Je suis un danger ( pv Darius et Ivy )

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 08/02/2019

Je regardai miroiter le brun orangé de mon verre de Whisky, avant de l’avaler cul-sec.

« Un autre s’il vous plaît. » Criai-je au serveur »

Je poussais un soupir, qu’est ce que j’étais un train de faire, tout seul à une table dans une vielle auberge pourrie d’Émeraude. Tout ça n’aller pas t-il trop loin ? Toute cette remise en question sur ma vie, pour un pauvre pouvoir, certes rempli de magie noir mais bon après tout, il n’y avait rien de grave. Mon pouvoir, je l’avais utilisé juste pour me défendre, même ces gardes, ils m’avaient agressé de toute façon, tout était de leurs fautes. Et puis je pourrais être tellement puissant, invincible, ce pouvoir avait fait tombé mes ennemis comme des mouches. Si j’apprenais à le contrôler, je pourrais mettre fin à cette guerre, apporter la paix dans le monde, personne n’oserait me contredire.

Avec un geste de la main, je repoussais toutes ces mauvaises idées. Ce pouvoir était maléfique, dangereux, il avait failli tuer Ivy. Ivy, cela faisait quelques jours que nous nous évitions, en fait que je l’éviter et me persuadais qu’elle en faisait autant. Car c’est ce qu’il fallait, j’avais pris le temps d’y réfléchir, tant que je ne saurais contrôler ce pouvoir maléfique, tant que je ne saurais pas d’où il vient et quelle est son potentiel de destruction notre relation ne pourrait pas durer. Mon choix était peut-être la seule chose dont j’étais fier d’avoir fait ces dernières semaines. J’avais pris du temps à mis résoudre, par faiblesse et égoïsme, mais je savais que c’était la meilleure chose à faire, non seulement pour sa propre sécurité, mais aussi pour celle de tout l’ordre. Car ce sont mes sentiments pour Ivy qui avait déclenché ce poison, si cela ce serait passé ailleurs en plein milieu du champs de bataille j’aurais sûrement tué une bonne partie de mes frères d’armes.

Cette idée me fit frissonner d’effrois, je savais que j’étais un danger pour les autres, si je n’apprenais pas à me contrôler d’ici peu, je ne pourrais pas garder ma place au sein de l’Ordre. Surtout que personne n’était au courant de ce qui s’était passé, à part Ivy bien sûr et vu ça réaction je n’étais même pas réellement sûr qu’elle ai vraiment compris quoique ce soit. Je soupirais une fois de plus, rongé par la culpabilité, une fois rentrée à Émeraude après les combats, j’avais voulu aller voir notre chef et lui avouer ce qui s’était passé. Mais avec l’histoire de Kesley, je choisis d’attendre un peu. Mais plusieurs semaines étaient passées et j’en avais parlé à personne, ni à Ema mon écuyère, ni son père et ni même Ivy ma bien-aimé, que j’évitais sans relâche, trouvant toujours une excuse pour ne pas passait mes nuits à ces côtés. Je n’osais même pas la sonder pour savoir ce qu’elle en pensait préférant me renfermer dans l’alcool et mes idées sombres. Mais tout cela devait cesser, je me comporter comme un être faible, mon père aurait eu honte de moi.

Ce soir-là était le dernier, demain, j’irais parler à Ivy et à Nathan et ensuite, je passerais au chose sérieuse, j’allais comprendre mon pouvoir et surtout, j’allais le contrôler. Mais pour l’instant, je comptais bien noyer mes soucis dans l’alcool et éviter ma chère et tendre jusqu’au lendemain. Mais les choses ne se passèrent pas comme je l’aurais espéré : avant même que je finisse mon deuxième verre, j’aperçus la silhouette fine de ma bien-aimée entrer dans l’Auberge.

« Ivy... Soupirai-je »

Chevalier d'Émeraude Messages : 20 Date d'inscription : 20/04/2016

Trop longtemps, cela faisait trop longtemps que Darius ne venait plus dormir avec moi. Mon amant m'évitait depuis notre retour de Cristal. Non seulement cela me blessait, mais Darius négligeait son écuyère, que j'avais fini par prendre sous mon aile avec Nora. Mes deux apprenties dormaient dans leur chambre attenante à la mienne et bien sûr mon amant préférait rester dans la sienne. Je ne comprenais pas pourquoi.

