Je vais mieux maintenant - PV Samuel

Écuyer d'Émeraude Messages : 16 Date d'inscription : 23/10/2019

J'avais passé les dernières semaines bien loin d'Émeraude, avec ma famille. Noëlle m'avait officiellement adopté, tout comme Aden avait réclamé ses droits de paternité à mon égard. Je m'étais rapproché de mes soeurs. Mon père avait acheté une petite terre à la frontière de Rubis et du Royaume des Elfes, dans la forêt. Noëlle chassait pour nourrir la famille, tandis que mon père tentait de faire pousser certains trucs. Il avait vite compris qu'il n'avait aucun talent en la matière, et avait plutôt utilisé sa magie. Ça m'avait fait du bien, je devais l'avouer. Après l'incident avec Samuel, j'avais besoin de temps pour me retrouver. Je lui parlais tout de même à tous les jours par télépathie, car c'était ce que je faisais depuis que nous étions enfant. Mais il comprenait ma distance émotionnelle, après tout, j'avais tenté de le tuer pendant l'amour. Je n'étais pas agressif, je n'étais pas violent.

J'avais passé énormément de temps avec mon père. Il avait même mis de côté ses filles afin de m'aider et de prendre soin de moi. J'avais fini par mettre de côté mon passé. Je ne l'oubliais pas, non, mais j'apprenais à l'accepter.

Aujourd'hui, je revenais à Émeraude. Aliénor avait dit à mon père que les patrouilles sur la côte allait recommencer, qu'il devait donc revenir passer quelque temps avec ses soldats avant. Une fois que toutes nos choses furent rassemblés, mon père croisa ses bracelets, et toute la famille entra dans le vortex. Nous apparûmes dans la cour d'Émeraude, et tandis que tout le monde se dirigeait vers nos appartements du château, je mis plutôt mon énergie à la recherche de mon amoureux. Je fus surpris de sentir son énergie dans les bains, lui qui se purifiait dans la rivière habituellement. Je gravis donc les marches du château, avant de piquer à droite vers les bains. Lorsque j'arrivai à la porte, je vis que Sam était habillé, assis sur le rebord du bain, ses pieds jouant avec la surface de l'eau. J'enlevai mes bottes, avant de prendre place à côté de lui.

- Hey... râlais-je.

N'obtenant pas de réaction de sa part, je lui donnai un petit coup d'épaule pour le faire réagir. Lorsque je me tournai vers lui, je vis qu'il avait un petit sourire en coin. J'avais pris beaucoup de distance émotionnelle avec Sam, et nous n'étions plus aussi fusionnels que nous l'étions, et ce n'était pas une mauvaise chose.

- Tu ne me vois pas pendant des semaines et quand je reviens, tu ne m'embrasses même pas? le narguais-je alors.

Il affichait toujours le même petit sourire en coin. Je posai ma main contre sa cuisse avec tendresse. Je savais bien qu'il ne m'en voulait pas d'avoir tenté de l'étrangler. Je me doutais cependant que les contacts physiques entre nous seraient quelque peu étranges au début. J'allais devoir faire attention à ma façon de toucher Sam pendant un moment, c'était sûr.

De ma main libre, je forçai doucement le visage de mon amoureux vers le mien, avant d'aller lui voler un doux baiser.

Écuyer d'Émeraude Messages : 12 Date d'inscription : 20/10/2019

Une seconde loin de lui c'était trop long. Mattias était ma seule raison de vivre, de me lever le matin et continuer d'honorer mon serment de défendre le continent. Il était la première pensée qui traversait mon esprit le matin et la dernière, avant que je ne m'endorme le soir. Afin de m'éviter la pitié de mes frères et soeurs d'armes, je leur avais bloqué mon esprit. Le seul y ayant accès était Matt.

Malgré son absence, il avait communiqué avec moi avec son esprit, le fait d'entendre sa voix mettait un baume sur ma plaie. Je comprenais son absence et son besoin de se retrouver, même si il avait attenté à ma vie, je ne pouvais me résoudre à ne pas l'aimer ou même à essayer de l'oublier.

Après une énième nuit blanche, je finis par me lever, beaucoup plus tard que le reste de l'Ordre. C'était l'avantage d'avoir le Futur Roi d'Émeraude comme maître. Je finis par me décider à m'habiller et déambulai lentement dans les corridor de l'aile des Chevaliers. J'atterris devant la porte des bains, avant d'entrer et laisser la vapeur d'eau chaude et d'eucalyptus piquer mes narines. À petits pas, je me dirigeai vers le grand bassin, je trouvai le seul coin sec et m'assis sur la céramique chaude. Je remontai mes pantalons et trempai mes orteils dans le bassin. Pour retenir mes larmes, je fermai les yeux. Je finis par bloquer tout le monde sauf Mattias et me laissai aller dans mes pensées.

- Hey... fit une voix trop familière.

Cette dernière résonna contre les murs, m'attirant un frisson. Je rouvris les yeux, en recevant un petit coup d'épaule, la présence à mes côtés était exactement celle que j'avais besoins. Je sentis ma bouche s'étirer en un petit sourire. Nous n'étions plus ce que nous avions toujours été, c'était différent.

- Tu ne me vois pas pendant des semaines et quand je reviens, tu ne m'embrasse même pas? me taquina-t-il.

Je dus retenir un petit rire-sanglot. Sa main se posa sur ma cuisse, même au travers de mon pantalon je sentais sa chaleur. Je voulus ouvrir la bouche, mais rien n'aurait sortit. Sa main se glissa sur ma nuque et m'attira vers lui. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, mes émotions remontèrent en moi comme une tornade. Je voulus pivoter, pour encadrer le visage de mon aimé, mais je me sentis glisser dans l'eau tiède. Je poussai un petit cri, avant de couler sous l'eau et remonter à la surface en face de Mattias. Mes boucles blondes étaient maintenant plaquées sur mon crâne et mes vêtements collaient à ma peau. Un rire clair résonna dans les bains, je levai un regard malicieux sur mon copain.

- J'ai l'air ridicule, c'est ça?! rigolai-je.

Je m'élançai et entourai la nuque de Mattias avec mes bras, avant de l'attirer dans l'eau avec moi. J'emprisonnai sa taille avec mes jambes et recommençai à l'embrasser en douceur. Mes lèvres glissèrent sur son menton remontant vers son lobe d'oreille.

- Tu m'as incroyablement manqué, ronronnai-je.

Ma bouche glissa dans le creux de son cou, où je cacha mon visage. En humant son parfum, je sentis mes larmes remonter dans mes yeux. Je me redressai en affichant un sourire forcé et embrassai le bout de son nez. Mon regard se plongea immédiatement dans le sien, avant que je ne pose mon front contre le sien.

- Ne me requitte plus jamais, ordonnai-je doucement.

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