Les Chevaliers d'Émeraude
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Chevaliers d'Émeraude

Les Chevaliers d'Émeraude, troisième génération
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 Temps de paix | Vieillissement Édouard

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Mikel
Chevalier d'Émeraude
Mikel


Messages : 36
Date d'inscription : 24/06/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeSam 4 Jan - 14:41

Cinq belles années avaient passé depuis ma transformation. Belles. Oui. C'était exactement ce qu'elles étaient. J'avais épousé Édouard devant tous mes frères et soeurs d'armes, et nous avions acheté une terre à Émeraude, près du royaume de Diamant. Si les autres Chevaliers étaient habitués par ma condition, les employés du château, eux, en avaient peur. Nous avions donc pris la décision de nous éloigner, afin de m'éviter des regards blessants. Nous avions adopté une petite Béryloise qui avait perdu ses parents lors d'une épidémie. Elle avait désormais sept ans. Elle n'avait pas de pouvoirs magiques, mais elle restait la prunelle de nos yeux. Elle s'appelait Béatriz. Certains jours, elle se rendait au château avec Ed pour apprendre à lire et à écrire, et les autres jours elle restait avec moi sur nos terres pour prendre soin des animaux, des récoltes et de la maison. Je lui apprenais également à se battre, car je ne voulais pas qu'elle se retrouve sans défense. Je devais avouer qu'elle excellait dans l'art du tir à l'arc. À un point tel, que j'avais demandé à Kesley de lui donner des cours lorsqu'elle se rendait au château, ce qu'il faisait avec plaisir. Cinq années de paix, mais j'avais la nette impression que ces temps arrivaient à leur fin. C'était désolant à dire, mais je le sentais dans mes veines, puisque j'avais désormais du sang insecte en moi. 


« Papa ! Lève-toi ! s'exclama Béatriz. »


Je poussai un petit gémissement, avant de me relever en position assise dans mon lit. À mes côtés se tenait ma petite fille, ses deux poings contre ses hanches. Il faisait déjà bien soleil. Édouard était déjà parti pour le château. Je poussai un petit soupir avant de me lever et de revêtir rapidement un pantalon. Je pris ma fille au passage pour la hisser dans mes bras et je me dirigeai vers les cuisines. Je fus surpris de voir que ma fille avait préparé un petit déjeuner. Je la posai sur une chaise avant de lui donner un gros bec bruyant dans le cou, et je pris place à ses côtés. 


« Je savais pas que tu avais appris à cuisiner, lui dis-je, moqueur. 


- Les cuisinières du château m'ont appris, répondit-elle, légèrement hautaine. »


Je ne pus m'empêcher de sourire. Elle excellait dans absolument tout ce qu'elle entreprenait. Je pris mon petit déjeuner, avant de laisser ma fille m'entraîner à l'extérieur pour s'occuper des animaux. Au soleil couchant, je lui donnai sa petite épée de bois, afin d'échanger quelques coups avec elle. 


« PAPA ! s'exclama-t-elle subitement. »


Béa lâcha son épée de bois pour courir derrière moi, et je sus qu'Édouard était arrivé. C'était la chose qui me manquait le plus; ressentir l'énergie de mon âme soeur. J'aimerais tellement ressentir ce lien de nouveau, mais je savais que c'était impossible. Je ramassai le bâton de ma fille et le mien pour aller les ranger à l'intérieur, sachant très bien que ma petite famille allait m'y rejoindre rapidement. Je mis donc des bûches dans l'âtre, et comme j'allais pour allumer un feu, des flammes magiques y apparurent. Je poussai un petit soupir, alors que les mains de mon époux se glissaient sous mes aisselles pour me relever. Ma fille devait être rendue dans sa chambre. Je glissai aussitôt mes mains contre ses hanches pour aller les nouer dans son dos et me blottir ainsi contre le torse d'Ed. 


