett d'un ton royal. VOTRE ROI EST UN HOMME JUSTE ET BON, C'EST COMME CELA QUE VOUS LE REMERCIEZ? Quant à vous, Filipp décidera de votre sort et j'espère que ce sera la mort. »

Je déglutis avec difficulté, avant de passer au travers la foule pour me rendre au palais. Je me rendis rapidement aux appartements de ma mère. Déjà, j'entendais ses gémissements de douleur. Je vis mes deux soeurs. Katya tentait de réduire la douleur alors que Greta, moins habile en magie, épongeait en douceur le front d'Esméra. Je retins mes larmes, alors que je m'approchais de ma mère. Elle me fit un magnifique sourire, avant de glisser sa main contre ma joue. Je glissai alors ma main dans la sienne, avant de la porter à mes lèvres pour la baiser.

« Mère... soufflais-je, légèrement perdu. »

Je lui transmis alors une partie de mon énergie vitale, avant de me connecter à l'énergie d'Emmett. Il avait repris le contrôle en bas. Je sentais que Felix ramenait Filipp vers ses appartements, bien entouré de soldats fidèles. Je ne pouvais rien dire à ma mère, et ça me brisait le coeur. Je sentais l'inquiétude de Katya. Évidemment, elle avait tout suivi la scène dans la cour. J'allais m'occuper de celle qui m'avait mis au monde, puis ensuite j'irais soigner Fil.

Reine Régente de Rubis Messages : 5 Date d'inscription : 14/04/2016

Ma grossesse était trop avancée, c'en était devenu inquiétant. Aucune de mes grossesses n'avaient été aussi longues et douloureuse. Même celle de Filipp, même si j'avais perdu Anyssa. Cela avait extrêmement difficile, mais Edward avait été à mes côtés, si mon aîné n'avait jamais eu de jumelle, il avait grandit avec les fils des gardes de mon mari. Puis, mes deux autres couples de jumeaux naquirent, mes quatre derniers enfants étaient magiques et partageaient leur énergie entre-eux. Étrangement, tous mes enfants étaient arrivés en paires et ceux qui arrivaient le serait.

Aujourd'hui, je n'allais pas du tout bien. Depuis quelques mois, j'avais de plus en plus de misère à garder mes repas et à me déplacer. Mes membres, mon ventre et mon utérus me tuaient à petit feu. La plupart de mon temps était passé dans mes appartements, avec l'un de mes enfants à mes côtés. Filipp faisait de son possible pour passer du temps avec moi, mais il portait la couronne et les responsabilités qui venaient avec, il n'avait pas autant de temps pour sa vieille mère.

Ce matin, ma douce Katya me tenait compagnie. Doucement, elle m'aidait à manger et boire, tout en calmant mes douleurs. Après avoir réussis à avaler et garder un morceau de pain avec du miel, ma fille m'aida à me lever, pour que je puisse faire quelques pas. Ne portant que ma robe de nuit noire, je posais doucement un pied devant l'autre, soutenu par ma fille. Je sursautai en entendant une clameur venant de la cour, toujours aidée de Katya, je sortis sur le balcon. Quelle ne fut pas mon horreur en voyant une estrade muni d'un poteaux. Attachés à ce dernier, le garde du corps de ma fille et mon fils aîné. Mon coeur remonta dans ma gorge, alors que je m'effondrais dans les bras de ma fille. Doucement je perdis conscience.

***

Je rouvris les yeux en les battant, deux voix féminines résonnaient autour de moi. Greta était avec moi, Katya aussi. La première épongeait mon front fiévreux, l'autre avait les paumes allumées et tentait de calmer la douleur. Je m'entendais gémir, apeurée. Je levai un regard vers la porte de ma chambre, alors que Julian y entrait en urgence. Mon doux petit prince approcha de moi, je ne pus retenir un sourire brillant. Mon fils était un adorable prince et la personne la plus affectueuse que je connaissais, comme son père. Tous mes enfants tenaient quelque chose d'Ed. Ma main glissa sur sa joue, je voulais que mon fils soit heureux. Sa main prit la mienne, alors qu'il y posait un doux baiser.

- Mère... souffla mon enfant.

Je n'allais probablement pas passer la journée. Je me sentis un peu mieux, l'espace de quelques minutes. Je ne voulais pas mourir, mais si on devait choisir entre mes bébés et moi, je voulais que l'on choisisse mes enfants. Ils avaient une vie à vivre et pas moi. Je n'avais qu'une chose à faire, retourner auprès d'Edward et surveiller mes enfants des Grandes Plaines de Lumière. Je levai les yeux, ils se remplirent de larmes, je voyais la silhouette de mon mari, mon Edward. Celui que j'avais appris à aimer et que j'avais aimer de tout mon être. Il était debout derrière mes enfants, les bras tendus. Je retournai mon visage vers celui de Julian.

- Sors mes enfants... Lorsqu'ils seront nés, laisse-moi partir... murmurai-je. Prends soin du garçon... Emmett s'occupera de la petite fille...

Je poussai un cri, en commençant à pousser. Je voulais sortir mes enfants, leur donner leur chance. J’attrapai la main de Greta, alors que je n'arrêtais pas de pousser. Je poussai un sanglot, alors que je poussais un autre coup, je sentis le corps d'un bébé sortir de moi, je vis Katya attraper le poupon. Je compris le mot garçon.

- Louka, soufflai-je.

J'entendis un sanglot, je ne savais pas si c'était le bébé, moi, ou l'une de mes filles. Je tentai de me relever, mais je fus retenus par une servante. Une armée de servantes entra et s'empara de mon petit prince. Il ne pleurait pas, peut-être qu'il était comme Filipp, un peu timide. Deux servantes sortirent avec Louka, je poussai un cri de mort, je voulais mon fils! Puis une autre douleur me prit, je gémis de douleur.

- Mère, dit Katya, qui tentait de se contenir. Pousse.

