Les joies du mariage- Elros et Kesley

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Une semaine venait de passer depuis que Lenwë s'était pointé chez moi et Kes. Une semaine depuis que le neveu de mon mari avait aussi apparu de nulle part. Puis la nuit de leur arrivée, ils avaient disparus, fort probablement ensemble. Malgré leur départ, mon mari restait plus que froid avec moi. Rien de ce qui était arrivé était de ma faute. Et c'était moi qui subissait sa rage et sa jalousie mal placée. Une semaine aussi que je ne dormais pas dans notre lit.

Assis dans un arbre, qui avait fini par être mon seul refuge contre la jalousie de Kes, je pris une grande respiration. Mon arbre était bien placé, ni trop loin ou trop près de ma maison, je pouvais la voir du coin de l'oeil et savoir quand l'attitude de mon mari était moins intense. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, avant de cacher mon visage derrière ces derniers. Le peu de mots que nous échangions était froid et voir passif agressif.

- Elros! fit la voix lointaine de mon mari.

Je sautai de ma branche, je me rendis vers ma chaumière en traînant les pieds. J'entrai dans la maison, avant de faire un petit sourire aux écuyers de mon époux. J'agrippai deux bols de ragoûts qui avait cuit pendant la journée, avant de les donner aux apprentis.

- C'est possible de nous laisser un peu d'intimité? leur demandai-je doucement.

Les deux jeunes hommes sortirent de la cuisine, avant que je ne me retourne vers un Kesley, les bras croisés. Je pris un troisième bol, avant de le tendre vers lui. En voyant qu'il ne bougeait pas, je soupirai bruyamment. Je traversai la distance qui me séparait de Kes, avant agripper son bras et lui mettre le bol dans la main.

- J'en ai assez, Kesley d'Émeraude, crachai-je. Tu m'ignore pour quelque chose qui n'était pas de ma faute. Tu me reproche quoi exactement? D'avoir eu une aventure AVANT de t'avoir connu? Ou de m'être mal exprimé avec un membre de ma race? Si c'est l'un des deux, c'est incroyablement immature.

Je crois que le trop plein d'émotions avait fini par exploser et au lieu de peser mes mots, j'avais littéralement vomi tout ce que j'avais pensé en silence. J'avais tout abandonné pour lui, mais c'était moi qui n'avait pas le droit à l'erreur. C'était injuste.

- Tu es incroyablement injuste et tu as été absolument impoli avec nos invités, lui reprochai-je. Et malgré tout, je reste avec toi, parce que je t'aime plus que tout.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Une semaine. Une semaine que j'avais mal des mots prononcés par Elros. Une semaine que je lui donnais raison d'avoir dit des choses immondes au sujet des humains. Et surtout, une semaine que j'avais rencontré l'ancien amant de mon mari. J'avais toujours été transparant avec mon amoureux au sujet de mes anciennes relations, il savait absolument tout de moi et je pensais que c'était récriproque, mais il semblait que non. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait caché ses aventures avec Lenwë. Probablement pour que je continue de penser qu'il n'y avait plus rien pour lui à Osantalt, et que si un jour il décidait de partir pour son île, je ne saurai pas pourquoi. Il y avait tant de raisons à cela, et en même temps aucune ne représentait mon époux. Il n'était pas comme ça. Lentement, je commençais à croire que je ne le connaissais pas.

J'avais laissé mes écuyers passer la journée ensemble, tandis que je m'occupais de tâches ménagères seul. Elros disparaissait dans la journée, et je ne savais même pas où il dormait le soir. Une chose était sûre, c'était qu'il ne dormait pas avec moi. J'étais blessé, et plutôt que de le voir, il ne faisait que me parler d'un ton venimeux. C'était la première fois qu'un conflit entre nous durait aussi longtemps, et je ne savais plus si nous allions passer au travers. J'avais tellement peur que ce soit la fin de notre mariage...

