Alys- sujet ouvert

Princesse des Elfes | Hybride Messages : 16 Date d'inscription : 14/04/2016

Alys. Elle était née, ses petits poumons se gonflaient d'air et se vidaient alors qu'elle poussait un beuglement violent. Je souris, avant de défaire ma robe et porter mon enfant à mon sein. Je trônais au milieu d'un grand lit à baldaquin. Le petit corps chaud de ma fille pressé contre le mien, je me sentis verser une larme de joie. En donnant naissance à Alys, Nathan et moi avions unis tous les peuples d'Enkidiev. Les petits yeux turquoises perçants de ma fille s'ouvrirent sur moi, alors qu'elle me regardait avec curiosité. Elle avait terminé.

Je remis ma robe, avant de me lever doucement pour poser ma petite fille dans son berceau près de mon lit. Alys pleurait que très rarement, si elle avait faim ou si elle avait fait ses besoins, j'avais droit à un cri. Un seul. Sinon la petite hybride ne faisait que babiller joyeusement. Si elle m'aimait, Alys adorait son père et c'était comme si je disparaissais de son existence, lorsque ce dernier entrait dans la pièce. Et c'était plus que la même chose pour lui, mon mari ne cessait de m'aimer, mais l'arrivée de sa petite fille l'avait changé. Et que pour le bon!

Par chance pour ma vie de famille, la Reine Mylena se faisait discrète et le Roi Allanon venait de nous offrir ces appartements pour que je puisse y élever Alys.

***

Cinq années plus tard, Alys était devenue une petite fille magnifique et entrait dans sa première année d'apprentissage auprès du Magicien Edouard de Béryl. Ce dernier a été dépêché par mon mari, car Maître Flora n'était jamais revenue de Rubis. Edouard avait réussit à la contacter et la MAgicienne d'Émeraude avait mis de charmants jumeaux au monde et voulait prendre un peu de temps pour elle dans sa patrie de naissance.

Assise contre le rebord de la fenêtre, je regardais la pluie tomber, la saison des pluies avançait lentement. Ma fille passait ses journées avec les autres nouveaux élèves et Nathan assignait les anciens élèves aux Chevaliers, afin d'en faire des Écuyers. Je commençais à me sentir seule. Je poussai un soupir, alors que trois coups furent frappés à ma porte.

- Entrez, dis-je doucement.

Cela faisait plusieurs heures que j'essayais de résoudre le casse-tête des écuyers et leurs nouveaux maîtres. J'avais demandé l'aide d'Aden, mais il était parti à rire, me disant que ce n'était pas pour lui. Je m'étais donc tourné vers Aliénor, mais elle voulait profiter du répit avec Delnya. Je ne pouvais pas la blâmer. Je m'étais donc installé dans un coin tranquille de la bibliothèque, et bien rapidement Annabelle, mon ancienne lieutenant, était venue me rejoindre. Elle ne connaissait pas encore tout le monde, puisque son mari l'avait monopolisée à son retour, mais comme j'avais dressé une belle liste bien fidèles des forces et faiblesses de chacun, elle avait pu m'aider à faire mon choix. J'étais plutôt satisfait du résultat, mais mon amie me conseilla d'aller me coucher quelques heures. La cérémonie aurait lieu aujourd'hui, et je ne devais pas tomber de fatigue sous le dais. La saison des pluies approchait, mais je savais Maître Édouard capable de faire un dôme magique pour nous protéger des éléments pendant la cérémonie d'attribution.

Je roulai le parchemin soigneusement, avant de me diriger vers mes appartements. Le Roi Allanon nous avait donné des appartements de l'aile royale après la naissance de ma petite Alys. Cela faisait maintenant plus de cinq ans que nous n'avions pas vu la reine. Lorsque je posai des questions à Sa Majesté, il évitait le sujet. Je ne savais pas si elle était malade, ou s'il l'avait emprisonnée. Cette dernière idée me faisait bien rire. Et comme je n'avais pas le droit de lire dans les pensées de mon souverain, alors j'attendais. Mais j'étais bien heureux de sa disparition. Ainsi, mon petit frère était en sécurité, ma femme et ma fille également.

Lorsque j'arrivai devant la porte, je sentis l'énergie de ma femme. Elle semblait triste... Ne voulant pas la déranger, même si j'étais chez moi, je cognai trois petits coups à la porte.

