Il est temps pour des changements || Kristof et Annabelle||

Empereur d'Irianeth Messages : 13 Date d'inscription : 04/06/2017

Je poussai un grognement animal, avant de retirer mon sexe gluant de l'intimité de ma femme. Cette dernière, trop faible, poussa un sanglots. Il était vrai que mon membre était plus que massif. Mes multiples origines avaient fait que je sois bien membré et surtout avec un physique plus que divin. Ma pauvre Martha ne m'arrivait pas à la cheville, mais elle était l'humaine la plus puissante que j'avais trouvé. Puis, Annabelle était arrivée dans ma vie. Depuis, Martha avait perdu de son attrait, la belle sorcière qu'elle était avant était maintenant qu'une pauvre épouse fatiguée.

Je me relevai, avant de remettre mon pantalon noir en cuir et mes bottes. Je ramassai la robe de mon épouse, avant de lui lancer et de lui montrer la porte. Elle se lança dans une série de pleurs et plaintes, parce que je ne l'aimais pas à sa juste valeur. Quelle valeur? Elle n'était rien face à ma fidèle Annabelle. Rien. Sa puissance et sa beauté étaient cent fois plus attirantes que ce que Martha avait. La seule autre humaine qui m'avait autant renversé que ma belle sorcière était Oriana, la Reine de Turquoise. Je lui avais fait une petite fille et Annabelle allait me ramener mon enfant, puisque mon incapable épouse n'était pas capable de me donner un enfant digne de moi.

Je me dirigeai vers ma salle de bain, avant de me pencher vers mon bain et m'asperger le visage d'eau. Je me retournai vers une Martha en colère. Encore une fois, je ne respectais pas l'être magique puissant qu'elle était. Elle n'était rien face à Annabelle et sa petite soeur Diana. Oui, j'étais au courant pour la plus jeune de la Forêt Interdite, elle était la plus puissante des trois, puisqu'elle était encore objective.

- Sors, épouse, je n'ai plus besoin de ta présence, crachai-je, méchamment.

Comme de fait, je reçus un rayon incendiaire dans le dos. Ma brûlure s'autoguérit rapidement, mais la douleur de son affront suffit à me faire éclater de rage. Pétasse! Je me retournai les yeux rouges de haines, avant de tendre un bras vers elle, à l'aide de ma télékinésie, j'attirai ma femme à moi. Ma main s'enroula autour de sa gorge fine, que je serrai. Martha avait beau se débattre rien ne ferait. Si bien que je la sentis devenir toute molle et la vie l'avait quitter, ou allait la quitter. Je la plaquai contre le mur rocailleux, avant de planter un regard moqueur dans le sien.

- Depuis longtemps, tu n'es qu'un boulet pour ma quête, dis-je. Tu n'es qu'une pauvrasse et un fantôme comparé à la femme puissante que tu étais avant nos noces. Je n'ai rien à faire de toi et j'aurais dû épouser ta soeur. Maintenant que j'ai Annabelle, tu ne sers plus à rien. Elle va me ramener mon enfant et tu peux bien... MOURIR.

Sur ce dernier mot, je lançai le corps frêle de Martha par la fenêtre qui donnait sur la mer en colère. Si son corps ne se fracassait pas contre les rochers pointus, elle mourrait sous les vagues. J'éclatai de rire, en voyant le plouf que ma femme avait fait en tombant sous les vagues. Je pris une grande inspiration, je sentis une présence plus que familière dans mon dos. Je souris, Annabelle. Je me retournai vers elle, avant de me diriger vers ma future femme.

- As-tu retrouvé mon enfant, Annabelle? demandai-je. Quelles sont les nouvelles du monde de la vermine?

Ma main se posa contre sa hanche, l'attirant vers moi. Malgré ma violence, nous étions plus que proches. Je plaquai mes lèvres contre les siennes. Je plaquai son corps contre le mur, ma jambe entre les siennes. Mes lèvres descendirent dans son cou. Elle avait beau être mariée à Victor, elle était mienne.

- Que dirais-tu d'être Impératrice? D'être la femme la plus puissante au monde? râlai-je à son oreille. Je te laisserai brûler le château d'Émeraude et te couvrirai de tout ce que tu désire.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 17/04/2016

J'en avais marre d'être coincée dans le corps de cette humaine. Lentement, je sentais qu'elle se mourrait. En fait, elle se laissait mourir. Sans doute avait-elle compris que cela diminuait fortement mes pouvoirs. Même ainsi condamnée à mort, elle se tenait droite pour les valeurs de son Ordre de chevalerie. Malheureusement, malgré tous ses efforts pour se laisser mourir, elle ne pourrait jamais me faire mourir. Elle ne faisait que m'affaiblir, et ce n'était qu'une question de temps avant que je ne trouve une façon de défaire ça.

J'avais quitté mon enfant, pour apparaître dans l'ancienne chambre d'Annabelle au château d'Émeraude. Plus personne n'y dormait. Même son ancien mari n'osait plus y retourner. Je commençai à fouiller dans son coffre, pour trouver un objet quelconque. En fait, mon but était de l'expédier sur les Grandes Plaines de Lumière afin de posséder son corps pour moi. Elle ne m'était plus d'aucune utilité. Elle ne faisait que me nuire. Elle se laissait mourir ? Alors j'allais lui donner ce qu'elle désirait le plus: la mort. Malheureusement, il n'y avait rien de magique ici, et les corridors grouillaient de Chevaliers. Avant d'attirer quelqu'un, je me dématérialisai en un nuage noir, pour apparaître dans mon alcôve chez l'Empereur. Contrairement aux autres sorciers, je n'avais pas de chaudron. Je n'en avais pas besoin. Et mon époux non plus, d'ailleurs. Mon époux... C'était un grand mot. J'aimais bien baiser avec lui, c'était tout. Je n'avais jamais été amoureuse de lui.