J'avais passé la journée à entraîner les filles du mieux que je pouvais, mon amant toujours hors de vue. Cela commençait à peser sur mes épaules et lorsqu'on me demandait où était Dar, je ne répondais pas ou je haussais les épaules. Son comportement ressemblait à de la désertion. J'avais parlé à mon ancien maître, qui m'avait simplement prise dans ses bras. Je ne pouvais rien faire d'autre que de l'attendre.

Le jour finit par laisser sa place au soir. Je laissai mes écuyères aux bons soins de Aëlys et Désirée, avant de me diriger vers l'écurie et sceller ma jument Avalanche, avant de monter en scelle. Je lançai ma monture au galop, en me concentrant sur l'énergie de Darius, je le trouvai dans un petit village près de la frontière de Diamant. Je lançai Avalanche au grand galop, j'en avais plus qu'assez. Je voulais que mon amant me revienne.

J'arrivai dans le village, avant de me diriger vers la porte de l'auberge. En ouvrant la porte, je le vis, assis au bar, dans sa main un verre. Son regard se darda sur moi, je vis à simplement le regarder que ce n'était ni son premier ou son dernier verre. Je ne savais pas qu'un jour mon amour me décevrait ainsi.

- Ivy, soupira-t-il.

Je secouai la tête, muette. Je ne pouvais pas croire qu'il avait préféré boire au lieu de me parler ou même prendre soin d'Ema. Je reculai de quelques pas, avant de foncer dos dans la porte de l'auberge, je ne reconnaissais même pas le Darius devant moi. Je pivotai, avant de sortir de l'auberge, alors que mes larmes commençaient à piquer mes yeux. Je sentis l'énergie de mon amoureux dans mon dos, alors que je traversais la place pour me rendre vers Avalanche qui m'attendait patiemment. Lorsque sa main agrippa mon poignet, je me retournai vers lui pour me dégager.

- Non! dis-je. Je ne te reconnais même pas...

Je ne pouvais rien dire de plus, sans me mettre à pleurer. Je me défis de son emprise, avant de cacher mon visage dans mes mains, en poussant un sanglot. À quel point n'avait-il pas confiance en moi pour ne rien me dire et m'éviter comme il faisait? C'était moi le problème, j'étais trop responsable. Pas assez folle ou amusante. Trop normale, trop beige.

- C'est moi le problème, je comprends, dis-je. Je ne te satisfait pas... Je suis idiote....

Je passai une main dans mes cheveux blonds, avant de rire. Je ne trouvais pas la situation drôle, mais en pleurer serait trop minable. Je secouai la tête, pour me redonner une certaine contenance, avant de lever un regard dur sur mon amant.

- Non seulement tu m'abandonne, mais tu abandonne Ema et tu abandonne Aden, dis-je. Lui qui t'a longtemps vu comme un petit frère et moi, qui t'aime plus que tout... Je ne comprends pas Dar.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 08/02/2019

Quand je vis entrer ma bien-aimée, mon cœur se serra. Ce n’était pas le moment, pas le moment pour avoir cette confrontation, je n’avais pas eu le temps de me préparer. Mais là je n’avais plus le choix, je ne pouvais pas la laisser partir ainsi le regard emplis de déception. Je suivis Ivy dehors sans vraiment savoir ce que j’allais lui dire. Elle avançait entêtait vers son cheval, sa tristesse me submergea, je ne supportais pas la voir dans cet état. Mais j’étais complètement perdu, j’avais si peur de blesser mes proches que je m’étais éloignés d’eux, pourtant ça n’avait fait qu'empirer les choses. Je lui attrapai le poignet, bien décidé à m’expliquer avec elle, mais elle me repoussa.

- Non ! Je ne te reconnais pas !

Je restai penaud, incapable de dire quoique se soit.