« Entrez, entendis-je. »

Je souris au simple fait d'entendre sa douce voix. J'ouvris lentement la porte, pour trouver mon épouse assise contre le rebord de la fenêtre. Il fallait dire que depuis que notre fille assistait aux cours du Magicien, ma femme était plus que souvent seule. Je lui avais dit de tisser des liens avec les femmes de mes frères d'armes, mais elle était plutôt timide avec les humains. Je refermai silencieusement la porte derrière moi, avant de me rendre jusqu'à elle. Je glissai mes mains contre ses hanches et frottai délicieusement mon nez contre sa petite oreille pointue.

« J'ai enfin terminé, Ella, murmurais-je. »

Annabelle m'avait conseillé d'aller dormir, mais m'occuper de ma femme était beaucoup plus important. Je savais très bien qu'elle n'était pas malheureuse dans ce château. Au contraire. Et puis, vivre ici était désormais sa seule chance de voir Alys. Cependant, elle était terriblement seule. J'embrassai sa joue avec tendresse, avant de l'aider à poser ses petits pieds au sol. Nous allions bientôt repartir en mission. Elle devait absolument tisser des liens avec les autres. Elle s'entendait très bien avec Elros, mais je connaissais les plans de mon frère, et très bientôt ils ne vivraient plus au château. Je serrai ma femme contre mon coeur, avant de l'attirer dans le petit salon. Je l'obligeai à prendre place sur un petit divan, avant de commencer à préparer le thé. Je lui servis une tasse bien brûlante de son thé aux herbes préféré, puis je pris place assise devant elle.

« Nous partons dans une semaine, Ellana, lui dis-je doucement. Tu ne peux pas rester ici à fixer la pluie tomber... »

Je fronçai les sourcils, alors que je ressentais une énergie étrangère dans la pièce. Je fis un rapide examen magique, mais mon énergie s'arrêta sur mon épouse. Elle était enceinte... Un sourire illumina mon visage. À son air interrogatif, clairement elle n'était pas au courant. Je m'agenouillai devant elle, posant ma main contre son ventre encore tout plat. Cela faisait cinq ans désormais que nous voulions un autre enfant, sans succès. J'avais pensé que le mal qui m'avait pris lorsque j'avais sauvé Annabelle et la naissance difficile d'Alys, que nous ne pourrions plus en avoir. Je m'étais trompé...

« Tu portes un enfant, lui lançais-je, joyeux. »

Princesse des Elfes | Hybride Messages : 16 Date d'inscription : 14/04/2016

Je m'étais rapidement lassée de mon existence dans ce grand château de pierres. Les arbres et la forêt me manquaient. Ce qui me retenait en ces lieux étaient mon époux que j'aimais tellement plus que tout et ma fille, qui aimait mon époux tellement plus que moi. Mais je m'y ennuyais, si auparavant, Émeraude accueillait plus de représentants de ma race, une de mes races, en leur rang, ce n'était plus tant le cas. Il y avait peu d'Elfes dans les rangs des Chevaliers et encore moins dans les épouses ou époux des Chevaliers. J'étais seule et solitaire.

Nathan m'avait dit de faire connaissance avec les autres partenaires des Chevaliers et le reste de son armée. Mais je ne savais pas tellement aborder les humains, j'étais devenue plus que timide. Je sentis l'énergie familière et douce de mon mari entrer dans le salon et la porte se referma en un petit claquement. Ses mains se posèrent contre mes hanches et le bout de son nez vint caresser mon oreille pointue. Je ne pus m'empêcher de frissonner de plaisir.

- J'ai enfin terminé, Ella, murmura Nathan à mon oreille.

Son souffle chaud vint caresser ma peau, je savais qu'il tombait de fatigue. Je m'en voulais donc aussi d'être un fardeau comme je l'étais. Je n'étais pas si misérable que je le disais, ma fille m'offrait le plus grand des bonheur, mais je n'avais pas grand monde avec qui partager cette joie. Elros était là, mais bientôt, lui et Kesley partirait vivre en campagne. Je redeviendrais seule. Et pire encore, mon mari partirait de nouveau en patrouille, d'ici une semaine. Doucement, Nathan m'aida à descendre de mon petit perchoir, avant de me prendre dans ses bras et me serrer contre lui. Nul part était aussi rassurant que contre son torse solide.

Après un moment, mon mari m'entraîna vers notre petit salon, pour m'obliger à prendre place sur un sofa. L'homme de ma vie se mit à préparer mon thé préféré. Quelques minutes plus tard, j'avais une tasse fumante, alors que Nat prenait place en face de moi.