J'obéis. Une poussée. Deux poussée. Rien. J'agrippai la main de mon fils, alors que ma fille se plaçait entre mes jambes. Je poussai encore longtemps, mais un bébé sortit en hurlant à pleins poumons. Elle passa l'enfant à Julian. Je vis une lumière sortir de ses mains, alors qu'elle tentait de me guérir. Je voulais simplement rejoindre Ed. Je tendis une main vers lui.

- Appelle-la Julia, murmurai-je.

Ce fut le noir immédiatement.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Je passais de la conscience à l'inconscience. J'étais prêt à mourir pour lui, avec lui. Je préférais par contre qu'il survive et lui donner ma vie. Il était tellement important, pour moi, pour le peuple, même si ce dernier ne le savait pas encore; Filipp devait survivre et je ferais tout en mon pouvoir pour m'assurer de sa survie. Même si je devrais laisser la mienne.

J'entendis des pas monter les marches vers l'estrade, un homme aiguisait une lame avec un sourire sadique sur ses lèvres. Je n'avais plus vraiment la force de lutter, mais si cette lame était pour moi, elle ne serait pas pour mon amant.

- Baissez-lui son pantalon, lança l'homme.

Deux hommes agrippèrent Filipp, pour arracher son pantalon et exposer au reste du peuple, sa masculinité. Mon amant eut beau essayer de se débattre, il n'était pas assez fort, rapidement, malgré les coups de pieds, il fut mis à genoux et attaché. Ses chevilles liées aux miennes, je ne pouvais rien faire de plus, que de prendre sa main dans la mienne. Les hommes finirent par arracher son pantalon, deux hommes le tenaient et je présumais que l'autre approchait de mon amant pour couper son sexe. Je serrai encore plus fortement sa main dans la mienne.

- Je suis désolé, murmura mon amant.

Moi aussi. C'était ma faute, je n'aurais jamais dû l'aimer. Si j'avais refusé ses avances et n'avais pas participé à cette relation, il ne serait pas dans cette situation. Je fermai les yeux, un sifflement d'une flèche et le son de cette dernière qui se plante dans un corps. Un cri de guerre, je rouvris les yeux pour voir le Prince Emmett se jeter dans la mêlée, alors que le Prince Julian tirait flèche après flèche. Dans la mêlée, je reçus un coup de pied en pleine tête, ce fut le noir.

***

Je me réveillai, je ne voyais que du marbre défiler devant moi. J'étais probablement en train de me faire traîner à l'intérieur du palais. J'entendais des voix lointaines, les gens semblaient en panique. Normalement, si j'étais blessé, on aurait dû me transporter à l'infirmerie des baraques des soldats. Pourquoi on me montait au palais? Probablement à la demande de Fil... On me fit monter des escaliers jusqu'à l'étage royal, avant de me mettre dans une chambre. Deux de mes soldats, que je reconnus, me couchèrent dans le lit baldaquin et sortirent. Je fermai les yeux et m'endormis.

Je rouvris les yeux quelques heures plus tard, la Princesse Katya tenait ses mains au-dessus de moi et une belle lumière en sortait. Son sourire triste enjolivait encore plus son visage angélique. Si je n'avais jamais aimé Filipp aussi fort que je le faisais maintenant, j'aurais tenté de faire la cour à sa soeur. Je sentis mes blessures internes et externes se refermer. Katya retira ses mains, alors que je me redressais.

- Filipp? demandai-je d'un ton urgent.

Elle me fit signe de la suivre, alors que je me levai difficilement. Ma tunique était déchirée, mais je n'en avais rien à faire. Je voulais voir Filipp, maintenant, je suivis Katya hors de la chambre avant de la suivre dans le corridor. J'arrivai devant la porte des appartements du Roi, la Princesse baissa le regard et me laissa seul. J'ouvris la porte et fis sortir les serviteur d'un mouvement de la tête. Doucement, j'approchai de la chambre de mon amant, Filipp reposait dans son grand lit, je grimpai à son côté. Son regard croisa le mien, qui se remplit de larmes. Je posai doucement mes lèvres contre les siennes, avec amour.

- J'ai tellement eu peur de te perdre, Filipp, pleurai-je au travers du baiser.

Doucement, je continuai de l'embrasser amoureusement. Ma main caressait doucement sa joue. C'était ma faute, tout ce qui était arrivé était ma faute. Il ne méritait pas d'avoir été lyncher par son peuple. Mes lèvres descendirent dans son cou, où je cachai mon visage. Je pris une grande inspiration, avant de l'aider à se redresser en position assise. Je m'agenouillai devant lui, mon regard rougie et humide dans le sien.

- Tout cela c'est ma faute, râlai-je. Je suis tellement désolé...

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

J'avais complètement perdu la carte. Un moment plus tôt, j'étais attaché à un poteau et sur le point d'être émasculer et là, j'étais étendu dans mon lit à baldaquins, dans ma chambre. J'étais incapable de bouger tellement chaque parcelle de mon corps me faisait souffrir. Je pouvais entendre du mouvement autour de moi, mais je n'avais même pas la force de relever la tête pour voir ce qui se passait. Lentement, je me laissai sombrer dans le sommeil, ne sachant même pas si je m'en réveillerais.

Je battis doucement des paupières, confus. Je reconnus assez rapidement le plafond de ma chambre. Je n'avais plus mal nulle part, il n'y avait que mon moral qui était assez bas. Mes frères et soeurs avaient probablement traité mes blessures. Je refermai les yeux, tentant de me lever, mais j'en étais incapable. Felix. Je voulais voir Felix. Mon dernier souvenir était très flou, et je voulais m'assurer qu'il était bien.

« Aidez-moi, ordonnais-je au serviteur.