Je me changeai bien rapidement, afin de pouvoir donner mon rapport à Kristof. Un bain rapide dans la source qui entrait dans ma caverne, question de revigorer mes pouvoirs de sirène. Je me vêtis d'un pantalon serré de cuir d'insecte, qui arrivait à mon nombril, puis un top de style corset, qui laissait voir légèrement la peau de mon ventre. J'aimais m'habiller ainsi devant l'Empereur. Ça me donnait l'impression qu'il me désirait plus que sa propre femme.

Je me rendis à l'alcôve royale, au bon moment d'ailleurs. Je vis mon roi jeter le corps inanimé de sa femme par la fenêtre, pour ensuite se tourner vers moi. Et bien, maintenant ce ne serait plus tellement difficile d'être plus désirable que sa femme...

« As-tu retrouvé mon enfant, Annabelle ? me demanda-t-il d'un ton pressé. Quelles sont les nouvelles du monde de la vermine? »

Son enfant? C'était notre enfant. Ça, il ne le savait pas. Sa main se posa alors contre ma hanche, tandis que ses lèvres s'attaquaient sauvagement aux miennes. Mon dos heurta brutalement le mur, alors que sa jambe se glissait entre les miennes, m'empêchant de bouger. Je ne pus m'empêcher de rouler des yeux tandis que sa bouche se posait sensuellement au creux de mon cou. Je n'avais pas envie de baiser merde.

« Que dirais-tu d'être Impératrice ? grogna mon Maître au creux de mon oreille. D'être la femme la plus puissante au monde ? Je te laisserai brûler le château d'Émeraude et te couvrirai de tout ce que tu désires. »

Merde. Il avait fait référence au château d'Émeraude. Malgré toute ma puissance, je ne pus la retenir. Des rayons meurtriers sortirent de mes mains, projetant Kristof à l'autre bout de la pièce. Heureusement, ils n'étaient pas vraiment puissants, puisqu'ils avaient été jetés par une pouffiasse enfermée dans sa propre tête. Je me dirigeai vers mon Maître, en prenant bien soin de laisser rouler mes hanches. Je m'agenouillai à ses côtés, avant de refermer sa plaie. Malheureusement pour moi, il était déjà en colère. J'avais rajouté des braises sur le feu. Sa main s'enroula autour de mon cou, et il me souleva comme si je n'étais qu'une petite poupée. Mon dos heurta le mur, tandis que son regard chargé de colère se posait dans le mien. Il m'avait demandé de contrôler cette foutue chevalière, mais il y avait des moments où c'était tout simplement impossible. Mes mains se posèrent contre celle de mon Maître, pour me défaire de son emprise, mais je ne faisais que manquer d'air et perdre mes forces. Mes petits pieds se débattaient dans le vide. La main libre de Kristof se posa alors contre ma tête, et je ressentis une douleur atroce. Comme si on arrachait ma peau. Ce fut le noir.

*********

Je pris une grande inspiration, comme je n'en avais pas pris depuis ce qui m'avait semblé une éternité. Je me secouai la tête plusieurs fois, mais ce n'était pas un rêve. J'étais bel et bien là. J'étais bel et bien moi. Et cette sorcière-sirène n'était plus là. Je tentai de me lever, pour me sauver comme la pièce était vide, mais j'étais enchaînée. Je poussai un juron. Il me fallait une solution. Je devais quitter cet endroit de malheur. Mon regard se posa alors sur une femme à côté de moi. Femme... Elle avait une très longue chevelure rousse, et au lieu d'avoir des jambes, elle avait une queue de poiss... JOÉLIE ! Heureusement pour moi, elle était inconsciente. Je devais partir avant qu'elle ne se réveille, sinon, j'étais morte. Je pris une grande inspiration, me concentrant sur mon plexus solaire. Lentement, je laissai ma magie revenir à moi. Chevaliers, ici Annabelle. J'ai récupéré mon corps, mais je suis prisonnière de l'Empereur. Mon temps est compté. Ce lien, c'était moi qui l'avais créé avec mes frères et soeurs d'armes. Même Joélie n'avait pu s'en servir. J'espérais seulement qu'ils me sentiraient et m'entendraient. En attendant, j'étais seule.

HJ / Quelqu'un m'avait proposé de faire Joélie car elle trouvait le personnage intéressant. Elle devrait s'inscrire sous peu ! Smile

Empereur d'Irianeth Messages : 13 Date d'inscription : 04/06/2017

Annabelle serait celle qui m'aiderait, elle règnerait sur Enkdiev, alors que je ferais la conquête du reste du monde. Il n'y avait qu'elle qui ne faisait pas de stupidité et qui savait exactement comment attaquer Enkdiev. L'avantage de posséder le corps et l'esprit d'une Chevalière d'Émeraude. Avec ma fille, elle serait celle qui guiderait mes troupes sur le continent humain, afin de les éliminer ou les asservir. De plus, son corps était beaucoup plus désirable que celui de mon ancienne épouse.

Soudainement, je fus propulsé jusqu'à l'autre bout de la pièce. Connasse, elle m'avait attaqué. Je me retournai vers elle, le visage déformé par la haine. Annabelle se dirigeait vers moi, en roulant les hanches. Si je n'avais pas terriblement envie de l'étrangler, j'aurais eu envie de la baiser violemment sur ce plancher. Ma sorcière s'agenouilla près de moi, pour refermer mes plaies, elle allait payer. Je me relevai et entourai sa gorge de ma main, avant de serrer. Je la plaquai contre le mur, alors que je plongeais un regard enragé dans le sien. Les mains de la belle sorcière se posèrent sur les miennes, je sentais que l'air avait de plus en plus de misère à se rendre dans ses poumons.