« Hey... soufflais-je sans entrain. »


Le sentait-il ? Ce que je sentais? Je savais très bien que mon mari avait appris à se reconnecter sur ma nouvelle énergie, et que parfois il ressentait mes états d'âme, mais ce n'était pas toujours. Mais cette fois, je ne voulais pas avoir à y dire que je redoutais une guerre. Pas depuis que nous vivions en paix. Désormais, nous avions un enfant. Et la simple idée que ces insectes hideux puissent se rendre jusqu'à elle me donnait envie de vomir. Je cachai mon visage dans le cou de mon amoureux, me sentant soudainement bien impuissant face à toute cette guerre.
Revenir en haut Aller en bas
Édouard
Magicien de Béryl
Édouard


Messages : 35
Date d'inscription : 24/09/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeMer 15 Jan - 0:22

Ma vie avait tellement changée, en cinq ans, tout avait chaviré. Pour le mieux, uniquement pour le mieux. Mikel et moi avions finit par unir nos vies devant tout l'Ordre, avant d'acheter une terre dans la campagne émerienne, près de la frontière de Diamant. Je remplaçais la Magicienne Flora, en prenant soin de passer le moins de temps possible dans le château, simplement parce que je détestais profondément la Reine Mylena. Pendant les cinq dernières années, Mikel et moi adoptâmes une petite Béryloise de deux ans, que nous nommâmes Béatriz. Âgée de sept ans, ma fille me suivait presque tous les matins au château pour apprendre la lecture, l'écriture et les mathématiques, d'autres matins, Béa restait avec Mik pour apprendre l'art du combat.



Aujourd'hui, ma fille était restée avec son père, alors que je devais aller donner les cours à la nouvelle vague d'Élèves d'Émeraude. Ces derniers apprenaient une forme de magie, un peu plus sauvage que celle de la précédente vague. Ma magie différait de celle de Flora, mais restait toujours en accord avec la nature, la mienne était simplement un peu plus connectée avec mes émotions. Mes classes n'étaient jamais bien longues, je préférais tester les capacités de mes élèves, les corriger et les aider, avant de leur donner de nouveaux exercices, avant de retourner auprès de ma famille.



Mes classes finirent par se terminer sur une note joyeuse, je disparus rapidement en un nuage de fumée blanche, avant de réapparaître devant le chemin qui menait à ma maison. Le soleil était en train de se coucher, tout ce que je voulais, c'était serrer ma fille dans mes bras. Mikel était un bon père, j'étais devenu un père ultra protecteur, ma fille était devenue tout mon monde. Ce qui a dû surprendre plus d'un. Comme je me dirigeais lentement vers ma famille, je pouvais voir la silhouette de ma petite Béa en train d'affronter son père dans un combat amical.



- PAPA! fit la petite voix de l'amour de ma vie.



Béatriz courrait vers moi, elle sauta dans mes bras. Je serrai mon enfant dans mes bras, alors que mon mari ramassait la petite épée de bois et rentrait dans notre logis. Je posai un petit bisous sur le front de ma petite fille, qui se mit à rigoler. Je me dirigeai vers notre maison, avant de poser mon enfant au sol et lui montrer sa chambre. Béa obéit, alors que je me tournais vers Mikel, qui mettait des bûches dans l'antre. Comme il allait allumer un feu, je levai un sourcil et des flammes magiques apparurent dans le foyer. Je m'avançai vers mon époux, avant de glisser mes mains sous ses aisselles pour le remettre sur pieds. Ses mains glissèrent sur ses hanches, pour se nouer dans mon dos et mon amant se pressa contre mon torse.



- Hey, dit-il, sans émotion.



Je sentais dans toutes les fibres de son être, qu'il ne se sentait pas bien. Son énergie n'était pas la même qu'avant, mais j'avais appris à la lire et la connaître. Son désarroi me chamboulait, je ne savais pas ce qui le causait, donc je ne pouvais pas l'effacer ou calmer son âme. Ce fut pire lorsque le visage de Mikel se cacha dans le creux de mon cou. Je serrai mon étreinte contre lui, alors que je posais mon menton sur le dessus de sa tête. Je poussai un soupir, avant d'envoyer une puissante vague d’apaisement en mon amour.