- Désolé Votre Majesté, j'ai comme ordre de ne pas vous laisser quitter cette pièce, me répondit-il. »

M'ouais, je ne savais pas qui lui avait donné ses ordres, mais techniquement, j'étais Roi. C'était à moi qu'il devait obéir, et non à mes frères. Je poussai un petit soupir. Je n'avais pas vraiment la force de me battre avec lui, mais en même temps, je voulais me rendre à mon amant. Je sentis quelqu'un prendre place sur le lit, à mes côtés, et j'ouvris les yeux sur le doux visage de mon copain. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais j'en étais incapable. Felix pleurait... Je ne l'avais jamais vu pleurer de toute ma vie. Il caressa mes lèvres en un tendre baiser, et je m'y accrochai comme si c'était la dernière fois que je voyais l'homme que j'aimais.

« J'ai tellement eu peur de te perdre, Filipp, souffla mon amant, les larmes coulant contre ses joues. »

Je voulais lui répondre, mais les mots étaient bloqués dans ma gorge. Je ne comprenais pas encore ce qui s'était passé. Felix mit fin aux baisers, pour caresser tendrement ma joue. Je fermai les yeux, tandis que son visage allait se cacher au creux de mon cou. Je pouvais sentir ses larmes couler sur ma peau. Quelques minutes passèrent ainsi, jusqu'à ce qu'il m'aide pour m'asseoir. Je retins un gémissement. Si ma famille m'avait guéri, mon corps n'en restait pas moins raide. Mon amoureux s'agenouilla près de moi, me fixant de ses magnifiques petits yeux humides.

« Tout cela c'est ma faute, murmura Fel en un râle. Je suis tellement désolé... »

Je poussai un petit soupir, avant de caresser la joue de mon copain. Je lui fis un petit sourire, avant d'aller chercher ses lèvres dans un tendre et amoureux baiser. Le simple fait de le savoir devant moi, vivant, c'était suffisant. Le reste, je m'en fichais bien. L'homme que j'aimais était en sécurité désormais. Mais pour combien de temps ?

« Ce n'est pas de ta faute, amour, minaudais-je. Tu ne te serais jamais retrouvé dans cette situation si je ne t'avais pas embrassé. Si c'est la faute de quelqu'un, c'est la mienne. »

Ma main passa de sa joue à sa chevelure. Mon regard glissa sur son corps. Je vis ses vêtements déchirés en lambeaux, et certains endroits tachés de sang. Je me mordis la lèvre inférieure, avant de laisser ma main glisser jusqu'à son bas-ventre, empoignant la base de sa tunique. Je la lui retirai doucement, avant de la lancer dans le foyer près de mon lit. Lentement, je fis subir le même sort au pantalon, avant d'attirer mon copain contre mon. Je serrai mes bras autour de son torse, plongeant mon nez dans sa chevelure. Je pouvais y sentir la sueur, le sang... Clairement, mes serviteurs m'avaient nettoyé et avaient changé mes vêtements, mais Fel n'avait pas ces traitements de luxe.

« Tu veux prendre un bain? lui demandais-je d'une voix rauque. »

Je posai mes lèvres contre sa tempe, avant de le pousser hors du lit. Je me levai à sa suite avec difficulté. Rien de mieux qu'un bon bain chaud et un bon massage pour délier les muscles raides. Je m'accrochai à Fel, avant de marcher avec lui jusqu'à mes bains privés. Il descendit les trois petites marches en premier, avant de se retourner vers moi et m'aider à descendre. Il était tellement parfait... Mon copain m'aida à m'asseoir sur le banc de marbre, avant de faire de même. Ainsi, j'avais de l'eau jusqu'au menton. C'était mon père qui avait fait faire ce bain de manière à y être complètement immergé lorsqu'il était assis.

« J'ai peur, laissais-je subitement tomber. »

Je tournai mon visage vers celui de mon amant. Les larmes avaient envahi mes yeux, tandis que je regardais l'homme que j'aimais.

« J'ai peur pour toi... »

Ces derniers mots avaient été presque inaudibles.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Tout ce qui venait d'arriver était ma faute, si je n'avais pas flanché et ne m'étais pas laissé emporter par mes sentiments pour mon Roi, nous n'en serions pas où nous étions. L'homme que j'aimais était maintenant honni par son peuple, j'étais à risque de perdre mon poste de capitaine, mais pas de garde du corps de la princesse Katya. J'étais amoureux de Filipp, mais je ne pouvais le laisser être détesté par son peuple. Mon devoir était de protéger la princesse et j'allais me concentrer sur cela, dorénavant.

À côté de moi, Filipp poussa un soupir, alors que sa main glissait doucement contre ma joue. Un sourire tendre éclaira son visage, avant qu'il ne vienne poser ses lèvres contre les miennes. Ce fut la première fois que je mis à espérer qu'il arrête de me toucher, simplement pour le protéger. Il fallait qu'il soit un Roi, le Roi de Rubis ne couchait pas avec des hommes et certainement pas le capitaine de l'armée.

- Ce n'est pas ta faute, amour, souffla mon amant. Tu ne te serais jamais retrouvé dans cette situation si je ne t'avais pas embrassé. Si c'est la faute de quelqu'un, c'est la mienne.

Sa main glissa de ma joue à mes cheveux bouclés. C'était ma faute, j'aurais dû repousser mon Roi, pour son bien. Je vis mon amant me regarder, avant de laisser sa main descendre contre mon torse vers mon bas ventre. Je n'avais pas du tout envie de faire l'amour. Il agrippa la base de ma tunique, avant de me la retirer et la lança dans son foyer. Mon pantalon subit le même sort, mon amant finit par me relever en position assise. Fil me serra contre lui, humant ma chevelure blonde sale.

- Tu veux prendre un bain? demanda mon tendre amour.

Non, je veux partir, voulais dire. Mais rien ne sortit. Un doux baiser fut posé contre ma tempe, avant que Filipp me pousse hors du lit. Je marchai lentement avec mon amoureux vers le bain creusé à même le roc. Je descendis en premier les petites marches, avant d'aider Filipp à descendre. Je l'aidai à s'installer contre un banc en marbre, avant de prendre place à côté de lui. L'eau arrivait au menton de mon amant, mais juste à la base de mon cou.