J'en avais assez de ne pas voir le vrai visage de la femme que j'admirais. Puis cette Chevalière ne m'était plus du tout utile. Joélie m'était plus utile dans son propre corps que cette petite salope. Puis je pourrais l'utiliser pour attirer les soldats verts chez moi. Je posai une main sur la tête de la pauvre femme, j'allais séparer les deux femmes. Elles poussèrent un cri, alors que rapidement je déchirais le lien qui les unissait.

Une petite explosion se fit entendre, puis les deux corps des femmes tombèrent de chaque côté de ma personne. Je me tournai vers Joélie, qui portait sa queue de poisson. Je me retournai vers la Chevalière d'Émeraude, avant de faire apparaître des chaînes. La jeune femme fut rapidement attachée contre le mur, alors que je sortais de la pièce. Je devais m'arranger pour envoyer Victor loin d'ici et faire qu'il ne revienne pas. L'île des Araignées serait parfaite pour lui. Thanathos saurait le forcer sur un bateau. Comme je me dirigeais vers mon alvéole privée, je ressentis une magie nouvelle, celle de la femme d'Émeraude. Je me précipitai vers ma chambre. Joélie reposait encore sur le sol. JE pris la belle sirène dans mes bras et la posai dans mon lit. Je passai une main au-dessus de sa queue, lui donnant des jambes.

- Merci de les avoir attiré à moi, petite humaine, dis-je.

Je me retournai vers la belle Chevalière. Elle était absolument magnifique, vêtue des vêtements de Joélie. Je levai son petit visage vers le mien, mon autre main glissant contre son corps. Je lui souris, avant de bloquer toutes autres transmissions télépathiques dans son crâne, si elle tentait de communiquer, cela résonnerait dans sa tête. Personne ne pourrait l'entendre, jusqu'à ce qu'ils arrivent sur Irianeth. Je posai une main sur sa tête et m'insérai dans ses souvenirs, j'y vis l'image d'un homme. Brun aux yeux bruns doux. Je les vis sur un autel de mariage. Son mari, il allait venir la chercher. Elle pourrait entendre leur messages, mais pas leur répondre.

- Lorsque ton mari te retrouveras, dis-je. Tu ne seras même pas le souvenir de la femme qu'il aimait. Tu porteras un de mes enfants, que je viendrai te prendre une fois né. Et chaque fois qu'il te touchera ou qu'il te baisera, tu ne penseras qu'à moi qui aura passé avant.

Je déchirai le pantalon de cuir, avant d'insérer violemment mon doigt en la jeune femme et le retirer. Je suçai mon doigt reluisant, avant de lui enfoncer mon poing sur le visage, lui faisant perdre conscience.Je me retournai vers Joélie. Je pris place près de la femme dans mon lit, avant de faire apparaître une robe qui appartenait à Martha, près d'elle. À son réveil, elle serait impératrice d'Irianeth.

Chevalier d'Émeraude Messages : 17 Date d'inscription : 17/04/2016

Position de méditation, j'allais me rendre dans mon sanctuaire afin de récupérer mes forces. Ce sanctuaire, c'était les jardins intérieurs du château d'Émeraude. C'était la que je m'étais mariée à Alaric pour la première fois. Oui je l'avais marié deux fois. Une fois en privé, avec le roi, seulement lui et moi, puis devant tous nos frères et soeurs d'armes. Depuis ce temps, les jardins intérieurs étaient mon sanctuaire à moi. Lentement, je ralentis les battements de mon coeur, me connectant à mon plexus solaire afin de m'y rendre. Au fur et à mesure que je marchais dans le château, je pouvais sentir mon énergie me revenir. Puis, je passai les portes des jardins. Plus rien ne pouvait me déranger maintenant.

Après plusieurs minutes à profiter de la quiétude des lieux, mon corps me conseilla de revenir à moi, ce qui je fis sans tarder. Mon regard s'ouvrit sur Kristof, qui venait de déposer à sirène dans son lit. Bon, elle était maintenant rendue avec deux jambes, mais elle restait une sirène perfide.

La main de l'Empereur se glissa sous mon visage afin de le relever vers lui. Je ne résistai pas, cela ne menait à rien; je devais choisir mes combats afin de conserver mes forces. Après tout, je ne savais même pas si mes frères et soeurs m'avaient entendue. Si non, j'étais complètement seule pour m'évader d'ici. Heureusement, je connaissais les chemins de la ruche par coeur. Je devais seulement trouver une façon de me défaire de mes liens. Je pouvais tenter de les faire fondre, mais cela demanderait énormément de temps et énormément de ma magie. Je ne savais pas jusqu'à quel point je l'avais récupéré. Je me concentrai, afin d'ignorer les caresses de mon bourreau. Heureusement, il avait un aspect humain, contrairement à ses ancêtres.

« Lorsque ton mari te retrouvera, tu ne seras même pas le souvenir de la femme qu'il aimait, pesta Kristof. Tu porteras un de mes enfants, que je viendrai te prendre une fois né. Et chaque fois qu'il te touchera ou qu'il te baisera, tu ne penseras qu'à moi qui aura passé avant. »

Je haussai un sourcil, incrédule. Premièrement, il ne pourra me faire aucun enfant. Je n'en avais pas eu avec Alaric et la raison était simple: j'étais infertile. Aucune magie du monde ne m'avait permise d'enfanter. Deuxièmement, s'il pensait que de me violer allait changer toute la magie avec mon mari, il se trompait. Il ne me connaissait pas. Il ne connaissait pas ma force. Je le fixai durement, tandis qu'il déchirait mon pantalon pour enfoncer un doigt dans mon intimité. Il le ressortit et le suça. Je n'avais pas bronché, même si ça avait été douloureux. Il ne m'aurait pas. L'Empereur leva le poing, et je n'eus même pas le temps de lever mes bras pour protéger ma tête que ce fut le noir.

