Amour | PV Samuel, Noëlle et Aden

Écuyer d'Émeraude Messages : 16 Date d'inscription : 23/10/2019

Ce cauchemar jouait et rejouait sans cesse. J'avais tellement peur, et la douleur de la blessure causée par mon propre père me faisait tellement souffrir. Je ne comprenais pas comment un parent pouvait ainsi tuer sa propre famille pour ensuite se suicider. Je tentais de ne pas le laisser paraître, même lorsque j'étais avec Sam ou avec Aden. Je ne voulais pas les embêter avec une histoire qui datait de plus de onze ans maintenant. Je refoulais le tout à l'intérieur de moi. Je l'avais toujours fait. Mais jamais ma cicatrice ne m'avait fait autant mal qu'elle venait de le faire. Coincé dans ma propre tête, j'étais spectateur des agissements de mon père, encore et encore. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer à chaque fois, et d'enserrer ma gorge tandis que mon père la tranchait sans délicatesse. C'est alors qu'une reprise fut un peu différente. En effet, je vis Aden entrer, et parler au jeune moi qui se trouvait dans ma tête. Il posa ensuite un tendre baiser contre mon front, et ce fut le noir complet.

Je battis doucement des paupières, et je croisai aussitôt le regard d'Aden, qui me fixait avec un sourire rassurant. J'eus envie de me blottir dans ses bras, mais je n'en fis rien. Je remarquai alors que ma cicatrice ne me faisait plus souffrir.

« Que dirais-tu que l'on rentre à Émeraude ? me proposa mon père adoptif. »

Je hochai doucement la tête, avant de me relever en position assise. Machinalement, je me levai afin de commencer à ramasser nos effets personnels. Je déglutis avec difficulté, sentant l'inquiétude de Sam dans toutes les fibres de mon être. J'avais hâte de le serrer dans mes bras, ça c'était certain. Aden m'attira alors à lui, me serrant contre son torse. Je relevai mon visage vers le sien, avant de tenter un petit sourire. J'étais atrocement épuisé, mais au moins, je ne souffrais plus. Mon Maître s'agenouilla alors devant moi, avant d'attacher ma ceinture d'armes à ma taille. Il croisa ensuite ses bracelets, et j'entrai dans le maelström. J'apparus dans la cour d'Émeraude, Aden à mes côtés. Toujours dans le même silence, je grimpai dans l'aile qui contenait les appartements royaux, afin de me rendre à ceux d'Aden.

« Où étiez-vous ? demanda alors Noëlle, aussitôt que j'eus ouvert la porte. »

Devant ma mine complètement détruite, elle laissa ce qu'elle faisait pour venir me serrer contre son coeur. Ses lèvres se posèrent alors contre ma tête. J'eus envie de pleurer, alors que je me trouvais dans les bras de celle qui avait joué le rôle d'une mère à mon égard. Je me défis doucement de son étreinte, alors qu'Aden refermait la porte derrière lui.

« Est-ce que Sam peut venir ? demandais-je d'un ton neutre, ce qui ne me ressemblait pas. »

Noëlle consulta Aden du regard, avant de hocher positivement la tête. Elle me guida alors jusqu'à ma chambre, tandis que mon Maître quittait ses appartements, probablement vers ceux de Tristan. Docile, je laissai ma future mère adoptive me retirer mes vêtements, et nettoyer sommairement le sang sur mon corps. Elle me coucha ensuite dans mon lit, remontant les couvertures jusqu'à mon menton. Mon regard éteint se posa dans le sien, maternel.

« Je t'aime, Mattias, me murmura-t-elle simplement. »

Mes yeux se remplirent de larmes, tandis qu'elle quittait ma chambre, refermant la porte derrière elle, me plongeant alors dans la noirceur. Après quelques minutes à fixer le paysage dehors, je sentis un corps chaud se blottir dans mon dos, et l'énergie de Sam m'envahit immédiatement. Je me retournai face à lui, et à ses cheveux en bataille et ses yeux mi-clos, je vis qu'il avait été tiré du sommeil. Avec tendresse, je glissai une mèche de ses cheveux derrière son oreille pointue, avant d'aller embrasser ses lèvres.

« Hey... râlais simplement, la voix rauque. »

Chevalier d'Émeraude Messages : 30 Date d'inscription : 16/04/2016

J'avais rammené mon fils à Émeraude, sans un mot, Mattias silencieux grimpa les marches du château, avant de prendre le chemin des appartements royaux. Je le suivais, inquiet, je ne voulais pas qu'il s'effondre ou qu'il se remette à paniquer. Lorsqu'il arriva à notre porte, mon écuyer l'ouvrit sur ma femme, Noëlle avait changé depuis notre rencontre. La maternité avait fait d'elle une femme plus douce, mais aussi plus à l'écoute.

- Où étiez-vous? demanda-t-elle, inquiète.