- c’est moi le problème, je comprends. Je ne te satisfais pas… Je suis idiote…

J’en restée bouche baie, ne comprenait-elle vraiment pas ce qu’il se passait à ce point-là ? N’avait-elle réellement aucune idée de ce que j’avais fait l’autre jour pendant la bataille ? Je ne savais pas quoi dire, j’étais à la foi agacé et attristé par sa réaction. L’idée même qu’elle puisse croire que j’avais quelque chose après elle me fendais le cœur, mais le faîte qu’elle ne me comprenais pas m’énerver au plus au point. Comment veux-tu qu’elle te comprenne, tu ne lui dis rien ?

Avant même qu’elle se mettent à rire, je la sentis reprendre contenance, dans ses yeux, je voyais qu’elle trouvait la situation pitoyable, qu’elle me trouvait pitoyable.

- Non seulement, tu m’abandonnes, mais tu abandonnes Ema et tu abandonnes Aden. Lui qui t’a longtemps vu comme un petit frère et moi, qui t’aime plus que tout… Je ne comprends rien Dar.

Je serrai les dents, comment pouvait-elle dire que je les avaient abandonnés ? Tout ce que je voulais, c’était protéger les gens que j’aime, les protéger de moi. Je ne supportais pas qu’elle me traite de cette façon, comme un traître et un minable. Aden était une des personnes qui comptait le plus pour moi. J’aurais voulu l’avoir comme père pourtant ce n’était pas le cas, je n’avais pas de famille j’avais des amis, une amante, des proches, mais je n’aurais jamais une famille. J’avais appris à l’accepter, c’était ainsi. Ça ne m’empêchait pas de les aimer et de les protéger, mais qu’on ne vient pas me faire croire que je fasse partie de la famille de qui que se soit.

- Je… Je n’abandonne personne ! Réponds-y je en asseyant de garder mon calme. Si je fais ça pour vous protéger ! Comment oses-tu me traiter comme un déserteur, tu ne sais rien de moi et tu es clairement très loin de me comprendre. Alors arrête de te comportais comme si on étais marié. Crachais-je acerbe.

À l’instant même ou les mots sortir de ma bouche, je les regrettés, toute ma colère retomba, je n’avais pas voulu m’emporter, mais ma fierté avait était trop grande je n’avait pas supporté la voir me traiter de cette façon. Pourtant, je l’avais fait, et je ne pouvais pas faire machine arrière. Je passais les mains dans mes cheveux, sentant les larmes montaient, je me comportais comme la personne que je détestais le plus au monde, mon père. Fière et arrogant, je n’avais pas hésité une seule seconde à blesser la femme de ma vie pour laver mon honneur.

- Oh, excuse moi Ivy… Je suis tellement désolée. Dis-je en larme. Je ne pense pas un mot de ce que je t’ai dit, je t’aime tellement… Je suis un monstre excuse moi.

Elle ne bougeait pas, je n’osais pas sonder son esprit ni même la regarder dans les yeux.

- Je veux juste vous protéger, je suis un meurtrier Ivy ! Personne est en sécurité avec moi… Je suis un danger.

Chevalier d'Émeraude Messages : 20 Date d'inscription : 20/04/2016

Je n'avais jamais été aussi blessée. De voir qu'il se fichait clairement de nous, ou même du reste de l'Ordre et préférait boire son malheur. Oui, en ce moment, il était pitoyable, mais surtout il n'était pas le chevalier dont j'étais tombé amoureuse. Et si il était pour rester comme cela, je préférais passer le reste de mes jours seule. Je ne pouvais pas être la Ivy maternelle et douce en le voyant s'autoruiner ainsi.

Clairement, ce que j'avais dit l'avait atteint, parfait. Je vis mon amant serrer les dents, je ne pouvais pas prévoir ce qu'il ferait. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, mais je voyais bien qu'il n'aime pas que je lui mette la réalité en face. Il avait de la chance que ce ne soit pas Nathan qui soit à ma place. J'étais prête à tout pour lui, mais je ne baisserais pas l'échine.

- Je... Je n'abandonne personne! s'écria Darius. Si je fais ça, c'est pour vous protéger! Comment ose-tu me traiter de déserteur, tu ne sais rien de moi et tu es clairement très loin de me comprendre. Alors arrête de te comporter comme si on était mariés!