- Parles-moi, murmurai-je.



Je défis notre étreinte, avant de prendre sa main dans la mienne et entraîner l'homme de ma vie vers la chaise berçante. Je fis asseoir Mikel, avant de m'agenouiller devant lui. Ma main resta nouée avec la sienne, alors que je levais un regard inquiet sur lui. Ces cinq années de pur bonheur m'avaient bien adoucit, j'étais heureux. Je n'accepterais pas qu'on vienne cracher sur mon bonheur. Mon regard se plongea dans les yeux de mon amant. Je me redressai, avant de poser un long baiser sur ses lèvres boudeuses.



- Mikel, ne m'oblige pas à aller chercher dans ta tête, dis-je d'un ton un peu parental.


Ma main alla caresser la joue de mon époux, avant de se poser sur sa tempe. Il ne me restait qu'à poser mon front contre le sien et je serais capable de voir ses pensées. Avant de me forcer dans son esprit, j'allais attendre qu'il me parle. Je posai, une fois de plus, mes lèvres contre les siennes, avec amour et tendresse. Je plantai mes yeux dans les siens, il savait que je l'aimais plus que tout, mais que je n'hésiterais pas à aller chercher l'information dans sa tête.



- Mon amour, qu'est-ce qui te tracasse? demandai-je, doucement.
Revenir en haut Aller en bas
Mikel
Chevalier d'Émeraude
Mikel


Messages : 36
Date d'inscription : 24/06/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeLun 3 Fév - 21:54

J'avais changé. Je n'étais plus du tout la même personne depuis mon empoisonnement. J'avais beaucoup moins d'énergie qu'auparavant. Je démontrais beaucoup moins mes émotions. J'étais beaucoup plus froid, beaucoup plus rationnel. Nathan riait beaucoup en disant que j'avais désormais l'étoffe d'être le Chef tellement j'étais capable de mettre mes émotions de côté. Tout ce qui faisait de moi, Mikel d'Émeraude, on me l'avait pris. Je savais bien que pour Édouard, ça avait demandé une certaine adaptation. De plus, ne pouvant pas ressentir ce que lui ressentait, je me demandais s'il m'aimait encore ou s'il restait avec moi par pitié. Je savais qu'il était mon âme soeur. En fait, c'était ce qui me ramenait sans cesse sur le droit chemin. C'était ce qui enlevait tout doute de mon esprit. Car même Ed n'arrivait pas à enlever mes doutes lorsqu'ils s'installaient. Mais ce soir, pour une des rares fois, je me sentais aussi émotif qu'avant ma transformation. Je ressentais la peur. J'avais peur de perdre tout ce que j'avais. 


Soudainement, l'étreinte de mon amant se resserra, tandis que son menton se posait contre ma tête. S'il y avait bien une place au monde où je me sentais bien, c'était dans les bras de mon mari. Il était ma boussole en ce monde. Sans lui, je n'existerais plus. Sans lui, j'aurais probablement mis fin à mes jours suite à ma transformation. 


« Parle-moi, me chuchota-t-il. »


J'eus envie de gémir de douleur lorsque mon époux se défit de notre étreinte pour glisser sa main dans la mienne. Il m'attira alors vers la chaise berçante et me força à y prendre place. Il s'agenouilla alors devant moi, me lançant un regard perdu. Évidemment. Tout allait bien. Mais moi, je savais que je ressentais des choses que je ne devrais pas ressentir. Et cette soudaine frayeur, j'étais persuadé que c'était mon sang d'insecte qui m'avertissait. Édouard vint alors m'embrasser avec tendresse, terminant de m'apaiser. 