Ce furent des gémissements qui me réveillèrent. Je battis doucement des paupières. J'essuyai le sang qui ruisselait près de ma narine, me redressant dans le silence le plus total. Sur le lit, Kristof et Joélie baisaient. Aussi étrange que cela pouvait être, c'était ma chance de m'enfuir. Et plus particulièrement lorsque ce connard aurait son orgasme. À ce moment, il était incapable d'utiliser toute magie, tellement c'était puissant. Je passai une main magique au-dessus de la chaîne, cherchant le maillon le plus faible, mais également le plus près de ma cheville possible. Elle ne devait pas traîner au sol lors de ma fuite.

Annabelle, ici Nathan, entendis-je, ce qui me fit figer. J'utilise une vieille méthode elfique pour te parler sans que personne ne puisse en capter la magie. Nous sommes en route. Tu connais sûrement Mykaëlle, dragonnière de l'Empereur. Lorsqu'elle entrera dans la pièce où tu te situes, ce sera le signal.

Je ne répondis rien. C'était complètement inutile. Si Nathan était capable d'utiliser des méthodes elfiques pour me parler sans que personne ne le perçoive, moi je ne pouvais faire la même chose. Je ne comprenais pas en quoi Mykaëlle était le signal, puisqu'elle était dans le camp ennemi, mais comme j'avais une confiance aveugle en mon Chef, j'allais suivre ce commandement.

Avec la flamme la moins puissante que je pouvais produire, j'entrepris de faire fondre le maillon près de ma cheville. Après quelques minutes, il était fondu. Je n'étais plus prisonnière. Devais-je quitter et Mykaëlle allait me retrouver, où alors je devais rester ici ? Je déglutis avec difficulté, tentant de me rappeler mes enseignements militaires. Un ordre était indiscutable, c'était pourquoi ça s'appelait un ordre. Mais parfois, il fallait apprendre à les interpréter, dans certaines situations. C'était exactement ce que j'allais faire. J'allais l'interpréter. Je m'entourai d'un écran d'invisibilité, et l'orgasme de Kristof le frappa de plein fouet. Je me levai prudemment, pour quitter la pièce, laissant derrière moi un hologramme me représentant. Je ne savais pas combien de temps il allait tenir, mais ce serait assez longtemps pour me donner une bonne avance.

Les corridors de la ruche grouillaient d'insectes. Je les évitais habilement, toujours parée de mon écran d'invisibilité. Si seulement j'avais appris à créer des corridors pour me déplacer, comme savait le faire Kesley, je pourrais me rendre à la plage rapidement et mes compagnons n'auraient rien à craindre. Je me figeai net, tandis que je sentais l'énergie de mon mari m'effleurer. Alaric... Il était ici ! Au loin, je pouvais entendre des coups d'épée. Je fronçai les sourcils, avant de voler une lance à un insecte et trancher tous les coudes sur mon chemin, suivant le son. Mon écran d'invisibilité était parti, et ça devait être de même pour mon hologramme. Après plusieurs longues minutes de combat acharné, ma lance entra en contact avec une lame d'épée. Mes yeux se posèrent sur le pommeau, incrusté d'émeraudes. Lentement, mon regard remonta, pour croiser celui de mon époux. Mes yeux se remplirent de larmes, alors que je laissai tomber mon arme au sol pour sauter dans les bras de mon mari. Jamais je n'aurais pu croire que ce jour arriverait. Je sentis ses bras musclés se refermer sur mon petit corps, et je ne pus m'empêcher d'éclater en sanglots. Je restai ainsi plusieurs longues minutes, mais je sentais qu'Alaric avançait à grands pas.

Empereur d'Irianeth Messages : 13 Date d'inscription : 04/06/2017

Maintenant que j'avais séparé la femme qui règnerait à mes côtés de la petite Chevalière, mon plan était maintenant enclenché. De part les témoignages de mon espionne à Émeraude, Galia, ce Nathan serait le premier à se lancer au secours de l'un de ses hommes. Ce dernier réunirait quelques uns de ses plus fidèles guerriers et foncerait tête baissée vers chez moi. La petite Annabelle pourrait essayer de se sauver, mais elle était mon appât et elle condamnerait ses compagnons à mort.

Si bien qu'enchaînée contre mon mur, elle ne pouvait rien faire, je retournai vers ma puissante Impératrice, avant de grimper par-dessus elle et empoignai violemment ses poignets, afin de la maintenir contre le lit. Je remontai ses mains en haut de sa tête, les maintenant d'une seule main. L'autre alla se placer entre ses jambes contre son petit bouton de chair que je me mis à caresser rapidement. Rapidement, ma future femme se mit à gémir de plaisir, elle était prête, je déchirai mon pantalon révéléant mon membre massif. D'un coup puissant de bassin, je pénétrai Joélie. Alors que nous baisions comme des animaux, j'étendis mes sens vers l'Océan, rien. Nathan d'Émeraude n'arrivait pas.

Je continuais donc de prendre la belle sorcière avec puissance. Mon sexe gonflé étirant, déchirant presque, son intimité. Plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis que j'avais commencé à baiser avec ma femme. Je sentais que j'allais exploser en elle, elle allait me donner un fils, qui saurait me succéder. Encore quelques coups, puis je poussai un râle plus qu'animal. Ma sève éclatai en elle. Je me retournai fier, mon regard croisa celui de la Chevalière, neutre. Je souris. Un simple examen magique suffit à savoir que la jeune femme s'était sauvé, j'étendis donc mes sens magiques et sentis la présence du bâtard elfe. Je remontai mon pantalon, avant de laisser Joélie sur le lit, je chassais l'image d'Annabelle d'une main.

- La prisonnière s'est échappée, retrouvez-la et ramenez-moi ses alliés, lançai-en cliquetis, autant de vive voix que mentalement à ma collectivité.

Je me retournai vers Joélie, qui s'était levé. Je me dirigeai vers elle, avant de claquer un doigt et elle fut vêtue de ses vêtements de combat, avant que je ne la plaque contre le mur. Je pressai mes lèvres contre les siennes, avant de glisser une dague à lame noire dans sa main. Je plantai un regard horriblement cruel dans le sien. Ma main sur sa nuque empoigna ses cheveux.