Cette dernière phrase me frappa plus fort qu'une dague en plein coeur. Moi qui espérais un jour pouvoir unir ma vie à la sienne, il venait de briser mon rêve. J'étais loin de le comprendre, parce qu'il ne me disait rien depuis la bataille de Cristal. Comment voulait-il que je comprenne quoique ce soit. Je vis mon amant se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Il passa ses mains dans ses cheveux, de me regarder avec des yeux mouillés.

- Oh, excuse-moi Ivy... Je suis tellement désolé, pleura Dar. Je ne pense pas un mot de ce que je t'ai dit, je t'aime tellement... Je suis un monstre, excuse-moi.

J'étais pétrifiée. Je ne savais plus quoi penser, ni quoi faire. Je serrai les dents. Je bouillais de rage, mais je voulais aussi me réfugier dans ses bras. Mes pensées se battaient entre-elles, mes émotions me chaviraient.

- Je veux juste vous protéger, je suis un meurtrier, Ivy, plaida Darius. Personne est en sécurité avec moi... Je suis un danger.

J'éclatai de rire en entendant cela, si on regardait bien la situation d'un point de vue objectif, nous étions tous des meurtriers. Je ne pouvais pas croire qu'il trouvait une autre raison de rester loin. C'était rare que je sois aussi fâchée, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Des larmes de rage se mirent à couler sur mes joues, alors que je serrais les poings.

- Une autre excuse, dis-je. Au lieu de t'éloigner, tu devrais apprendre à gérer tes capacités et me parler, mais tu as préféré me mettre de côté. Tu me traite exactement comme les gens de Perle me traitaient quand j'y habitais. Comme une petite princesse fragile, je n'ai pas peur de toi. Je t'aime, pour l'amour de Parandar! Mais j'ai compris, je ne ferais pas comme si on était mariés.

Je me tournai vers Avalanche pour détacher les rennes de la palissade de l'enclos à cheval. Je dirigeai ma monture vers le milieu de la place, avant de faire face à Darius. Je posai une main douce sur sa joue, avant de lui envoyer les images d'Ema qui me demandait quand son maître reviendrait.

- Tu as des responsabilités, Chevalier, dis-je. Si ce n'est pas pour moi, rentre pour ton écuyer. Je t'aime Darius, mais si tu choisis la voie où tu te trouve, je ne t'y suivrai pas.

Je grimpai en scelle, avant de lui jeter un regard blessé. J'échappai un petit sanglot, avant de me retourner vers l'homme que j'aimais.

- Oui, j'espérais qu'un jour, on puisse se marier, dis-je. Mais je n'épouserai pas l'homme que tu es en ce moment, j'épouserai le Chevalier dont je suis tombé amoureuse.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 08/02/2019

J’étais sonné incapable d’avoir des pensées censées, Mais qu’est-ce qu’il m’arrivait ? Ce n’était pas moi, au fond de mon cœur je savais où était le problème, mais je ne me l’avouais pas. Ivy était là devant moi, blessée, en colère. Je l’aimais, pourtant, elle me faisait du mal, sa présence dans ma vie me faisait perdre mes moyens. Pourquoi l’amour devait-il me mettre dans cet état ? Pourquoi Ivy me mettait dans cet état ? Encore submergé par mes émotions, je ne savais que faire.

- Une autre excuse, dis-je. Au lieu de t'éloigner, tu devrais apprendre à gérer tes capacités et me parler, mais tu as préféré me mettre de côté. Tu me traites exactement comme les gens de Perle me traitaient quand j'y habitais. Comme une petite princesse fragile, je n'ai pas peur de toi. Je t'aime, pour l'amour de Parandar! Mais j'ai compris, je ne ferais pas comme si on était mariés.

Je soupirais, moi, je la traitais comme une princesse ? N’avais-je pas le droit d’avoir du temps à moi, cela faisait à peine quelques mois que l’on sortait ensemble, pourtant, on avait emménagé dans la même chambre et elle attendais de moi que je lui livre tout mes secrets ? Non, tout cela aller beaucoup trop vite à mon goût.