- J'ai peur, avoua Filipp.

Son visage apparut dans ma vision périphérique, je voyais des larmes se former dans ses beaux yeux bruns. Je ne savais pas quoi répondre. J'avais peur aussi, peur de perdre Filipp. C'était pourquoi je devais rompre notre relation. Cela me brisait le coeur, mais c'était la seule façon de garder mon amant en sécurité.

- J'ai peur pour toi...

Pas moi. Il avait chuchoté les derniers mots, je l'avais entendu. Je gardais mon regard accroché contre le mur opposé de sa chambre. Les dents serrées, je tentais de garder une certaine contenance. Je me retournai vers lui, les yeux remplis de larmes, je posai une main douce contre sa joue. Je ne pouvais plus continuer, pas après ce qui venait de se passer. Mon pouce glissai contre sa joue, mon regard mouillé plongé dans le sien.

- Je crois... entamai-je, avant de baisser la tête. Je crois que... nous devrions arrêter.

Je relevai la tête, pour voir son expression blessée. Je lui fis signe doucement que je n'avais pas fini de parler.

- Le peuple te déteste, dis-je. Par ma faute. Le peuple va t'aimer de nouveau, lorsque je ne partagerai pas ta couche. Je t'aime Filipp, je t'aimerai toujours et jusqu'à mon dernier souffle.

Je posai doucement mes lèves contre les siennes, avant de poser mon front contre le sien. Le mieux pour nous deux serait de nous séparer en attendant que les mentalités changent. Ou que mon amant décide de donner sa couronne à l'un de ses frères. Je grimpai Filipp sur mes cuisses, avant de l'embrasser avec passion. Rien ne m'empêchait de l'aimer une dernière fois.

- C'est pour ton bien, Filipp, murmurai-je. C'est parce que je t'aime trop pour te voir haï.

Ma main droite glissa dans son dos contre sa fesse, que je serrai doucement. Mes lèvres descendirent dans le creux du cou de mon amant. Je laissai aller un râle, rempli de désir, mais de peine. Je savais que ce serait la dernière fois. Ma main glissa contre sa cuisse, puis son bas ventre, pour s'enrouler autour de son membre.

- Je t'aime, murmurai-je.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

C'était comme si, j'entendais déjà ce qu'il allait me dire. Comme si je pouvais entendre ses pensées. C'était impossible, évidemment, puisque je n'avais pas de pouvoirs magiques. Sans doute flottais-je entre deux mondes et cela me permettait d'entendre les pensées de mon amant. J'aurais voulu ne jamais les entendre. J'aurais voulu ne jamais entendre. J'aurais voulu qu'il me dise qu'il m'aimait, et que tout irait bien. Mais ce n'était pas ça. Et ses yeux remplis de larmes au creux des miens me confirma ce que je croyais entendre.

« Je crois... Je crois que... nous devrions arrêter, laissa tomber Felix. »

Il l'avait dit. Les larmes avaient commencé à couler contre mes joues, tandis que mon amant relevait son visage vers moi. Il me fit un petit signe, comme de quoi il avait terminé de parler. Je déglutis avec difficulté. Il n'y avait rien de plus à dire. Il ne voulait plus de moi. À la moindre petite difficulté, il baissait les bras. Il pensait vraiment que ce serait facile d'être en couple avec le roi de Rubis?

« Le peuple te déteste par ma faute, continua Fel, à mon plus grand désespoir. Le peuple va t'aimer de nouveau, lorsque je ne partagerai pas ta couche. Je t'aime Filipp, je t'aimerai toujours et jusqu'à mon dernier souffle. »

Non. Je restais homosexuel. Si ce n'était pas Félix qui partageait ma couche, ce serait un autre homme. La solution était simple. Je devais passer la couronne à l'un de mes frères. Fel m'embrassa doucement, avant de me grimper sur ses cuisses pour m'embrasser passionnément. Je devais me faire violence. Je savais ce qu'il faisait. Mais j'allais tenir mon point. Il n'allait pas se débarrasser de moi aussi facilement. Si Emmett s'était fiancé à la princesse d'Opale et grimper sur le trône de ce royaume, rien n'empêchait Marek de prendre les rennes de Rubis.

« C'est pour ton bien, Filipp, souffla mon amant. C'est parce que je t'aime trop pour te voir haï. »

Je pris une grande inspiration, pour ne pas éclater. J'avais perdu Emerick. Je n'allais pas perdre Felix. Cela était tout simplement impensable. Malgré tout, j'étais incapable de résister à ses avances. Sa main contre ma fesse, ses lèvres dans le creux de mon cou, puis ses caresses contre mon membre. Je retins un gémissement. Je ne devais pas me laisser aller. Sinon j'allais le perdre.

« Je t'aime, râla l'homme que j'aimais. »

Je me saisis brusquement de sa main, afin qu'il arrête ses caresses. Mon front posé contre le sien, je luttais contre mes émotions. J'avais peur. Peur pour lui, peur de le perdre, peur que ne plus jamais sentir sa peau contre la mienne.

« Moi aussi, je t'aime, Felix, soufflais-je. Les Rubéens ne me respecteront jamais, et tu le sais. Même si tu mets un terme à notre relation, mon orientation sexuelle ne change pas... Je vais laisser la couronne à Marek. »

J'étais sérieux. Très sérieux. Je n'avais jamais voulu de cette couronne de toute façon. Même si c'était ce que mon père voulait, je savais très bien que je n'étais pas le plus qualifié. Simplement, c'était mon droit de naissance en tant qu'aîné. Mais je n'en voulais pas. Je voulais seulement pouvoir aimer l'homme de mes rêves. C'était aussi simple que ça. Je plongeai mon regard au creux des siens. Je vis alors une petite membrane blanche autour de Felix. Je reculai mon visage du sien, avant de cligner des yeux plusieurs fois. Je voyais vraiment cela. Je me levai lentement et mis mes pieds au fond de mon bain. Je savais ce que cela voulait dire. C'était la lumière des âmes soeurs. Mais je n'avais jamais eu de pouvoirs magiques, il m'était impossible de voir cela.