« Mikel, ne m'oblige pas à aller chercher dans ta tête, me menaça doucement l'homme de ma vie. »


Je savais très bien qu'il allait le faire. Sa main caressa ma joue, avant de se poser contre ma tempe. Il fut un temps où je me battais contre lui lorsqu'il faisait cela, car je détestais qu'il aille fouiller dans ma tête. Maintenant, je n'avais plus rien à cacher à Édouard. Ça ne me dérangeait plus. Mais je savais pertinemment que lui préférais que je me livre de vive voix. Ses lèvres vinrent de nouveau caresser les miennes, me donnant envie de l'attirer dans notre chambre à coucher. 


« Mon amour, qu'est-ce qui te tracasse ? insista mon amour. »


Je baissai honteusement la tête. Car oui, j'étais honteux. Honteux d'être un représentant de la race insecte. Je savais bien que mon amoureux ne voyait pas ça en moi, mais moi c'était exactement ce que je voyais à chaque jour de ma vie. 


« Je... je crois qu'une attaque se prépare, dis-je en un râle. Je... je peux le sentir dans mes veines... Dans mon sang. »


Je levai un regard triste dans celui de mon amant. Il y avait certaines blessures en moi que même Édouard n'arrivait pas à panser. Et ma transformation en faisait partie. Bien sûr, il avait réussi à réduire le mal, mais jamais il n'était parti. Je ne m'étais pas accepté, et jamais je ne réussirais à m'accepter tel que j'étais. 


« Édouard... J'ai tellement peur qu'il vous arrive quelque chose, à Béa et toi, ajoutais-je alors, un peu paniqué. »


La simple pensée de ma fille égorgée par ces monstres me donnait la nausée. Je ne survivrais pas à la perte de ma fille ou à celle de mon mari. Et j'avais peur. J'avais tellement peur. J'étais incapable de le mettre en mots, tellement j'avais peur. J'espérais qu'Édouard le ressente. 
Revenir en haut Aller en bas
Édouard
Magicien de Béryl
Édouard


Messages : 35
Date d'inscription : 24/09/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeDim 15 Mar - 19:53

Si mon ancien moi, celui d'avant notre mariage, avait été à ma place, j'aurais simplement haussé les épaules et séduis mon amant. Mais je n'étais plus comme cela, en fait moins, je tenais à ce Mikel me dise ce qu'il ressentait. C'était plus facile que d'essayer d'aller chercher dans sa tête, puisqu'il ne pensait plus comme avant, son esprit avait changé avec sa transformation et il était difficile à suivre, même si j'en étais capable, cela me prenait trop d'énergie.



Mikel baissa la tête, je sentis sa honte, mais je ne savais pas de quoi il avait honte. Malgré sa transformation, il restait le beau prince que j'avais sauvé, il y a longtemps, il restait la personne que j'aimais le plus en ce monde.



- Je... je crois qu'une attaque se prépare, murmura mon amant dans un râle. Je... je peux le sentir dans mes veines. Dans mon sang.



Son regard bleu froid se leva vers le mien. Je me sentais tellement impuissant face à certaines choses chez lui, je n'avais jamais été capable de le changer en humain complétement. C'était la seule chose que je ne me sentais pas à la hauteur face à lui, je ne serais jamais assez fort pour lui redonner son ancienne forme.



- Édouard... J'ai tellement peur qu'il vous arrive quelque chose, à Béa et toi, murmura Mikel, une pointe de panique dans la voix.



Je vis l'image de notre fille égorgée passa de son esprit au mien. Mon coeur se serra si fort, alors que je m'imaginais en train de la trouver. J'avais peur, plus que je ne le croyais. Comme si imaginer cela provoquait la fin du monde. Je baissai les yeux, en tentant de me calmer, mais j'étais calme, donc ma peur ne provenait pas de moi, mais de la personne que j'aimais.



Je levai la tête, pour retourner mon regard vers Mikel. Je levai son visage vers le mien, du bout des doigts. Je posai mon front contre le sien, avant de fermer les yeux, avant de lui envoyer une vague d'apaisement, ces dernières fonctionnant encore avec lui. Je posai mes lèvres contre les siennes, avant de lui envoyer une image de nous serrant Béatriz dans nos bras.