- Tu as des responsabilités, Chevalier, dis-je. Si ce n'est pas pour moi, rentre pour ton écuyer. Je t'aime Darius, mais si tu choisis la voie où tu te trouves, je ne t'y suivrai pas.

Je commençais à reprendre mes esprits, mettre mes sentiments de côté pourgarder la tête froide. Ivy s’avança auprès d’Avalenche sa jument, avant de la monter.

-Oui, j'espérais qu'un jour, on puisse se marier, dis-je. Mais je n'épouserai pas l'homme que tu es en ce moment, j'épouserai le Chevalier dont je suis tombé amoureuse.

Je balancer ma tête en arrière de désespoir, Ivy était aveugle, aveugle sur la personne que j’étais quand l’on sait rencontré. Je l’avais prévenu, je lui avais dit que j’étais compliqué, j’avais prévu qu'au moment où je déraperais elle me laisser tomber. Je haussai les épaules avant de lui répondre, d’un ton étrangement calme :

- Ah Ivy, tu te rappelles ce soir-là ? Je t’avais dit que tu me laisserais tomber ? Tu vois, j’avais raison finalement…

Je ricanais-je, j’avais peut-être mal réagit, mais je n’étais clairement pas le seul fautif, si je m’étais pas confié à elle, c’est tout simplement parce qu’elle m’écoutait pas ; le soir où nous nous étions mis ensemble, à aucun moment elle n’écouta, quand lors de notre dernière bataille j’avais voulu lui parler, mais elle, navait pas voulu écouter, ne voulant pas comprendre. Mon erreur avait été de mettre mes obligations de côté pour éviter Ivy, de mettre laissais prendre par mes sentiments.

- Tu ne comprends pas Ivy, j’ai essayé de te parler, mais tu n’ as pas écouté, depuis que tu as vu cette lumière autour de moi, tu veux que je sois quelqu’un que je ne suis pas… J’ai fait une erreur certes, mais ce que je suis là, je le suis devenu pour toi…

Je savais que mes paroles ne lui plairaient pas peut-être même qu’elle lui briseront le cœur, mais c’était fini, je ne me laisserais plus dévorer par cette peur de la décevoir, soit elle m’écoutera et m’acceptera comme je suis soit ça en sera fini de nous deux.

- Ivy, quand j’ai besoin de te parler, quand l’évidence est là, tu fermes les yeux. Je ne peux pas vivre de cette façon, regarde ce que je suis devenu. Alors voilà, soit tu reste ce soir et on discute de tout cela, soit, c’est fini...

Chevalier d'Émeraude Messages : 20 Date d'inscription : 20/04/2016

Je ne m'étais jamais sentis aussi brisée de toute ma vie. Je baissais ma garde, je tombais amoureuse et la personne que j'aimais le plus en ce monde se refusait à moi parce qu'il avait failli me tuer, mais ce n'était pas sa faute. Mon amant m'avait aussi sauvé, je ne pouvais pas comprendre pourquoi Darius m'éloignait depuis. Rien ne changerait mes sentiments pour lui, rien.

Il restait muet, à simplement me regarder. Je voulais qu'il se batte pour nous, car je me battais pour nous. Je voulais qu'il me revienne, qu'il me fasse descendre de mon cheval pour me serrer dans ses bras. Dar finit par hausser les épaules.

- Ah Ivy, tu te rappelle ce soir-là? Je t'avais dit que tu me laisserais tomber? Tu vois, j'avais raison finalement, dit-il, avant de ricaner.

Je le laissais tomber? Il avait abandonné bien avant que moi je le fasse. Si il croyait que je ne faisais rien pour lui, il se mettait le doigt dans l'oeil. Darius avait tenté de me convaincre qu'il était dangereux après la bataille, je refusais de croire cela. Je voulais juste revenir au moment où il m'avait dit qu'il m'aimait.

- Tu ne comprends pas, Ivy, continua mon amant. J'ai essayé de te parler, mais tu n'as pas écouté, depuis que tu as vu cette lumière autour de moi, tu veux que je sois quelqu'un que je ne suis pas. J'ai fait une erreur certes, mais ce que je suis là, je le suis devenu pour toi...

Mon coeur finit de se briser. Je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire. La seule chose à faire pour moi serait de mettre Avalanche au galop et laisser Darius derrière moi, mais pourtant, je ne bougeais pas. Parce que malgré tout ce qu'il avait dit, je l'aimais, plus que tout.

- Ivy, quand j'ai besoin de te parler, quand l'évidence est là, tu fermes les yeux, dit-il. Je ne peux pas vivre de cette façon, regarde ce que je suis devenu. Alors voilà, soit tu reste ce soir et on discute de tout cela, soit c'est fini...

Je serrai les rennes dans mes mains, avant de baisser la tête. C'était fini... Non, je ne voulais pas. Je laissai mes larmes couler sur mes joues, alors que je sentais ma colère tomber. Je restai sur Avalanche, comme si elle était ma bouée de sauvetage. Comment pouvais-je abandonner la personne que j'aimais plus que la vie elle-même.

- Je te propose autre chose, murmurai-je. Rentre avec moi, je t'en prie. Je vais t'écouter, je vais faire ce que tu veux, je vais devenir meilleure... Mais je t'en prie reviens avec moi.

Je mordis ma lèvre inférieure, avant de glisser en bas de ma monture, je me dirigeai vers mon âme soeur à petits pas. Une fois à sa hauteur, je tendis une main prudente vers lui, avant de la poser sur sa joue, mon regard brillant de larmes se plongea dans le sien. Je me mis sur la pointe des pieds, avant de poser délicatement mes lèvres contre les siennes. Ma main se noua avec la sienne, alors que je le regardais avec amour.

- Je t'aime, murmurai-je. Plus que tout, il y a une chose que tu ne me convaincras jamais, c'est que tu es un monstre ou un danger. Et même si tu crois cela de toi, jamais, je ne te laisserai. Je t'aime, Darius d'Émeraude, plus que ma propre vie. Rentre avec moi, je te promets de t'écouter.

Sur ces mots, je cachai mon visage dans le creux de son cou, en me blottissant contre lui. Je fis quelque chose que je n'avais pas fait depuis longtemps, je lui envoyai une puissante vague d'amour. Je ne m'étais jamais accroché à quelque chose comme je m'accrochais à l'amour de ma vie.

- Est-ce que tu m'aime encore? demandai-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 24 Date d'inscription : 08/02/2019

Il y a des gens de ce monde, qui rêve d’idéal, d’un monde parfait, pour moi Ivy faisait partie d’eux. Certes elle savait garder ses esprits quand il s’agit des autres, mais pour ce qui est de ses problèmes à elle, Ivy avait tendance à idéaliser les choses. Bien sûr ça ne me gêner pas plus que l’ensemble, ça faisait partie de son charme, mais en même temps j’avais cette peur au fond de moi, je ne pouvais vivre avec quelqu’un qui refuser de me voir comme je suis. A cette époque j’entamé une période de ma vie qui ne sera pas des plus simple et j’avais besoin de quelqu’un sur qui compter, quelqu’un qui m’accepte tel que je suis.
Au fond de moi, il y avait quelque chose qui n’allait pas, je l’avais toujours sus mais j’avais préféré l’oublier, l’ignorer, au risque d’en oublier qui j’étais. Mais qui étais-je réellement ? Pour Ivy sûrement quelqu’un rempli de qualité, pour mes camarades un chevalier particulièrement solitaire, mystérieux. J’avais laissé Ivy se rapprocher de moi, dans l’espoir d’avoir enfin quelqu’un à qui me confier, mais je m’en étais retrouvé d’autant plus seul qu’avant. J’avais choisi avec ses mots, de dire la vérité sans pincette, je lui laissais le choix, le choix de me suivre, de m’aimer moi l’homme que j’étais réellement, ou de laisser tomber. Je ne lui en voudrais pas de partir, ce n’étais à mais yeux, pas une preuve de faiblesse ou de traîtrise, non simplement de choisir le genre de vie que l’on veut avoir. Je voyais ses yeux se remplir de larmes, la blesser me brisait le cœur, mais je n’avais pas le choix, j’avais fait ce que j’avais à faire. Moi je préférais ne pas bouger, quelque serait sa réponse, je l’accepterais, car quelque serait son choix, il serait bon.

- Je te propose autre chose lâcha t-elle, dans murmure à peine audible. Rentre avec moi, je t'en prie. Je vais t'écouter, je vais faire ce que tu veux, je vais devenir meilleure... Mais je t'en prie reviens avec moi.

Était-ce une bonne idée ? J’étais loin d’en être sûr, je craignais que une fois sur place elle préfère faire que si de rien n’était, comme-ci ces trois dernières semaines n’étaient jamais arrivées ? C’était une éventualité, mais il était possible qu’elle tienne promesse, qu’elle écoute enfin ce qu’elle avait à lui dire.

- Je t'aime, continua-elle. Plus que tout, ily a une chose que tu ne me convaincras jamais, c'est que tu es un monstre ou un danger. Et même si tu crois cela de toi, jamais, je ne te laisserai. Je t'aime, Darius d'Émeraude, plus que ma propre vie. Rentre avec moi, je te promets de t'écouter.

Un monstre ? Ce n’est toujours qu’une question de point de vue non ? Aux yeux des hommes insectes n’étions nous pas des monstres, qui massacrait leur confrère depuis des années ? La sorcière qui avait assassiné Kesley, était un monstre à nos yeux bien sûr, mais l’était-elle aux yeux de tous, non comme tu aimes quelqu’un tu ne peux le considérer comme un monstre, mais un danger c’est autre chose. Le danger c’était une question d’objectivité, quand quelque chose peut être dangereux, pour soit ou pour les autres, on le sait on le voit. Quand quelqu’un libère accidentellement un poison mortel pour toute personne à plusieurs centaines de mètres à l’alentour, toute personne saine d’esprit serait d’accord pour dire que c’est quelque chose de dangereux. Je ne savais pas vraiment quoi répondre à tout ça, pour moi le faite qu’elle avoue que j’était un danger, m’assurer qu’elle serait être prudente en cas de problème, le faite qu’elle le nie ainsi, m’inquiété beaucoup, j’avais tellement peur de la blesser.

« Est ce que tu m’aimes encore ? Me demanda-t-elle

J’en resta bouche bée, mais quelle idée, la question n’était évidement pas là, bien sûr que je l’aimais, si ça n’avait pas était le cas, cette affaire aurait été beaucoup moins compliqué.

« Mais bien sûr que je t’aime Ivy ! »

Je la serrai dans mes bras aussi forts que je le pus je ne supportais pas de la voir comme ça, si triste, si apeuré. Elle m’aimait ça je n’en doutais pas une seconde, pourtant les choses était bien plus compliqué qu’une question d’amour. C’est une question, de risque et de la vie que l’on veut avoir.

« Je t’aime comme un fou, mais j’ai besoin d’être moi-même sans avoir peur de te décevoir, mais mes sentiments pour toi n’ont jamais été remis en cause, jamais »

J’allais suivre sa proposition de toute façon je n’avais pas la force de faire autre chose, la voir ainsi tellement désemparé, je ne supportais pas être la cause de son malheur, de sa douleur.

« Je vais rentrer avec toi ne t’en fait pas, on va rentrer ensemble et on parlera de tout ça. »

C’est ce que j’espérais sincèrement, et si Ivy n’avait pas la force de me suivre, de m’aider dans cette fois, alors je le ferais seul, mais je ne l’abandonnerais pas, nous resterons ensemble.
Ce soir-là je fis une promesse, ce genre de promesse qui peut vous définir pendant un bout de temps. Je me promis de plus jamais me laisser abattre, de plus jamais me laisser submerger par les sentiments, car quand ça arrivait que de mauvaise chose en ressortait, que de la douleur et de la souffrance. S’il devait être une personne solitaire et froide, il le serait, s’il fallait qu’il garde ses pensés pour lui à jamais il le ferait. Car il était un chevalier d’Emeraude, car il était différent des autres et il devait donc en assumer les conséquences.

HJ : sujet clos !

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