« Felix... râlais-je. Je... Je crois que j'ai des pouvoirs magiques... »

Je regardais mes mains, sans vraiment comprendre. Je tentai d'ordonner au feu de naître dans ma main, et à ma plus grande surprise une belle boule de feu y apparut. Je relevai le regard vers mon amant, un sourire victorieux aux lèvres.

« Laisse faire ce que je t'ai dit, laissais-je tomber en grimpant de nouveau sur ses cuisses. Je garde ma couronne et je te garde toi. Personne va oser nous faire du mal. »

Pour la première fois de ma vie, je me sentais puissant. Je ne savais pas pourquoi, ni ce qui se passait, mais j'allais saisir cette occasion. Je me saisis avidement des lèvres de mon amant, me saisissant de son visage à deux mains. Je commençai à caresser le membre de Felix, en y mettant de plus en plus de passion et de rapidité.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Je n'avais qu'une envie, quitter Rubis ou même simplement le château. Je n'avais plus envie d'être avec Filipp si lui restait sur le trône, j'avais envie de survivre ou que lui survive. Rubis n'était plus pour moi, j'étais gay et rien ne viendrait me changer, mais mon Royaume de naissance ne me permettrait pas de vivre en paix. Cela ne m'étonnerait pas que le peuple se révolte et que la famille de mon amant doivent évacuer...

La main de mon amour vint arrêter mon geste, brusquement. Son front se posa contre le mien, j'avais tellement peur que mon amant refuse que je parte ou qu'il reste sur le trône et se fasse tuer. Et si il mourrait, c'était clair que je mourrais avec lui!

- Moi aussi je t'aime, Felix, murmura mon tendre amant. Les Rubéens ne me respecteront jamais, et tu le sais. Même si tu mets un terme à notre relation, mon orientation sexuelle ne changent pas... Je vais laisser la couronne à Marek.

Les yeux de Fil se plongèrent dans le mien, ses yeux bruns s'arrondirent. Il ne m'avait jamais regardé comme cela. Rapidement son visage s'écarta du mien, alors que ses yeux clignaient plusieurs fois. Fil finit par se relever et mettre les pieds au fond du bassin. Je ne comprenais plus ce qui se passait.

- Felix... souffla Filipp. Je... Je crois que j'ai des pouvoirs magiques...

J'avalai ma salive de travers, alors que mon amoureux regardait ses mains sans comprendre. Soudainement, une boule de feu apparut au creux de sa main, les yeux bruns de Filipp se relevèrent vers moi, alors que son visage affichait une expression victorieuse.

- Laisse faire ce que je t'ai dit, ajouta mon amour, grimpant sur moi. Je garde ma couronne et je te garde toi. Personne va oser nous faire du mal.

Non, il ne garderait pas les deux. Si ce n'était pas pour sa propre survie, ce serait pour la mienne. Son sourire était tellement séduisant, l'idée qu'il soit plus puissant était rassurante. Rapidement, les lèvres de mon amant se posèrent contre les miennes, ses mains contre mes joues. Puis, l'une de ses mains se saisit de mon membre, en le caressant rapidement. Je rejetai la tête vers l'arrière, simplement pour quelques secondes, histoire de savourer le tout. Mais rapidement, je compris que c'était simplement l'assurance d'être plus puissant que les autres humains.

Je finis par secouer la tête, puis repousser les mains de Fil. Mes mains se saisirent de ses poignets, alors que je jetais un regard perdu dans le sien. Je continuais de secouer la tête, je voyais bien que mon refus ne plaisait pas à mon amant. Je le débarquai de mes cuisses, avant de ramener mes genoux contre ma poitrine.

- Non, soufflai-je. Si tu garde la couronne, je ne resterai pas. Personne n'acceptera cela. J'ai déjà perdu le respect du reste des troupes, je ne le récupérerai pas. Je n'ai plus rien ici... sauf toi... Je ne peux pas, je ne veux pas être prince, je veux une vie tranquille avec toi.

Je ne donnais jamais mon opinion, je ne haussais jamais le ton. Mais je savais que j'avais tout perdu ici et que ma vie ne se terminerait pas à Rubis. Que j'étais honnis, comme leur Roi. Marek avait la trempe d'un Roi, il pourrait diriger le pays, Filipp était doux et méritait une vie tranquille et douce. Nous ne serions jamais heureux si il gardait sa foutue couronne. Je poussai un soupir. Je sortis du bassin, avant d'enrouler ma taille avec un drap de bain.

- Je t'aime Filipp, dis-je. Plus que je ne peux aimer quelqu'un. Mais je ne serai jamais heureux ici.

Je lui lançai un dernier regard triste, mais aimant, avant de me diriger vers la chambre. Je pris la tunique noire et le pantalon noir, qu'un serviteur avait posé sur le lit, avant de les revêtir et sécher lentement mes cheveux avec le drap de bain.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je le tenais. Je sentais que je le tenais. Il avait rejeté la tête vers l'arrière, et prenait rapidement plaisir à mes caresses. Je l'aimais de tout mon être. Je voulais qu'il m'aime à son tour. Je voulais passer ma vie avec lui, et peu importait la façon. Je me fichais bien d'être Roi, paysan, ou aubergiste. Je voulais seulement être aimé par l'homme de ma vie. Je voulais vieillir à ses côtés, puis mourir avec lui. Il était tout ce que je voulais, tout ce que j'avais besoin. Tant et aussi longtemps qu'il était à mes côtés, je savais que je pourrais tout réussir. Mon coeur battait la chamade, alors que je commençais lentement à bouger la bassin. Je voulais célébrer la nouvelle puissance que je sentais en moi. Je voulais qu'il me fasse l'amour comme lui seul savait le faire.