- Ramène-moi leur Chef, il est ici, râlai-je. Cette lame saura l'affaiblir suffisamment. Tue ton ancien corps, devant ceux qui l'aime.

Je fis dos à la femme qui partageait ma couche, avant de sortir sur le balcon de ma chambre. Je pris une grande respiration, avant d'appercevoir une dragonne sur le pont de mon port. Je souris malicieusement. Tessa, la bête de Mykaëlle. Cette dragonne était facilement influençable, même si elle n'était plus reliée à la collectivité.

- Attends, dis-je, alors que je tirais sur le bras de Joélie. Ammène-moi Mykaëlle, une fois que j'en aurai fini avec elle, tu auras sa bête Et j'espère que tu m'as ramené ma fille sur Irianeth, Joélie.

Mes ordres étaient donnés. Mes hommes pouvaient répliquer tant qu'ils le voulaient, c'était ce qui se passerait. Oui, je séparais des amoureux sur la côte, mais c'était entièrement volontaire. Je voulais des Chevaliers complètement concentrés, non du minouchage. J'écoutais ce qui se passait d'une oreille distraite, jusqu'à ce que j'entende un bruit sourd dans la cour, me rappelant fortement celui d'un dragon. Je me précipitai à l'extérieur, en tête de mes hommes. Je rattrapai Kesley par la taille alors qu'il tentait de se faufiler pour faire je ne sais quoi. Je le gardai contre moi, alors que mes hommes attaquaient. Merde. Si mon frère n'avait pas fait de bêtises, encore, je leur aurais dit de ne pas tirer. À mon plus grand soulagement, les tirs de mon armée s'écrasèrent sur un bouclier magique. Alix m'avait raconté son histoire. Personne ne pouvait quitter le château plusieurs jours ainsi sans m'en faire part. Rapidement, je sondai la belle blonde qui arrivait derrière mon soldat. En quelques minutes, Mikel, Alaric, Aliénor et moi furent prêts. Mykaëlle nous aida à grimper sur le dos de sa dragonne une fois que j'eus fait mes adieux à mes hommes. Je saisis solidement l'avant-bras de Aden à la manière des Chevaliers d'Émeraude.

« Je te fais confiance, lui soufflais-je. Mon frère est sous ta surveillance jusqu'à son départ pour Shola. Je veux que tu ailles le reconduire avec tes bracelets. »

J'avais une confiance aveugle en mes lieutenants. Avant Aden, c'était Annabelle, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. J'avais choisi deux femmes très douces, mais qui sauraient mener une armée avec une main de fer si j'en venais à disparaître. Puis, lors du départ d'Annabelle, j'avais plutôt pencher vers mon meilleur ami.

En quelques secondes, nous fûmes dans les airs. J'en profitai pour examiner magiquement mes hommes. Aliénor était très calme, comme à son habitude. Le visage de Delnya flottait dans ses pensées, mais rien de négatif qui pourrait la distraire de sa mission. Mon énergie frôla celle d'Alaric. Je le sentais anxieux et c'était normal. C'était sa femme. Celle pour qui il avait fait le vœu ultime de protection. Il avait l'impression qu'il avait failli à sa tâche, mais il avait tout faux. Si c'était la faute de quelqu'un, c'était la mienne. Curieusement, Nella n'était même pas dans ses pensées. Ce serait un truc à régler à notre retour à Enkidiev. Ric ne pouvait pas avoir deux femmes, il était marié avec l'une et l'autre portait son enfant... Je poussai un petit soupir, avant de me concentrer sur Mikel. Il était furieux. Furieux contre moi, contre la situation. Mais il avait également affreusement peur. Il n'avait pas peur d’aller sur Irianeth, ou d'affronter l'Empereur. Il avait seulement un mauvais pressentiment. Je fis un petit signe de la tête à Ali, afin qu'elle lui parle un peu.

Annabelle, ici Nathan. J'utilise une vieille méthode elfique pour te parler sans que personne ne puisse en capter la magie. Nous sommes en route. Tu connais sûrement Mykaëlle, dragonnière de l'Empereur. Lorsqu'elle entrera dans la pièce où tu te situes, ce sera le signal.

Après quelques heures au-dessus de l'océan, je le vis enfin pour la première fois: le continent rocailleux qu'était Irianeth. Mykaëlle se posa le plus silencieusement possible sur la plage de galets.

Ce sont des dragons qui dorment partout sur la plage, dis-je à mes hommes en sautant au sol. Ne les réveillez pas, nous ne sommes pas assez nombreux pour les affronter.

Ils étaient habitués. Ils sautèrent tous au sol. Rapidement, Aliénor vint couver ma droite et Alaric ma gauche. Mikel avançait silencieusement derrière nous, ses sens magiques à l'affût. En fait, il ne regardait même pas où il allait. Il se fiait à nous complètement afin de lire l'environnement. J'étendis mes sens elfiques à la ruche, à la recherche d'Annabelle. Je la sentis prisonnière dans une grande pièce.

« Nous allons devoir nous séparer, murmurais-je. Deux équipes. Mikel et Ali, Alaric et moi. Il y a deux entrées pour accéder à la ruche. Nous prenons à gauche, prenez à droite. »

Personne ne discuta mes ordres, pas même Mikel. J'étais prêt. J'allais sauver Annabelle, et si je devais laisser ma vie en échange de la sienne, si je devais prendre sa place en tant que prisonnier, je le ferais.

Chevalier d'Émeraude Messages : 12 Date d'inscription : 20/06/2016

Je gardais une boule dans la gorge, de la minute où le dragon était atterri dans la cour d'Émeraude, jusqu'à celle où on m'aidait à grimper sur le dos de la bête. Tout ce à quoi je pouvais penser, c'était ma trahison envers Annabelle et Nella. Si nous sauvions mon épouse, je ne pouvais rien faire d'autre que de résumer mon mariage avec elle ou divorcer et épouser Nella, qui portait mon enfant. Nella... Elle devait me haïr en ce moment, depuis la seconde où je m'étais porté volontaire pour sauver ma femme.