- Ne pense pas à ça, murmurai-je. Tu sais très bien que je ne laisserais rien ni personne toucher à notre fille. Béatriz va grandir en sécurité, je te le promets.



Je pris sa main dans la mienne, pour l'entraîner vers la chambre de notre fille, où cette dernière jouait avec une poupée. Je posai un doux bisous dans son cou. Avant de le retourner vers moi et poser une main contre sa nuque et l'embrasser avec amour. Doucement, j'attirai mon mari vers notre chambre. J'assis mon époux sur notre lit, avant de grimper à califourchon sur lui, avant de l'embrasser de plus en plus fiévreusement.



- Je t'aime Mikel, murmurai-je.



C'était tout ce que je pouvais dire, il fallait qu'il me fasse confiance. Je saurais protéger Béa dans le cas d'une invasion. Mes baisers glissèrent dans le creux de son cou, avant que je ne interrompe. Je poussai Mik contre le matelas, avant de lui retirer sa tunique et faire descendre mes baisers contre son torse. Rapidement, j'inversai nos positions, pour le grimper sur moi. Je me relevai, avant de poser un dernier baiser sur ses lèvres.



- Promis, rien ne va arriver à Béa, promis-je.
Revenir en haut Aller en bas
Mikel
Chevalier d'Émeraude
Mikel


Messages : 36
Date d'inscription : 24/06/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeLun 12 Oct - 12:29

Je ne voulais pas vivre dans la peur. J'aimerais tellement être la personne que j'étais avant, inscouciant, peut-être, mais heureux. Aujourd'hui, la joie semblait très difficile pour moi de ressentir. Je savais que ma fille m'aimait, mais je savais également que parfois, je pouvais lui faire peur. Je ne voulais pas qu'elle vive cela. Et malheureusement, j'allais rester ainsi, jusqu'à ce que la sorcière qui avait fait de moi cet être ne meure. Si seulement elle pouvait mourir. J'en rêvais pratiquement toutes les nuits. Malgré tout, je restais très calme. En fait, j'étais trop calme. D'un sens, c'était bien. Du moins, c'était ce que j'osais penser. Mais ce n'était pas moi. 


Avec tendresse, mon époux releva mon visage vers le sien, collant son front contre le mien. Je retins un gémissement lorsque sa vague d'apaisement me frappa de plein fouet. J'eus l'ombre d'un sourire, alors que Édouard posait ses lèvres contre les miennes en un doux baiser. Je l'aimais tellement... Une image de nous deux serrant Bea dans nos bras remplaça la scène d'horreur en moi, ce qui me rassura un brin.


- Ne pense pas à ça, râla mon homme, doucement. Tu sais très bien que je ne laisserai rien ni personne toucher à notre fille. Béatriz va grandir en sécurité je te le promets. 


Je voudrais tellement le croire... Je lui fis un petit sourire, avant de le laisser me lever et me tirer vers la chambre de notre petite amour, qui jouait tranquillement avec une poupée. Je fixai le doux visage de porcelaine de ma fille, tandis que mon amant embrassait le creux de mon cou, pour ensuite me tourner vers lui et embrasser mes lèvres avec amour. Je répondis au baiser, avant de le laisser me traîner vers notre propre chambre à coucher. Édouard me fit asseoir sur le bord du lit, grimpant contre mes cuisses. Rapidement, ses baisers se firent de plus en plus fiévreux, me faisant gémir légèrement. 


- Je t'aime Mikel, me souffla-t-il entre deux baisers. 


La peur avait disparue. Il n'y avait que les baisers de mon mari dans le creux de mon cou que je ressentais en ce moment, et honnêtement, j'en voulais plus. Allant toujours au-delà de mes désirs, Ed me poussa brusquement contre le matelas, me retirant ma tunique, ses baisers commençant alors à glisser partout sur mon corps. Rapidement, je me retrouvai par-dessus mon époux, qui vint cueillir un dernier baiser contre mes lèvres.