Cependant, après quelques minutes à le caresser, mon amant secoua négativement la tête. Je sentis une boule dans ma gorge, tandis qu'il repoussait mes mains, pour se saisir de mes poignets. Je tentais de lutter contre mes larmes. Larmes de rage, de tristesse, de honte? Je ne le savais pas. Jamais Felix ne se refusait à moi. Alors pourquoi là, maintenant ? Alors que j'avais besoin de lui, de son amour. Je me laissai manipuler mollement, tandis qu'il me débarquait de ses cuisses. Ça me faisait mal, mais je ne voulais pas le forcer à faire quelque chose qu'il ne voulait pas.

« Non, murmura mon amant après avoir ramené ses genoux contre sa poitrine. Si tu gardes la couronne, je ne resterai pas. J'ai déjà perdu le respect du reste des troupes, je ne le récupérerai pas. Je n'ai plus rien ici... sauf toi... Je ne peux pas, je ne veux pas être prince, je veux une vie tranquille avec toi. »

J'étais surpris. Il n'y avait pas si longtemps, il ne voulait pas que j'abandonne mon trône pour partir avec lui. Et maintenant, c'était exactement ce qu'il voulait. Je le sentais dans chaque fibre de son être. Ça m'allait. Pourquoi avait-il donc la tête basse ? Je ne demandais qu'à être à ses côtés, ne le voyait-il pas? Je le regardai sortir du bain après avoir poussé un long soupir. Il fit disparaître son corps sous un drap de bain.

« Je t'aime Filipp, laissa-t-il tomber. Plus que je ne peux aimer quelqu'un. Mais je ne serai jamais heureux ici. »

Le regard qu'il me lança vint me chercher au plus profond de mon âme. Je le regardai quitter les bains, se dirigeant vers la chambre. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux. J'étais prêt à laisser ma couronne pour lui. Je savais mon frère capable de régner. Plus que moi je ne pouvais être capable. J'étais l'aîné, donc on m'avait entraîné à être Roi, mais je n'avais pas du tout la trempe. Tout le monde le savait, incluant ma mère. J'avalai avec difficulté, avant de sortir des bains à mon tour. Je ne pris même pas la peine de me sécher. Lorsque je fus dans la chambre, mon amant me faisait dos, séchant doucement ses cheveux. Je l'aimais tellement... Je franchis la distance qui nous séparait, glissant mes mains contre ses hanches pour les nouer contre son torse. Je me blottis dans son dos, mouillant ainsi ses vêtements propres. Je n'en avais rien à foutre.

« Je t'aime aussi, Felix, soufflais-je. Je veux partir avec toi. Que ce soit dans les forêts de Rubis, sur les plateaux glacés de Shola ou dans les sables du désert, je veux seulement vivre ma vie avec toi. »

Je le retournai face à moi, posant ma main contre sa joue. Je posai mon regard noisette au creux du sien, avant de me hisser sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres contre les siennes. Je l'aimais terriblement.

« Tu es toute ma vie, Felix, ajoutais-je, nichant mon visage au creux de son cou. »

Je le poussai contre le lit derrière lui, grimpant à califourchon sur ses cuisses. Je m'emparai langoureusement de ses lèvres, mais je n'allai pas plus loin. J'allais laisser mon trône. Ce n'était pas la vie que je voulais, et ce n'était pas ce dont Rubis avait besoin. Mon royaume avait besoin d'un Roi, d'un vrai, qui saurait les mener avec une main de fer. Ce Roi était Marek. Pas moi. Je pris place contre le flanc de mon amant, posant ma tête contre sa clavicule, mon bras le serrant contre moi.

« Fais-moi l'amour, chuchotais-je. Fais-moi l'amour, puis nous partirons cette nuit. Je te suis, peu importe où tu voudras aller. »

Je disais la vérité. J'allais tout laisser derrière moi. Et non, je ne faisais pas cela uniquement pour Felix. C'était pour moi aussi. Je n'étais tout simplement pas fait pour être un Roi.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

Pour moi, c'était fini, le château de Rubis n'était plus mon chez moi. Rester et laisser mon amant régner sur un Royaume qui ne voulait pas de lui, c'était se débattre contre un courant trop fort pour rien. Je savais capituler quand il le fallait, mais Filipp pouvait s'avérer têtu... C'était mon devoir, en tant que partenaire de vie et d'amant, de poser un frein à ses élans et je paraissais facilement comme le vilain dans nos conflits. Mais ce que je faisais, c'était pour son bien et un peu pour le mien.

J'étais occupé à essorer mes cheveux, mes pensées en désordre dans ma tête, alors que les mains de mon amant se posaient contre mes hanches, avant de s'accrocher à mon torse. Filipp était dans mon dos, littéralement pressé dans mon dos, mes vêtements étaient trempés.

- Je t'aime aussi, Felix, murmura mon amour. Je veux partir avec toi. Que ce soit dans les forêts de Rubis, sur les plateaux glacés de Shola ou dans les sables du Désert, je veux seulement vivre ma vie avec toi.

C'était ce que je voulais entendre, mais je sentais aussi qu'il y aurait une demande après cet aveux. Filipp me retourna doucement vers lui, sa main se posa contre ma joue. Ses yeux bruns clairs se plongèrent dans les miens, puis son visage fut à hauteur du mien. Fil s'était mis sur la pointe des orteils, ses lèvres se posèrent contre les miennes. Je me sentis chavirer dans ses bras.

- Tu es toute ma vie, Felix, ajouta mon rubéen, son visage se cachant dans mon cou.

Je regardais le mur opposé à moi, ne sachant pas quoi dire. Il disait simplement ce que je ressentais pour lui. Je me sentis tomber sur le matelas plus que moelleux de Filipp, alors que je le voyais grimper à califourchon sur moi. Ses lèvres reprirent les miennes avec amour, puis après quelques baisers plus que langoureux. Filipp se coucha près de moi, sa tête contre mon épaule et son bras me pressant contre lui.

