Cinq années plus tôt, alors que je quittais Fal avec mon ami d'enfance afin d'aller présenter mon enfant à son père, jamais je ne m'étais rendue. En fait, il s'était passé des choses auxquelles je ne m'attendais pas sur la route. Draco m'avait courtisée, il m'avait fait des avances, et j'avais fini par succomber. Nous avions fait l'amour tendrement dans la forêt, à la belle étoile. Et avec ma chance qui me semblait ma foi extraordinaire, j'étais à nouveau tombée enceinte. Nous étions donc retourné dans notre pays d'enfance, et j'avais menti à Alaric par télépathie. Je lui avais dit que j'avais perdu notre enfant, qu'il était mort né. Je lui avais dit que le Prince Draco avait tout fait pour lui redonner la vie, mais qu'il était trop tard. Il m'avait semblé triste, mais sans plus. Il fut donc convenu avec Nathan, étant donné ma grossesse avec un Prince, que j'allais habité à Fal pour quelques temps. Une fois que je mis mon deuxième bébé au monde, je recommençai à aller sur le front, mais toujours accompagnée par Cormac et Draco. J'étais toujours une Chevalière d'Émeraude, disons simplement que je ne voulais pas voir Alaric avec sa femme. Mais mon Falois me demanda rapidement ma main, et je devins une princesse.
Désormais mariée, mère de deux magnifiques petites filles, Élie et Félia, j'avais une vie rêvée. Comme ma première née ne ressemblait pas du tout à son père et que les deux petites se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, je retournai habiter à Émeraude, afin de respecter mon serment. Tous pensaient que mes filles étaient des jumelles. Je n'avais jamais dit ça, mais je ne l'avais jamais nié non plus. De toute façon, Alaric était tellement concentré avec sa nouvelle vie de famille qu'il ne pouvait pas se rendre compte que la petite Élie était sa fille.
« Draco... gémis-je, alors que je battais doucement des paupières. »
Je me retournai lentement, pour voir le visage endormi de mon époux au travers les rayons du soleil. Nous vivions désormais dans des appartements royaux du château d'Émeraude. Ce serait ainsi jusqu'à la fin de la guerre. Heureusement, mes enfants n'avaient pas hérité de mes pouvoirs. En fait, elles n'avaient tout simplement aucun pouvoir magique, à mon plus grand soulagement. Je ne voulais pas que Nathan les recrute. Je posai doucement mes lèvres contre celles de Draco, ce qui le fit ouvrir les yeux.
« Bon matin, lui murmurais-je. »
Je sentis ses sens magiques balayer le château afin de chercher nos filles. Elles étaient dans les écuries avec le palefrenier. Les petites étaient des princesses, mais elles adoraient les chevaux. J'avais donc convenu avec Dorian qu'il leur montrerait absolument tout ce qu'il savait sur ces magnifiques bêtes. Je souris moqueusement, avant de grimper à califourchon sur lui. Je l'embrassai passionnément et langoureusement, heureuse et souriante.
« Et si on en faisait un autre ? lui soufflais-je, aguicheuse. »
Mer 2 Oct - 11:27