- Nous partons dans une semaine, Ellana, dit mon tendre amour d'un ton doux. Tu ne peux pas rester ici à fixer la pluie...

Oui, je pouvais. J'avais une petite tendance à faire ce que l'on me disait de ne pas faire. Comme lorsque mon père m'avait interdit d'observer les humains ou m'avait dit de ne pas m'éloigner de chez moi. Devant moi, mon mari fronça les sourcils, je sentis son énergie magique faire un examen de ma personne. Puis un grand sourire apparut sur son visage magnifique, sa main se posa sur mon ventre tout plat. Mon coeur sauta, lui et moi avions tellement essayé d'avoir un autre enfant depuis les cinq dernières années.

- Tu portes un enfant, dit mon amour, tout heureux.

Je levai un regard brillant de larmes de joie. Alys était magnifique, mais je rêvais d'avoir plusieurs enfants avec l'homme que j'aimais. Je portais un autre petit hybride, qui unirait tous les peuples d'Enkidiev. Peut-être aurais-je un petit garçon? Toute joyeuse, je sautai à califourchon sur les cuisses de mon mari, avant d'encadrer son visage de mes mains. Mes lèvres se pressèrent contre les siennes, avec tellement de joie et de passion. Mon visage glissa vers son oreille, mon nez alla caresser doucement le bout de son oreille.

- Je t'aime, ronronnai-je, heureuse.

Trop heureuse, ma vie avait reprit un sens. Comme si le soleil s'était remit à briller sur ma vie sombre. Je me mis à parsemer le visage de Nathan de petits baisers amoureux. Mes mains se mit à glisser sur les lacets de la tunique de mon époux. Cette nouvelle avait rallumé une petite flamme en moi, je mordis ma lèvre inférieure avec un petit sourire. Rapidement, je retirai sa tunique avant de glisser ses mains contre son torse musclé. Mes lèvres glissèrent dans le creux de son cou, alors que l'une de mes mains glissaient entre ses jambes.

- Peut-être devrions-nous célébrer? soufflai-je dans son cou.

Je me relevai avant de prendre sa main, avant de le tirer pour qu'il se lève. Je me dirigeai vers la salle de bain, avant de retirer ma robe de nuit et entrer dans le bain chaud. Je posai mes bras contre le rebord du bain, avant de lever un regard innocent sur mon mari debout devant moi.

- Viens, ordonnai-je, doucement.

Je sentis aussitôt la joie dans le coeur de mon épouse, qui était très déprimée quelques instants auparavant. Je ne pus m'empêcher de sourire de bonheur, tandis qu'elle grimpait contre mes cuisses pour encadrer son visage de ses deux mains et m'embrasser avec amour. Son petit nez fin alla ensuite caresser mon oreille, ce qui me fit frissonner d'envie. Elle était littéralement la seule chose qui faisait du sens en ce monde. Je savais très bien que je l'avais échappé en tant que Chef de l'armée d'Émeraude. En fait, la seule chose que j'avais réussi était mon mariage. J'avais failli à protéger mon petit frère. Failli à protéger les habitants de ce continent. Failli à mon devoir envers mes frères et soeurs d'armes. Sans Ellana, probablement que je ne serais plus en poste. Malgré toutes mes erreurs, elle insistait sur le fait que je pouvais les corriger. Je voulais bien la croire, mais mes hommes cessaient de croire en moi depuis longtemps.

« Je t'aime, minauda ma femme. »

Elle était mon rayon de soleil en cette noirceur. Ses petites lèvres en coeur commencèrent alors à parsemer mon visage de baisers, ce qui me fit sourire. Ses mains commencèrent alors à jouer avec mes lacets, mais j'étais vraiment épuisé. Je la laissai tout de même retirer ma tunique, ses mains caressant mon torse, ses lèvres mon cou. Je fermai les yeux, me laissant enivrer par les doux traitements de mon épouse.

« Peut-être devrions-nous célébrer ? proposa-t-elle au creux de mon oreille. »

Ellana se releva, me tirant sur mes deux pieds. Elle se rendit aux bains, s'y glissant complètement nue. Bien accotée sur le rebord, elle me fixait de ses magnifiques yeux.

« Viens, m'ordonna-t-elle avec douceur. »

Je souris, avant de commencer à délacer mon pantalon. Au même moment, cependant, une vague de peur m'envahit. Elle provenait du royaume de Cristal. Je fronçai les sourcils, avant de laisser mon esprit errer sur le continent. Je fus surpris de voir des vaisseaux remplis d'insectes descendre sur la côte cristalloise. Alors que je voulais tenter de compter leurs effectifs, une puissante magie me ramena dans mon corps, à Émeraude. Si puissamment, que j'en tombai au sol. Ma femme était déjà sortie du bain pour passer une main lumineuse sur mon corps. Mais j'allais bien. Si ce n'était que du manque de fatigue...