J'avais passé la journée à me morfondre dans ma chambre, et déjà le soleil commençait à dépeindre l'horizon. Heureusement que j'avais préparé un ragoût ce matin, car je n'avais honnêtement pas la force de cuisiner quoi que ce soit en ce moment. Je me levai lentement avant de sortir à l'extérieur et de crier le nom de mon mari, afin qu'il vienne manger. Il arriva assez rapidement, avant de servir deux bols à mes écuyers et de leur demander de nous laisser de l'intimité. Ils s'empressèrent de sortir afin d'aller manger à l'extérieur, probablement autour d'un feu. Je croisai mes bras contre ma poitrine, ayant subitement peur de me faire laisser. Si seulement je pouvais lire en lui... Mais non. Je ne pouvais même plus me fier à ses oreilles, car depuis une semaine, elles étaient constamment abattues contre son crâne. Du coin de l'oeil, je vis qu'il me tendait un bol de ragoût, mais je n'avais pas faim. Elros poussa un bruyant soupir, avant de tirer sur mon bras pour me forcer à prendre le bol.

- J'en ai assez, Kesley d'Émeraude, pesta mon époux, visiblement très en colère. Tu m'ignores pour quelque chose qui n'était pas ma faute. Tu me reproches quoi exactement? D'avoir eu une aventure AVANT de t'avoir connu? Ou de m'être mal exprimé avec un membre de ma race? Si c'est l'un des deux, c'est incroyablement immature.

Je ne répondis rien. Je me contentais de fixer Elros, afin de déceler ses émotions, mais je ne le reconnaissais pas. Il semblait hors de lui, complètement, et j'étais la cause de cela. Notre couple était légèrement à la dérive depuis que j'avais perdu mes pouvoirs magiques. Les chicanes étaient beaucoup plus fréquentes, et nous étions beaucoup moins fusionnels qu'avant.

- Tu es incroyablement injuste et tu as été absolument impoli avec nos invités, continua Elros sur un ton de reproche. Et malgré tout, je reste avec toi, parce que je t'aime plus que tout.

Je sentis un poids de moins sur mes épaules; Elros n'allait pas me quitter. Mais je n'avais jamais été bon pour gérer mes émotions, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Je sentis mes yeux se remplir de larmes, tandis que j'échappais le bol que je tenais dans mes mains. Tout semblait se dérouler au ralenti, tandis que le bol éclatait en morceaux au sol, laissant le ragoût se répandre dans la cuisine. J'enfouis mon visage entre mes mains, avant d'éclater en sanglots. De tristesse, de colère? Je n'en avais pas la moindre idée.

- Je me sens trahi, finis-je par murmurer quelques minutes plus tard, alors que je m'étais calmé.

Je relevai un regard mouillé sur Elros, qui semblait toujours impassible. Ma lèvre inférieure tremblait, alors que je me sentais de nouveau sur le point de pleurer. Il fut un temps où mon époux m'aurait pris dans ses bras afin de me réconforter au moindre moment que je pleurais, mais ce temps semblait révolu. Ayant l'impression que son regard était désormais empreint de dégoût, je m'agenouillai au sol, afin de ramasser les morceaux de porcelaine. Des larmes silencieuses coulaient le long de mes joues. C'est alors qu'Elros s'agenouilla devant moi, relevant mon visage vers le sien.

- Tu... Tu as parlé contre les humains, et tu m'as caché le fait que tu avais eu un amant, marmonnais-je. Je ne t'ai jamais rien caché. Rien.

Je baissai de nouveau la tête afin de continuer de ramasser la porcelaine, mais Elros stoppa mon geste en se saisissant de mes poignets.

- Tu vas me laisser, hein? commençais-je à sangloter.

Sentant que je perdais la maîtrise de moi-même, je me défis de la prise de mon époux pour me lever d'un bond et m'enfuir dans la forêt, mais je n'eus même pas le temps de me rendre à la porte, que je sentis les bras d'Elros encercler mon torse, me retenant fortement contre le sien. Je commençai à me débattre pour me libérer de son étreinte, mais n'ayant pas vraiment mangé depuis une semaine, je n'avais pas vraiment de forces. Je finis par m'écrouler contre mon mari, qui s'agenouilla au sol, me serrant toujours fortement contre lui, attendant probablement que mes sanglots s'arrêtent.

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Si j'avais assimilé certains traits humains de mon amour, ces derniers n'étaient pas toujours positifs. J'avais appris à laisser mes émotions me guider, surtout lorsque mon amant agissait comme un amoureux jaloux. Ce qui arrivait chaque fois que je m'adressais à un homme, ayant une belle apparence. Même si je n'étais pas capable de m'imaginer avec quelqu'un d'autre, Kesley n'était pas capable de me faire confiance.