- Fais-moi l'amour, murmura Fil. Fais-moi l'amour, puis nous partirons cette nuit. Je te suis, peu importe où tu voudras aller.

Mes yeux ne quittaient pas le plafond du lit baldaquin. Je ne voulais pas faire l'amour, c'était une simple façon de retarder notre départ ou mon départ. Je tournai mon visage vers celui de Fil, ses yeux noisettes me regardaient avec tellement d'amour. Je me penchai vers lui, avant de poser mes lèvres contre les siennes, avant de fermer les yeux, l'espace d'un moment. Je me tournai sur le côté, avant de presser Filipp contre mon torse. Ma main qui reposait contre son flanc descendit vers ses fesses, pour la serrer doucement dans ma main.

- Je t'aime, Fil, dis-je. Mais je ne peux pas rester une minute de plus dans ce foutu château, entouré de gens qui te détestent. Je te promets de te faire l'amour autant de fois que tu veux dans notre nouvelle maison. Mais pars avec moi, maintenant.

Ma main effleura doucement la joue de mon amant, je ne pouvais que le supplier, mais rien ne le ferait changer d'avis. Je relevai son visage, avant de l'embrasser à nouveau avec tellement d'amour. Je le grimpai contre mes cuisses, avant de me redresser en position assise. Je retirai ma tunique, avant d'attirer mon amant contre moi, alors que mes lèvres descendirent dans son cou. L'une de mes mains tenait sa nuque, alors que mes lèvres se délectaient des siennes. Mon autre main alla s'enrouler autour de son membre. Doucement, j'entamai un doux va et vien contre son sexe. Sentir ses frissons sous mes caresses, entendre ses gémissements, tout cela suffit à m'exciter suffisamment. Je sentis mon propre sexe se tendre contre son bas ventre.

- Déshabille-moi, murmurai-je, mon ton chaud comme la braise.

Messages : 27 Date d'inscription : 17/04/2016

Je me sentais étrange. Comme si je ressentais les émotions de mon amant. Je savais bien que mes frères et soeurs pouvaient savoir mes émotions, mes états d'âme, mes crises. C'était la raison pourquoi mes frères étaient arrivés rapidement sur les lieux du drame plus tôt. Plus ça allait, et plus je commençais à croire que j'avais réellement des pouvoirs magiques. En même temps, je me sentais tellement puissant, que ça me faisait peur. Pourquoi avais-je des pouvoirs maintenant ? Qui me les avait donnés ? Dans ma famille, pour avoir des pouvoirs magiques, il fallait avoir un jumeau. Moi, ma jumelle était morte née. J'avais peur de tout ce que je pouvais faire, sans savoir ce que je faisais. En même temps, c'était rassurant. Je pourrais nous protéger en cas de besoin. Je me fichais bien de faire griller le peuple de Rubis au complet. L'important était d'avoir mon Felix sain et sauf, et ma famille en vie. Même si eux ne me portaient pas dans leur coeur, moi je les aimais de tout mon être.

Le visage de l'amour de ma vie se tourna vers le mien. Je sentis mon coeur s'activer dans ma poitrine. Ses lèvres vinrent caresser les miennes en un tendre baiser, puis il se tourna complètement vers moi pour me serrer dans ses bras. Je frissonnai tandis que sa main glissait contre ma hanche pour aller masser doucement ma fesse.

« Je t'aime Fil, mais je ne peux plus rester une minute de plus dans ce foutu château, entouré de gens qui te détestent, avoua mon amoureux. Je te promets de te faire l'amour autant de fois que tu veux dans notre nouvelle maison. Mais pars avec moi, maintenant. »

Je ne dis rien. Il avait peur. Peur pour moi. Et c'était normal. Moi aussi, je voulais partir. Mais j'avais besoin qu'il me rassure. Après tout, s'évader d'ici ne serait pas chose aisée. Je le savais bien. Je savais très bien aussi que l'un de nous pourrait mourir, ou même nous deux. Et je voulais sentir sa peau contre la mienne, au moins une dernière fois. Je n'eus cependant pas à insister, que ses lèvres rencontrèrent de nouveau les miennes, en une tendresse infinie. Savait-il à quel point je l'aimais? Car moi, je pouvais désormais ressentir son amour, et il semblait si énorme...

Habilement, mon amant me grimpa contre ses cuisses, avant de retirer sa tunique. Il se redressa, pour faire descendre ses lèvres au creux de mon cou. Je rejetai aussitôt la tête vers l'arrière, ressentant le désir de me faire prendre par mon amant. Ses lèvres retrouvèrent leur chemin jusqu'aux miennes, alors que Felix entamait une douce caresse contre mon membre. Je poussai un gémissement, devenant bien rapidement dur dans sa main. Rapidement, Fel devint dur aussi. Son pantalon faisait déjà une belle tente alors que son membre caressait mon bas-ventre.

« Déshabille-moi, râla mon beau soldat. »

Je hochai doucement la tête de haut en bas, avant de le pousser contre le matelas. Mes lèvres continuaient de caresser les siennes, jusqu'à ce que sa tête soit posée contre l'oreiller. Lentement, mes baisers commencèrent à descendre le long de son corps, alors que je retirais son pantalon au même rythme. Mes lèvres se retrouvèrent bien rapidement contre son aine, et son pantalon, au sol. Avec douceur, je fis un petit suçon près de son paquet, avant d'embrasser son gland pour le prendre complètement en bouche. Je le sentis frissonner au contact de ma bouche contre son sexe. Je fis glisser l'une de mes mains contre sa cuisse, pour aller serrer la sienne. Je levai mes yeux sur Felix, afin de regarder le creux de ses iris alors que je m'affairais à lui faire la meilleure fellation de sa vie. Je m'appliquais comme je ne l'avais jamais fait auparavant, massant son paquet ou alors suivant le mouvement de ma bouche grâce à ma main libre. Je sentis mon amant se crisper après plusieurs minutes, il allait exploser. Habituellement, je me retirais à ce moment, afin de le faire languir, mais cette fois, je voulais réellement lui faire plaisir. J'accélérai donc un peu la cadence, et cela ne prit pas de temps que sa semence se déversa dans ma bouche. J'avalai le tout et lorsque je retirai ma bouche, il ne restait plus rien contre le membre de mon amoureux. Je me relevai à sa hauteur, plongeant mon regard au creux du sien. Je lui souris avec tendresse, caressant sa joue avec adoration.