« Merde... »

Je me levai subitement, me saisissant de mes vêtements de Chevaliers. Au même moment, ma fille entrait dans la pièce en trombe, se jetant sur mes jambes pour me serrer fort contre elle. Elle avait ressenti la vague de peur. Je jetai un regard suppliant à ma femme, qui s'empressa de venir cueillir Alys dans ses bras. Chevaliers, Cristal est attaqué, lançais-je télépathiquement. Rendez-vous dans la cour dans cinq minutes. Je revêtis mon armure sous les protestations de ma fille. Je mis mes bottes, puis j'embrassai la chevelure de ma petite, puis les lèvres de ma femme. Je me dirigeai prestement vers la cour, heureux de constater que la majorité de mes hommes étaient déjà là. Habitués, mes Chevaliers me transmirent une vague de leur énergie pour me confirmer leur présence. Je fus surpris de ne pas recevoir celle de Kesley. Les sourcils froncés, je parcourus le château, sans l'y détecter. Pourtant, Elros y était. J'étendis mes recherches, mais sans le trouver. Kesley ? lançais-je télépathiquement à tous. Silence radio. Un petit vent de panique s'empara alors de mon esprit. C'est alors que la reine et le roi apparurent sur le dais. Je fus surpris de voir Mylena, et ma main se posa d'elle-même sur le garde de mon épée.

« L'ennemi sait frapper là où ça fait mal, me dit-elle simplement. Ils veulent venger leurs pertes de votre escapade sur leur île. »

Ses yeux étaient de plus en plus rouges, tandis qu'elle me communiquait l'information que j'étais incapable d'aller chercher. Puis, elle disparut dans un nuage de fumée rougeâtre. Allanon l'avait-elle convaincue de nous aider ? Je déglutis avec difficulté, tentant de comprendre ses paroles. Avaient-ils enlevé Kes ? Pourtant, il n'avait pas quitté Émeraude... J'allai rejoindre l'Écuyer de mon petit frère, Ralph. Il hocha négativement la tête. Il ne savait pas plus que moi où Kesley se trouvait. Au même moment, Yohan apparut dans la cour.

« Tu accompagneras Yohan, lançais-je à Ralph, tout en serrant le bras de mon Chevalier. Vous connaissez vos groupes ! lançais-je plus fort, m'adressant à l'Ordre en entier. Le groupe d'Aliénor partira en premier, puis ce sera celui d'Aden, puis le mien. Les écuyers participent au combat, mais ne les perdez jamais des yeux. Des questions ? »

Je parcourais tous et chacun de mon regard. Ils étaient prêts, même si un silence de mort régnait dans la foule. Je sentis l'inquiétude plus particulière d'Aëlys, de Markus et de Toma face à l'absence de Kesley. Je leur transmis chacun une puissante vague d'apaisement, avant de faire signe à Aliénor de quitter. Ainsi, elle croisa ses bracelets et Alaric, Annabelle, Arya, Tristan, Jessamine, Darius, Désirée, Aëlys, Lerening et tous leurs écuyers quittèrent. Une fois qu'ils furent tous disparus, Aden procéda et Alix, Cléo, Yohan, Adalyne, Delnya, Mikel, Kaycie, Markus, Toma et leurs écuyers disparurent dans un tourbillon étoilé. Je poussai un long soupir, avant de croiser mes bracelets et laisser entrer mes hommes, soient Florence, Viorica, Irénée, Lysandre, Nella, Cassia, Ivy et leurs écuyers. Habituellement, Kesley faisait partie de mon groupe, mais je dus refermer mes bracelets sans lui. Lorsque je réapparus sur la colline qui surplombait la plage de galets, tous mes hommes étaient accroupis. Je fis rapidement de même. L'ennemi avait commencé à descendre de ses vaisseaux, mais semblait rester immobile sur la plage. Kesley? tentais-je encore, mais en m'adressant à lui uniquement.

HJ/ Vous êtes tous convoqués ! Si j'ai oublié votre perso dans les groupes, dites le moi !

» Alys élève d'Emeraude
» mère et fille. [Ellana & Alys]
» Cavale (ouvert)
» Furie (ouvert)
» Bataille - Ouvert