Sur le dos de la dragonne, entre Ali et Mikel, je ne faisais que revoir le visage d'Anna dans mes pensées. À quel point étais-je un mari pitoyable de l'avoir abandonné ainsi. Je sentis la présence de Nathan dans mes pensées, je ne lui cachai rien, j'étais dégoûté par le fait que je n'avais pas moindrement essayé de sauver Annabelle. Mes frères et soeurs d'armes avaient beau dire que je n'étais pas en faute, je le restais.

Le voyage dura des heures, des heures pour moi de m'inquiéter. Si Annabelle apprenait pour mon aventure avec Nella et qu'elle me reniait? Si Nella me refusait voir mon enfant si je restais dans mon mariage? La boule réapparut dans ma gorge alors que le continent rocailleux et vierge d'Irianeth, Annabelle était restée prisonnière là pendant des années... Doucement, la bête volante finit par se poser sur une plage de roches. Ce sont des dragons qui dorment partout sur la plage, fit la voix de Nathan dans ma tête. Ne les réveillez pas, nous ne sommes pas assez nombreux pour les affronter. Je ravalai ma salive de travers.

Nathan était déjà au sol. Nous sautâmes à sa suite, aussi silencieusement que lui. Ali se déplaça à la droite de Nathan, alors que je partais couvrir sa gauche. Lentement, j'avançai au même pas que mes frères d'armes, alors que Mikel nous suivait comme un enfant fâché. Je sentais les sens magiques de mon Chef s'étendre sur le continent et vers l'immense ruche devant nous.

- Nous allons devoir nous séparer, chuchota Nathan. Deux équipes. Mikel et Ali, Alaric et moi. Il ya deux entrées pour accéder à la ruche. Nous prenons à gauche, prenez à droite.

Je fonçai vers l'entrée gauche, je n'avais qu'une chose en tête. Aller chercher Anna. Je sentais la présence de mon Chef dans mon dos, je savais que le fait que je fonce tête baissée chez l'ennemi ne devait pas lui plaire. Mais Anna était plus importante que tout. Je finis par trouver l'énergie de ma femme, avant de de tourner brusquement dans un corridor à ma droite. Je montai un escalier, tournait à gauche, toujours suivis de mon frère d'armes. Puis je fus frappé de plein fouet par un corps. Un homme-insecte, ce dernier sortis une dague, alors que je sortais mon épée de son fourreau. Rapidement, je tuai mon adversaire en lui tranchant la gorge. Rapidement, Nathan et moi fûmes entourés. Ce ne fut pas long que la petite attaque fut terminé, je me retournai vers notre route, mais une lance s’abattait dangereusement sur moi. Je bloquai le coup de mon épée, je baissai les yeux sur ma femme. Ses yeux se remplirent de larmes, alors que la lance tombait au sol. Mon âme soeur sauta alors dans mes bras, alors que je la serrais contre moi.

Je levai les yeux et vis une grande femme rousse sortir d'une pièce. Rien d'elle ne m'annonçait qu'elle était une alliée. J'avançai donc vers elle, prudemment. J'entendis Annabelle éclater en sanglots, alors que j'approchais doucement de la femme. Elle était si loin. Je posai ma femme au sol, avant de nouer mes doigts avec les siens. Je laissai mon esprit sortir de mon corps, pour aller sonder celui de la rousse. Ce dernier se frappa à un écran protecteur et revint violemment dans ma tête. Je lâchai la main de mon âme soeur, avant de poser mes propres mains contre mes tempes. Normalement lorsque je réintégrais mes pensées ce n'était pas aussi douloureux. Cette douleur se mit à augmenter, dangereusement.

- Nathan... réussis-je à articuler.

Je tombai à genoux, alors que la douleur devenait de plus en plus intense. C'était comme si mon cerveau poussait contre les parois de mon crâne. Je levai un regard sur le bout du corridor, la dame avait disparut et ma vue s'embrouillait. Puis du noir, je sentis mon corps s'effondrer au sol.

Chevalier d'Émeraude Messages : 36 Date d'inscription : 24/06/2017

J'avais jeté un dernier regard à Delnya avant de suivre mon Chef, Aliénor et Alaric sur le dos du dragon. Je n'aimais vraiment pas avoir à aller là, et encore moins par la voie des airs. Il fallait dire qu'avec mes deux chutes de la grotte de mon amoureux, j'avais développé une certaine peur des hauteurs. Durant tout le chemin jusqu'à Irianeth, j'avais parlé uniquement à mon copain par l'entremise de mes pensées. Honnêtement, je me fichais bien des règles que Nathan avait mises. J'allais parler avec Édouard si je le voulais. Après tout, je me fichais bien d'Annabelle, et de ce qui pouvait lui arriver. S'ils ne s'en souvenaient pas, moi je l'avais très bien vue avec l'ennemi lors de la dernière attaque à Zénor. C'était clairement un piège, mais comme d'habitude, personne n'écoutait le petit Mikel. Sois prudent, continua mon amoureux dans mes pensées. Je t'aime. Je t'aime plus, répondis-je. Je vis les contours de l'île apparaître au loin. Je bloquai mon lien avec mon amant, afin qu'il ne fasse rien de stupide. La dragonne se posa sur le quai, et je descendis le dernier de la bête.