« Je t'aime Felix, lui murmurais-je. »

Je posai un doux baiser contre ses lèvres, avant d'inverser habilement nos positions d'un coup de hanches. Je nouai mes mains contre sa nuque, ne lâchant jamais son regard. J'allais quitter le confort du château qui m'avait vu grandir, pour vivre en sécurité avec l'homme de ma vie. Jamais je n'aurais cru que cela arriverait. Il fut un temps où j'aurais cru que ma vie serait d'être roi, tout en aimant en cachette Emerick d'Argent. Honnêtement, ma vie avait pris tout son sens lorsque Felix avait fait irruption dedans. C'était inespéré, et tout simplement parfait.

Je laissai l'une de mes mains glisser en une caresse contre son corps, avant d'aller trouver son membre. Lentement, je commençai un mouvement de va-et-vient, afin de le faire redevenir dur. Je n'en avais pas fini avec lui.

Capitaine de l'Armée de Rubis Messages : 19 Date d'inscription : 12/08/2018

J'avais demandé quelque chose de dangereux. Car si lui voulait m'aimer, je voulais quitter cet endroit de malheur au plus vite. Clairement Filipp aurait ce qu'il voulait de moi, j'étais faible devant lui et il était encore mon Roi. Je lui devais obéissance, après, je servirais le nouveau Roi, que soit Emmett ou Marek. Mais désormais, Filipp partagerait ma couche, comme simplement mon partenaire. Que voulez-vous j'étais amoureux de mon Roi et je lui donnerais tout ce qu'il voudrait.

Mon amant hocha doucement la tête, avant de me pousser rapidement contre le lit, ses lèvres caressaient lentement les miennes, alors que je posais ma tête sur l'oreiller, pour la dernière fois. Sa bouche finit par glisser sur mon corps, alors que ses mains retiraient mon pantalon avec hâte. Mon dernier vêtement au sol, les lèvres de mon amour se posait contre mon aine, pour glisser contre mon paquet et enfin embrasser mon gland. Ses lèvres me prirent ensuite, complétement en bouche, je fus pris d'un frisson puissant. Sa main voyagea sur ma cuisse en douceur, pour aller chercher la mienne, son regard croisa le mien. Sa bouche glissait lentement sur mon membre tendu, sa main libre suivant avec lenteur.

Au bout de quelques minutes, je me sentais si près de l'orgasme, que je me tendis. Mon corps était crispé et Fil dû le sentir, car au lieu de se retirer comme d'habitude, l'homme de ma vie accéléra le mouvement de ses lèvres contre mon sexe. Rapidement, je sentis ma semence glisser dans sa bouche chaude, Fil se retira en avalant le tout. Son regard amoureux se plongeant dans le mien, j'étais en pleine extase devant lui et son sourire tendre. Sa main caressa doucement ma joue.

- Je t'aime Felix, murmura mon amant.

Ses mots vinrent me réchauffer le coeur, alors que ses lèvres se pressaient contre les miennes. D'un coup de bassin, mon amant interchangea nos positions, ses mains nouées sur ma nuque et nos regards en fusions l'un avec l'autre. Nous pourrions enfin quitter ce château et faire nos vies ensembles, sans danger et sans devoir. Sauf moi, je ne quitterais pas mon poste. Je sentis la main de Fil glisser lentement sur mon corps en sueur, pour aller atterrir sur mon membre. Sa main entama un doux va et vien et rapidement, je me sentis à nouveau bien dur dans la main de mon amour. Je levai un regard brillant d'amour sur mon amant.

En moins de deux, Filipp se retrouvait dans mes bras, ses jambes autour de ma taille. Mes lèvres dévoraient les siennes avec passion, alors ma main tenait sa nuque. Lentement, mes lèvres descendirent dans son cou, je le soulevai, afin que mon gland aille effleurer l'entrée de son antre. Sans attendre, je le laissai tomber lentement sur mon sexe tendu, je poussai un râle de plaisir. Je plongeai un regard brûlant dans le sien, alors que j'entamais un va et vien en lui.

- Épouse-moi, Filipp de Rubis, dès notre départ, sois mon mari, murmurai-je.

Je me retirai, avant de me mettre à genoux et le placer à genoux dos à moi. Mes lèvres allèrent caresser la peau sensible de son cou. Mon sexe caressait l'entrée de son intimité, alors que mes mains glissaient sur sa taille, pour aller caresser son membre. Je finis par pousser Filipp sur ses mains, avant de me pencher sur lui, embrasser sa nuque et glisser mes baisers sur sa colonne vertébrale jusqu'à son intimité. Tendrement ma langue s'y glissa pour aller titiller son antre. Ma main glissait sur son membre en même temps que mes coups de langue.

Après quelques minutes, je nous redressai à genoux, pour pénétrer mon amant d'un doux coup de bassin. Je tournai son visage vers le mien, alors que mes coups de bassins se faisaient lents et langoureux. Mes lèvres embrassèrent les siennes. Mon paquet frappait doucement ses fesses, j'étais bien. Je souhaitai que le temps s'arrête.

- Fil...

C'en était un peu trop pour moi, je me sentis prêt à exploser, je me retirai. Ma semence s'étala dans le creux du dos de mon amoureux. Mon sexe se tenait encore bien dur pourtant, donc je repénétrai Filipp plus fortement.

» Nouvellement paysan | PV Felix
» Faits l'un pour l'autre « Ivy et Darius »
» Felix- Soldat de la Garde de la princesse Katya