J'étais en colère contre Kes, je ne comprenais pas comment il pouvait m'en vouloir alors que tout ce que j'avais fait c'était m'exprimer. Je n'aimais pas la race humaine, ils étaient sauvages et plutôt stupides, mais mon mari n'était pas comme eux. Il fallait que Kesley commence à apprendre à se gérer, je ne pouvais pas passer ma longue vie à le rassurer, ce n'était pas une vie.

Je le regardai, ses yeux turquoises se remplissant de larmes. Si avant cela m'aurait attendri et je l'aurais pris dans mes bras pour m'excuser, je ne voulais pas faire cela. Mon époux laissa tomber le bol de ragout au sol, qui se brisa en mille et un morceaux. Kesley éclata en sanglots amers. Je gardai mon silence, en le laissant pleurer.

- Je me sens trahi, fini par avouer Kesley, après ses longs sanglots.

Mon amour leva son regard mouillé de larmes sur moi, je ne comprenais pas pourquoi, je ne semblais pas m'être attendri. Je ne comprenais pas encore les émotions humaines. Sa lèvre inférieure tremblait, on aurait dit un enfant, pas un homme adulte. Je n'avais pas à la réconforter à chaque fois qu'il se sentait «trahi». J'étais son mari, son égal et la personne qui l'aimerait jusqu'à ce que je m'éteigne. Je ne comprenais donc pas pourquoi j'étais toujours en train d'agir comme un parent et non un égal. Kes s'agenouilla au sol pour ramasser les morceaux du bol brisé, je fis de même, avant de relever son visage vers le mien.

- Tu... Tu as parlé contre les humains, chigna mon amoureux. Et tu m'as caché le fait que tu avais un amant. Je ne t'ai jamais rien caché. Rien.

Je ne parlais pas de mon passé, si on ne me demandait rien à ce propos. Je n'avais jamais demandé à mon amant, qui étaient ses anciens amants, parce que le passé était derrière nous et qu'il était mon futur. Je regardai la personne avec qui je partageais ma vie se remettre à ramasser la porcelaine. Je posai mes mains contre ses poignets, il fallait régler cela, tout de suite.

- Tu vas me laisser, hein? pleura Kes.

Rapidement, Kesley se défit de mon emprise, avant de se sauver vers la forêt. Je poussai un soupir, en sautant à sa suite, je le rattrapai à la porte, avant de l'entourer de mes bras. Mon amour se débattit dans mes bras, afin de se libérer, mais pour une fois, je tins bon. Mon époux s'écrasa contre moi, épuisé. Je m'agenouillai, en le serrant contre moi, en attendant qu'il daigne arrêter de pleurer. Je restais silencieux, en retenant de peine et misère ma colère. Je ne méritais pas de me faire traiter comme si je l'avais trompé pour quelque chose qui s'était passé il y a trop longtemps. Probablement, même avant sa naissance.

En sentant qu'il finissait par se calmer, je le retournai vers moi, avant de plonger un regard sérieux dans ses yeux mouillés. Il commençait à être temps que nous réglions nos différents comme des adultes et non comme deux adolescents.

- Kesley, dis-je d'un ton doux, mais ferme. Arrête de toujours penser que je vais te quitter. C'est beaucoup plus blessant pour moi que toi... J'ai parlé contre les humains, parce que oui, la plupart des humains sont des êtres sauvages et idiots, mais je ne t'ai jamais mis dans le même panier. Je ne crois pas que cela est une raison pour m'ignorer et agir comme si je n'existais pas... Tu aurais dû me demander des explications.

J'avais fini de demander pardon, pour des choses que je n'avais jamais fait. J'aimais Kesley plus que tout, j'aimais ma vie avec lui, mais je ne pouvais plus accepter certains comportements. J'étais prêt à faire des changements de mon côté, mais il devait en faire aussi.

- Mon passé n'a jamais eu beaucoup d'importance, Lenwë est mon passé, tu es mon présent et mon futur, dis-je plus doucement. C'est aussi pour cette raison que je ne t'ai jamais rien demandé par rapport à tes anciennes relations. Parce que ton passé n'est pas important pour moi, ce qui m'importe c'est que tu m'aime.

Je posai un doux baiser sur ses lèvres, avant de lâcher mon emprise sur lui. Je me levai, avant de me retourner vers la cuisine, pour ramasser les morceaux de porcelaine et les placer sur le comptoir et réparer magiquement le bol. J'entrepris de nettoyer le plancher avec un linge humide, afin que le ragout ne colle pas contre notre plancher. Je me retournai, pour voir Kesley dans la porte de la cuisine. Je lui fis un petit sourire, de lui tirer une chaise à la table. Je pris place à table, avant de poser une assiette de pain et fromage devant lui.