- Promis, rien ne va arriver à Béa, râla Ed. 


Il s'était relevé pour dire cela. Ma main était déjà contre son cou, tandis que je le plaquais contre le matelas. Mes lèvres s'emparèrent avidement des siennes, tandis que je mettais un peu de pression contre son cou. J'avais fini par accepter mes drôles de pulsions. Et lorsque sans m'en rendre compte, j'allais trop loin, Édouard me repoussait avec sa magie. Car oui, j'étais déjà allé très loin. À chaque fois que je faisais l'amour avec mon époux, l'envie de le tuer me prenait à chaque fois. J'imaginais que c'était un truc d'insecte... 


Rapidement, Ed fut débarrassé de sa tunique, et je descendis son torse en une filée de baisers, laissant l'une de mes griffes suivre mes lèvres et laisser une ligne ensanglantée sur son passage. Arrivé au bas-ventre, je ne fis que lui retirer son pantalon. J'embrassai son gland avec passion, avant de remonter vers son visage, léchant le sang contre son torse par la même occasion. Je ramenai mon visage à la hauteur du sien, avant de caresser doucement sa joue.


- Je t'aime, Édouard, dis-je simplement. 


Je lui fis un doux sourire, l'un des rares que je pouvais bien faire désormais. Je l'embrassai alors avec un amour infini, avant de laisser ma main s'emparer de son membre, afin de le caresser chaudement. J'embrassai le creux de son cou, avant de descendre vers son sexe, qui était déjà bien dur dans ma main. Je fis un petit suçon contre son paquet, avant de lécher son membre sur toute sa longueur et le prendre en bouche par la suite. Je fermai les yeux, luttant contre l'envie qui me prenait de simplement le mordre sauvagement. Mais bien rapidement, cette idée disparut, tandis que je commençais à gémir bien fortement en dévorant mon époux. 


- Papa? entendis-je derrière moi. 


Merde. Je recouvris rapidement Édouard d'une couverture, avant de me retourner vers Béa. J'avais encore mon pantalon. Je me rendis donc jusqu'à ma fille, avant de l'attirer dehors de la chambre. Elle serrait fortement sa poupée contre elle. Je m'agenouillai devant elle, avant de glisser un mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. 


- Tu ne fais pas dodo? lui demandais-je doucement.


- Je voulais, mais personne ne m'a mise en pyjama, me répondit-elle de sa voix cristalline. 


Je posai un baiser sur son front, avant de me relever et de la guider vers sa chambre. Je l'aidai à retirer ses vêtements, pour ensuite la glisser dans sa robe de nuit. Je rangeai sa poupée, avant de lui donner son dragon en peluche. Elle avait tout pleins de peluches, mais elle préférait le dragon... Aussitôt qu'elle fut habrillée, mon enfant s'endormit instantanément. Je poussai un petit soupir de soulagement. Je ne pouvais pas aller voir dans sa tête, mais j'espérais que mon corps avait caché ce que j'étais en train de faire à Ed. Je retournai dans ma chambre, grimpant par-dessus mon époux, qui n'avait pas changé de position.


- Je crois qu'elle n'a rien vu, lui dis-je, l'embrassant par la même occasion.
Revenir en haut Aller en bas
Édouard
Magicien de Béryl
Édouard


Messages : 35
Date d'inscription : 24/09/2017

Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitimeLun 12 Oct - 17:37

Mon amour avait changé depuis sa transformation, mais au moins il était vivant. Au moins, il était un bon père pour notre fille et il était un mari parfait. Maintenant que j'étais père de famille et marié, que me restait-il à accomplir? J'étais officiellement le nouveau Magicien d'Émeraude, je formais les élèves qui deviendraient les prochains écuyers et Chevaliers. Ma vie était devenue constante et normale, mais au moins j'avais l'amour et ma famille.