« Nous allons devoir nous séparer, annonça Nathan, à mon plus grand désespoir. Deux équipes. Mikel et Ali, Alaric et moi. Il y a deux entrées pour accéder à la ruche. Nous prenons à gauche, prenez à droite. »

Je déglutis avec difficulté, tandis que mon Chef partait silencieusement vers la gauche. Je jetai un regard inquiet à Aliénor, qui me transmit aussitôt une vague d'apaisement. Elle ouvrit la marche et je la suivis, ma magie en alerte. J'entrai dans un corridor creusé à même la montagne à la suite d'Ali. Elle tourna rapidement au premier virage à droite. Non Ali, il n'y a rien vers là, lui dis-je par les pensées. Je portai mes deux mains à ma tête, tandis que mon message me revenait fortement. La douleur était si intense et intolérable, que j'en tombai à genoux. Elle ne m'avait pas entendu, et clairement elle ne m'avait pas vu, pensant que j'allais la suivre aveuglément. Ou alors, c'était un piège. Je me relevai avec difficulté et tentai d'avancer, même si ma vision était flouée. Je tournai à droite, afin d'aller à la suite d'Aliénor, mais je ne sentais plus son énergie. Le chemin déboucha sur une alcôve tout de même grande. Au centre, il y avait un grand chaudron, puis un petit lit contre le mur. Au fond de la pièce, il y avait des chaînes. Était-ce pour un prisonnier ? Entendant encore mon message résonner dans ma tête, je finis par m'écrouler au sol, trop assailli par la douleur. Une main se posa contre ma gorge, pour me soulever du sol. Je tentai de me défaire de l'emprise, mais j'étais tout simplement incapable de me défendre.

« Mais quelle belle vermine... »

Je fus projeté contre le mur du fond, et les chaînes se refermèrent magiquement autour de mes chevilles. Je ne devais pas paniquer. Je pris une grande inspiration, cherchant une solution. Clairement, on m'empêchait de communiquer avec mes camarades. Comme j'avais un lien spécial avec Édouard, devais-je tenter de le rejoindre ? Sans doute lui pourrait mettre Nathan au courant de ma situation. Après tout, je ne sentais plus aucune des énergies de mes frères et soeurs d'armes, mais pourtant, je sentais tous les insectes grouiller.

Une belle femme rousse apparut alors dans l'alcôve. L'homme qui m'avait attaché lui fit une petite courbette. Elle tenait une fiole dans ses mains avec un liquide noir gluant à l'intérieur. J'écarquillai les yeux. C'était du sang d'insecte ! La femme avançait vers moi, sourire sadique aux lèvres. Édouard ! paniquais-je alors, rétablissant le lien magique que j'avais coupé tantôt. Mikel ? Que se passe-t-il? La main de l'homme se posa de nouveau contre ma gorge, me privant ainsi de mon air et de ma faculté de répondre à mon amant. Ma bouche s'ouvrit magiquement, et le sang glissa lentement dans ma bouche. Je n'allais pas avaler cela. J'allais mourir avant de me transformer en insecte ! Magiquement, je sentis le sang descendre dans ma gorge, sans même que je ne l'avale. L'homme me relâcha, et je pris une bonne inspiration, l'air m'ayant manqué. Ils quittèrent tous la pièce, me laissant enchaîné.

« NOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! hurlais-je alors. »

Je devais me faire vomir. C'était vomir, ou mourir.

Dans l'antre de Cristal, Asthurios ouvrit les yeux. Cela faisait trop de temps qu'il se tenait en retrait, et l'Ordre de chevalerie en avait payé les frais. Il devait agir. Pour une raison qui lui échappait, la protection magique d'Irianeth était plus faible ces derniers jours. Il n'avait besoin que de l'autorisation de Parandar pour se téléporter. Cette intervention serait simple s'il s'agissait d'une simple fuite.

Fermant les yeux, il se téléporta directement en face du Conseil Divin. Les trois grands dieux connaissaient sa requête. Il s'inclina humblement.

-Je sais ce qui t'amène ici mon enfant dit Parandar, mais est tu sûr que ce soit la bonne solution ?

-Oui seigneur. Si les chevaliers sont pris, ou si leur État-Major est décimé, la conquête d'Enkidiev ne sera qu'une formalité pour Kristof d'Emeraude.

Des éclairs apparurent sur la peau du roi des dieux. Courroucé, il agita la main. Asthurios baissa les yeux. Ce n'était pas le moment pour se mettre à dos le Panthéon entier.

-Bien, tu peux te rendre sur Irianeth.

Asthurios leva les yeux et opina. Sans dire un mot, il disparut dans une pluie d'étoiles. Il réapparut dans une salle sombre de la ruche de l'empereur. Un large chaudron dans un coin et une paillasse constituait tout le mobilier de la pièce. Dans un coin, un chevalier se tordait, en proie à une douleur terrible. Impassible, Asthurios s'approcha et posa sa main sur son torse. Le chevalier s'écroula d'un coup, tout son corps mis au ralenti par la magie divine. Il l'examina. Il devait s'occuper de lui en priorité. Il appuya sa main contre son torse de nouveau et l'envoya loin des terres noires, dans la tour qu'occupait autrefois le Mage de Cristal.

Le chevalier disparu, Asthurios releva la tête. Trop de présence insectoïde et aucune trace de sorciers. Sans doute masquaient ils leur présence. Les chevaliers en revanche brillaient de mille feux pour les yeux de l'esprit.

Une lumière se détachait. Un chevalier, ou plutôt une chevalier était seule. Asthurios chargea ses mains d'énergie divine tout en dissimulant son énergie propre, se précipitant à travers les couloirs pour évacuer les chevaliers l'un après l'autre. Parandar avait fait preuve de beaucoup de générosité en lui accordant l'accès à Irianeth. Mais il n'aura sans doute pas deux fois la même gentillesse.

Chevalier d'Émeraude Messages : 18 Date d'inscription : 19/04/2016

J'avais fini par suivre les autres et grimper sur le dos de l'immense bête, je ne ressentais aucune émotion négative provenant de la dragonne. Sa propriétaire aussi, elle semblait d'une grande douceur d'âme. Je n'avais pas de difficulté à faire confiance aux gens qui avait autant de bonté en eux, mais je restais incroyablement protective de mes frères et soeurs d'armes. Avant de m'envoler, je lançai une vague d'amour vers ma fiancée et une bonne vague de courage sur le reste de l'armée. Je t'aime, murmurai-je dans les pensées de Delnya.