- Mange, ordonnai-je doucement.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Si seulement je pouvais ressentir ses émotions, je pourrais comprendre comment il se sentait, mais surtout pourquoi il avait parlé ainsi contre les humains. Même s'il ne parlait pas nécessairement de moi, il parlait de mes amis, de ma famille, de tous les gens que j'aimais et surtout, des gens qu'il côtoyait, désormais. Tout était tellement plus facile, quand j'avais mes pouvoirs magiques. Mais non. J'avais seulement un anneau de mariage, qui semblait relier ma vie à celle de mon mari. Sans doute aurait-il été mieux pour lui que je meure, sur le champ de bataille. Je n'étais plus le même depuis cette guerre, ce qui était très normal pour un humain, mais depuis, Elros semblait beaucoup plus dur avec moi. Avait-il eu réellement peur de me perdre, ou alors était-il frustré que je ne sois pas mort et qu'il n'était pas libéré de son fardeau? Je pris uen grande inspiration. Je divaguais, littéralement. J'avais tellement peu mangé ces derniers jours, tellement eu peu d'affection et peu de sommeil, que j'imaginais des trucs complètement dingues.

- Kesley, commença finalement mon époux, une fois que je fus beaucoup plus calme dans ses bras. Arrête de toujours penser que je vais te quitter.

Il s'agissait de ma pire peur, en effet...

- C'est beaucoup plus blessant pour moi que pour toi... J'ai parlé contre les humains, parce que oui, la plupart des humains sont des êtres sauvages et idiots, mais je ne t'ai jamais mis dans le même panier. Je ne crois pas que cela est une raison pour m'ignorer et agir comme si je n'existais pas... Tu aurais dû me demander des explications.

Moi, je l'ignorais? C'était qui qui dormait dans un lit vide parce que son époux l'évitait à tout prix? Ce n'était clairement pas lui, c'était moi!

- Mon passé n'a jamais eu beaucoup d'importance, continua alors Elros, du même ton. Lenwë est mon passé, tu es mon présent et mon futur. C'est aussi pour cette raison que je ne t'ai jamais rien demandé à propos de tes anciennes relations. Parce que ton passé n'est pas important pour moi, ce qui m'importe c'est que tu m'aimes.

À ma plus grande surprise, ses lèvres vinrent se poser contre les miennes en un baiser très doux, et amoureux. Ses oreilles, en permanence collées contre son crânes, s'étaient relevées quelque peu. Je regardai Elros se lever afin de terminer de ramasser mon dégât, et je me levai lentement, afin d'aller dans la porte de la cuisine, le regarder refaire le bol magiquement. Ma magie me manquait tellement... Son sourire fonça directement dans mon coeur, alors qu'il me tirait une chaise, à laquelle je pris place sans m'obstiner. Elros prit place devant moi, avant de poser une assiette remplie de pain et de mes fromages favoris.

- Mange, m'ordonna mon époux, d'un ton doux, mais ferme.

Je lui fis un petit sourire triste, avant de commencer à mâcher lentement les aliments se trouvant dans mon assiette. C'est alors qu'une coupe de vin apparût devant moi, et une devant Elros. Je pris une grande inspiration, avant de faire tinter ma coupe contre la sienne et en prendre une longue - très longue - gorgée.

- Désolé... murmurais-je finalement d'un ton à peine audible. J'ai juste... l'habitude de ressentir chacune de tes émotions et... depuis que je ne les sens plus, j'ai juste peur. Ma vie tient à un anneau, Elros...

Sans m'en rendre compte, j'avais commencé à jouer avec l'anneau qu'Elros m'avait offert, et qui y renfermait suffisamment de son énergie magique pour me maintenir en vie. Du moins, c'était ce que l'Immortel en charge de l'Ordre avait dit, après l'avoir analysé très brièvement, puisque je revis ma mort chaque fois que je le retire. Je plongeai mon regard dans celui de mon amoureux, avant de lui faire un sourire rempli de tout l'amour que j'éprouvais à son égard. Je terminai rapidement mon assiette.

- Plus de vin, réclamais-je en un souffle.

Ma coupe se remplit automatiquement, tandis que je me levais, pour aller rejoindre mon époux de l'autre côté de la table. Il se retourna vers moi sur le banc de moi, et je grimpai contre ses cuisses, glissai un regard de braise dans le sien.

- Je te promets que je vais faire attention à mes réactions, râlais-je. Juste si tu me connectes à tes émotions... desfois? le narguais-je, au creux de son oreille.

Je pris une gorgée de vin, avant de déposer la coupe en bronze contre la table, afin de m'emparer des lèvres de mon époux avec amour et passion. Il ne savait pas à quel point sa présence m'avait manquée. À quel point son corps m'avait manqué. À quel point sa personne entière m'avait manquée.

- Je ne veux plus jamais dormir dans un lit vide, soufflais-je contre ses lèvres.

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Même si j'avais littéralement envie de lui arracher la tête, je continuais à faire passer son bien-être avant le mien. Parce que je l'aimais, plus que ma propre vie. Et aussi, que je ne pouvais pas rester longtemps fâché contre lui. Kesley était ma vie, mon salut et ma moitié. Je ne pouvais pas cracher sur lui, pas après tout ce que l'on avait vécu.

Ma main contre la base de ma coupe de vin, je continuais d'observer mon mari manger. Je finis par poser une coupe de vin devant lui. Mon amant s'en empara avant d'y prendre une grande gorgée. J'espérais qu'il ne finirait pas ivre.

- Désolé... murmura Kes. J'ai juste... l'habitude de ressentir chacune de tes émotions et... depuis que je ne les sens plus, j'ai juste peur. Ma vie tient juste à un anneau, Elros...

Mon regard se darda sur sa main gauche. Sa main droite le faisait tourner doucement, en un mouvement machinal. Ce n'était pas ma faute, j'avais donné tout ce que j'avais afin qu'il puisse vivre. Son regard turquoise se plongea dans le mien, alors qu'un sourire éclaira son visage. Je n'avais jamais vu un sourire comme ce dernier, c'était comme un raz-de-marée d'amour. Ce fut un miracle que je ne m'effondre pas sous tout cet amour. Je le vis engloutir son repas.

- Plus de vin, murmura mon amour.

Je la remplis magiquement, moi qui normalement aurais refusé. Je vis Kesley se lever, avant de contourner la table et prendre place près de moi. Je finis par me retourner vers lui, sans me laisser le temps de bouger, mon émerrien grimpa sur mes cuisses. Ses yeux me lancèrent un regard plus que brûlant.

- Je te promets que je vais attention à mes réactions, souffla Kes. Juste si tu me connectes à tes émotions... des fois? ricana mon amour.

L'amour de ma vie prit une autre gorgée de vin, avant de poser la coupe sur la table. Ses lèvres vinrent chercher les miennes, je me sentis emporté dans un torrent d'amour, chose que je n'avais pas ressentis en quelques temps.

- Je ne veux plus jamais dormir dans un lit vide, murmura mon amant.

Ses lèvres continuaient de caresser les miennes, alors que je sentais ma peau être parcourue de frissons de plaisir. J'avais aussi souffert de ne pas avoir dormi dans mon lit, dormir dans un arbre était assez inconfortable. Je ne voulais plus jamais vivre des choses dans ce genre. Ne pas avoir Kesley dans ma vie m'avait fait horriblement mal. Je pouvais m'entendre gémir en continuant de l'embrasser.

- Promis, soufflai-je entre deux gémissements.

Ma main piqua sa coupe de vin de sa main, avant de poser cette dernière sur la table. Je fis glisser mes baisers contre sa mâchoire inférieure, avant d'aller cacher mon visage dans le creux de son cou. Mes mains s'accrochant à sa tunique, je reculai doucement vers notre chambre. Alors que mes jambes touchaient le lit, je nous retournai, avant de le pousser doucement contre le matelas. Je grimpai à califourchon sur ses cuisses, avant de le relever en position assise. Je plongeai mes prunelles vertes pâles dans les siennes, turquoises comme un lagon.

- Promets-moi de ne plus me reprocher de ne pas avoir tout dit de mon passé, murmurai-je.

Je fis ce que je n'avais jamais fait. Je transmis ce que je ressentais à mon amoureux. J'entrepris de le connecter à mon âme et mon esprit, il pouvait tout voir, tout ressentir et surtout, il n'y aurait plus de secret entre nous. En même temps qu'il ressentait tout, je posai un langoureux baiser sur ses lèvres, mes mains glissant sous sa tunique, pour caresser sa peau chaude.

- Je t'aime, mari, rigolai-je au creux de son oreille.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Ses lèvres caressaient les miennes avec ardeur. Je comprenais que notre conflit était terminé. Ses oreilles étaient désormais droites, et il répondait lentement à mes avances. Je ne voulais plus jamais être en chicane avec Elros. Ces jours avaient été les pires de ma vie. Je ne voulais plus jamais revivre cela.

C'est alors que mon mari laissa échapper des gémissements à travers nos baisers. Si le temps nous avaient quelque peu changé, certaines choses restaient les mêmes; je savais très bien comment allumer mon époux.

- Promis, râla Elros, sans jamais cesser ses baisers.

Ma coupe me fut retirée, mais j'en avais rien à foutre. Je restai bien accroché à mon amoureux, tandis qu'il se dirigeait vers la chambre. Il me coucha lentement contre le lit, avant de grimper contre mes cuisses. Je frissonnais encore des baisers qu'il avait déposés dans mon cou sur notre chemin jusqu'à notre petit nid. Avec tendresse, Elros me releva, glissant ses yeux dans les miens.

- Promets-moi de ne plus me reprocher de ne pas avoir tout dit de mon passé, me souffla-t-il.

J'ouvris la bouche pour répondre, mais subitement, je me sentis envahi par les émotions de mon amant, par son présent, par son passé, par son désir du futur. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais accès à son être. Je me sentais mieux. Je me sentais bien. Ses lèvres caressaient langoureusement les miennes, tandis que ses mains commençaient à caresser mon torse avec lenteur. Je me perdais dans toutes ses sentations. Comment avais-je pu me passer de lui par jalousie?

- Je t'aime, mari, me souffla-t-il, moqueur.

J'étais complètement ennivré par sa personne. Par tout ce qu'il était et par tout ce qu'il avait fait de moi. En glissant mes yeux dans ses prunelles, je lui retirai lentement sa tunique, avant d'aller poser des baisers aléatoirement contre son torse. Je tournai légèrement la tête sur le côté, afin d'observer le visage parfait d'Elros. Si depuis notre rencontre, moi j'avais vieilli, lui, il était identique. Étant quasi immortel, c'était normal. Maintenant que ma vie était reliée à la sienne par mon anneau, je me demandais si j'allais vivre aussi longtemps que lui. Car je ne savais pas si je serais capable de le laisser derrière moi. Je posai un tendre baiser contre ses lèvres, avant d'aller frotter mon nez contre la pointe de son oreille, ce qui le fit frissonner.

- J'espère vivre avec toi pour toujours, râlais-je au creux de son oreille.

Lentement, mes lèvres descendirent dans le creux de son cou, tandis que mes mains se faufilaient dans son pantalon. Tandis que l'une allait masser sa fesse avec tendresse, l'autre s'aventurait jusqu'à son membre. Je ne me rappelais même pas de la dernière fois que j'avais fait l'amour avec Elros. Je ne voulais plus de ce mauvais climat entre nous. Je voulais pouvoir l'aimer jusqu'à la fin des temps. Sans soucis. Sans tracas. Je voulais l'aimer tout simplement.

- Et si on fabriquait un petit Kesley, ou un petit Elros, suggérais-je.

J'avais toujours refusé d'adopter un enfant. Je ne m'étais jamais senti prêt, ou alors je ne savais pas trop ce que je voulais. Je n'étais d'ailleurs pas certain de vouloir adopter. Je savais qu'avec la magie, il nous était possible d'explorer d'autres options. Une femme pourrait porter notre enfant, par exemple.

Je souris tendrement à mon époux, caressant doucement son membre. Je lui volai un doux baiser.

- Et si tu disais oui, au lieu de me fixer comme si je n'étais pas Kesley, me moquais-je gentiment.

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Kesley était difficile à suivre, mais si facile à aimer. Notre vie approchait de la perfection, si il n'y avait pas cette guerre stupide et les forces du ciel qui jouaient en notre défaveur. Si, dans le passé, j'avais vécu tout ce que j'avais vécu avec mon humain, je me serais vite sauvé. Kes avait ouvert mes yeux sur tellement de choses, il avait rendu mes nuits moins longues et avait simplement illuminé ma vie. Ses yeux aussi turquoises que les lagons chez les Fées, se plongèrent dans mes yeux verts feuilles. Je me sentis fondre contre lui.

Ses mains habiles me déshabillèrent lentement, ses lèvres se posant à divers endroits sur mon torse. Chaque baiser électrisant ma peau sensible et me coupant le souffle. Sa tête se pencha sur le côté, je sentis son regard glisser sur mon visage, je piquai un fard. Je détaillai chaque parcelle de son visage, qui avait pris de l'âge, mais restait tout de même magnifique. Si sa vie n'était pas aussi longue que la mienne, elle n'en restait pas moins liée à la mienne par nos anneaux. Et lorsque viendrait le temps pour lui de rejoindre les Grandes Plaines de Lumière, je l'y suivrais. J'allais lui en faire part, mais sa bouche prit la mienne. Lorsque son baiser prit fin, mon amoureux glissa son visage sur le côté du mien, le bout de son nez allant frotter doucement la pointe de mon oreille. Instantanément, je me sentis frissonner de plaisir. Je sentis tout mon être s'enflammer d'amour.

Les mains expertes de mon Kesley glissèrent sur mon corps, comme ses lèvres reprenaient possession des miennes. L'une de ses mains entra dans mon pantalon pour masser l'une de mes fesses, l'autre alla visiter mon membre. Je sentis automatiquement mon corps réagir sous la caresse de ses mains, il fallait dire qu'il avait eu quelques semaines depuis la dernière fois que nous avions fait l'amour. Et je me rendis compte que vivre auprès des humains, cela était un certain besoin afin de maintenir une certaine santé mentale.

- Et si on fabriquait un petit Kesley, ou un petit Elros, proposa mon mari.

Mes yeux s'arrondirent. Il était impossible pour deux êtres de sexe masculin de concevoir. Je n'étais pas un Fée. Mon esprit calculateur d'elfe se mit à chercher une façon que notre futur enfant aie nos gênes. C'était impossible. Le sourire de mon amant freina mes pensées et sa main contre ma verge tendue suffit à me sortir de ma tête. Kes me vola un petit baiser.

- Et si tu disais oui, au lieu de me fixer comme si je n'étais pas un Kesley, me nargua-t-il.

En guise de réponse, je l'embrassai avec un peu plus de fougue, brisant notre baiser avec une petite morsure contre sa lèvre inférieure. D'un coup de bassin, je forçai Kes à rouler sur le dos et je grimpai à califourchon sur son bas ventre. Mon regard alla se perdre dans le sien, même si notre enfant ne portait aucun de mes gênes et ne portait que les siens, je l'aimerais de tout mon coeur. Je posai un tendre baiser sur la bouche de mon amoureux, avant de faire glisser mes lèvres contre son cou.

- Il ne pourrait n'être que de toi, Kesley, dis-je en parlant de notre enfant. Et je l'aimerais plus que tout, moins que toi, mais plus que tout autre chose. Parce que tu es ce que j'aime le plus de ce monde.

Je le redressai contre moi, en l'embrassant avec passion, mes mains fourrageant dans ses cheveux. En douceur, je lui retirai sa tunique, mes mains glissant contre les muscles de ses abdominaux et effleurant chaque cicatrices qu'il portait. Je sentais mon érection plus que douloureuse emprisonnée dans mon pantalon, l'envie de ne plus attendre et de le prendre là et maintenant se faisait de plus en plus présente. Je le poussai dans les oreillers, avant de me pencher sur lui, ma bouche caressa la peau de son torse en une multitude de petits baisers. Ma main glissa contre son paquet au travers de son pantalon, le caressant avec insistance. Lorsque mes lèvres arrivèrent tout près de son bas ventre. Je déliai le lacet de son pantalon, y enfonçant ma main qui s'enroula autour de son sexe.

- Ça fait trop longtemps ... soufflai-je.

Mes caresses contre son membre devenaient de plus en plus insistantes, n'en pouvant plus d'attendre, je lui retirai complétement son pantalon. Je salivai devant son sexe tendu, je me penchai sur ce dernier, en embrassant le gland et levai un regard enflammé sur Kes. Je finis par glisser mes lèvres contre toute sa longueur, ne gémissant que lorsque son gland effleura le fond de ma gorge. Je me retirai très lentement en pressant mes lèvres contre sa peau sensible. Ma main chaude s'enroula à la base et je refis descendre ma bouche sur toute la longueur de sa verge. Mon regard ne lâchant jamais le sien.

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