Je ne répondis pas, laissant Mattias entrer. No se lança vers lui pour le serrer dans ses bras. Je regardai mon épouse embrasser le dessus de la tête de mon fils adoptif. Je refermai la porte de nos appartements, alors que Mattias brisait l'étreinte de Noëlle.

- Est-ce que Sam peut venir? demanda Matt d'un ton plat, qui n'était pas le sien.

Je croisai le regard de ma femme. Je hochai la tête, avant de tourner les talons et sortir de mes appartements. Je marchai lentement vers les appartements de Tristan. J'y cognai doucement, mais ce fut Samuel qui me répondit. Je vis dans son regard qu'il avait senti la présence de son ami et qu'il s'inquiétait.

- Mon maître m'a donné la permission, murmura-t-il.

Je tendis le bras au jeune homme, qui le serra à la manière des Chevaliers, avant de me suivre vers nos appartements. J'ouvris la porte de nos appartements, avant de laisser entrer. Ce dernier se dirigea sans un mot vers la porte de la chambre de Mattias. Lorsqu'il la referma, je me tournai vers mon épouse, avant de prendre sa main dans la mienne. J'entraînai Noëlle vers notre chambre, avant de la faire asseoir sur notre lit.

- Je veux adopter Mattias, officiellement, dis-je. Je sais que Nathan m'en a empêché par le passé. Mais je ne peux pas le laisser orphelin comme cela. Si il faut que je déserte pour adopter Mattias, je vais le faire...

Je m'assis près d'elle, avant de prendre sa main dans la mienne et embrasser le dos de la sienne. Je me retournai vers Noe, les yeux humides de larmes. Elle n'avait pas vu ce dont j'avais été témoin à Cristal, comment il était seul et comment il souffrait. Mattias méritait une famille et j'étais le seul à pouvoir lui donner ce qu'il avait besoin.

- Tu ne l'as pas vu à Cristal, il a besoin de nous, murmurai-je.

Je baissai les yeux, en laissant mes larmes couler. Je serrai les dents, en tentant de retenir un sanglot. Je relevai les yeux sur le visage calme et doux de la femme que j'avais épousé, elle était une mère extraordinaire. Je posai un doux baiser contre les siennes. Je me levai, un vertige me prit, mes jambes lâchèrent sous moi. Ma tête heurta mon lit et je me laissai glisser au sol.

- J'suis épuisé...

Écuyer d'Émeraude Messages : 12 Date d'inscription : 20/10/2019

Si vous pensez que je n'avais pas surveillé l'arrivée de mon amant, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. Discrètement, j'avais surveillé le chemin de Mattias et son maître vers Émeraude, je ne pouvais pas m'en empêcher. J'aimais tellement mon petit Cristallois, que lorsque je l'avais sentis en chemin vers le château, je ne l'avais pas quitté. Je n'attendais que le moment où il demanderait à me voir, pour enfin me blottir contre lui et l'aimer.

Assis dans le salon des appartements de mon maître, j'attendais le moment où Matt cognerait. J'avais besoin de le voir, mais je ne voulais pas m'imposer. J'avais doucement demandé à Sire Tristan de me laisser la permission d'aller dormir avec Matt, si il le voulait. Je pouvais donc aller le voir quand je pourrais. Lorsque trois petits coups furent frappés à la porte, je courus vers cette dernière pour voir Sire Aden.

- Mon maître m'a donné la permission, murmurai-je.

Je suivis le chevalier vers ses appartements, avant de me diriger vers la chambre de mon amoureux. Il était couché dans son lit, j'y grimpai avant de me coucher dans son dos. Lorsqu'il senti ma présence, mon amant se retourna vers moi. Doucement, Mattias glissa une mèche derrière mon oreille pointue, avant de m'embrasser avec amour.

- Hey...

Je souris, avant de répondre à son baiser par un autre. Je passai une main contre sa joue, avant d'illuminer ma paume, il n'était pas le Mattias tout heureux que je connaissais. Je passai ma main sur son corps, ne trouvant pas de blessure. Mon visage afficha une expression inquiète, je ne comprenais pas ce qui faisait qu'il n'était pas dans son état normal.

- Qu'est-ce qui se passe Matt? soufflai-je.

Puis, comme d'habitude, ses émotions et les miennes ne devinrent qu'une. Je me sentis triste et apeuré. Des larmes se mirent à couler sur mes joues, je grimpai à califourchon sur mon amant, avant de me coucher sur lui et lui envoyer la plus grosse vague d'amour que je pouvais créer. Je levai mon visage, avant d'embrasser doucement son menton. Je me relevai, pour aller poser mes lèvres contre les siennes, avant de les laisser explorer la peau douce de son cou.

- Je t'aime, murmurai-je, simplement.

Écuyer d'Émeraude Messages : 16 Date d'inscription : 23/10/2019

Je le savais déjà, Samuel était très inquiet à mon sujet. Il n'avait même pas besoin de parler, car je ressentais la moindre de ses émotions. Je ne voulais pas qu'il soit inquiet, je voulais seulement oublier. Je ne pensais pas que cette blessure m'affectait encore. Je pensais que j'étais passé par-dessus tout ça, ça faisait au-dessus de dix ans maintenant. Mais non. Il y avait encore quelque chose de bloqué en moi, et voir Sire Kesley se faire trancher la gorge avait ramené ce traumatisme. Je me sentais complètement drainé de toute mon énergie. De plus, il y avait quelque chose de curieux avec Aden. Je ne savais pas qu'il voulait m'adopter, même si je l'avais toujours considéré comme mon père. Cependant, lorsque je l'avais appelé papa, j'avais ressenti quelque chose, quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant. Un lien, dont j'avais jusque là ignoré l'existence.

Le sourire de Sam me ramena à la réalité, tandis qu'il posait à son tour ses lèvres contre les miennes, ce qui me fit un bien fou. Puis, Sam étant Sam, il passa une main illuminée sur tout mon corps, afin de trouver un signe quelconque de blessure mais évidemment, il n'en trouva aucun. Je vis sa mine inquiète, et j'eus juste envie d'éclater en sanglots.

« Qu'est-ce qui se passe Matt? me demanda-t-il en un souffle. »

Je ne répondis rien, je savais que je n'avais pas besoin de répondre. Sam grimpa alors contre mon bas-ventre, les larmes coulaient le long de ses joues. Il se blottit contre moi, et une puissante vague d'amour m'envahit, ce qui me détendit sur-le-champ. Je laissai alors Sam me cajoler, alors que ses lèvres caressaient mon menton, ma bouche, puis la peau chaude de mon cou. Le sentant bien près de ma cicatrice, j'eus envie de le repousser, mais je fermai les yeux, luttant contre moi-même. J'avais toujours eu une confiance aveugle en Sam.

« Je t'aime, me souffla mon copain. »

Je forçai un petit sourire, rejetant la tête vers l'arrière, tandis que ses lèvres continuaient à caresser mon cou. Je n'avais pas demandé Sam pour parler, je devais bien l'avouer. Je voulais seulement oublier. Ce n'était pas mon genre de profiter du corps de mon amoureux ainsi, mais en ce moment, c'était tout ce que je voulais. Je voulais qu'il me fasse mal, afin d'oublier mon autre douleur. Mais Samuel était tellement pacifique, jamais il n'accepterait de me faire mal, de quelque façon que ce soit. J'osais quand même espérer qu'il allait accepter de me changer les idées. Ma main agrippa brusquement sa mâchoire, avant de ramener son visage vers le mien. Je n'étais pas moi-même en ce moment, je savais qu'il le savait, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal. Je m'emparai alors de ses lèvres, allant jusqu'à l'audace de la mordre légèrement. Je lui retirai aussitôt sa tunique, et comme c'était la seule chose qu'il portait, il se retrouva bien rapidement nu contre moi.

« Fais-moi oublier tout ça, râlais-je alors. »

Je le saisis alors par la gorge, inversant nos positions. Tandis que je le coupais légèrement de son air, je commençai à embrasser ses lèvres avec une violence dont je n'avais jamais fait preuve avant. Je sentis la panique de Sam, mais je l'ignorai totalement. J'arrêtai mes baisers, pour le fixer, tournant légèrement la tête sur le côté. Continuant d'appliquer une pression sur sa gorge, mon amant se saisit de mon poignet à deux mains, en se débattant, mais je n'arrêtais pas. Jusqu'à ce que deux bras musclés me soulèvent brusquement. Mes pieds se posèrent au sol, juste avant qu'on ne me pousse contre le mur de ma chambre. Du coin de l'oeil, je pouvais voir Noëlle auprès de Sam, alors que dans mon champ de vision, je voyais une silhouette masculine approcher de moi. Je savais très bien c'était qui, donc j'avais la tête très basse. Je ne voulais pas voir son regard. Je ne voulais pas voir sa déception. Je m'excuse Sam, envoyais-je uniquement à mon copain. Je tournai la tête vers mon lit, mais il n'était plus dans la pièce, et Noëlle non plus. Je relevai alors un regard meurtri sur Aden. Sa main se posa contre mon épaule, et je le ressentis de nouveau. Ce que j'avais ressenti dans la maison de mon enfance. Je me défis brusquement de son étreinte.

« Arrête de me toucher, le suppliais-je, sur le bord des larmes. Je... J'ai l'impression que tu es mon vrai père, et ça me fait mal, car je sais que c'est pas vrai. Mon père est mort. »

Je baissai les yeux de nouveau, croisant mes bras contre ma poitrine. Je savais qu'il était ici car je m'en étais pris à Sam, mais je n'avais vraiment pas envie de parler avec Aden de mes pulsions étranges au lit.

« Laisse-moi seul, sanglotais-je, évitant toujours son regard. »

Chevalier d'Émeraude Messages : 30 Date d'inscription : 16/04/2016

Je me réveillai dans mon lit, Noëlle était couchée à côté de moi. Je me levai, pour aller fouiller dans ma comode, je trouvai la lettre qu'Elena m'avait écrit dix auparavant. Elle m'annonçait qu'elle avait donné naissance à un petit garçon magique, qu'il était battu par son père adoptif et qu'elle voulait une meilleure vie pour cet enfant. Mattias était mon fils biologique, j'avais supplié Nathan de venir chercher le petit avec moi. Il avait accepté à condition que je n'élève pas le jeune garçon.

Je serrai la lettre dans ma main, avant de me tourner vers ma femme qui me regardait surprise. Je lui tendis le parchemin, qu'elle lu en silence. C'était un secret qui pesait trop lourd sur mes épaules et comme j'avais été officiellement réuni avec mon fils, je tenais à tout lui révéler. Même après ce qui s'était passé à Cristal.

Alors que je serrais mon épouse dans mes bras, je laissai mes sens magiques voguer vers la chambre de mon fils. Je brisai brusquement mon étreinte avec Noëlle, avant de sortir de ma chambre et traverser nos appartements vers celle de Mattias, suivis de ma femme. J'ouvris la porte à la volée, pour voir Matt sur son copain, sa main enserrant la gorge de l'elfe. Je me lançai sur mon fils, avant de le soulever du sol et le repousser contre le mur de sa chambre. Mon épouse se lança sur l'apprenti de Tristan, je leur fis signe de sortir, avant de me tourner vers mon enfant. Ce dernier gardait la tête basse, alors que son ami et ma femme sortait. Je finis par croiser le regard de Mattias, avant de poser une main sur son épaule, je ne pouvais pas être fâché, ni déçu, j'étais simplement inquiet.

- Arrête de me toucher, dit mon fils. Je... J'ai l'impression que tu es mon vrai père, et ça me fait mal, car je sais que c'est pas vrai. Mon père est mort.

Cela me brisa le coeur. J'aurais dû lui dire, bien avant aujourd'hui. Je vis mon enfant baisser les yeux et croiser ses bras contre lui. Il ne voulait même plus me regarder.

- Laisse-moi seul, pleura Mattias.

Jamais, je lui dis dans sa tête. Je posai un index sous son menton, avant de relever son visage vers le mien. Mes mains encadrèrent ce dernier, alors que je posai un baiser paternel sur son front. Je fis voler une couverture vers moi, avant de la poser sur les épaules de mon fils. Je l'entraînai vers son lit, avant de le faire grimper entre les couvertures. Je pris place assise près de lui, avant de pousser un soupir pour me donner un brin de courage.

- Mattias, regarde-moi, murmurai-je. Onze ans plus tôt, ta mère Elena m'a écrit cette lettre.

Je posai le petit parchemin dans sa main, avant de poser ma main par-dessus. Je voulais qu'il m'entende avant de lire.

- Lorsque j'étais jeune, j'ai rencontré Elena lors de ma première mission, elle était promise à ton père, racontai-je. Elle et moi sommes tombés amoureux au premiers regards et nous avons passé tout notre temps ensembles. Je n'ai sus que onze ans plus tard que j'avais un fils...

Je baissai la tête, avant de la relever vers lui. C'était impossible qu'il ne soit pas mon fils biologique, nous nous ressemblions tellement. En fait, il avait exactement l'air de moi à son âge, j'étais simplement plus impulsif. Je lui fis un petit sourire triste.

- Lorsque j'ai quitté ta mère, je l'ai supplié de venir avec moi, mais elle a préféré rester avec ton père, dis-je doucement. Et lorsque j'ai reçu sa lettre, j'ai tout de suite accouru pour venir te chercher avec elle, mais je suis arrivé trop tard. Nathan ne voulait pas que je t'élève, me sachant trop protecteur de mes enfants et non de mon ordre, il a donc accepté que tu sois élève rien de plus... J'aurais dû me battre pour toi, mais ce qui m'importait c'était que tu sois en sécurité...

Écuyer d'Émeraude Messages : 16 Date d'inscription : 23/10/2019

Je me sentais étrange, je ne savais plus où donner de la tête. Je venais d'étrangler Sam. Mon amoureux, mon meilleur ami, mon confident. Je m'étais excusé, mais je n'avais pas eu de réponse de sa part. Je luttais contre mes larmes, autant pour Sam que pour Aden. J'étais perdu, comme je ne l'avais jamais été auparavant. Je laissai mes sens magiques s'étendre aux appartements de mon Maître, et je fus soulagé d'y croiser l'énergie de mon amoureux. Il était encore ici. Sam, réponds-moi, le priais-je alors. Je ne voulais pas te faire du mal... J'entendis alors dans mon esprit Aden me dire que jamais il ne me laisserait seul. Je le savais bien. Mais en ce moment, je ne contrôlais ni mes émotions, ni mes pulsions, et je ne voulais pas qu'il me voit ainsi. Je voulais qu'il soit fier de moi, et non dégoûté par moi.

Je sentis deux doigts sous mon menton, qui vinrent relever mon visage face à celui d'Aden. Avec tendresse, il posa un baiser contre mon front, avant de faire voler une couverture contre mes épaules. En silence, je le suivis tandis qu'il me guidait jusqu'à mon lit afin de m'y faire grimper. Une fois que je fus bien installé, il prit place à mes côtés. Étrangement, je le sentais nerveux.

- Mattias, regarde-moi, insista Aden.

Je relevai mon regard sur lui, ne pouvant pas dévier d'un ordre de la part de mon Maître.

- Onze ans plus tôt, ta mère Elena m'a écrit cette lettre.

Je fronçai les sourcils, incertain. Aden me tendait un parchemin, et je tendis la main pour m'en emparer. J'avais toujours cru que ma mère ne connaissait pas Sire Aden. Il posa sa main contre la mienne cependant, afin de m'empêcher d'ouvrir la lettre.

- Lorsque j'étais jeune, j'ai rencontré Elena lors de ma première mission, elle était promise à ton père, commença à me raconter Aden. Elle et moi sommes tombés amoureux au premier regard et nous avons passé tout notre temps ensemble. Je n'ai su que cinq ans plus tard que j'avais un fils...

Je sentis la bile me remonter à l'estomac devant la déclaration de Aden. Toute ma vie, j'avais souffert des actes de mon père, me demandant comme il avait pu tuer sa femme et son fils, mais toute ma vie, j'avais vécu dans un mensonge ! Je sentais la colère monter en moi, chose qui ne m'était jamais arrivé auparavant. Je me sentais perdre le contrôle de moi-même, et malgré les vagues d'apaisement que je pouvais bien recevoir des autres écuyers, cela n'avait absolument aucun effet. Mon père baissa la tête, avant de la relever, affichant un sourire triste.

- Lorsque j'ai quitté ta mère, je l'ai suppliée de venir avec moi, mais elle a préféré rester avec ton père, continua Aden. Et lorsque j'ai reçu sa lettre, j'ai tout de suite accouru pour venir te chercher avec elle, mais je suis arrivé trop tard. Nathan ne voulait pas que je t'élève, me sachant trop protecteur de mes enfants et non de mon Ordre, il a donc accepté que tu sois élève rien de plus... J'aurais dû me battre pour toi, mais ce qui m'importait c'était que tu sois en sécurité...

Les larmes avaient commencé à couler abondamment le long de mes joues, tandis que je fixais mon père. Je ne pouvais pas croire qu'il avait suivi Nathan. Je ne pouvais pas croire qu'il l'avait écouté. J'étais tellement dégoûté en ce moment. J'en voulais à tout le monde. J'en voulais à Nathan, j'en voulais à Aden, j'en voulais à Ema, cette connasse qui avait grandi entouré de l'amour de notre père. Je tremblais de tous mes membres, ne sachant pas vraiment comment canaliser ma colère. Je me levai d'un bond, et lorsque je vis Aden faire de même, je le plaquai durement contre le mur de pierres, mon avant-bras bien écrasé contre sa gorge. Mon regard était déformé par la haine, tandis que le sien était empreint de surprise.

- Regarde-moi bien, crachais-je durement, mon regard bien ancré dans le sien. Parce que c'est la dernière fois que tu me verras.

Je relâchai mon étreinte que j'avais contre sa gorge, lui permettant de respirer de nouveau. Je reculai de quelques pas, puis sans crier gare, je frappai Aden dans l'estomac du plat de mon pied, lui coupant instantanément le souffle. Tandis qu'il était plié en deux, je continuais de le rouer de coups. Noëlle entra alors dans la pièce et sans même la regarder, je la soulevai magiquement dans les airs, avant de la plaquer contre le mur et de lui couper son air.

- Je te faisais confiance ! hurlais-je à mon père.

Je lui donnai un coup de pied à la tête, avant de sortir de ma chambre et de traverser les appartements d'Aden. Lorsque j'ouvris la porte pour sortir, je fus surpris de me retrouver devant Nathan. Lui aussi, semblait surpris. Je profitai de son air hébété pour le plaquer de l'autre côté du corridor, contre le mur de pierres. Rapidement, cependant, il me maîtrisa, et je me retrouvai à genoux, à mon tour privé de mon air. Je portai mes mains à ma gorge, mais il m'était impossible de respirer. Aden arriva à son tour dans le corridor, et le gémissement de douleur que je poussai le fit s'agenouiller aussitôt devant moi. Je me sentis pleurer de nouveau, mais cette fois c'était de peur. Je ne voulais pas mourir. Le visage de mon père commençait à se flouer devant moi. Je pouvais le voir parler, mais je n'entendais pas ce qu'il disait. La pression magique exercée contre ma gorge fut relâchée, et je commençai à tousser fortement, avant de reprendre mon souffle avec difficulté. Je n'avais même plus la force de m'enfuir...

- C'est passible du bannissement, dit Nathan à Aden. Il a attaqué deux Chevaliers.

Je sentis deux bras solides me soulever, et je reconnus aussitôt l'énergie de mon père. Mon regard croisa alors celui de l'hybride, qui était très surpris de mon comportement, probablement.

- C'est toi qui mériterais d'être banni, m'entendis-je souffler.

Écuyer d'Émeraude Messages : 12 Date d'inscription : 20/10/2019

Si j'avais refusé de répondre à Matt, c'était parce que j'étais encore secoué de ce qui s'était passé. Je n'avais pas peur de mon amoureux, mais de sa violence. Mon petit être tremblait dans la chambre d'Ema, j'avais assuré lady Noëlle que tout allait bien, même si c'était faux. Je devrais reprendre un semblant de contenance, pour Mattias et pour moi.

Je continuais de surveiller l'amour de ma vie, de loin, en bloquant ma présence. Il vivait un moment important avec son papa. Je ne voulais pas le distraire, il venait de trouver une famille, une vraie. Une famille qu'il pourrait voir tous les jours, avec laquelle il pourrait bâtir des souvenirs. Je ne me rappelais même pas du visage de ma mère...

Lorsque j'entendis une commotion dans la chambre de Mattias. Je me lançai vers la porte, mais je vis Noëlle me faire signe de retourner dans la chambre. J'obéis, mais je fus frapper par une vague de colère si intense, je perdis l'équilibre. C'était mon amoureux, je le sentais en une telle furie, que je fus pris de nausées. Je fus pris d'un étourdissement, alors que la magie de Mattias se faisait sentir avec force.

- Je te faisais confiance, hurla la voir de mon copain, au travers du mur.

Je sortis de la chambre, seulement pour le voir foncer vers la sortie des appartements. Il ouvrit la porte, avant de foncer sur Nathan. Mon amoureux plaqua l'ancien chef contre le mur dans le corridor, ce ne fut pas long que la colère de Matt fut remplacé par la peur. Je vis sire Aden foncer vers son frère d'arme. Je m'approchais à pas de loup, j'entendais Matt tousser.

- C'est passible du bannissement, dit la voix lourde de l'hybride. Il a attaqué deux Chevaliers.

J'étais si près de la porte, je pouvais voir le père de mon amoureux, il le tenait dans ses bras et ses yeux lançaient des éclairs à son frère d'armes. Je restais silencieux, en entendant la personne que j'aimais répondre à son ancien chef que c'était ce dernier qui méritait son bannissement. Je regardai Aden passer avec Mattias, avant de me diriger vers sire Nathan.

- C'est facile à dire, lorsqu'on a perdu son titre de Chef des Chevaliers, sire, dis-je. Mais sachez que vous avez fait pire un bon nombre de fois...

Sur ces mots, je refermai la porte sur lui, avant de la barrer. Je me rendis dans la chambre où Matt reposait sur le lit, avant de grimper à son côté, je levai un regard inquiet sur le père de mon amour. Je tendis une main douce sur son front, avant de l'illuminer de blanc, avant de m'assurer qu'il n'avait pas de blessures internes trop graves.

- Allez-vous reposer, j'ai besoin d'être avec lui, murmurai-je.

Je me couchai contre le torse de Mattias, en caressant son épaule. Je levai les yeux sur lui, avant de lui transmettre une partie de mon énergie vitale, afin de lui faire rouvrir les yeux. Son regard turquoise se darda sur moi, je me redressai, avant de caresser doucement sa joue. Je l'aidai à se redresser, en silence, avant de placer plusieurs oreillers dans son dos. J'illuminai mes paumes, afin de m'assurer qu'il n'avait pas de blessures internes ou de séquelles de ce que Nathan lui avait fait subir. Lorsque je fus sûr que je n'avais pas à m'inquiéter de son physique, j'allais prendre soin de son psychologique.

- J'ai tout entendu, murmurai-je doucement. Je sais ce que tu as fait, tu n'as jamais été quelqu'un de violent... Je suis tombé amoureux de ta douceur et ta bonté. Dans les dernières heures, tu n'étais pas toi...

Ma main prit la sienne, l'empêchant de se dégager. Je savais qu'il pouvait me faire du mal, mais je préférais cela à l'idée qu'il essai de s'en prendre à sa famille. Je posai ma main sur ma joue, mon regard noyé dans le sien.

- Je comprends que tu en veule à ton père, dis-je doucement. Mais t'en prendre à lui est inacceptable... Il t'aime plus que tout, c'est pour cette raison qu'il t'a laissé faire, je ne crois pas qu'il voulait te blesser en te parlant de ton histoire.

En le voyant tenter de couper notre contact visuel, je grimpai à califourchon sur les cuisses de mon amoureux, en prenant soin de mettre le moins de poids possible sur lui. J'encadrai son visage de mes mains, avant de me pencher sur lui. Je posai un doux baiser sur ses lèvres, en lui envoyant une forte vague d'apaisement.

- Je t'aime, murmurai-je.

Écuyer d'Émeraude Messages : 16 Date d'inscription : 23/10/2019

Lorsque mon père me ramena dans ma chambre, sans même que mes pieds ne touchent au sol, je sus que j'étais allé trop loin; autant dans mes paroles que dans mes agissements. Je ne me reconnaissais pas en ce moment, je me doutais bien que les personnes autour de moi non plus, étaient incapables de me reconnaître. Tout ça me faisait tellement de mal. Dire que depuis que j'étais arrivé à Émeraude, j'aurais pu connaître un père aimant, mais qu'on m'en avait privé. J'avais grandi aux côtés d'une soeur sans savoir qu'elle était de mon sang, et on avait laissé un Chevalier me prendre sous son aile comme un écuyer, alors que j'étais en fait son enfant, de chair et de sang. Si Nathan m'avait déçu dans les derniers mois, maintenant il me dégoûtait complètement. Ce n'était même pas à mon père que j'en voulais. Oui, il aurait sans dû se battre beaucoup plus fort pour m'avoir à ses côtés, mais il respectait également son frère d'armes. Je me doutais que ce respect s'était envolé, maintenant.

- Je suis désolé, murmurais-je à mon père, une fois qu'il m'eut glissé sous les couvertures. Je suis pas moi-même...

Mon père me fit un petit sourire triste, tandis que je sentais quelqu'un grimper dans mon lit; je reconnus aussitôt l'énergie de mon petit Sam. Après ce que je lui avais fait subir, j'étais surpris de voir qu'il voulait encore de moi. Il ne semblait même pas m'en tenir rigueur, en fait. Il posa une main illuminée contre mon front, afin de vérifier que j'allais bien. Il ne trouverait aucune blessure physique...

- Allez vous reposer, j'ai besoin d'être avec lui, souffla Sam à mon père.

Je fus surpris de voir mon père simplement quitter la pièce, en refermant la porte derrière lui. Oui, j'étais dans tous mes états, mais je n'étais pas de nature violente. Je n'allais pas attaquer Sam. Pas une seconde fois. J'étais assez traumatisé de l'avoir fait une fois, que l'idée de le refaire me donnait des nausées.

Mon copain grimpa alors contre mon torse, afin de se coucher sur moi. Je fermai les yeux, complètement vidé de toute énergie. Je sentis alors l'énergie vitale de mon amant m'emplir, et même si j'avais envie de le réprimander, j'en avais grandement besoin. J'ouvris les yeux sur le regard inquiet de Sam. Dans le plus grand silence, mon amoureux m'aida à me redresser, mettant plusieurs oreillers dans mon dos. Il passa alors une main sur tout mon être, afin de s'assurer que j'allais bien. Il n'y avait rien que le temps ne pouvait pas réparer.

- J'ai tout entendu, me murmura mon copain, ce qui m'horrifia quelque peu. Je sais ce que tu as fait, tu n'as jamais été quelqu'un de violent... Je suis tombé amoureux de ta douceur et de ta bonté. Dans les dernières heures, tu n'étais pas toi...

Je le savais bien. Je n'étais pas cette personne, mais je ne savais pas comment expliquer à Sam toutes les émotions par lesquelles j'étais passées, à partir du moment que Sire Kesley s'était fait trancher la gorge sur le champ de bataille, jusqu'à ce que j'apprenne qu'Aden était mon vrai père. En voyant ma réticence, Samuel se saisit de ma main, comme pour m'empêcher de me sauver. Sa main libre vint caresser ma joue avec tendresse, tandis que son regard de feuille se plongeait dans le mien. Au creux de ses iris, je pouvais voir tout l'amour qu'il éprouvait à mon égard, et ce malgré toutes les horreurs que je venais de faire.

- Je comprends que tu en veules à ton père, continua alors Sam. Mais t'en prendre à lui est inacceptable... Il t'aime plus que tout, c'est pour cette raison qu'il t'a laissé faire, je ne crois pas qu'il voulait te blesser en te parlant de ton histoire.

Je détournai le regard, honteux. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. J'avais attaqué mon père, mon protecteur, mon mentor. J'avais attaqué mon amoureux. J'étais tellement blessé, que j'en avais attaqué d'autres personnes. Ce n'était pas moi. Mais pas du tout. Sam grimpa alors contre mes cuisses, se saisissant de mon visage entre ses mains, afin de me forcer à le regarder. J'avais mal, le voyait-il? Ses lèvres caressèrent tendrement les miennes, tandis que je sentais une forte vague d'apaisement me pénétrer.

- Je t'aime, râla mon tendre amant.

J'allai lui arracher un autre baiser contre ses lèvres si douce, avant de le serrer fortement contre mon coeur. Je n'arrivais tout simplement pas à croire que j'avais étranglé Sam. Il n'avait pas répondu à mon message télépathique. J'avais mal de savoir que je lui avais fait du mal.

- Sam... commençais-je, d'un ton à peine audible. J'ai jamais voulu te faire du mal, je... Je voulais juste oublier ma douleur.

Je posai mon regard dans le sien, caressant tendrement sa joue avec mon pouce. Je n'allais pas vraiment mieux, mais je ne pouvais pas laisser Sam me rassurer, en sachant ce que je lui avais fait vivre quelques minutes auparavant.

- Ça ne se reproduira plus, c'est promis, murmurais-je. Je suis tellement désolé...

Je sentis les larmes envahir mes yeux. J'avais attaqué Sam. Mon meilleur ami, l'amour de ma vie, et si Aden n'était pas intervenu, je ne savais pas trop ce qui se serait passé. Aurais-je tué mon amoureux? Je fermai les yeux, laissant les larmes couler le long de mes joues, tandis que j'essayais de supprimer cette image de mon esprit. Je sentis alors les lèvres de Samuel contre les miennes, et je prolongeai désespérément le baiser de mon amant, allant même jusqu'à l'audace de gémir au travers.

- Je t'aime tellement Sam, râlais-je entre deux baisers.

Écuyer d'Émeraude Messages : 12 Date d'inscription : 20/10/2019

J'étais un être de paix, je n'aimais pas la violence. J'ai toujours pensé que je n'avais pas ma place dans l'Ordre. J'avais peur de tout et surtout je ne croyais pas en me battre pour une pièce de terre, que l'on ne pouvait pas partager. Je savais que les insectes ne voulaient pas partager, que leur seul objectif était d'enrayer les habitants de notre continent.

Ce que Matt avait fait était totalement inacceptable. Malgré cela, je ne pouvais m'empêcher de l'aimer, de vouloir l'aider et de ne jamais le quitter. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, avant de me serrer contre lui. Je ne m'étais jamais autant sentis chez moi que lorsque j'étais dans ses bras. Je pouvais presque en oublier ses mains autour de ma gorge.

- Sam... murmura mon amour. J'ai jamais voulu te faire du mal... je... Je voulais juste oublier ma douleur.

Sa douleur. J'étais prêt à la prendre au complet pour moi, afin qu'il n'aie plus jamais mal. Son regard bleu et vert se posa dans le mien. Son pouce glissait en une lente caresse sur ma joue, je sentais encore toute sa souffrance en lui. J'avais tellement besoin qu'il aille mieux, c'était la seule façon pour moi que j'aille mieux.

- Ça ne se reproduira plus, c'est promis, chuchota Matthias. Je suis tellement désolé...

Je ne lui en voulais pas. Je ne lui en avais jamais voulu. Il était tout pour moi, mon meilleur ami, ma moitié, mon amour. Ses yeux se fermèrent, en laissant ses larmes couler sur son visage. Je sentis ma vue s'embrouiller, alors que je posais mes lèvres sur les siennes. Mon amant continua notre baiser, laissant échapper un petit gémissement.

- Je t'aime tellement Sam, souffla Mattias.

Je frissonnai alors que je me pressais contre la poitrine de mon amoureux. Je me surpris à vouloir aller plus loin, ce qui était rare, je me laissais souvent entraîner dans nos jeux amoureux. Alors que je grimpai à califourchon sur ses cuisses, en prenant soin de ne pas lui faire mal. Je me penchai sur mon amant, avant de l'embrasser avec un peu plus d'insistance. Mes mains glissèrent sur sa tunique, alors que je m'agrippai à cette dernière.

- Matt... soufflai-je. Tu es déjà pardonné. Je n'ai pas mal... Promis...

Je l'attirai vers moi, avant de plonger un regard tendre dans le sien. Mes mains se posèrent contre la base de sa nuque, avant de remonter vers ses cheveux blonds. Je posai un doux baiser contre sa bouche, avant d'aller cacher mon visage dans le creux de son cou. J'y apposai un autre baiser, avant de dénouer sa tunique et dévoiler sa clavicule. J'y posai mes lèvres contre la peau de cette dernière, en humant son parfum. J'avais tellement besoin de sentir sa peau contre la mienne, de savoir qu'il ne souffrirait plus.

- Je t'aime, murmurai-je, contre la peau chaude de mon humain préféré. Laisse-moi prendre ta douleur...

Je voulais avoir mal à sa place, sa souffrance était la mienne. Je pouvais la supporter et le laisser sans toute cette douleur. Je relevai mes yeux brouillés de larmes parce que je l'aimais plus que ma propre vie. Je finis par l'embrasser à pleine bouche, en oubliant le reste du monde et les conflis à venir. La seule chose qui importait, c'était Mattias.

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