La main de mon amour empoigna ma gorge, avant de me plaquer contre le matelas de notre lit conjugal. Ses lèvres prirent les miennes avec appétit, alors que sa main pressait encore plus contre ma gorge. J'avais appris à aimer ces pulsions et ses désirs étranges, j'étais même rendu accro à ces drôles de pulsions. Rapidement, mes vêtements se trouvèrent sur le planche, alors que j'étais encore plus excité. Je voulais aller encore plus loin avec lui. Ses lèvres glissèrent contre mon torse, suivit d'une griffe ouvrant une plaie sur mon torse. Une fois arrivé à mon bas ventre, mon amant me retira mon pantalon, en libérant mon membre tendu. Ses lèvres se posèrent contre mon membre, alors que le désir et la luxure prenait possession de mon être, je me sentis frissonner alors que la langue de mon amour remonta le long de mon corps. Son visage apparu face au mien, sa main glissa doucement sur ma joue.



- Je t'aime, Edouard, murmura mon amour.



Il était magnifique, son visage barbouillé de mon sang, son regard bleu glace me traversa. Un doux sourire apparut sur son visage parfait, alors que je me sentais si petit sous lui. Mikel m'embrassa avec amour, sa main s'enroula autour de ma verge. En douceur, il se mit à la caresser, ses lèvres se pressant contre le creux de mon cou. Puis Mikel se pencha sur mon membre, apposant un petit suçon contre mon paquet, avant de laisser sa langue glisser sur le long de ma verge douloureuse. Mon mari finit par me prendre en bouche, avant de commencer un bon mouvement de tête contre mon sexe, en gémissant chaudement.



- Papa? fit une petite voix claire.



Je failli soupirer, j'avais oublié pendant quelques instants que j'avais un enfant. J'étais père de la petite voix à l'entrée de ma chambre. Rapidement, je fus recouvert d'une couverture, alors que mon amour allait voir notre fille. Je l'entendis au loin parler à Beatriz. Mon érection devenait de plus en plus douloureuse. Au bout de quelques minutes, mon mari revint vers moi, j'étais toujours dans la même position qu'il m'avait laissé. Mikel grimpa par-dessus moi.



- Je crois qu'elle n'a rien vu, dit-il en m'embrassant.



Je souris moqueusement, avant de mordre sa lèvre inférieure. D'un coup de hanche, j'inversai nos positions, avant de lui enlever tous les vêtements qui lui restait. Avant de prendre ses lèvres avec passion, en le redressant en position assise. Je plongeai mon regard dans le sien, avec un air moqueur.



- Si elle ne nous a pas vu, elle doit nous avoir entendu, rigolai-je.



Je recommençai à l'embrasser doucement, avant de cacher mon visage dans son cou, mes mains explorant son corps, comme lors de notre première fois. En sentant la douce sensation de sa peau contre la mienne, je ne pus retenir un petit râle. Doucement, je soulevai mon amant, avant de le laisser descendre contre mon sexe tendu. Je poussai un gémissement, avant de commencer un lent va et vien en lui. Je pris sa main et la posai contre ma gorge.



- Serre, ordonnai-je. Serre ou je m'arrange qu'elle nous entende.


J'étais moqueur, mais je me connaissais si il ne serrait pas ma gorge, j'allais gémir de plus en plus fort. Je donnai un coup de hanches plus fort, lui arrachant un gémissement. Mes coups de hanches devinrent de plus en plus vigoureux, mon paquet frappant durement contre ses petites fesses musclées. Mon visage se glissa près du sien, avant que je ne remonte ma bouche près de son oreille. 



- Je t'aime, Mikel, gémis-je doucement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Temps de paix | Vieillissement Édouard Empty
MessageSujet: Re: Temps de paix | Vieillissement Édouard   Temps de paix | Vieillissement Édouard Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Temps de paix | Vieillissement Édouard
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Chevaliers d'Émeraude :: Enkidiev :: Royaume d'Émeraude :: Champs-
Sauter vers: