My Only Friend | PV Henry

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Ce matin-là, je m'étais réveillé aux petites heures. Alors que le soleil commençait à peine à se lever, j'étais sorti discrètement de mon lit, afin de ne pas réveiller Henry, qui dormait à poings fermés dans le petit lit près du mien. Je m'empressai de sonder mon Maître, mais je me rendis bien compte qu'il n'allait pas se réveiller de sitôt. J'enfilai donc tunique, pantalon et sandales, avant de me diriger vers les cuisines. Tandis que je refermais doucement la porte, je ne pus m'empêcher de sourire en voyant le petit minois endormi de l'écuyer qui partageait ma chambre. Déjà, les cuisinières s'affairaient à préparer le petit déjeuner pour le château en entier. À la table de préparation, en train de pétrir la pâte, se trouvait une jeune fille, avec une longue chevelure brune-rousse. Je souris moqueusement, avant de me glisser dans son dos. Mes mains se posèrent contre ses hanches, tandis que je posai un doux baiser contre sa nuque.

« Luka ! s'exclama-t-elle, faussement fâchée. Je suis en train de travailler ! »

Je la retournai face à moi, posant mes lèvres contre son nez enfariné. Même avec son tablier de travail, les cheveux mêlés et toute remplie de farine, elle restait la plus belle femme au monde. Les autres cuisinières détournèrent le regard, les joues visiblement bien rouges. J'en profitai alors pour embrasser ma copine.

« Je viens seulement chercher à manger, râlais-je alors. Je te laisse à tes occupations. »

Je lui volai un dernier baiser, avant de m'emparer d'une pomme et d'une galette fraîchement sortie du four. Je grimpai à ma chambre, et voyant qu'Henry était assis dans son lit, je lui lançai la pomme.

« Je crois que nos Maîtres se sont couchés tard, lançais-je. Envie d'une balade en forêt ? »

Un petit sourire se glissa sur son visage, alors que je me lançais sur mon lit, avant de manger lentement ma galette. Je regardai distraitement Henry enfiler des vêtements et manger sa pomme. Le hasard était tout de même étrange, puisque ma petite copine était sa soeur jumelle. On ne parlait jamais d'elle. Ce n'était pas par défaut d'avoir essayé, mais il semblait devenir mal à l'aise. Je n'avais donc pas insisté. Pourtant, Lily me parlait sans cesse de son frère. Sans doute n'aimait-il pas le fait que je sois celui qui soit avec sa soeur, sans doute était-il protecteur. En dehors de Lily, par contre, tout allait comme sur des roulettes. Je n'avais pas vraiment d'amis, et c'était par choix, mais le fait de partager la chambre de la même personne m'avait involontairement rapproché d'elle. En groupe, cependant, je ne me tenais pas nécessairement avec Henry.

Voyant que mon ami était prêt, je me levai d'un bond, avant de sortir à sa suite. Je lui emboîtai le pas, avant de traverser le pont-levis avec lui. Nous faisions souvent cela. Nous allions dans la forêt nous entraîner, puis nous revenions par les villages, puisque Henry adorait mettre ses dons de guérison au service de la société. N'étant pas moi-même très doué en guérison, je me contentais de l'assister, ou alors je donnais un coup de main sur des travaux physiques que les paysans n'étaient pas capables d'effectuer eux-mêmes. La majorité des villages près du château nous connaissait, et notre arrivée était habituellement très appréciée. Une fois arrivés sur la route, je commençai à courir lentement, et aussitôt Henry me suivit. Après environ trente minutes de course, nous arrivâmes à notre clairière habituelle. Je pris place assise dans l'herbe, avant de me coucher sur le dos. Je sursautai lorsque je sentis Henry couché à mes côtés.

« T'as envie de t'entraîner à quoi? demandais-je simplement. »

Je tournai mon visage vers le sien, surpris de voir qu'il me regardait déjà. Mal à l'aise, je ramenai mon regard vers le ciel. Je n'avais pas l'habitude d'éviter les regards des gens, sauf celui d'Henry. Je ne savais pas pourquoi, mais il me faisait sentir quelque peu étrange lorsqu'il était à proximité.

« Épée? ajoutais-je moqueusement, question de taire mon malaise. »

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J'avais passé la nuit à me retourner de tous les côtés, incapable de dormir, mais en prenant soin de bloquer mes pensées au reste de l'Ordre. À quelques mètres de moi, dormait la personne qui était la cause de mon insomnie. Luka. Je ne pouvais pas dormir, tout ce que je voulais c'était me blottir dans ses bras et sentir sa peau contre la mienne. Je voyais sa lueur blanche qui l'entourait, il était mon âme soeur, la personne destinée à partager ma vie. J'avais besoin de lui.

Peu à peu, le sommeil et l'épuisement me gagnèrent et je me laissai sombrer dans les bras de Morphée. Je ne rêvais qu'au regard de Luka, en espérant le croiser à mon réveil. Malheureusement, ce matin, lorsque je me réveillai en sursaut, son lit était vide. Je le localisai dans les cuisines... avec Lily. Je fermai les yeux, triste, en me répétant les paroles que ma jumelle m'avait lancée lorsque je lui avais demandé pourquoi lui. « Reviens dans le monde réel, Henry, Luka est hétéro, donc il est à moi!». Je restai sur le dos à regarder le plafond. Le sentant marcher vers notre porte, je me redressai en position assise dans mon lit, avant de croiser son regard, alors qu'il entrait. Lu me lança une pomme, que j’attrapai au vol.

- Je crois que nos Maîtres se sont couchés tard, dit-il. Envie d'une balade en forêt?

Je souris en pensant à nos Maîtres, ils étaient un couple solide, mais on disait que cela n'avait pas été facile. J'avais peut-être une chance avec Luka. Je finis par me lever pour enfiler une tunique kaki et un pantalon beige, tout en mangeant ma pomme. Je sentais le poids du regard de mon ami sur moi. Lorsque je fus enfin prêt, mon frère d'armes se leva et me suivit dans le corridor, je priais que l'on ne croise pas ma soeur. J'ouvris la marche vers la cour, le pont-levis et la forêt d'Émeraude. Une fois sur la route, Luka commença à courir doucement, alors que je suivais tout près. Au bout de trente minutes, nous arrivâmes à notre clairière, Lu prit place assise dans l'herbe, avant de s'étendre. Je pris place près de lui, ce qui le fit sursautai.

- T'as envie de t'entraîner à quoi? demanda Luka.

Son visage se retourna vers le mien, mon regard se plongea automatiquement dans le sien. Rapidement, son regard se darda vers le ciel. Mon coeur se serra. Je ne voulais pas m'entraîner, je voulais qu'il m'aime. C'était trop demandé.

- Épée? fit alors Luka.

Je secouai la tête, avant de m'asseoir et rammener mes genoux contre ma poitrine. Je pris une grande inspiration. Je voulais savoir si il était vraiment amoureux de ma soeur, je n'avais jamais ressentis d'amour provenant de sa personne pour Lily.

- J'ai une question, dis-je, doucement. Est-ce que tu aime ma soeur? Es-tu amoureux d'elle?

Me rendant compte que je ne me mêlais pas de mes affaires, je rattrapai le tout en éclatant de rire, un rire nerveux. Je sautai sur mes pieds, avant de tirer mon épée et la pointer sur Luka. Il ne riait pas, il ne disait rien. Mon coeur se mit à se débattre, j'avais merdé. L'avais-je perdu? J'avais terriblement envie d'aller chercher dans sa tête, mais si je faisais cela, je perdrais la mienne. Je baissai les yeux, avant de les relever, moqueur.

- Allez Écuyer, on doit s'entraîner avant la prochaine invasion, dis-je, d'un ton enjoué.

Je tendis le bras à Lu, qui le prit, avant de l'aider à se remettre sur pied. Rapidement, je le repoussai pour prendre une position d'attaque. Je lui fis un petit sourire moqueur, avant de commencer à analyser sa personne.

- Je vais te laisser une chance de gagner, cette fois-ci, dis-je, amusé.

Je n'avais aucune chance et je le savais...

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J'étais bien avec Henry. Moi qui avais toujours cru que j'étais solitaire, sauf en amour, je me retrouvais finalement avec un ami. Un très bon ami, même. Le hasard avait fait en sorte que nos Maîtres ne se lâchaient jamais d'une semelle donc résultat: nous non plus. Je n'avais pas voulu les choses ainsi, mais mon ami s'était lentement imposé à moi et maintenant, je n'aimais pas le sentir loin de moi. Que ce soit dans le château, sur un champ de bataille ou lorsque je passais du temps seul avec Lily, Henry me manquait. Je ne le lui avouerai jamais, évidemment. Il était mon frère d'une mère différente. Je savais bien que tous les Chevaliers et écuyers de l'Ordre étaient supposés l'être, mais avec mon ami, le lien était beaucoup plus fort. Tout était tellement facile et naturel avec lui. Il comprenait parfaitement ma personnalité, ce que beaucoup d'autres avaient bien de la difficulté à faire, ma petite amie inclue.

Dans ma vision périphérique, je vis mon ami secouer négativement la tête, ce qui me fit froncer les sourcils. Habituellement, il était toujours partant pour un entraînement, que ce soit à la dague, la lance ou à l'épée. Je tournai doucement mes yeux vers Henry, pour me rendre compte qu'il était désormais assis, ses genoux ramenés contre sa poitrine.

« J'ai une question, laissa-t-il tomber d'un ton extrêmement doux. Est-ce que tu aimes ma soeur? Es-tu amoureux d'elle? »

J'ouvris la bouche pour répondre à sa question, mais rien ne me vint en tête. Heureusement pour moi, Henry éclata de rire, avant de sauter sur ses pieds, ce qui me sauva de devoir répondre. Mais pourquoi devais-je être sauvé de cette question? Lily était ma copine, j'aurais dû pouvoir répondre aisément. Je lui disais toujours que je l'aimais, donc le confirmer à son frère n'aurait pas dû être dur, mais pourtant... Je relevai alors mon regard sur mon ami, qui pointait son épée en ma direction. Je crus déceler une once de tristesse dans ses yeux, juste avant qu'ils ne deviennent moqueur.

« Allez Écuyer, on doit s'entraîner avant la prochaine invasion, s'exclama Henry, de nouveau joyeux. »

Il me tendit le bras, et je m'en saisis afin de me relever. L'espace d'un instant, mon corps fut à proximité du sien, et je sentis quelque chose que je n'avais jamais ressenti dans mon estomac. Ce fut de courte durée, cependant, puisqu'il me repoussa, prêt à attaquer.

« Je vais te laisser une chance de gagner, cette fois-ci, se moqua-t-il. »

J'affichai un petit sourire en coin, avant de dégainer ma propre arme. J'exécutai quelques cercles autour de moi, question d'échauffer mon bras. Henry n'avait jamais remporté un combat à l'épée contre moi. J'étais un as de la technique. Par contre, pour ce qui était de la dague, de l'arc et de la lance, il m'abusait. Au corps à corps, c'était tout de même égal. Mais mon but n'était jamais de dominer mon ami. Je ne faisais cela à personne, sauf aux hommes-insectes. Au contraire, j'aimais mieux observer les autres et les aider avec leur technique, plutôt que de les vaincre. Ça ne m'apporterait absolument rien de faire cela de toute façon.

Je reportai mon attention sur mon opposant, et je fronçai les sourcils en voyant qu'il ne tenait pas bien son pommeau. C'était l'une des premières choses que Markus et Toma nous avaient appris. C'était comment tenir notre arme. Bon, ça pouvait arriver dans tous les domaines de perdre la base de vue.

« Tu sais qu'en tenant ton épée comme cela, je vais te désarmer en quelque secondes... lui dis-je en arquant un sourcil. »

Il sourit de nouveau moqueusement, avant de charger. Je parai habilement son coup, avant de glisser sur le côté et rentrer ma lame à l'intérieur du cercle de la sienne, l'obligeant à dévoiler son corps. Si j'avais eu une dague, il était mort à ce moment. Mais je lui laissai une chance, je ne fis que donner un coup de pommeau contre son épaule, ce qui le força à reculer de quelques pas.

« Pourquoi tu fais ça ? lui demandais-je, légèrement irrité. »

Il ne me répondit pas, se contentant de reprendre une position d'attaque, qui, encore une fois, n'était vraiment pas une bonne position d'attaque. Je poussai un long soupir, avant de planter la lame de mon épée dans le sol et marcher jusqu'à Henry. Je me glissai derrière lui, mon torse contre son dos, glissant ma main le long de son bras pour rejoindre la sienne. Je moulai alors ses doigts contre le pommeau de son arme, avant de bouger ses hanches de ma main libre afin de le forcer à dévoiler son corps le moins possible.

« Vas-tu rester comme ça, si je retourne à ma place? râlais-je au creux de son oreille. »

Je sentis mon ami frissonner, tandis qu'il hochait négativement la tête. C'est alors que je me rendis compte que mon coeur battait la chamade, et que j'étais tout nerveux. Alors que je fixais nos mains enlacées contre le pommeau de l'épée, je sentis le regard d'Henry sur moi. Je pouvais désormais sentir son souffle chaud contre ma peau. J'étais incapable de bouger.

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Il était parfait. Inatteignable. Et pourtant, je continuais d'espérer. Je savais que la seule façon de sentir ses mains sur moi, serait de ne pas avoir une bonne technique. C'était ce que j'allais faire, je voulais me retrouver dans ses bras, parce que c'était le seul endroit où je me sentais en sûreté. Je savais aussi que si Lily apprenait ce qui se passait, je perdrais ma soeur jumelle.

Un petit sourire moqueur apparut sur le visage parfait de mon ami. Il ne souriait pas souvent, mais lorsque cela arrivait, c'était tout son visage qui souriait. Je le regardai effectuer de petits mouvements circulaires pour s'échauffer. Si lui excellait dans l'épée, je ne donnais pas ma place à la dague, l'arc ou la lance. Et ce, même si je détestais me battre.

Son regard glissa sur moi, alors qu'il analysait ma posture, je vis ses sourcils se froncer. Gagné. Je tenais mon pommeau faiblement. De cette façon, peut importe la force du coup qu'il m'assènerait, je perdrais mon arme.

- Tu sais qu'en tenant ton épée comme ça, je vais te désarmer en quelques secondes, me dit Luka.

Ouaip, je savais. Et tu vas faire quoi, me disais-je. Son petit sourcil arqué me fit craquer, alors que je lui répondis avec un petit sourire moqueur. Je fonçai vers lui, en sachant très bien que je ne ferais pas le poids. Lu évita mon coup, avant de se tasser sur le côté et me fit perdre ma posture défensive. Le pommeau de son épée arriva dans mon épaule, me faisant reculer.

- Pourquoi tu fais ça? demanda-t-il d'un ton impatient.

Je repris ma position offensive, sans dire un seul mot. J'entendis un soupir de la part de mon ami, qui finit par planter sa lame dans le sol. Je vis Luka se diriger vers moi, je sentis une petite boule se former dans ma gorge, je perdais tous mes moyens chaque fois qu'il prenait ce petit air sérieux. Il passa derrière moi, son torse se posa contre mon dos, sa main voyagea sur mon bras pour que ses doigts aillent se mouler au mien. Ils guidèrent les miens, pour que je tienne mieux ma garde et son autre main se fit bouger pour me changer de posture. Je n'osai plus respirer.

- Vas-tu rester comme ça, si je retourne à ma place? souffla Luka dans mon oreille.

La caresse de son souffle chaud contre ma peau donna un raté à mon coeur. Je me sentis frissonner contre lui, alors que je secouais la tête. Mon regard passa de nos doigts emmêlés contre le pommeau à lui. Je me permis de respirer, une seule fois. Il était si proche de moi, je ne savais plus comment être. Mon petit doigt glissa doucement contre le sien, alors que mon coeur se débattait en fou dans ma poitrine. Je fermai les yeux, une seconde, il ne bougeait pas non plus.

Ma main libre glissa sur ma cuisse vers ma hanche où sa main restait posée. Nos peaux entrèrent en contact et mon coeur eut un autre raté. Je ne pouvais pas rester comme cela, sans faire quelque chose que ma soeur qualifierait de trahison. Je lui avais promis que Luka était mon frère d'armes, rien de plus. Ma main enserra ma garde d'épée, alors que mon pied allait faire une jambette à Luka, pour le faire basculer au sol. Je me retournai vers lui rapidement, avant de m'agenouiller près de lui, la pointe de mon arme, effleurant sa gorge. Je me forçai un petit sourire victorieux, avant de me pencher trop près de lui.

- J'ai gagné, murmurai-je.

Mon visage flottait à quelques millimètres du sien. Je laissai tomber mon épée, avant d'illuminer une paume et la passer sur lui, afin de m'assurer qu'il n'avait rien. En voulant me relever, je perdis pied et m'écrasai sur son torse. Ce n'était pas voulu, je relevai un visage rosi de gêne.

- Pardon, soufflai-je.

Mes lèvres effleurèrent les siennes, avant que je me rende compte de ce que je faisais. Je toussotai, avant de me redresser en position assise. Je me retournai vers le château d'Émeraude, dont on ne voyait que les tours d'où nous étions. Je voulais que mon maître m'appelle, immédiatement. Je baissai les yeux.

- Nos maîtres doivent être debout....

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Je ne savais pas comment je me sentais en ce moment. Jamais je ne m'étais senti ainsi auparavant. Pas avec Lily, ni même avec aucune autre femme. Je ne voulais pas bouger, de peur de ne plus sentir sa peau contre la mienne, mais en même temps, je ne savais pas pourquoi je voulais sentir sa peau contre la mienne. Je me sentais bien, et mon coeur s'affolait dans ma poitrine. J'espérais seulement qu'Henry ne l'entendait pas, et surtout, je ne voulais pas qu'il s'introduise dans mes pensées en ce moment. Cela était sans doute dû au fait que je n'avais pas fait l'amour avec Lily depuis un petit moment maintenant, et mon corps réclamait de la chair humaine. Oui, c'était ça. J'avais juste besoin d'un peu d'amour, et comme je m'entendais bien avec Henry, mon corps et mon coeur réagissaient ainsi. Malgré tout, lorsque son petit doigt bougea, caressant légèrement le mien, je me sentis perdre absolument tous mes moyens. Pourtant, c'était juste un doigt... C'est alors que sa main libre glissa contre la mienne qui tenait sa hanche. Je me surprenais à avoir envie qu'il se retourne vers moi et qu'il m'embrasse.

Je sentis la main de mon ami serrer fortement la garde de son épée, juste avant qu'il ne me fasse un croche-pied, me projetant durement au sol. Je retins une plainte sourde, tandis qu'Henry s'agenouillait à mes côtés, sa lame frôlant dangereusement ma gorge. Ma respiration s'accéléra d'un coup, tandis que son corps se rapprochait à nouveau du mien, et que son sourire victorieux faisait faire des ratés à mon petit coeur.

« J'ai gagné, me souffla-t-il alors. »

Je n'osais même pas parler, de peur de le voir s'éloigner de moi. Son visage était si près du mien, que son souffle chaud caressait mes lèvres charnues. Je tremblais de tout mon être, j'espérais sincèrement qu'il ne s'en rendrait pas compte. Non. Ce n'était pas de l'amour. C'était un manque d'amour, c'était une grande nuance. Son regard toujours bien encré dans le mien, mon ami déposa son épée afin de passer une main lumineuse sur mon corps. Je ne voulais pas que ce moment s'arrête. Mais Henry commença à se relever, et je sentis la déception m'envahir. Il s'écrasa cependant contre mon torse, et je résistai à l'envie de refermer mes bras sur son corps.

« Pardon, me murmura-t-il, visiblement gêné. »

C'est alors que ses lèvres rencontrèrent les miennes, ce qui me figea complètement. Mon coeur battait tellement fort, que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. Non. Ce n'était pas de l'amour. Henry toussota doucement, avant de se relever en position assise, son regard quittant le mien. Non...

« Nos maîtres doivent être debout... »

Rien à faire. S'ils avaient besoin de nous, ils allaient nous appeler. De toute façon, ils devaient être en train de forniquer. Leur couple était assez récent, et ils ne faisaient que baiser. Toujours sur le dos, je ne fis que tendre la main vers Henry, me saisissant doucement de son poignet. Mais ses yeux restaient baissés. Je m'immiscai doucement dans son esprit, et je vis le doux visage de Lily flotter dans son esprit. Je me mordis la lèvre inférieure, incertain. Je ne m'étais jamais senti comme je m'étais senti lors de ce baiser. Ses lèvres avaient à peine frôlé les miennes et pourtant, c'était comme si mon univers entier avait basculé. Je tirai légèrement sur son poignet, mais voyant qu'il ne réagissait pas, je me relevai en position assise à mon tour, glissant ma main contre sa joue pour le forcer à me regarder. Cependant, lorsque son regard croisa le mien, je perdis à nouveau tous mes moyens. J'approchai lentement mon visage du sien, mais mes lèvres ne se posèrent jamais contre les siennes. Je me levai d'un bond, avant de faire quelques pas pour m'éloigner d'Henry. Je savais que ce que je ressentais, c'était passager. J'avais besoin d'amour de la part de mon partenaire, et Lily ne m'en donnait pas assez. Mais je n'aimais pas les hommes. Je fermai les yeux, croisant nerveusement mes bras contre ma poitrine. Je revoyais le visage rosi par la gêne d'Henry, puis son doux baiser chaste. Mon corps en réclamait beaucoup plus. Une fois. Une seule fois. Ça ne pouvait pas faire de mal. Non. Je ne pouvais pas faire ça. J'ouvris lentement les yeux, sentant les larmes couler le long de mes joues. Je fus surpris de voir mon ami devant moi. Aussitôt, j'essuyai maladroitement mes larmes, avant de lui faire dos. Merde...

« Je eum.. T'as raison, dis-je d'un ton plus que nerveux, qui ne me ressemblait pas. »

C'était ridicule. Nous étions très libres. Nos Maîtres nous allaient nous appeler s'ils avaient besoin de nous. C'était toujours ce qu'ils faisaient lorsque nous faisions nos ballades. Bien souvent, ils nous laissaient terminer nos choses, s'occupant de leur côté. Personne n'allait venir me sauver de mon coeur. J'allais devoir affronter Henry. Je n'avais pas le choix. Je pourrais me sauver, mais ça n'allait mener à rien. Ça ne ferait que rendre la situation ambiguë. Je ne l'aimais pas. Et je n'aimais pas les hommes. J'étais tellement perdu en ce moment. Je devrais imaginer le doux visage de Lily en ce moment, et non avoir le coeur qui battait la chamade pour son frère ! Pourtant, j'avais la nette envie de me retourner pour me jeter dans ses bras. Et sans même m'en rendre compte, c'était ce que mon corps faisait. Je me retournai lentement, avant de franchir la distance qui me séparait d'Henry, la tête basse. Mes bras glissèrent contre ses hanches, pour aller se nouer dans son dos, tandis que je cachais mon visage dans le creux de son cou. J'étais bien avec lui, et je ne comprenais pas pourquoi.

« Ils... Ils vont nous appeler s'ils ont besoin de nous, soufflais-je alors. On peut rester ici... On est bien. Je... Moi je suis bien, ajoutais-je d'un ton à peine audible. »

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Je ne m'étais jamais senti comme cela, je ne savais quoi faire avec mon corps. Je voulais me lancer contre lui, l'embrasser et me blottir contre lui. Je voulais oublier ma promesse, je voulais ne plus avoir de soeur, je voulais avoir Luka pour moi. Je voulais que le monde autour de nous disparaisse et qu'il ne reste que nous deux. Mais cela n'arriverait pas, je devais arrêter de me faire de faux-espoirs, Luka était hétérosexuel et aimait Lily de tout son coeur. Je ne comptais pas pour lui.

Je continuais de fixer devant moi, triste d'avoir fait basculer la situation dans ce sens. Je ne faisais que me faire de plus en plus mal, je n'étais pas la personne qu'il aimait. Je sursautai un peu lorsque sa main s'enroula autour de mon poignet, alors que je continuais de regarder au sol. Je voyais le visage souriant de Lily, je ne pouvais pas lui faire cela. Lu tira sur mon poignet, dans ma vision périphérique, je pouvais le voir se relever en position assise. Sa main alla glisser sur ma joue, afin d'attirer mon regard vers lui. Nos regards fusionnèrent, mon coeur ne battait plus de peur de le voir partir. Son visage avança vers le mien, mais ses lèvres ne trouvèrent jamais les miennes.

Luka sautait sur ses pieds, pour s'éloigner de moi. Mon coeur fendit en deux. J'avais mis un doute dans son esprit et j'avais trahi Lily. Je le vis croiser les bras contre sa poitrine, avant de fermer les yeux. Au bout de quelques secondes, mon frère d'arme ouvrait les yeux, alors que de petites larmes coulaient sur ses joues, avant qu'il ne les essuie rapidement. Il me fit dos.

- Je eum... T'as raison, dit-il nerveux.

Non, je n'avais pas raison. Nos maîtres nous donnaient une grande liberté, ne nous appelant que si ils avaient besoin de nous. J'avais dit cela pour me sauver et voilà qu'il me sortait la même excuse. J'allais devoir faire face à ma bourde et à Luka. Je finis par me lever et regarder le dos de l'homme dont j'étais profondément. Je n'en pouvais plus d'être loin de lui, il était à moi. Je sentais des larmes descendre sur mes joues, je me détestais, je me maudissais. Je ne le méritais pas. Mon coeur eut un raté lorsque je vis avancer vers moi, la tête basse. Il passa ses bras autour de mes hanches, avant de les rejoindre dans le creux de mon dos. Son visage se glissa le creux de mon cou, mon coeur se débattait si fort, j'avais peur de perdre conscience.

- Ils ... Ils vont nous appeler s'ils ont besoin de nous, murmura Luka. On peut rester ici... On est bien. Je... Moi je suis bien, dit-il dans un souffle.

Je fermai les yeux, ma main se posant derrière sa tête, l'autre alla mourir contre sa hanche. Je me laissai aller, juste une seconde, je laissai mes larmes couler et laissai aller un petit sanglot. Ma main sur sa hanche s'aggripa encore plus fort à sa tunique. Je ne voulais pas qu'il me lâche. Son souffle contre mon cou me rendait fou. Je finis par relever son visage vers le mien, nos yeux à la même hauteur, la pointe de son nez frôlant la mienne. Je baissai les yeux, je ne voulais pas qu'il voit mes larmes.

- Oui...

Je ne semblais pas être capable d'ajouter autre chose. Sa bouche était si proche de la mienne, son corps chaud et le mien ne faisaient qu'un. J'étais étourdi. Ma main glissa de son menton vers sa joue, son oreille entre mes doigts. Mon front se posa contre le sien, alors que j'essayais de me retenir. Désolé Lily, pensai-je. Je bloquai mes pensées de tout l'Ordre. Je posai enfin mes lèvres contre les siennes, ce fut comme si c'était trop pour moi. Je le repoussai violemment.

- C'est mal...

Je passai mes mains dans mes cheveux, avant de lui faire dos. Je me dirigeai vers le sentier, avant de poser mes mains contre ma bouche, pour étouffer un sanglot. J'avais l'air bien dramatique, mais je ne pouvais pas faire cela à ma jumelle. Et pourtant, être loin de Luka me faisait encore plus mal que de trahir la confiance de Lily. Je me retournai vers mon ami, désespéré.

- Est-ce que tu l'aime? demandai-je, paniqué.

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Je n'étais pas capable de répondre à la question pourquoi. Mais je ne voulais pas y répondre. Pour l'instant, j'étais bien, et je voulais que ça reste ainsi. Même si ce moment ne durait qu'une seule heure, c'était notre heure à nous deux. J'étais bien, et je savais que lui aussi. Je le ressentais dans toutes les fibres de son être. Sa main aboutit finalement derrière ma tête, tandis que l'autre se saisissait de ma hanches doucement. Je resserrai automatiquement mon étreinte sur son corps, enfouissant encore plus mon visage dans le creux de son cou. Je humai le doux parfum de sa peau, mais je me sentis instantanément mal lorsque j'entendis le sanglot que laissa tomber Henry. Je sentis son étreinte se resserrer contre ma tunique. Je ne savais pas si je devais mettre fin à ce moment, ou alors continuer. Je ne voulais pas fouiller dans l'esprit de mon ami afin de savoir pourquoi il pleurait ainsi. Doucement, Henry releva mon visage vers le sien, nos nez se frôlant. Je voulus me noyer dans son regard, mais il avait de nouveau baissé les yeux.

« Oui... murmura-t-il tout simplement. »

Ses lèvres étaient si près des miennes, j'avais envie qu'il les caresse à nouveau. J'étais nerveux, affreusement nerveux. Et j'avais peur. Je ne comprenais pas ce qui me prenait en ce moment. Je tremblais de tout mon être. Sa main glissa lentement contre ma joue, et mon coeur fit un bond dans ma pointrine. Il me rendait fou, tout simplement. Mais je ne voulais pas de ça. Je n'aimais pas les hommes. Je n'aimais pas Henry. J'allais vivre ce petit moment avec lui, puis, tout cela serait derrière nous. Notre relation serait comme elle l'avait toujours été. Son front se posa contre le mien, et ma respiration s'accéléra. C'était comme si tout se passait au ralenti. Je sentais ses lèvres approcher des miennes. Je pourrais me dérober. J'aurais dû me dérober. Mais je n'en fis rien. Ses lèvres rencontrèrent enfin les miennes, en un vrai baiser tendre. Mais aussitôt, Henry me repoussa de manière plutôt violente, ce qui ne lui ressemblait absolument pas.

« C'est mal... »

J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais j'en fus incapable. Il n'avait pas besoin de me le dire. Je venais de Rubis. Je savais pertinemment qu'embrasser un homme était mal et pourtant, je l'avais fait. Et j'avais envie de le refaire. Déjà, il était trop loin de moi. Je voulus le prendre dans mes bras, pour le rassurer, mais j'étais complètement figé. Je le regardai se détourner de moi, et je sentis mon coeur se fendre en plusieurs morceaux. Une éternité sembla passer, avant que mon ami ne se retourne de nouveau vers moi. Le désespoir que je vis dans ses yeux me fit atrocement mal.

« Est-ce que tu l'aimes ? me demanda-t-il alors d'un ton plus que pressant. »

Oui. Je devrais être capable de le dire. C'était simple. Pourtant, rien ne sortait. Je me contentais de fixer Henry, probablement aussi paniqué que lui pouvait l'être. La réponse était non. Je pensais que oui, mais c'était non. Je n'aimais pas Lily. Je l'appréciais bien, c'était vrai. Je passais du bon temps avec elle. Mais elle n'était pas ce que j'avais besoin. Elle n'était pas assez affectueuse. J'avais besoin d'une passion charnelle, mais elle n'était pas présente dans mon couple. Je voulais une relation enflammée, une passion débordante, pas la vie routinière que j'avais avec ma petite amie. Incapable de lui dire que j'aimais sa soeur, je gardai un silence affreusement coupable. Je finis par baisser les yeux, puis j'enfouis mon visage dans mes mains, avant d'éclater en sanglots. Je ne pleurais littéralement jamais, alors j'éclatais encore moins ainsi. Pourquoi Henry me faisait sentir ainsi? Et c'était pire, puisque je fréquentais sa soeur... Je sentis une vague d'apaisement m'envahir, mais je ne me calmai pas pour autant. Je sentis les mains de mon ami contre les miennes, qui tentait de les enlever de mon visage. Je le repoussai plus que violemment, avant de lui faire dos.

« Je ne comprends rien... murmurais-je pour moi-même. »

Réalisant subitement ce que j'avais fait, je me retournai rapidement, avant de m'agenouiller près de mon ami. Je l'avais repoussé si fort, que je l'avais projeté au sol.

« Je suis désolé, haletais-je. »

Je tentai d'illuminer mes mains afin de l'examiner, mais j'étais tellement paniqué que j'en étais tout simplement incapable.

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Pourquoi est-ce que j'avais encore demandé cela? Pourquoi est-ce que je faisais exprès de tout ruiner? Pourquoi est-ce que je faisais toujours en sorte de souffrir? Je devais tout arrêter, il ne devait plus rien se passer avec Luka. Il était à Lily et non à moi. Je jouais avec nos sentiments et c'était cruel de ma part. Je devais partir, demander à mon maître de me changer de chambre ou même de m'échanger avec un autre chevalier, je ne pouvais plus passer de temps avec Luka.

Dis oui, dis oui, s'il-te-plaît. Pourtant Lu ne disait rien, il me fixait, comme si je pouvais lui donner une réponse. Je ne pouvais plus vivre comme cela. J'avais tellement besoin de le sentir contre moi. Je pouvais essayer de l'oublier, mais jamais je ne serais capable d'aimer quelqu'un autant ou plus fort que je ne l'aimais. J'étais prêt à souffrir pour ne plus qu'il aie à souffrir de ma présence.

Luka baissa les yeux, l'air coupable. C'était amplement comme réponse. Oui, il aimait ma soeur et il ne m'aimerait jamais. Il finit par cacher son visage dans ses mains, je l'entendis éclater en sanglots. Je me sentis aussitôt mal, c'était ma faute. D'instinct, je lui envoyai une vague d'apaisement, mais rien à faire, Luka pleurait encore. Je me dirigeai vers lui, avant de poser mes mains sur les siennes, afin de les lui retirer du visage. Mon ami me repoussa durement. Le choc fut puissant, puisqu'il me projeta au sol.

Ma tête heurta le sol dur, je me redressai, mais j'étais trop étourdi pour pouvoir me lever. Je le vis se retourner vers moi, avant de s'agenouiller près de ma personne. Je le voyais en double, je voulais juste qu'il me prenne contre lui.

- Je suis désolé, dit-il, paniqué.

Je le vis tenter d'illuminer ses paumes, mais il ne semblait pas capable. Je lui fis un petit sourire, avant de poser une main douce sur sa joue et essuyer une larme solitaire. De mon autre main, je me redressai en position assise, avant d'être pris d'un vertige et m'écraser contre son torse. Ma main agrippa sa tunique, alors que je cachais mon visage dans son cou. Je levai mon visage vers le sien, avant de faire passer ma main de son torse à sa nuque et avancer son visage vers le mien. Je posai mes lèvres contre les siennes, en un vrai baiser. J'y insufflai tout l'amour que j'avais pour lui dans ce baiser, avant de me laisser glisser au sol et fermer les yeux. Je sentis mon être chauffer, alors que mon cocon de lumière se formait autour de moi.

***

Je ne sus pas combien de temps avait passé, lorsque je me relevai en sursaut. Luka était assis près de moi. Un peu perdu, je regardai autour de moi, avant de me lancer dans ses bras et grimper à califourchon sur lui. Je posai mes mains sur ses joues.

- Je....

Non, je m'interrompis. Ce n'était pas le moment... Je plongeai mon regard dans le sien, alors que mon coeur se remettait à battre fort. Sa barbe courte piquait ma paume et je me sentais fondre sous ses prunelles brunes pâles. Je reposai mes lèvres contre les siennes, avec tellement de passion, que je ne me reconnaissais pas. Je le poussai doucement au sol, avant de me presser contre lui, mes baisers devenant de plus en plus fiévreux. Je poussai un petit gémissement, avant de briser notre étreinte.

- Désolé?...

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Je voyais qu'il n'allait pas bien et pourtant, j'étais incapable de l'aider. J'espérais seulement que ça n'allait pas alerter nos Maîtres. Même si je m'inquiétais pour Henry, je ne voulais pas qu'il me soit enlevé. Je voulais rester avec lui et comprendre ce qui se passait entre nous. Comment avais-je pu perdre la maîtrise de mes émotions ainsi? Jamais ça ne m'était arrivé, sauf lorsque je me mettais en colère. Henry me faisait ressentir des choses complètement nouvelles et je voulais savoir ce qu'elles étaient. J'avais peur que ce soit de l'amour. Je ne voulais pas aimer un homme. Mais en même temps, je me sentais si bien avec lui. Il était la seule et unique personne qui savait me comprendre. La seule personne qui respectait ma solitude. La seule personne qui était toujours là pour moi. Et il venait littéralement de me faire réaliser que ce que je ressentais à l'égard de Lily, ce n'était pas de l'amour. Du moins, pas le genre d'amour qu'elle pourrait souhaiter que je ressente. J'étais déchiré entre Henry et sa soeur. Mais il n'y avait que sa soeur qui pouvait m'assurer un réel avenir.

Tandis que je paniquais et que je tentais sans relâche d'illuminer mes mains, un petit sourire éclaira le visage de mon ami, ce qui fit faire un bond à mon coeur. Sa main glissa contre ma joue, avant que son pouce n'essuie une larme qui y coulait. Il tenta alors de se redresser, mais il s'écrasa contre mon torse. C'était de ma faute. Je l'avais blessé... Sa main se saisit de ma tunique, tandis que je le tenais doucement contre ma poitrine. Son doux regard se releva vers le mien, juste avant qu'il ne s'empare de mes lèvres. Un flot d'émotions s'empara de mon être, autant les siennes que les miennes. Je ressentis son amour, son désir, ma confusion, ma nervosité... Je ne savais plus où donner de la tête. Henry se laissa aller contre l'herbe, et sentant que son cocon allait se former, je reculai rapidement sur mes mains afin de ne pas être brûlé. Je poussai un soupir, avant de regarder son visage paisible tandis qu'il reprenait ses énergies. Je commençai alors à veiller sur lui, sans jamais être capable de détacher mon regard de son visage si parfait...

Après quelques heures, la lumière blanche l'entourant commença à se dissiper, ce qui me soulagea. Il se releva alors d'un trait, et je tentai un bref sourire. Un rapide examen de sa personne me confirma qu'il allait bien. Je fus surpris lorsqu'il grimpa contre mes cuisses, se saisissant de mon visage à deux mains.

« Je... commença-t-il alors. »

Mais il ne termina jamais sa phrase. Ses doux yeux noisettes se posèrent plutôt dans les miens, et je me sentais perdre complètement le contrôle de mes émotions. Ma respiration s'était accélérée, tandis que mon coeur battait de nouveau la chamade. C'est alors qu'il s'empara à nouveau de mes lèvres, avec une passion tellement enflammée. Exactement ce dont j'avais besoin... Je me surpris à prolonger ses baisers, tandis qu'il me poussait contre l'herbe, son corps toujours pressé contre le mien. L'intensité avait grimpé d'un cran, et j'avais peur de bientôt me sentir à l'étroit dans mon pantalon. Et le gémissement que poussa Henry fit exactement cela. Il quitta alors la chaleur de mes bras, et je pris une inspiration nerveuse.

« Désolé?... fit-il alors. »

Non. Il n'était pas désolé. Ma main tremblante atteint sa joue, glissant jusqu'à sa nuque. J'attirai de nouveau son visage au mien, embrassant ses lèvres avec la même passion dont il avait fait preuve. Je ne savais pas pourquoi je me sentais aussi bien dans ses bras. Lily était bien loin dans mon esprit. En fait, elle l'avait toujours été. Henry. C'était Henry. Même si ce n'était pas ce que je voulais. Un moment. Un seul et unique moment avec lui. C'était tout ce que je voulais. Non. Oui. Je ne le savais plus. Je laissai sa bouche, pour mordre ma lèvre inférieure avec envie. Car oui, j'avais terriblement envie de lui. Jamais je n'aurais cru désirer autant un homme de toute ma vie.

« Arrête-moi si c'est trop pour toi, râlais-je. »

Sans jamais lâcher son regard, j'inversai habilement nos positions. Laissant mes mains parcourir son corps, je m'emparai à nouveau de ses lèvres avec une passion débordante. Mon coeur s'agitait dans ma poitrine, tandis que je gémissais au travers les baisers. Mes lèvres se frayèrent un chemin contre son torse, mais je me fis subitement violence. Je ne pouvais pas simplement coucher avec Henry. Il n'était pas mon copain, mais il était en quelque sorte mon partenaire de vie. Je ne pouvais pas tout lui donner pour ensuite tout lui reprendre. Car c'était exactement ce que j'allais faire. Si lui ne s'en rendait pas compte, moi, je le savais pertinemment. Je ramenai mon regard au même niveau que le sien, avant de pousser un petit soupir. Il ne méritait pas que je profite de lui. Je posai un doux baiser contre sa joue, avant de me coucher contre son torse. J'embrassai sa mâchoire avec tendresse. Si c'était ce qu'il voulait, il prendrait le contrôle. Mais le désir en moi était si intense, que j'en tremblais. J'espérais sincèrement qu'il prenne le dessus sur moi, car la seule chose que je voulais en ce moment, c'était de sentir sa peau contre la mienne.

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J'étais tout le contraire de désolé, non, en fait, je l'étais. Mais pas envers Luka, je l'étais envers Lily. Je ne regretterais mon geste que si ma soeur finissait par en avoir vent. Ce qu'elle ne savait pas, ne lui ferait pas de mal, non? Tout ce que je voulais, c'était être aimé par la personne que j'aimais. Ce n'était pas ma faute si il était celui qui partageait la couche de ma jumelle...

La main tremblotante de Luka glissa de ma joue vers ma nuque. Il attira mon visage vers le sien, avant de reprendre mes lèvres avec la même passion, dont j'avais fait preuve. Mon coeur eut un raté, toutes mes inquiétudes par rapport à ma soeur disparurent, avec le peu de contrôle sur mes émotions que j'avais. Lorsque Luka brisa nos baisers, je voulus gémir pour l'intimer de continuer, mais je m'interrompis en le voyant mordre sa lèvre inférieure.

- Arrête-moi si c'est trop pour toi, laissa-t-il dans un râle.

Je restai muet. Son regard plonger dans le mien, mon frère d'armes inversa nos positions, ses mains glissèrent sur moi, alors que ses lèvres reprenaient les miennes avec envie. Je me laissai aller dans cette nouvelle étreinte, alors que je l'entendais gémir doucement au travers de nos baiser. J'en voulais plus, je voulais rester avec lui dans cette clairière et l'aimer jusqu'à la fin des temps. Ses baiser descendirent contre mon torse, mais n'allèrent pas plus loin. Je voulus baisser les yeux, mais pour une fois, je ne le fis pas. Son regard remonta vers le mien, alors qu'il poussait un petit soupir. Il n'allait tout de même pas me laisser en plan?

Sans dire un seul mot, mon ami posa un petit baiser sur ma joue, avant de se coucher contre mon torse. Ses lèvres caressèrent ma mâchoire, avant de me laisser tranquille. Comme si il attendait que je fasse quelque chose. Je fermai les yeux, quelques secondes, ce n'était pas quelque chose de naturel pour moi de prendre les devants. Je me dégageai doucement de notre étreinte, avant de reprendre place par-dessus lui, mes mains posées contre ses abdominaux. Je reculai contre ses cuisses, avant de l'attirer en position assise contre moi. Je posai mes mains contre sa nuque, avant de la caresser doucement avec mes pouces.

- Pourquoi t'as arrêté? demandai-je, tout bas.

Je n'avais jamais voulu qu'il arrête. Je posai mon front contre le sien, avant de prendre une inspiration nerveuse. Je finis par reposer mes lèvres contre les siennes, mais plus doucement que la première fois. C'était un baiser tout doux et aimant. Je ne voulais pas l'effrayer. L'une de mes mains quitta ma nuque, pour glisser contre son torse musclé et se réfugier sous sa tunique, contre sa peau chaude. Mon autre main alla agripper son vêtement, alors que je sentais mon désir monter en flèche. Puis sans que je me rende compte de ce que je faisais, je retirai la tunique de Luka, dévoilant son torse bien sculpté. Ce fut mon tour de mordre ma lèvre inférieure, sans attendre, je repris ses lèvres, avant de faire descendre mes baisers au creux de son cou. Je m'y arrêtai.

Son parfum était plus qu'enivrant. Je relevai un regard timide sur mon frère d'armes. Je savais qu'en sortant de cette clairière, nous n'irions pas plus loin. Je serrai les dents, pour m'empêcher de dire quoi que ce soit. Mes mains revinrent sur ses épaules, alors que je poussais un soupir.

- Lorsqu'on va sortir d'ici, dis-je, la tête basse. Tu vas oublier tout ça?

Je n'avais pas besoin de réponse. Je la connaissais. Je me relevai, avant de reculer doucement. J'avais un petit sourire triste. Je le vis à son regard inquiet, qu'il ne comprenait pas ce qui se passait. Je continuais de sourire, avant de secouer la tête.

- Je ne peux pas... Je peux pas continuer, dis-je. Tu vas rentrer et prendre ma soeur dans tes bras, tu vas lui murmurer que tu l'aime. Tu vas la faire tournoyer dans tes bras, pour l'embrasser avec amour, ce que tu ne feras jamais pour moi... Désolé. Je peux pas...

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J'étais bien. J'étais affreusement bien ainsi couché contre le torse de mon ami. Ce n'était pas normal, mais c'était ainsi. Si mes parents me voyaient, ils auraient bien honte de moi en ce moment. Mais pas plus honte que ce que moi je pouvais avoir. Je n'aimais pas les hommes, et jamais je n'allais être en couple avec un homme. J'avais simplement envie de sentir la peau de quelqu'un contre la mienne, et Henry s'était retrouvé sur mon chemin à ce moment-là. Du moins, c'était ce dont je tentais de me convaincre. Mais si c'était vrai, alors pourquoi mon coeur battait la chamade tandis que j'étais simplement couché contre son torse ? J'avais peur, tellement peur de moi-même et de mes sentiments en ce moment. C'était comme si quelque chose qui avait toujours été enfoui bien en-dedans de moi faisait finalement surface. Et je devais avouer que je ne me sentais pas très bien avec cela. Non. Nous aurions notre moment, puis tout cela irait derrière nous. C'était la seule chose que je pouvais lui offrir.

Après plusieurs secondes, Henry fit enfin ce que j'espérais, et il inversa nos positions, avant de grimper sur mes cuisses. Il me redressa aussitôt, avant de nouer ses mains contre ma nuque. Ses doigts la caressèrent avec une tendresse infinie, ce qui fit fondre totalement mon coeur. On n'était pas aussi attentionné avec une personne qu'on souhaitait uniquement baiser une seule fois. Je déglutis avec difficulté. Il ne méritait pas ça, mais j'avais tellement envie de lui. Je n'étais pas un être habituellement égoïste, mais Henry me faisait perdre absolument tous mes repères.

« Pourquoi t'as arrêté? me demanda-t-il de sa voix si douce, qui me rassurait tant. »

Son front vint se coller contre le mien. J'avais arrêté, car je ne voulais pas le forcer à faire quelque chose qu'il ne voulait pas. Je voulais que ça vienne de lui, ainsi il ne pourrait pas m'accuser d'avoir profité de lui. Ses lèvres se posèrent contre les miennes en un baiser tellement empreint d'amour, que mon propre coeur chavira complètement. Lentement, Henry commença à caresser mon torse avec tendresse, ce qui me provoqua de nouveau. Puis, ma tunique me fut enlevée, et le regard rempli de désir de mon ami ne m'échappa pas. Le bel écuyer reprit ses baisers, les laissant lentement descendre dans le creux de mon cou. Il s'arrêta subitement, posant ses mains contre mes épaules.

« Lorsqu'on va sortir d'ici, souffla Henry en baissant le regard. Tu vas oublier tout ça ? »

Oui. Non. Je... Je ne savais pas quoi lui répondre. Cependant, un pieu s'enfonça lentement dans mon coeur tandis qu'il se relevait, avant de s'éloigner de moi. Je me sentais mal, devant son petit sourire triste. Je n'avais pas voulu lui faire de la peine. C'était loin d'être mon but. Il était la personne que j'aimais le plus en ce monde. Ce n'était évidemment pas par choix, puisque Henry s'était imposé lentement à moi à cause de nos Maîtres. Mais c'était ainsi. La dernière chose que je voulais faire en ce monde, c'était le faire souffrir. Momentanément, j'avais pensé qu'il me désirait, et non qu'il ressentait quelque chose pour moi. Mais plus tout cela passait, et plus je commençais à croire qu'il était réellement amoureux de moi.

« Je ne peux pas... Je peux pas continuer, laissa-t-il tomber d'un ton triste. Tu vas rentrer et prendre ma soeur dans tes bras, tu vas lui murmurer que tu l'aimes. Tu vas la faire tournoyer dans tes bras, pour l'embrasser avec amour, ce que tu ne feras jamais pour moi... Désolé. Je peux pas... »

Les larmes avaient commencé à envahir mes yeux dès les premiers mots. Jamais, mais ô grand jamais je ne pleurais et pourtant, cela faisait deux fois en quelques heures à peine que Henry réussissait à le faire. Ce n'était pas que je ne voulais pas faire toutes ces choses pour lui, c'était que je ne pouvais pas. Je n'aimais pas les hommes. Si je n'aimais pas les hommes, alors pourquoi j'avais embrassé mon ami avec autant d'envie ? Je relevai mon regard rempli de larmes vers Henry, avant de me relever d'un bond. Ma main glissa contre sa joue, tandis que je plongeais mes yeux dans ses noisettes.

« Hey... murmurais-je. Je vais pas faire ça. Je te le promets. Et je pourrai jamais oublier tout ça en sortant d'ici. Je peux pas te garantir que je vais t'embrasser devant les autres je... »

Je n'aime pas les hommes? Non. Ce n'était pas ce que je voulais dire. Clairement, j'en aimais au moins un. Mais je n'étais vraiment pas à l'aise avec l'idée. Lui, l'était-il? Depuis quand savait-il qu'il était aux hommes? Depuis combien de temps me voyait-il dans sa soupe? Depuis combien de temps l'acceptait-il?

« Je n'ai jamais ressenti ce que je ressens lorsque je suis avec toi, râlais-je finalement. Et je veux continuer de sentir tout ça. Je veux sentir tes lèvres contre les miennes, ta peau contre mon corps... »

Je savais qu'il pensait encore à Lily. La vérité était simple: je n'aimais pas cette fille, et sans doute que je ne l'avais jamais aimée. J'avais commencé à la fréquenter avant même de me rapprocher d'Henry, mais maintenant, tout était beaucoup plus clair. Et je commençais à comprendre que même à ce moment, je contemplais le doux visage de mon ami avec adoration.

« Je vais la laisser, ajoutais-je. »

Ma main glissa jusqu'à sa nuque, tandis que je rapprochais son visage du mien pour l'embrasser avec une tendresse dont je n'avais pas fait preuve jusqu'à maintenant. Je glissai mes mains dans les siennes, avant de reculer lentement au milieu de la clairière. Je le forçai doucement à prendre place assise dans l'herbe fraîche, avant de grimper contre ses cuisses. Jamais je ne lâchai son regard. Je voulais qu'il voit à quel point je le désirais. À quel point il était important pour moi. J'étais bien sérieux en ce moment. Je le voulais. Ne me voulait-il pas lui aussi?

« Je me sens tellement bien dans tes bras, soufflais-je en un râle. Fais-moi sentir encore mieux... »

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Je ne voulais pas être secret, c'était trop pesant. Non seulement, si je me laissais aller, je mentais à l'Ordre, je mentais à ma soeur et pire, je me mentais à moi-même en me disant que ce serait pour le mieux. Je ne pouvais pas faire ça. Luka et Lily étaient faits pour être ensemble, tout le monde le disait. Tout le monde me disait à quel point j'étais chanceux d'avoir une aussi jolie soeur et un aussi brave futur beau-frère. Je devais tout arrêter.

Ses yeux, pâles, normalement si sérieux, étaient remplis de larmes. C'était la deuxième fois dans toute ma vie, que je le voyais pleurer. Et chaque fois que cela arrivait, je voulais me jeter dans ses bras. Je ne pouvais pas flancher, c'était mal. Son regard finit par me croiser, alors que Lu se levait d'un bond avant de se diriger vers moi. Sa main vint caresser ma joue. Pendant les courtes secondes, qu'elle glissait sur ma peau, je me surpris à penser que tout irait bien. C'était beau rêver.

- Hey... chuchota Luka. Je vais pas faire ça. Je te le promets. Et je pourrai jamais oublier tout ça en sortant d'ici. Je peux pas te garantir que je vais t'embrasser devant les autres je...

N'aime pas les hommes, complétai-je dans ma tête. Je n'avais jamais demandé qu'il m'embrasse devant les autres. Je demandais qu'il arrête et qu'il me sorte d'ici. Que je retourne à ma triste vie et lui à la sienne avec Lily. Je voyais comment il me regardait, c'était comme dans mes rêves, mais un rêve n'est pas la réalité. Regardait-il ma soeur comme cela? L'embrassait-il comme il m'avait embrassé?

- Je vais la laisser, entendis-je.

Non. Il ne pouvait pas faire de mal à ma soeur, je l'aimais de tout mon coeur. Elle ne méritait pas cela. Sa main se rendit doucement à ma nuque, pour attirer mon visage au sien. Luka posa ses lèvres avec tellement de douceur, que je sentis mes genoux trembler. Il finit par prendre mes mains dans les siennes et m'attirer doucement dans le milieu de la clairière. Sans jamais être brusque, l'homme que j'aimais me força à m'asseoir dans l'herbe, avant de grimper sur moi. Son regard encré au creux du mien, je me sentais incapable de lui refuser quoi que ce soit.

- Je me sens tellement bien dans tes bras, murmura tendrement Luka. Fais-moi sentir encore mieux...

Je fermai les yeux, en baissant la tête. Je ne pouvais pas. Mes mains glissèrent contre la peau douce de son torse, alors que je levais un regard embrouillé sur lui. Je savais que j'allais souffrir de cela. Je poussai un soupir, avant de poser mes lèvres contre les siennes. Je venais de prendre la décision d'essayer d'être heureux, malgré le peu de chance que j'avais. Ma main glissa de ses abdominaux vers sa nuque, alors que je m'étendais dans l'herbe. Je nous fis rouler, pour atterrir sur le dessus. Mes lèvres toujours pressée contre les siennes. Je les fis glisser dans le creux de son cou, contre sa clavicule.

- Ne me fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir, murmurai-je contre sa peau douce.

Je me relevai, en posant un regard amoureux sur lui. Mes mains glissèrent sur sa peau, je finis par me pencher et tracer un petit de chemin de baiser doux vers son bas ventre. J'arrivai aux lacet de son pantalon, avant de lever mes yeux bruns foncés sur lui. Ma main glissa de sa cuisse vers le lacet, mais ne tira pas.

- Tu vas me faire mal, je le sais, ajoutai-je.

Je secouai la tête, pour faire taire la tempête d'insécurités qui faisait rage dans mon cerveau. Je finis par me relever et prendre sa main dans la mienne. Ses doigts se moulaient parfaitement avec les miens, les siens rudes de la corne faute de s'être beaucoup trop entraînés et les miens doux; faute de ne pas m'être assez entraîné. Je posai un petit baiser au creux de sa paume.

- Dis-moi si tu ne veux pas aller plus loin, le suppliai-je, presque.

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Il était triste. Il était triste et c'était à cause de moi. Je n'avais même pas besoin de me connecter à lui pour le ressentir, tellement c'était puissant. Et la dernière chose que je voulais faire, c'était lui faire du mal. Mais par le simple fait d'avoir commencé à toucher son corps, c'était ce que j'avais fait. J'avais beau lui promettre un tas de choses, je ne savais même pas si j'allais être capable de les respecter. Il me faisait tellement sentir bien, que j'osais croire que je ne voudrais pas oublier ce moment, mais en même temps, il restait un homme. Je ne comprenais plus rien en ce moment. Si seulement nous n'avions pas de responsabilités, et que nous n'avions pas à retourner au château... Je serais probablement déjà en train de lui faire l'amour.

Les belles noisettes de mon ami se refermèrent à mes paroles, juste avant qu'il ne baisse la tête. Mon coeur se serra dans ma poitrine, tandis qu'il relevait la tête, les yeux remplis de larmes. Je soutins son regard, espérant qu'il ne tente pas de se sauver de nouveau. Mon coeur fit un énorme bond dans ma poitrine, lorsque ses lèvres se posèrent contre les miennes. Ses mains caressaient la peau chaude de mon torse, alors qu'il inversait nos positions, me couchant dans l'herbe, lui par-dessus moi. Je dus retenir un puissant gémissement lorsque ses baisers se frayèrent un chemin dans mon cou.

« Ne me fais pas de promesses que tu ne peux pas tenir, souffla Henry. »

Mon coeur se serra dans ma poitrine, car je savais très bien qu'il avait raison. Mais je ne voulais pas profiter de lui, et le laisser en plan. Car il me faisait ressentir des choses que je voulais continuer de ressentir. D'un autre sens, par contre, je ne voulais pas être en couple avec un homme. Je n'étais pas aux hommes, tout simplement. Cependant, lorsqu'il se releva, et que son regard glissa dans le mien, je vis que ce n'était pas un reproche. Il me regardait comme personne ne m'avait jamais regardé auparavant. Et je voulais qu'il continue de me regarder de cette façon. Je voulais être la seule et unique personne pour lui. Sans doute était-ce égoïste... Je frissonnai, tandis que ses mains caressaient ma peau, et qu'Henry se frayait un chemin de baiser jusqu'à mon bas-ventre. Mon regard croisa alors le sien, tandis que ses mains s'étaient posées sur mon lacet de pantalon. J'étais de plus en plus nerveux de la suite des choses.

« Tu vas me faire mal, je le sais, continua-t-il du même ton. »

Je me mordis la lèvre inférieure, mal à l'aise. J'allais probablement lui faire mal. Même si c'était la dernière chose que je souhaitais faire en ce monde, c'était la chose la plus probable, et j'en étais sincèrement désolé.

Son visage revint au niveau du mien, et sa main se glissa dans la mienne, la caressant avec amour, ce qui me fit sourire bêtement. Ses lèvres se posant au creux de ma main firent totalement fondre mon coeur.

« Dis-moi si tu ne veux pas aller plus loin, râla Henry. »

Je secouai négativement la tête, glissant ma main contre sa joue si douce. Je m'emparai sauvagement de ses lèvres, inversant habilement nos positions. Toujours animé de la même passion, je lui retirai sa tunique, commençant à caresser sa peau. Mes baisers commencèrent à s'aventurer contre son corps, et j'eus même l'audace d'en poser un contre son membre, au travers son pantalon. Je revins ensuite à la hauteur du visage de mon ami, mon regard sérieux bien encré dans le sien.

« La dernière chose que je veux, c'est te faire du mal, Henry, lui soufflais-je. »

Je lui volai un premier baiser, puis un second. Même si j'étais très excité par mon ami, mon membre bien gonflé était là pour le prouver, j'avais peur de coucher avec lui. Non. J'avais peur d'aimer coucher avec lui. Je n'aimais pas les hommes. Je me mordis la lèvre inférieure, sans jamais quitter son regard, puis mes mains commencèrent à délacer son pantalon. Je stoppai net mon geste, cependant, avant de baisser la tête, honteux.

« Je... Je suis pas prêt à faire ça, désolé... murmurais-je. »

Je voulus me relever, question de taire mon malaise, mais Henry me força gentiment à me coucher contre lui, ce que je fis.

« Je suis vraiment bien avec toi, ajoutais-je, avant de fermer les yeux. »

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C'était peut-être moi qui ne voulait pas aller plus loin. Lui avait de l'expérience, pas moi. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un avant Luka. Je ne savais pas si j'étais assez bon pour lui. Tout ce que je savais c'était que je n'étais pas capable de m'imaginer embrasser une autre personne que le beau Rubéen. Mais malgré tout l'amour que j'éprouvais pour Luka, je n'étais pas capable de mettre ma culpabilité de côté.

Mon coeur s'emballa lorsque je le vis secouer la tête, sa main voyagea sur ma joue. Je n'eus pas le temps de respirer que les lèvres de mon ami se posèrent avec passion contre les miennes, je me laissai emporter dans cette passion, le laissant me retirer ma tunique, après avoir inversé nos positions. Je n'étais pas aussi musclé que les autres écuyers masculins, en fait, j'étais plutôt longiligne. Cela me complexait, mais je ne ressentais pas de complexe avec Luka. Ses baisers glissèrent contre ma peau, me tirant des frissons de plaisir. Je dus retenir un petit gémissement, lorsque la bouche de mon amour se posa contre mon membre, au travers de mon pantalon. Le visage parfait de Luka au-dessus du mien. Son regard se plongeant dans le mien.

- La dernière chose que je veux, c'est te faire du mal, Henry, laissa aller mon ami, dans un râle silencieux.

Ses lèvres se posèrent contre les miennes, en un baiser, avant de venir en chercher un deuxième. Je pouvais sentir son sexe tendu au travers de son pantalon et je n'aurais jamais pensé qu'un jour tout ce que je voudrais, c'était déshabiller mon ami pour le soulager. Je vis Luka se mordre la lèvre inférieure, son regard toujours planté dans le mien, mon ami se mit à délacer mon pantalon. Je me sentis trembler de peur de l'intérieur. Et si il n'aimait pas ce qu'il verrait? Et si il se fichait de ma gueule? Ou même si je n'étais pas capable d'avoir une érection? Mon coeur s'arrêta de battre lorsque les mains de Luka s'arrêtèrent.

- Je... Je suis pas prêt à faire ça, désolé... murmura mon amour.

Je me surpris à retenir Lu, lorsqu'il voulu se relever. Je l'attirai à moi, avant de refermer mes bras autour de lui. Je ne savais pas quoi dire pour le rassurer, parce que j'étais si effrayé de coucher avec lui. Pas parce que je ne voulais pas, mais parce que j'avais peur de la douleur ou de ce qu'il penserait de moi après.

- Je suis vraiment bien avec toi, dit-il d'une voix douce.

Je ne répondis pas, avant de poser un petit baiser sur le dessus de sa tête. Je fermai les yeux, en tentant de retenir des larmes de tristesse. J'étais pathétique. J'aurais préféré qu'il ne dise pas cela, j'aurais préféré qu'il me laisse en plan. Savoir qu'il aimait être avec moi, mais qu'il ne voulait pas coucher avec moi ou même m'aimer; me faisait terriblement mal.

- Dis-moi que tu ne m'aime pas, murmurai-je. S'il-te-plaît...

Je voulais avoir une raison de partir et d'oublier. Je voulais avoir une raison de me tourner vers quelqu'un d'autre, même si je savais que je n'étais pas du tout un idéal physiquement. Je laissai échapper un petit sanglot. J'étais faible, mais j'étais incapable de cacher mes émotions. Je roulai sur le côté, afin de voir le visage de Luka face au mien. Ses yeux pâles me fixaient, alors que je me sentais fondre devant la douceur de ses yeux. Je posai un tendre baiser contre ses lèvres, en tremblant d'amour, mais aussi de peur. J'avais peur qu'il parte, mais je n'avais pas peur de partir.

- On pourrait aller dans les villages, guérir des gens? demandai-je.

Je voulais mettre tout ce qui venait de se passer derrière moi, car je voyais que nous ne pouvions pas aller plus loin ensemble. Je m'avouais vaincu. Luka ne m'aimerait jamais comme je l'aimais. Et si je ne pouvais pas avoir mon âme soeur dans ma vie, alors je me donnerais pour guérir un maximum de maux.

- Ne me dis plus que tu es bien avec moi, alors que tu ne l'es pas, murmurai-je. Tu me fais mal quand tu fais ça...

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

C'était la vérité. J'étais bien avec lui. Je l'avais toujours été, et c'était encore plus vrai maintenant. J'aimais avoir ses bras me serrant contre lui, et ses lèvres caressant doucement les miennes. Il me faisait sentir comme personne auparavant et pourtant, j'avais l'impression que ce que je venais de lui dire ne le réjouissait pas. Je ne voulais pas fouiller dans son esprit, mais je m'y infiltrai un peu quand même. Le fait que je ne veuille pas avoir de relation sexuelle avec lui semblait l'avoir blessé... Je me mordis la lèvre inférieure, nerveux. Je ne voulais pas faire quelque chose que je ne voulais pas simplement pour rendre Henry heureux. Je voulais qu'il soit heureux, vraiment, mais ça, c'était simplement au-dessus de ce que je pouvais supporter pour le moment. J'avais simplement dit que je n'étais pas prêt, pas que je n'allais jamais coucher avec lui. Peut-être qu'un jour, j'allais passer par-dessus mes peurs, mais ce jour n'était pas encore arrivé. Non. Jamais il n'allait arriver. J'avais une copine, et je n'aimais pas les hommes, c'était aussi simple que cela. Les lèvres de Henry se posèrent sur le dessus de ma tête, et mon coeur eut un raté. Étrangement, je compris quelque chose. Ce n'était pas que je n'aimais pas les hommes. C'était que je ne voulais pas en aimer un.

« Dis-moi que tu ne m'aimes pas, me souffla mon ami. S'il-te-plaît... »

Encore une fois, j'étais incapable de répondre à la question. Pourtant, je connaissais la réponse. Je l'aimais. Par-dessus tout. Il était mon humain préféré en ce monde, et il le serait toujours. J'étais capable de me l'avouer mentalement, mais c'était autre chose que de le dire aux autres, et particulièrement à Henry. Le sanglot qu'il échappa brisa mon coeur en mille morceaux. Il avait raison. J'allais lui faire mal, et ça n'allait pas s'en aller en s'améliorant. L'homme que j'aimais se tourna sur le côté, avant de glisser son regard perdu, mais amoureux dans le mien. J'aimerais tellement lui donner tout ce qu'il voulait, mais j'en étais absolument incapable. J'étais beaucoup trop fier pour cela. Ses lèvres caressèrent une nouvelle fois les miennes, et je me retins de sourire au travers le baiser. Je ne savais pas ce que je devais faire ou ne pas faire pour ne pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà.

« On pourrait aller dans les villages, guérir des gens? me proposa-t-il alors. »

Je ne voulais pas. Je voulais rester ici avec lui. Je voulais qu'il continue de me toucher, je voulais qu'il me force à faire l'amour avec lui, car c'était également ce que je voulais, même si j'en tremblais de tous mes membres à la simple idée de coucher avec un homme. Je voulais qu'il insiste, je voulais qu'il m'oblige à l'aimer de tout mon être. Mais ce n'était pas Henry. Il allait toujours respecter ma volonté, même si elle allait à l'encontre de la sienne. J'aimerais tellement qu'il soit égoïste en ce moment.

« Ne me dis plus que tu es bien avec moi, souffla Henry d'un ton qui me brisa le coeur. Alors que tu ne l'es pas. Tu me fais mal quand tu fais ça... »

Je fronçai légèrement les sourcils, avant de caresser sa joue doucement. Je poussai un léger soupir, avant de grimper à califourchon sur mon ami, mon regard sévère bien encré dans le sien. Il pouvait penser ce qu'il voulait, mais j'étais bien avec lui, ça c'était la vérité.

« Je vais continuer de le dire, Henry, râlais-je alors. Je vais te le dire, et te le redire, encore et encore, car c'est la vérité. Je suis bien avec toi. Je ne suis peut-être pas ce que tu veux que je sois, mais jamais je vais te laisser aller. Tu es à moi. »

Je lui volai alors un long et langoureux baiser, laissant mes mains parcourir son torse nu. Je ne voulais pas coucher avec lui seulement pour le réconforter. Ça n'allait pas arriver. Je voulais simplement qu'il comprenne, sans que je n'aie à parler. Qu'il comprenne que je n'étais pas prêt à aimer un homme, sans que ces mots ne franchissent ma bouche. Je voulais qu'il sache qu'il était tout pour moi, même si je n'allais jamais le démontrer devant les autres. Sans même que je ne me rende compte de ce que je faisais, ma main délaçait son pantalon, tout juste avant de lui retirer d'un seul coup. Je plantai mon regard rempli de désir dans le sien, avant de descendre en une lignée de baiser jusqu'à son bas-ventre.

« Tu es tellement magnifique, lui murmurais-je suavement. »

Je posai un tendre baiser contre son aine, ma main se saisissant durement de sa cuisse. Je ne comprenais même pas ce qui m'animait en ce moment. D'un sens, j'avais envie qu'il m'arrête et de l'autre, j'avais envie qu'il continue. Alors que ma main effleurait sensuellement son paquet et son membre, je relevai mon visage au niveau du sien.

« T'as pas idée à quel point je te veux, lui râlais-je au creux de l'oreille. »

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Pourquoi est-ce que les Dieux avaient déterminé que ce soit Luka, mon âme soeur? Pourquoi? S'amusaient-ils de ma souffrance? J'étais trop sensible et facile à faire pleurer. J'étais amoureux de quelqu'un qui ne voudrait jamais de moi et qui n'était tout simplement pas disponible. Et en ce moment, je ne faisais que retarder son rejet. Je ne faisais que vivre dans un rêve et lorsque ce serait terminé, je serais la personne qui en souffrirait le plus.

Je vis Luka froncer les sourcils, il n'avait pas aimé ce que j'avais dit. Mais je ne voulais pas entendre ce qu'il pensait que je voudrais entendre. Je voulais qu'il soit honnête. Sa main glissa encore contre ma joue, alors que je tentais de baisser les yeux. Je pus entendre mon ami soupirer doucement, avant de retrouver assis à califourchon sur moi, son regard sévère planté dans le mien.

- Je vais continuer de le dire, Henry, dit-il. Je vais te le dire et te le redire, encore et encore, car c'est la vérité. Je suis bien avec toi. Je ne suis peut-être pas ce que tu veux que je sois, mais jamais je vais te laisser aller. Tu es à moi.

Ses derniers mots résonnaient dans ma tête. «Tu es à moi». J'avais chaud. Je me sentais tout petit sous lui. Luka m'embrassa langoureusement, alors que je me liquéfiais littéralement contre lui. Ses mains glissant sur mon torse nu, m'électrisaient. Je me sentis trembler, alors que la main de Lu délaçait doucement mon pantalon, je ne savais plus si j'étais prêt à cela. Je voulais faire l'amour à la personne que j'aimais, en sachant que je n'aurais pas à me réveiller sans cette personne le lendemain. Lorsque je sentis l'air frais du matin contre la peau de mes jambes, je compris qu'il était trop tard pour reculer. Je croisai son regard brûlant de désir, juste avant de le voir embrasser ma peau vers mon bas ventre.

- Tu es tellement magnifique, chuchota Luka.

Non, personne me disait des choses de ce genre. Pourtant, je rêvais de les entendre de sa part. Mais je savais que si ce moment passait, il irait dire les mêmes choses à Lily. Et même si je le voulais, le moment ne durerait pas. Les lèvres de mon ami se posèrent contre mon aine, alors que sa main agrippait ma cuisse. Je voulais qu'il continue, qu'il me dise encore que j'étais à lui, mais d'un autre côté, non. Sa main frôla mon paquet et mon sexe, alors que son visage apparaissait au-dessus du mien.

- T'as pas idée à quel point je te veux, dit-il d'un ton chaud.

Je rougis, avant de frissonner contre lui. C'était comme si j'avais perdu tout volonté ou capacité de parler. Je voulais sentir sa peau contre la mienne et l'entendre me dire que j'étais magnifique. Je voulais l'embrasser avec amour, le laisser continuer, mais je ne pouvais pas. Je fermai les yeux, avant de l'embrasser doucement. Mes mains glissèrent contre sa nuque, que je caressai doucement, alors que je rouvris les yeux.

- Attends... soufflai-je.

Je ne savais plus où j'en étais. Je ne voulais pas lui donner ma virginité, en fait oui, mais pas tant que je ne savais pas qu'il était à moi. Ce n'était pas un secret que j'étais sien, mais l'inverse n'était pas vrai. Je baissai les yeux, avant de les refermer, une minute. Cela me permit de refouler mes larmes.Je finis par rouvrir mes yeux humides sur Luka.

- Toi, tu n'es pas à moi... dis-je, triste.

Il ne pouvait pas le nier. Je me relevai, avant de le repousser doucement. Je pris mon pantalon, avant de le revêtir. C'était mieux pour nous deux... Non, mais pour lui oui. Je finis de lacer mon pantalon, avant de lever un regard désolé sur lui. Je me relevai, avant de l'aider à se remettre sur pied. Au lieu de faire demi-tour, je me pressai contre son torse nu, avant de cacher mon visage dans le creux de son cou. J'y humai son parfum, mes mains jointes dans le creux de son dos. Je posai un petit baiser contre sa peau chaude.

- Je vais toujours être tien, murmurai-je. Même si tu n'es pas mien... Je crois juste que.... On ne devrait pas...

Je relevai mon visage face au sien. Nous étions de la même grandeur, nos yeux étaient à hauteur égales, nos nez s'effleuraient et je n'avais qu'a bouger pour poser mes lèvres sur les siennes. Ma main alla caresser sa joue avec tout l'amour que j'avais pour lui. Je l'embrassai tendrement, ma main se posant sur sa nuque, alors que ma langue allait effleurer la sienne dans sa bouche. Je me sentis reculer contre un arbre, ne sachant pas si j'avais reculer de moi-même ou si Luka m'y avait poussé. Je continuais de l'embrasser chaudement, ne me souciant que d'être capable de le repousser au moment venu.

- On est simplement pas destinés à être, murmurai-je, avec un sanglot silencieux.

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Je ne savais pas ce qui me prenait. Je devrais arrêter tout cela maintenant. Après tout, j'étais encore avec Lily. Et même si je lui disais de belles choses, j'allais probablement rester avec Lily après tout ça. Je n'étais tout simplement pas capable d'accepter le fait que j'étais amoureux d'un homme. Jamais je n'irai lui dire cela, par contre. J'allais contourner ces doux mots, le lui faisant comprendre autrement. J'étais excessivement fâché d'avoir autant envie de lui. Je le voulais, pour moi seul. Je serais incapable de prendre le fait qu'il soit avec un autre homme, mais pourtant, jamais je n'allais me mettre en couple avec lui. Une relation secrète, c'était la seule chose que je pouvais lui offrir. Il le savait. Il n'était pas stupide. Mais ses sentiments étaient si puissants, aussi puissants que les miens, que jamais il ne pourrait me dire totalement non. J'étais là, et je lui offrais mon corps, sans lui offrir mon coeur. Il le possédait déjà, mais jamais il ne l'aurait véritablement.

Ses petites joues rosies par la gêne me firent sourire moqueusement. Il était décidément la plus belle créature de tout l'univers. Malheureusement, ses yeux dans lesquels je me noyais se fermèrent, et j'eus encore une fois un point sur le coeur. Je lui faisais mal. Et j'étais tellement égoïste, que j'allais continuer ainsi. Je ne voulais pas être à lui, mais je voulais qu'il soit à moi. Dans le secret. C'était réellement égoïste, non-digne d'un Chevalier, mais c'était cela. J'étais comme ça. Ses lèvres vinrent se poser contre les miennes, tandis que ses mains caressaient ma nuque avec tendresse. Je voulais de sa douceur et de sa tendresse à tous les jours. Je le voulais, tout simplement. Mais pas de la bonne façon.

« Attends... murmura alors Henry. »

J'attendis patiemment qu'il se livre. S'il ne voulait pas coucher avec moi, je n'allais quand même pas le forcer. Cependant, j'allais le forcer à être mien, ça c'était certain. Car ce moment avec lui, ce ne serait pas le dernier. Henry ouvrit des yeux humides de larmes sur les miens et mon coeur se serra.

« Toi, tu n'es pas à moi... laissa-t-il tomber, visiblement triste. »

Je me mordis la lèvre inférieure, avant de fermer les yeux, question de gérer mes émotions. C'est à ce moment que Henry me repoussa doucement, et je le regardai revêtir son pantalon, quelque peu déçu. Je voulais sentir sa peau contre la mienne... Je le voulais, en entier. Mais clairement, il voulait la même chose et je ne pouvais pas lui offrir. Je le regardai se lever, penaud, et je fus surpris de voir qu'il se saisit de mon bras afin de me remettre à mon tour sur pieds. Alors que je cherchais les mots pour le convaincre, mon ami glissa ses bras sous mes aisselles, nouant ses mains dans le bas de mon dos avant d'enfouir son visage au creux de mon cou. Ses lèvres caressèrent alors ma peau. Je me sentais tellement bien... Je ne voulais pas que ce moment termine.

« Je vais toujours être tien, me souffla mon amour. Même si tu n'es pas mien... Je crois juste que... On ne devrait pas... »

J'allais respecter sa volonté, bien évidemment. Mais ce n'était pas ce que je voulais. Il ne pouvait pas passer sa vie à être mien, sans que je ne le possède en entier. Ses yeux se posèrent alors dans les miens, et je m'y noyai, ayant l'impression que le temps s'arrêtait. Il était tout simplement parfait. Henry s'empara alors langoureusement, mais doucement de ma bouche. Mon coeur battait la chamade, tandis que je le poussai contre le tronc d'un arbre. Lentement, nos baisers devenaient de plus en plus ardents. Il ne voulait pas, mais il me provoquait ? Il ne pouvait pas faire cela encore et encore.

« On est simplement pas destinés à être, murmura Henry. »

Son ton triste ne m'échappa pas, je glissai donc mon genou entre ses jambes, avant de me saisir doucement de sa gorge afin de le forcer à me regarder. J'essuyai une larme unique coulant le long de sa joue. Je déposai un doux baiser contre sa joue, avant de glisser ma main libre dans sa chevelure, la tirant légèrement vers l'arrière.

« Ne dis pas ça, râlais-je alors. Tu n'en sais rien... Et puis en ce moment, je suis à toi. Et dans mon coeur, je vais toujours l'être. Je... Je ne peux seulement pas être toujours à toi physiquement, c'est tout. Je veux que tu comprennes ça. »

Je m'emparai brusquement de ses lèvres, l'embrassant avec désespoir et passion. Je m'entendais râler au travers les baisers, tandis que mon genou remontait un peu entre les jambes de mon ami. Mon membre était toujours bien tendu dans mon pantalon, et je ne pus m'empêcher de mettre un peu de pression contre la gorge de Henry. Pas assez pour y couper son air, mais simplement assez pour m'exciter - et lui aussi, je l'espérais - encore plus. Jamais je n'avais fait preuve d'autant de passion avec Lily. Ni aucune autre femme, d'ailleurs. Il me faisait totalement perdre le contrôle de mes émotions, et absolument tous mes moyens. Je mis alors fin aux baisers, me noyant de nouveau dans les yeux du bel écuyer.

« Je sais que tu ne veux pas de fausses promesses, lui soufflais-je alors. Mais tout ça peut changer. Je veux changer. Mais tu dois me laisser le temps... »

Je lui volai un premier baiser, puis un second, avant de relâcher la poigne que j'avais contre sa gorge. Mon autre main relâcha sa chevelure, tandis que j'allais les poser contre ses hanches. Je lui fis un tendre sourire, avant d'embrasser son front.

« Ok? murmurais-je. »

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Entre vouloir arrêter et mettre un frein à ce qui se passait, il y avait une bonne différence. Je voulais arrêter tout ça, parce que je savais qu'au bout du compte, c'est moi qui souffrirais. Je ne serais jamais capable de mettre un frein au moment. Mon corps hurlait le nom de Luka, mon cerveau me hurlait de m'en aller. Je ne savais simplement plus qui écouter.

J'espérais tant qu'il s'offusque de ce que je venais de dire, qu'il me regarde avec un brin de dégoût et qu'il me laisse en plan. Ce serait moins blessant que de le laisser me séduire, coucher avec lui et le voir continuer de faire la cour à Lily. Il ne fit rien de tout cela, Luka se contenta de placer son genoux entre mes jambes, me maintenant à sa merci contre le tronc d'arbre. Sa main s'enroula autour de ma gorge, levant mon visage vers le sien. Son pouce essuya une seule larme, avant que sa main n'aille fourrager dans mes cheveux noirs. Sa main tira ma chevelure vers l'arrière, après qu'il aie posé un petit baiser contre ma joue.

- Ne dis pas ça, me dit-il d'un ton sérieux. Tu n'en sais rien... Et puis en ce moment, je suis à toi. Et dans mon coeur, je vais toujours l'être. Je... Je ne peux seulement pas être toujours à toi physiquement, c'est tout. Je veux que tu comprenne ça.

Je comprenais. Je savais aussi qu'il sortait gagnant de cela. Je ne pouvais pas être son secret, cela me tuerait. Bien sûr, Luka ne me laissa pas le temps de parler, il plaqua sa bouche contre la mienne, en un baiser plus que désespéré. Il poussait des râles sensuel au travers de nos baisers, alors que son genoux remontait entre mes jambes. Mon coeur se débattait et j'avais l'impression de suer tout l'eau dans mon corps. Doucement, mon frère d'armes appliqua un peu de pression sur ma gorge, ne me coupant pas complétement mon air. Jamais je ne m'étais sentis aussi impuissant et à la merci de quelqu'un, mais j'adorais cela. Ses lèvres finirent par quitter les miennes, à mon grand regret.

- Je sais que tu ne veux pas de fausses promesses, murmura mon bel écuyer. Mais tout ça peut changer. Je veux changer. Mais tu dois me laisser le temps...

Encore une fois, je ne pus mettre mon grain de sel, car mon ami m'embrassait une fois, puis une seconde fois. Sa main sur ma gorge se retira doucement et celle dans mes cheveux alla rejoindre sa jumelle contre mes hanches. Luka me fit un rare sourire, un sourire doux, avant de poser un petit bisou contre mon front.

- Ok? demanda-t-il, tout bas.

Je baissai les yeux, je voulais tellement lui dire oui. Que je me plierais à sa volonté, que je l'attendrais aussi longtemps qu'il aurait besoin. Je devais penser à moi, mais aussi au bonheur de ma soeur. Mes parents m'avaient longtemps répété que puisque j'étais magique, ma soeur était ma responsabilité et que je devais la protéger. Comme un idiot, je hochai positivement la tête. Parce que c'était ce que j'étais, un idiot, mais un idiot amoureux. Je finis par me blottir contre le torse de mon ami, m'y faisant tout petit. Mes mains glissèrent contre ses abdominaux remontant doucement vers ses épaules, beaucoup plus solides que les miennes et sa nuque.

- Seulement si tu continue de me dire que je suis à toi, soufflai-je. Pour toujours...

Je ne savais pas dans quoi j'avais mis les pieds, j'avais peur d'être blessé. En fait, je savais que j'allais l'être, je ne savais juste pas quand cela allait m'arriver. Je l'embrassai, encore plus doucement que la première fois, pour ne pas trop le tenter. Je finis par pousser un petit gémissement, en sentant que c'était encore moi qui finissait par vouloir aller plus loin, mes baisers devinrent de plus en plus langoureux. L'une de mes mains glissa de sa nuque vers son bas ventre, pour agripper son pantalon et presser mon ami contre moi. Mon autre main pesait sur sa nuque, pour l'empêcher de se dégager. Mon coeur allait encore plus vite, ma respiration aussi. Je commençais à me faire peur. Je dus me faire violence et repousser fermement Luka, qui ne faisait que répondre à mes avances.

- Non... finis-je par dire. Ça peut pas changer. Je te veux tout entier ou pas du tout... Ça fait trop mal sinon, de te voir être avec ma soeur, après avoir été avec moi... Je sais c'est moi qui te fait des avances, c'est ma faute...

Et voilà, je paniquais. Ce n'était qu'une question de temps avant que je ne me mettes à paniquer. Je fis donc ce qu'il y avait à faire et je contournai mon ami, pour aller chercher nos tuniques dans la clairière. Je revins vers lui, avant de lui lancer son vêtement et revêtir le mien. Mes yeux ruisselaient de larmes, alors que je le voyais tenir sa tunique.

- Dis-moi que tu m'aime et j'oublie tout ça, soufflai-je.

Il restait muet. Muet, mais si beau. Je ne pouvais pas vraiment me sauver vers Émeraude, puisqu'il me rattraperait facilement. Nous étions aussi rapides l'un que l'autre, mais lui avait beaucoup plus d'endurance que moi. J'étais plus près d'un sentier qui mènerait à un des multiples villages d'Émeraude. Je commençai à reculer doucement.

- Ou alors dis-moi que tu ne m'aime pas, dis-je.

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Pourquoi exactement lui avais-je dit cela? Encore d'autres promesses, que je n'étais même pas sûr de pouvoir tenir. Évidemment, je tenais réellement à lui, et je voulais qu'il soit mien. Il y avait donc certaines étapes que je devais passer d'abord. Car je n'étais pas prêt à m'engager avec un homme. Sans doute ne serais-je jamais prêt, mais pour Henry, je me voyais le faire. Je ne savais juste pas quand. Et je savais que ce délai allait le faire terriblement souffrir, mais c'était la meilleure chose que je pouvais lui offrir pour le moment. Je voulais devenir la personne qu'il lui fallait. Je le voulais vraiment. Il fallait juste qu'il me laisse la chance de le faire, mais à mon rythme. Jamais je n'aurais cru que je serais dans cette position, car avant aujourd'hui, avant que ses lèvres n'effleurent les miennes, je ne m'étais jamais rendu compte de ce que je ressentais pour Henry. Je n'allais pas lui avouer, pas tout de suite, mais il me rendait complètement fou. J'irais jusqu'à dire, que j'étais éperdumment amoureux de lui.

J'attendais sa réponse, et cela semblait prendre une éternité. Je savais bien que pour le moment, je fréquentais sa soeur, et je savais qu'il adorait sa soeur. Il ne voulait probablement pas lui faire de la peine. Mais le mal était déjà fait. J'avais goûté à Henry, et je voulais l'avoir encore et encore. Je me fichais bien de ma relation avec Lily. À mon plus grand soulagement, mon ami hocha la tête de haut en bas. J'eus envie de pleurer de joie, mais je me retins, afin de ne pas trahir mes sentiments. Je serrai fortement Henry contre mon coeur lorsqu'il se blottit contre mon torse.

« Seulement si tu continues de me dire que je suis à toi, râla mon amant. Pour toujours... »

Et j'allais le faire. Pour toujours et à jamais, tout simplement. Ses lèvres se posèrent contre les miennes, et je luttai contre moi-même pour ne pas le provoquer à nouveau. Mais comme s'il avait entendu mes pensées, mon ami prolongea les baisers, les rendant langoureux et provocateurs. Les gémissements qu'il poussait au travers me donnait envie de le prendre, là, maintenant. Mais je devais me faire violence. Malgré tout, je répondis à ses avances, car après tout, je le voulais. Ce ne fut que lorsque ses mains agrippèrent la base de mon pantalon pour me rapprocher de lui que je sus que c'était exactement ça que voulait Henry: m'avoir pour lui seul.

« Non... laissa-t-il tomber, en me repoussant violemment. Ça peut pas changer. Je te veux tout entier ou pas du tout... Ça fait trop mal sinon, de te voir avec ma soeur, après avoir été avec moi... Je sais c'est moi qui te fait des avances, c'est ma faute... »

J'avais commencé à trembler de tous mes membres. Stupéfait, je regardai mon ami aller chercher nos tuniques, avant qu'il ne me ramène la mienne. Je m'en saisis, sans pourtant la revêtir. Il ne voulait pas que je lui fasse du mal, mais c'était lui qui m'en faisait... je luttai contre mes larmes, mais mon coeur se brisa lorsque je vis que le visage de mon ami en était recouvert.

« Dis-moi que tu m'aimes et j'oublie tout ça, murmura-t-il. Ou alors dis-moi que tu ne m'aimes pas. »

Lentement, je pouvais le voir reculer vers le sentier. Je ne voulais pas qu'il parte. En même temps, c'était inévitable. Car jamais je n'allais être capable de le convaincre de rester ici avec moi. J'avalai avec difficulté, pensant à une façon de le retenir, mais aucun de mes plans n'incluait autre chose que de le retenir contre son gré. Je savais que si je bougeais, il prenait la fuite.

« Je t'ai dit que j'allais la laisser... tentais-je alors d'une voix douce. »

Ce n'était pas ce qu'il voulait entendre. Il voulait m'entendre prononcer les mots je t'aime. Mais je n'étais pas prêt à ça. Il continuait de reculer, encore et encore. La colère commença alors à s'emparer de mon être. Oui. Il était celui qui m'avait fait des avances. Il était celui qui avait commencé tout ça. C'était de sa faute, si j'avais découvert que j'avais des sentiments à son égard. Et il n'était même pas prêt à m'attendre un tout petit peu? Et après ça, je pensais que moi, j'étais égoïste. Finalement, c'était clairement l'inverse. Je revêtis brusquement ma tunique, avant de ramasser mon épée au sol et la glisser sauvagement dans son fourreau. Je franchis la distance qui me séparait de Henry, plongeant mon regard enragé dans le sien. Sans même me rendre compte de ce que je faisais, je lui assénai un puissant coup de poing au visage. Rien pour l'assomer, mais assez puissant pour lui laisser de bonnes ecchymoses sur la mâchoire.

« Je t'aime pas, je te déteste, sifflais-je alors entre mes dents. »

Je le projetai au sol de manière sécuritaire, question de le ralentir, puis je pris la fuite vers le château, empruntant les sentiers pédestres rapides. Henry avait pleins d'amis. Ils allaient le consoler, puis il allait oublier tout ça. Il allait se trouver un autre homme qui le satisfairait pleinement. Mais moi... Sans Henry, j'étais seul au monde...

Je courus à en perdre haleine jusqu'au château, et je bloquai mes émotions à mon Maître. De toute façon, il était rendu dans la campagne avec Sire Toma, j'aurai donc la paix pour un bon moment. Je me rendis à ma chambre, celle que je partageais avec Henry, et je me jetai dans mon lit, visage dans l'oreiller. Je commençai alors à pleurer tout mon soûl, m'endormant d'épuisement.

Je battis doucement des paupières, humant le doux parfum de la chevelure se trouvant sous mon nez. J'ouvris les yeux, en constatant qu'il ne s'agissait pas des cheveux de Lily, mais bien de ceux de Henry. Je le serrais fortement contre mon torse, si fort, comme s'il allait disparaître. Je le repoussai subitement, avant de reculer pour m'éloigner de lui, mais je tombai brusquement au sol. Je posai alors un regard perdu sur mon ami qui me fixait, endormi. C'est alors que j'éclatai en sanglots amers, chose que je n'avais jamais faite de ma vie. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, avant d'y enfouir mon visage. Je n'aimais pas paraître faible. Encore moins devant l'homme de ma vie.

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

J'avais bien fait de tout arrêter, ça ne pouvait pas continuer. Je le faisais pour nous et pour Lily. Si il ne comprenait pas maintenant, il comprendrait plus tard et il me remercierait. Luka finirait par voir que je n'étais pas fait pour lui, que je n'en valais pas la peine. Même si je ne voulais pas penser cela, je me devais de le faire, pour son bien. Je paniquais, je devais me sortir d'ici.

Je le voyais me regarder, son regard ne lâchait pas le mien. Je voulais qu'il fasse demi-tour et qu'il parte. Qu'il dise aux gens que j'étais parti guérir dans les villages et qu'il se rabatte sur ma soeur, qui lui donnerait absolument tout ce qu'il voudrait.

- Je t'ai dit que j'allais la laisser...souffla Luka.

Ce n'était pas assez, c'était une promesse en l'air. Mais aussi cela ne pouvait pas me rassurer, puisque Lily en souffrirait énormément. Je n'arrêtais pas de reculer, j'étais même déjà hors de la clairière et engagé sur le sentier. Je sentis mon amour bouillonner de rage, il avait raison d'être hors de lui, j'avais tout commencé. Avec tellement d'agressivité, mon ami revêtit sa tunique, avant d'agripper son épée; pendant quelques secondes j'eus peur qu'il fonce sur moi. Mais Luka enfonça sa lame dans son fourreau. Il continua d'avancer vers moi, le visage déformé par la rage, avant d'abattre son poing contre ma mâchoire inférieure.

- Je t'aime pas, je te déteste, siffla-t-il entre ses dents.

Mon coeur se brisa, même si je me disais tant mieux pour lui. Je ne répondis rien, me laissant jeter au sol. Luka tourna les talons, avant de se diriger vers le château. Je continuais de sentir sa rage même lorsqu'il fut loin. Je restai étendu dans la clairière, en laissant mes larmes couler. Je poussai un cri de douleur, lorsque je fus sûr que j'étais hors de portée de voix. Je pensais à Luka, à tout ce qui venait d'arriver et à ma décision stupide. Je finis par me relever et marcher lentement vers le palais. Je ne cachai pas mes émotions, je répondis juste que je n'avais pas réussi à guérir un enfant sur la route. C'était facile, puisque j'étais hyper sensible et qu'un rien me faisait pleurer.

Je finis par arriver à l'Aile des Chevaliers, je m'arrêtai devant la porte de Rayanne et Karya, mais les deux filles n'étaient pas là. Je poussai un soupir, avant de déambuler sans but, je ne voulais pas rentrer tout de suite. Je sentais mon coeur battre dans ma mâchoire, j'allais être enflé. Au bout d'une heure à faire le fantôme, je me retrouvai devant la porte de ma chambre. Je l'ouvris pour trouver un Luka endormi. Je me glissai dans son lit, avant de passer un bras autour de lui. Je finis par trouver le sommeil. Un boom étrange me réveilla en sursaut, je retournai pour voir mon ami assis au sol. Son regard perdu croisa le mien, tout aussi confus. Luka éclata en sanglots amers, ce qui n'était jamais arrivé, avant de ramener ses genoux contre lui et cacher son visage derrière ces derniers.

Je glissai au sol, avant de me diriger doucement vers mon rubéen. Je posai une main douce sur son genoux, alors qu'il levait un regard mouillé sur moi. Mon petit coeur fendit en deux alors que je cherchais mes mots. Rien ne semblait vouloir sortir. Je fis alors ce que Toma faisait avec moi lorsque je paniquais, je posai mes mains sur ses tempes, avant de lui envoyer une petite vague d'apaisement.

- Luka... soufflai-je. Je... Désolé... C'est ma faute. Je ne voulais pas te faire mal...

Bien entendu, ce ne fut pas long que mes larmes se mettent à couler sur mes joues. Mes pouces essuyèrent maladroitement ses larmes, alors que je sanglotais. J'étais tellement amoureux de lui que je n'avais pas pensé qu'en le repoussant je lui ferais peut-être encore plus mal que je ne le pensais. Je forçai doucement ses genoux à s'écarter, avant de me glisser entre eux et me blottir contre le bel écuyer. Je cachai mon visage mouillé dans son cou, alors que je tentais de me calmer. J'embrassai sa peau chaude, avant de relever mon visage vers le sien.

- Je t'aime, murmurai-je, avant de renifler. Je t'aime depuis toujours...

Sans ajouter quoique ce soit, je posai mes lèvres contre les siennes, avec amour. Pour une fois, je ne lui cachai pas mes sentiments. Je lui transmis tous mes souvenirs que j'avais de lui et à quel point, il me rendait fou. Je ne voulais rien lui cacher. Je voulais qu'il comprenne et qu'il me dise qu'il m'aimait. Mes baisers devenaient de plus en plus ardents, alors que je m'accrochais désespérément à lui. Lorsque je brisais notre étreinte, pour reprendre mon souffle, je posai mon front contre le sien.

- Dis-moi que tu m'aime, je t'en prie...

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Détruit. J'étais complètement détruit. Je ne comprenais vraiment plus ce qui se passait en moi. J'avais peur. Peur de mes sentiments. J'avais peur d'avouer à Henry que je l'aimais, mais j'avais encore plus peur de lui dire que je ne l'aimais pas. Je ne voyais pas vivre ma vie sans lui et pourtant, ma tête me disait de le repousser, encore et encore. Mais je ne pouvais pas. Pas sans en souffrir. Non seulement moi, mais également lui. Si au départ, je ne l'avais pas saisi, maintenant, je le savais. Il avait fallu que Henry enfonce un pieu dans mon coeur pour y parvenir. J'avais compris qu'il avait encore plus le pouvoir de me faire du mal que moi je pouvais bien le faire. C'était une torture sans fin. Je pouvais l'aimer. Je pouvais l'aimer, sans m'accepter moi-même. J'osais espérer que c'était chose possible. Toujours caché entre mes genoux, je continuais de pleurer toutes les larmes de mon corps. Jamais je n'aurais cru qu'un homme puisse me mettre dans tous mes états.

La main douce de Henry contre mon genou me fit légèrement sursauter, tandis que je relevais mon regard rempli de larmes sur lui. Je vis bien la tristesse dans son regard lorsqu'il me vit ainsi. Encore une fois, je lui faisais mal. Mais je ne voulais plus que cela arrive. Je voulais le rendre heureux, tout simplement. Et comme un con, je ne savais même pas comment lui dire. Henry posa ses deux mains contre mes tempes, avant de m'infuser une vague d'apaisement. J'arrêtai alors de sangloter, mais sans plus.

« Luka... chuchota le bel écuyer. Je... Désolé... C'est ma faute. Je ne voulais pas te faire mal. »

Ces simples mots me firent sangloter de nouveau, tandis que mon doux compagnon commençait à pleurer lui aussi. Il commença alors à essuyer mes larmes, avant d'écarter mes genoux pour venir se blottir contre mon torse. Étrangement, je ne le repoussai pas. J'aimais le sentir ainsi contre moi, même si c'était au travers notre douleur. Sa peau chaude contre la mienne, c'était la seule et unique chose que je demandais. Je retins un doux gémissement, tandis que les lèvres de Henry effleuraient la peau de mon cou, juste avant qu'il ne relève son regard vers le mien.

« Je t'aime, me souffla-t-il, les yeux dans les yeux. Je t'aime depuis toujours... »

J'étais tellement surpris par sa déclaration, que je restai totalement figé, alors que ses lèvres venaient se poser contre les miennes. Puis, les souvenirs de mon ami m'envahirent, ses émotions, sa façon de me voir, les sentiments qu'il éprouvait à mon égard. Et c'est alors que je compris que sa vision était la même que la mienne. Moi aussi, j'étais amoureux de Henry depuis très longtemps. Je n'avais pas su le reconnaître. Ou alors, je n'avais pas voulu... Je prolongeai alors les baisers de mon ami, m'aggrippant à sa tunique comme s'il était la dernière chose en ce monde. Encore une fois, la passion s'emparait de nos êtres, c'était tout simplement naturel. Comme s'il était fait pour moi, et moi pour lui.

« Dis-moi que tu m'aimes, je t'en prie... réclama Henry, après avoir posé son front contre le mien. »

Je me mordis la lèvre inférieure, excessivement nerveux. C'était la vérité. Je l'aimais. Mais je n'étais pas capable de le lui dire. J'avalai de travers, avant de poser ma main contre sa mâchoire meurtrie, etde poser mon regard au creux du sien. Je me perdis dans son regard, et le temps sembla arrêter. Jamais, mais ô grand jamais je n'avais ressenti cela auparavant. Il était toute ma vie. Littéralement. S'il devait lui arriver quelque chose, je savais que je n'y survivrais pas. Je ressentais exactement la même chose que lui, alors pourquoi est-ce que je n'étais pas capable de le lui dire, comme il avait bien pu le faire?

« Tu... Tu sais ce que je ressens pour toi, Henry, râlais-je d'un ton plus que bas. »

Les larmes coulant toujours le long de mes joues, je hissai mon ami sur mes cuisses, avant de glisser mes mains en-dessous de ces dernières pour le soulever avec tendresse. J'avançai jusqu'à le laisser tomber contre mon lit, avant de grimper par-dessus lui, sans jamais lâcher ses yeux noisettes que j'aimais tant. Je ne voulais pas seulement son corps, comme j'avais pu le penser plus tôt. Je le voulais en entier. Je voulais qu'il soit mien. Je voulais unir ma vie à la sienne. J'en avais littéralement rien à faire de Lily. C'était elle l'amie, et c'était Henry l'être aimé. Et je m'en voulais terriblement de ne pas m'en être rendu compte plus tôt.

« Tu es absolument tout pour moi, Henry, lui soufflais-je au creux de l'oreille. »

Je mordillai doucement son lobe d'oreille, avant d'aller embrasser la peau chaude de son cou. Je posai un doux baiser contre sa mâchoire blessée, retournant à ses lèvres si douces que j'aimais tant. J'aimais absolument tout de lui. Autant son physique que sa personnalité. Je l'aimais, tout simplement. Mais ces mots ne franchissaient tout simplement pas mes lèvres. Je ne lui avais peut-être pas dit que je l'aimais, mais ce que j'avais dit était exactement cela, dans d'autres mots, voilà tout. D'un habile coup de hanches, j'inversai nos positions, nouant mes mains contre sa nuque. Je lui fis un petit sourire amoureux.

« Fais-moi l'amour, Henry de Fal, réclamais-je, les larmes aux yeux, presque suppliant. »

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Je savais que mon ami n'était pas indifférent à moi, je savais que je le rendais tout à l'envers. Mais pourtant, je voulais juste entendre ces trois mots, c'était trop demandé. Je ne le méritais pas, surtout en le poussant à me déclarer son amour. Pourquoi est-ce que je n'essayais pas de me laisser aller? Pourquoi est-ce que je devais toujours essayer de transformer en déclaration amoureuse à mon propos ou en scène mélodramatique?

Lu mordit sa lèvre inférieure, je sentais sa nervosité dans tout son être. Je ne pouvais pas détacher mon regard de sa personne, je faillis, lorsque sa main se posa contre ma mâchoire enflée. J'avais refusé tous les soins proposés, je voulais garder ma blessure pour moi. Parce que je le méritais. Son regard se plongea dans le mien, je me sentais si petit devant lui. Je voulais que le temps s'arrête et ne recommence jamais.

- Tu... Tu sais ce que je ressens pour toi, Henry, dit-il doucement, dans un râle.

Oui, mais je voulais l'entendre... Des larmes continuaient de couler sur son visage parfait, je ne pouvais rien faire pour empêcher cela. Mon ami me grimpa sur ses cuisses, ses mains sous mes cuisses, avant de se lever en me tenant contre lui. Il me laissa tomber contre son matelas, avant de grimper par-dessus moi. Ses yeux bruns pâles ne lâchaient pas les miens, pour une fois, je ne me sentais pas en train de commettre une énorme erreur.

-Tu es absolument tout pour moi, Henry, murmura mon beau rubéen dans le creux de mon oreille.

Dans le plus grande des douceurs, mon ami mordilla mon lobe, avant d'embrasser mon cou. Je me sentis presque sortir de mon corps, alors qu'il posait un baiser contre ma mâchoire blessée. Puis ses lèvres allèrent chercher les miennes, alors que je me laissais enfin aller dans notre étreinte. Je n'avais jamais ressentis autant d'amour, c'en était étourdissant. Je compris qu'un peu de ce tout provenait de Luka. Ce dernier nous renversa d'un bon coup de hanche, afin que je me retrouver par-dessus lui. Ses mains se joignirent contre ma nuque, alors que son visage s'éclairait d'un sourire amoureux.

- Fais-moi l'amour, Henry de Fal, dit-il.

Ses yeux ruisselaient de larmes, alors que je me sentais piquer un fard. Je détournai le regard, avant d'embrasser l'intérieur de son avant-bras. Je ne savais pas vraiment comment lui donner ce qu'il voulait, puisque je n'avais jamais fait cela. Je me couchai doucement contre le torse de Luka, avant de lever la tête et embrasser son menton volontaire. Je poussai un petit soupir, avant de froncer les sourcils. J'en avais assez de ne pas savoir. Je me redressai à califourchon sur ses cuisses, avant de le redresser contre moi, avant de l'embrasser amoureusement. Je pris une grande inspiration, avant de retirer sa tunique, mes mains glissant contre son torse musclés, savourant sa peau douce.

- Je t'aime, murmurai-je dans son oreille.

Je cachai mon visage dans son cou, en prenant soin d'embrasser sa peau chaude, alors que mes mains glissaient doucement dans son dos. L'une de mes mains revint contre son torse, avant de glisser vers son bas ventre. Je levai un regard timide sur mon amour. Doucement, mon doigt s'enrouler avec le lacet du pantalon de Luka, avant de tirer doucement, je prenais soin d'éviter son regard. Le noeud se défit facilement, alors que je prenais une petite inspiration. Je mordis ma lèvre inférieure.

- J'ai ... J'ai peur... Que tu n'aime pas, soufflai-je.

Je descendis du lit, avant de prendre ses mains et le faire tourner pour qu'il soit aussi sur le bord de ce dernier. Je le tirai vers moi, afin qu'il se lève. Je m'agenouillai devant Lu, avant de lever un regard insécure sur lui. Mes mains remontèrent contre ses jambes, avant de descendre son pantalon. Je posai mes lèvres contre l'intérieur de sa cuisse, avant de remonter doucement contre son aine. Mais lorsque j'arrivai à son membre déjà bien dur, je perdis le peu de courage que j'avais. Ma main agrippa la sienne, alors que l'autre s'enroulait autour de son sexe. Je posai un doux baiser à la base et contre le gland, avant de le prendre en bouche. J'entamai un lent et langoureux va et vien, en tremblant. Je n'avais jamais été aussi nerveux. Après quelques minutes à lui donner ce qu'il voulait, je levai un regard sur la personne que j'aimais.

- Luka... murmurai-je, en laissant son membre.

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Je ne savais même pas comment ces mots avaient franchi mes lèvres. Je savais seulement qu'ils l'avaient fait, et que je ne le regrettais pas. J'étais nerveux de la suite, oui. J'avais peur qu'il ne veule pas, ou alors qu'il me rejette. Je pouvais comprendre s'il n'était pas prêt, car je doutais fortement qu'il ait déjà eu quelqu'un dans son lit. Ce n'était pas comme si c'était mon cas non plus. Contrairement à ce qu'il pouvait bien croire, jamais je n'avais partagé la couche de sa soeur. Bon, il y avait eu certains préliminaires, mais Lily avait toujours peur de la suite. Peur que je ne sois pas le bon. Elle voulait garder sa virginité pour son futur époux, et comme je ne l'avais jamais demandée en mariage...

Je reportai aussitôt mon attention sur la magnifique créature se trouvant dans mes bras lorsque ses lèvres caressèrent mon avant-bras. Il était vraiment la plus belle chose sur Enkidiev, et je m'en voulais terriblement d'avoir toujours fermé les yeux sur mes sentiments à son égard. Mais désormais, il était à moi, et il allait le rester. J'allais mettre fin à ma relation avec Lily. De toute façon, dans ma tête, elle était déjà terminée. Henry se coucha alors contre mon torse, avant de poser ses lèvres contre mon menton. Je frissonnai d'amour, continuant de le serrer contre moi. C'est alors qu'il me redressa contre ses cuisses, avant de s'emparer de mes lèvres avec tendresse. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. Je ne pensais plus au fait qu'il était un homme, simplement au fait qu'il était la personne pour moi. Mon amour me retira alors ma tunique, avant de commencer à caresser mon torse.

« Je t'aime, me souffla-t-il au creux de l'oreille. »

Mon visage s'illumina à ses paroles, mais il ne put le voir, puisqu'il était déjà rendu à embrasser le creux de mon cou avec tendresse. Je retins un gémissement. Ma respiration s'accéléra, alors que sa main avait trouvé son chemin jusqu'aux lacets de mon pantalon. Le regard gêné qu'il me lança à ce moment-là ne m'échappa pas. Car même si j'avais l'air d'être en parfait contrôle, je ne l'étais pas du tout. Pour l'instant, je laissais mon ami faire, mais lorsque mon tour allait venir, je ne savais pas du tout comment j'allais réagir. Le noeud tenant mon pantalon en place fut défait.

« J'ai... J'ai peur... Que tu n'aimes pas, chuchota mon amant. »

C'était impossible que je n'aime pas ses caresses. Il était l'homme que j'aimais depuis si longtemps, je ne pouvais m'empêcher que même si c'était un peu maladroit, ce serait absolument parfait. Je le regardai alors descendre du lit, avant de tirer sur mes mains pour m'aider à faire de même. Rapidement, je me retrouvai debout face à Henry, qui s'agenouilla assez rapidement devant moi, me jetant un regard pas trop sûr. Je voulus aussitôt l'aider à se relever, mais déjà ses mains glissaient contre mes cuisses, avant de me descendre mon pantalon. Je me sentis subitement gêné d'être complètement nu devant lui, mon membre bien dressé devant son visage. Ses lèvres vinrent alors embrasser mon aine, puis sa main se glissa dans la mienne, juste avant qu'il ne commence à caresser mon sexe de sa main libre. Puis, ses lèvres vinrent se poser contre mon gland, avant qu'il ne me prenne totalement en bouche. Je me sentis transporté hors de mon corps. Je fermai les yeux, complètement sous le charme de mon amant. Après plusieurs minutes, il arrêta son doux traitement, et je baissai mon regard vers le sien, interrogateur.

« Luka... me chuchota-t-il alors, incertain. »

Merde... J'avais involontairement été égoïste... Je m'agenouillai aussitôt devant lui, encadrant son visage de mes deux mains. Je posai mon regard profondément au creux du sien, avant de l'embrasser avec une tendresse infinie. Je le poussa brusquement contre le sol, avant de grimper à califourchon sur lui. Mes baisers devinrent de plus en plus ardents, alors que mes mains commençaient à explorer son corps. J'avais adoré sa fellation, je devais bien l'avouer. Mais je voulais me donner à lui en retour. Je lui retirai rapidement sa tunique, et je m'empressai de faire de même avec son pantalon. Ma main glissa dans le creux de son dos, afin de le relever un peu, collant son torse nu contre le mien. Sa peau était si chaude...

« Tu es à moi... râlais-je au creux de son oreille. »

Mes baisers descendirent alors le long de son torse, juste avant que je ne m'attarde à l'un de ses mamelons. Je continuai ma route, et j'embrassai son membre avec une tendresse infinie, mais j'écartai brusquement ses jambes, dévorant son paquet, puis commençant doucement à embrasser son intimité.

« Arrête-moi si je fais quelque chose que tu ne veux pas, l'intimais-je doucement, mon regard bien encré au creux du sien. »

Je relevai mon visage à la hauteur du sien, afin de l'embrasser amoureusement. Je lui fis un doux sourire, redescendant rapidement vers son intimité, que je recommençai à dévorer, mais avec plus de passion et d'avidité. Je le voulais en entier, pour moi seul. Personne d'autre que moi n'avait le droit de poser ses mains sur sa peau. Je n'y survivrai pas. Les couinements que poussa mon amant ne me laissèrent pas indifférent. Je m'appliquai encore plus à la tâche, commençant à me toucher d'impatience. J'arrêtai tout ce que je faisais, soulevant Henry dans mes bras. Je me relevai, afin de le coucher contre le matelas de plumes. J'écartai doucement ses jambes, m'y glissant. Mon membre titillait l'entrée de son intimité. Mon regard se posa instantanément dans le sien, à la recherche d'un consentement. Jamais je ne m'étais rendu aussi loin avec quelqu'un au lit. J'avais peur mais en même temps, je ne pouvais plus attendre. C'est alors que je remarquai que mon amant tremblait de tout son être.

« Hey... murmurais-je doucement. »

Je caressai sa joue du revers de ma main, avant de me laisser tomber à côté de lui. J'embrassai sa tempe, avant de le serrer contre mon coeur. Si t'es pas prêt, c'est pas grave, lui murmurais-je dans son esprit.

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J'avais merdé, il n'avait pas aimé. Tout ce que je voulais, c'était me lever et aller me réfugier quelque part. J'avais tellement honte, comment pouvais-je être gay et ne pas être capable de donner un peu de plaisir à l'homme que j'aimais? Je ne voulais pas soutenir son regard, je voulais m'enfoncer dans le plancher de pierre, ne faire qu'un avec et ne jamais réapparaître. Je sentais mes larmes vouloir remonter dans mes yeux, alors que je me laissais emporter dans ma panique intérieure.

J'étais inadéquat, j'attendais simplement qu'il me le dise. Mais non. Luka s'agenouilla devant moi, avant de poser ses mains contre mes joues, son regard se plongeant dans le mien. Toutes mes insécurités disparurent lorsque les lèvres de mon ami se posèrent en tendresse contre les miennes. Cela contrasta avec la brusquerie dont il fit preuve, en me poussant sur le dos contre le sol froid. Mon amour grimpa à califourchon sur moi, alors que ses baisers devenaient de plus en plus pressants. Ses mains glissaient contre mon corps en de langoureuses caresses. Lorsque Luka me retira mes vêtements, je compris qu'il était trop tard pour reculer. Sa main voyagea dans le creux de mon dos, pour me redresser et me blottir contre son torse solide.

- Tu es à moi... râla mon ami, au creux de mon oreille.

Je frissonnai de bonheur, alors que les baisers de mon amant glissèrent contre mon torse, avant de s'arrêter contre un de mes mamelons, avant de continuer vers mon bas ventre. Dès qu'il avait posé ses lèvres contre ma peau, mon membre s'était durci. Il y posa un doux baiser contre ce dernier, avant d'écarter mes jambes et s'attaquer à mon paquet. Je mordis ma lèvre inférieure en découvrant ces nouvelles sensations. Mais ce ne fut que lorsque Luka embrassa mon intimité que je me sentis complétement sûr de vouloir aller plus loin.

- Arrête-moi si je fais quelque chose que tu ne veux pas, murmura mon beau rubéen.

Son visage parfait revint dans mon champ de vision, alors qu'il m'embrassait tendrement. Je reçu un autre de ses sourire rare, mais tellement magnifique, avant de disparaître contre mon intimité. Mon amant reprit son traitement, mais encore plus rapidement et passionnément que la première fois. Je me surpris à couiner de bonheur sous ses baisers et coups de langue. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ni pourquoi je poussais des gémissements aussi aigus. En m'entendant, Lu redoubla d'efforts, alors que je tentais simplement de reprendre mon souffle. Ce que je finis par réussir à faire lorsque mon ami me souleva dans ses bras et m'étendis contre le matelas. Il écarta doucement mes jambes, avant de s'y faufiler. Je sentis son sexe tendu effleurer l'entrée de mon antre. Les yeux bruns pâles de mon amour se lovèrent dans les mien, je ne savais pas quoi faire ou dire. Je me sentais trembler de peur et d'excitation.

- Hey... chuchota Luka.

Le revers de sa main vint glisser doucement sur ma joue, calmant un peu mes tremblements. Toujours couché sur le dos, je senti mon amant se laisser tomber à côté de moi, pour embrasser doucement ma tempe. Ses bras solides me serrèrent contre lui. Si t'es pas prêt, c'est pas grave, murmura Luka dans ma tête. Je fermai les yeux, avant de prendre une grande inspiration. J'avais l'impression de jouer avec ses sentiments et je détestais cela. Je me retournai vers le bel écuyer, pour le regarder avec adoration. Ma main prit la sienne, avant que je ne grimpe par-dessus lui. Je me penchai, sans jamais détacher mon regard du sien. J'ai peur, murmurai-je dans son esprit. Je vis dans son regard qu'il s'apprêtait à tout arrêter, je pressai mes lèvres contre les siennes avec passion.

- Mais je ne veux pas que tu arrête, soufflai-je dans son oreille.

Je me saisis de ses poignets, les maintenant contre le matelas. Mon regard ne lâchait pas le sien, je l'embrassai avec avidité, avant de faire descendre mes baisers dans le creux de son cou, contre son torse et vers son bas ventre. Je m'y arrêtai, avant d'embrasser la base de son membre et le prendre complétement en bouche. Je me permis d'effleurer doucement sa peau du bout de mes dents, avant de me retirer doucement. Je repris ses mains, pour le redresser contre moi. Je l'embrassai avec amour, avant de reposer mon front contre le sien.

- Continue...

Je grimpai contre ses cuisses, en embrassant doucement la peau de son cou. Je voulais aller jusqu'au bout et passer le reste de mes jours dans ce lit avec lui. Mes mains glissaient doucement dans son dos.

- Continue, Luka, murmurai-je.

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C'était nouveau pour moi, mais c'était également nouveau pour lui. Sans doute il n'avait jamais pensé pouvoir m'obtenir ainsi. Je le comprenais d'avoir peur. Moi aussi, j'avais peur. Mais je ne montrais que très rarement mes émotions, contrairement à mon tendre ami. J'étais habitué de devoir le rassurer, je n'avais jamais compris pourquoi j'adorais m'occuper ainsi d'un autre homme. Maintenant, je le savais. Sans le savoir, depuis tout ce temps, j'étais amoureux de Henry de Fal. Je n'étais pas prêt à le clamer haut et fort, mais j'allais au moins arrêter de me mentir. Je ne pouvais pas vivre dans le déni et la honte toute ma vie. J'allais me donner une chance d'aimer réellement et d'être heureux aux côtés de quelqu'un, et ce quelqu'un était le bel écuyer dans mes bras. J'étais bien. Tout simplement bien. Même si j'avais encore peur qu'il me repousse. Techniquement, je sortais encore avec sa soeur, même si dans ma tête à moi cette relation était déjà terminée. Je savais que mon amant aimait sa soeur par-dessus tout, mais l'amour que je ressentais à mon égard dans chaque fibre de son être m'indiquait qu'il passerait par-dessus elle pour m'avoir.

Mon tendre amant se retourna alors vers moi, les yeux brillants d'amour. Je me sentis sourire stupidement, encore une fois. Il n'y avait que Henry qui me faisait cet effet, réellement. L'une de ses mains se noua avec la mienne, juste avant qu'il ne grimpe à califourchon sur ma personne, sans jamais laisser mes yeux. J'ai peur, me souffla-t-il dans mon esprit. C'était comme si un pieu s'était enfoncé dans mon coeur. Je voulus me défaire de son étreinte, mais il s'empara de mes lèvres avec une passion plus que débordante. Je me sentis exploser d'amour, même si ses paroles m'avaient brisé le coeur.

« Mais je ne veux pas que tu arrêtes, murmura Henry au creux de mon oreille. »

Je hochai positivement la tête de haut en bas, tandis que mes mains se retrouvaient prisonnières au-dessus de ma tête, et que Henry reprenait possession de mes lèvres avec une avidité surprenante. J'en voulais plus. Je voulais absolument tout de lui. Je voulais être le premier homme à lui faire l'amour et surtout, je voulais être le seul et l'unique. Personne d'autre que moi n'avait le droit de poser ses mains sur son corps. Les baisers de mon amant continuèrent alors leur chemin dans le creux de mon cou, descendant dangereusement jusqu'à mon bas-ventre. Mon membre fut englouti rapidement par Henry, ce qui me fit pousser un petit grognement. Il eut même l'audace d'effleurer mon sexe de ses dents, ce qui me donna envie de le prendre par la chevelure et de le prendre là, maintenant, mais je me retins. Je voulais lui faire l'amour, et non le baiser sauvagement. Henry me redressa contre lui, avant de m'embrasser avec amour, son front contre le mien.

« Continue... râla-t-il. »

Il se retrouva rapidement grimpé contre mes cuisses, mon membre collé contre le bas de son dos. Ses lèvres caressaient la peau chaude de mon cou, alors que ses mains exploraient tendrement mon dos musclé. Je le voulais. En entier. Ça en était maladif.

« Continue, Luka, insista Henry. »

Je posai mes mains de chaque côté de sa tête, le forçant à me regarder dans le creux des yeux. Je me perdis pendant de longs instants dans son regard, avant d'aller cueillir un doux baiser contre ses lèvres. Sans jamais arrêter mes baisers, je couchai mon amant sur le dos, avant de me glisser de nouveau entre ses jambes, écartant ses cuisses. J'étais tout de même large, donc il allait clairement avoir mal aux hanches demain... J'écartai cette pensée de mon esprit. La dernière chose que je voulais, c'était faire du mal à Henry, mais certaines choses étaient inévitables, d'un sens. Mon gland titillait l'entrée de son intimité, alors que je posais mon coude gauche au-dessus de sa tête, l'autre allant naturellement contre son bassin. Mon visage près du sien, mon regard bien encré au creux de ses petites noisettes, je donnai un petit coup de hanches, ce qui me fit pousser un long gémissement. J'avais senti Henry se tendre, donc je ne commençai pas tout de suite à me mouvoir en lui.

« C'est normal que ça fasse mal la première fois, râlais-je avec tendresse. Si la douleur passe pas, on arrête tout, ok? »

Je lui fis un petit sourire rassurant, avant de commencer un doux et tendre mouvement de va-et-vient en mon amant. Lentement, mais sûrement, je le sentais de plus en plus réceptif. Je commençai donc à accélérer la cadence, gémissant à chaque coup de hanches, grognant presque lorsque j'entrais complètement en lui. Ce qu'il ne savait pas, c'était que c'était la première fois que je faisais l'amour moi aussi. Tout le monde pensait que je couchais avec Lily, mais ce n'était pas le cas. Restant toujours en Henry, j'inversai habilement nos positions, l'asseyant contre mon bas-ventre. Je glissai ma main en une tendre caresse contre sa joue, mon regard perdu dans le sien, et je relevai mon visage afin d'aller l'embrasser avec amour.

« Tu m'excites tellement, haletais-je. »

Je me laissai tomber sur le dos, avant de poser mes mains contre ses hanches. Comme tout hommes, je m'étais déjà touché, mais jamais je n'avais été aussi gonflé qu'en ce moment, alors que j'étais profondément en Henry. Je commençai à mouvoir le bassin, aidant celui de mon amant également. Il ne gémissait pas vraiment, je ne savais même pas s'il aimait ça. Je pris une grande inspiration, avant de fermer les yeux, pour m'inciter à me calmer. J'arrêtai alors tout mouvement, mais je n'étais pas capable d'ouvrir les paupières et faire face à Henry. Pourtant, sa douce main se posa contre ma joue. Je respirais profondément.

« Je suis désolé, râlais-je, quelque peu honteux de mon comportement animal. »