Le vol fut très long, je retenais mes larmes et mon inquiétude pour moi-même. Je devais être forte pour Nathan. Sauver Annabelle était aussi mon devoir, elle était lieutenant avec moi, avant Aden. Je lui devais d'être là pour elle aussi, je devais aussi prendre soin des deux autres Chevaliers avec Nathan et moi. On ne devenait pas la «maman» de l'Ordre en se fichant des autres, je prenais soins de tout le monde.

La dragonne descendit et je vis le continent noir. Une boule de stress, alors que je mordais ma lèvre inférieure. Je descendis du dos de la dragonne après qu'elle ait atterrie silencieusement. Nathan, Alaric et Mikel descendirent avant de plisser les yeux. Je ne voulais pas utiliser trop mon énergie magique, afin de ne pas en manquer.

- Nous allons devoir nous séparer, souffla Nathan. Deux équipes. Mikel et Ali, Alaric et moi. Il y a deux entrées pour accéder à la ruche. Nous prenons à gauche, prenez à droite.

Je hochai la tête. Je laissai Nathan et Alaric partir en premier, alors que Mikel me lançait un regard paniqué. Je lui lançai une vague d’apaisement. Même si ce Chevalier n'était pas mon préféré, je me devais de le ramener à la maison en un morceau. Je m'assurai de bien avoir bloqué mes pensées et mon esprit au reste de l'Ordre, excepté ceux que se tenait sur le continent de l'Empereur. Je pris une grande inspiration, avant de me lancer sur le quai, en prenant soin de ne pas réveiller les dragons sur la plage. Je sentis que Mikel me suivait, tant qu'il me suivait et qu'il faisait ce que je lui disais, tout irait bien. Je finis par pénétré par l'entrée à droite et me lancer dans un corridor peu éclairé.

Mikel me suivait toujours. Je continuai tout droit, alors que je laissais mes sens magiques flotter devant moi. Je continuais d'avancer, inspectant chaque pièce avec mes sens magiques, avant d'y entrer ou de tourner dans un corridor. Je poussai un soupir, avant de me tourner vers Mikel ou plutôt l'absence de mon frère d'arme. Mikel! fis-je dans mon esprit. Mais mon message rebondi dans ma tête, provoquant une forte migraine. Je posai mes mains contre mes tempes, je pris une grande inspiration. Je finis par situer Nathan, Alaric et Annabelle, je me lançai dans un corridor à ma gauche. Après un moment à déambuler dans des corridors, je finis par arriver face à mes frères et ma soeur. Mon coeur remonta dans ma poitrine.

- Anna, murmurai-je.

Je me lançai vers ma soeur d'armes, avant de la prendre dans mes bras et la serrer contre moi. Je vis la lumière blanche des paumes de Nathan qui illuminait la tête de mon autre frère d'arme. Je repoussai doucement Annabelle, alors que je regardais Nathan faire, il n'avait pas besoin d'assistance. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux.

- J'ai perdu Mikel, dis-je, paniquée. Il était derrière moi, je ne le sens plus sur le continent.

Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux, Mikel était ma responsabilité et je l'avais perdu. Je posai mon dos contre le mur, le temps n'était pas à paniquer, pourtant c'était ce que je ressentais. Je voulais pleurer, hurler. J'étais sensée prendre soin des gens. Si je débloquais mes pensées à Delnya, elle nagerait jusqu'ici. Mais je voulais simplement qu'elle me dise qu'elle m'aimait. Je levai un regard mouillé sur le reste de mes compagnons.

- Je suis une soeur d'armes horrible, pleurai-je.

Je me laissai glisser au sol, avant de ramener mes genoux contre ma poitrine. Je devais me recentrer, je commençai à ralentir ma respiration. J'essuyai mes larmes, avant de racler doucement ma gorge, avant de me relever. Je ne partirais pas d'ici, sans Mikel.

Chef des Sorciers d'Irianeth Messages : 5 Date d'inscription : 18/02/2019

C'était simple, je n'avais qu'une seule et unique mission. Capturer un Chevalier, afin de lui transmettre le virus qu'il ramènerait sur Enkidiev afin de contaminer tous. Puis, j'allais m'assurer que le Chef des Chevaliers d'Émeraude ne quitte pas Irianeth. Je voulais qu'il voit son homme se faire torturer sous ses yeux. Puis, il deviendrait la nouvelle marionnette de Kristof. Et la mienne, de surcroît. Jamais je n'aurais cru récupérer mon ancien corps et par la même occasion, tous mes vieux pouvoirs de sirène. Tout ça m'allait très bien. J'en avais marre de la petite Annabelle. Elle était faible. Je ne pouvais rien faire avec elle, et puis je n'avais jamais réussi à la chasser complètement de son propre corps. Son amour pour le Chevalier Alaric et l'espoir de revoir les siens étaient les choses qui l'avaient maintenue en vie tout ce temps.

Je me promenais dans les souterrains, posant pièges et illusions ici et là. Tout d'abord, un premier afin d'attirer le petit blond loin de sa soeur d'armes, qui semblait plus expérimentée. Il semblait n'être qu'un mouton, il ne faisait que suivre Nathan. C'était parfait. Les moutons se tenaient avec les moutons, il pourrait donc en contagionner plus d'un. Après avoir gavé le pauvre Mikel de sang noir insecte, le laissant au bons soins de Viktor, je me matérialisai près d'Annabelle. Je souris moqueusement, alors qu'elle éclatait en sanglots et que son mari se mettait devant elle, pour la protéger. Lui et ses pouvoirs rudimentaires n'avaient absolument aucune chance contre moi. Je croisai mes bras contre ma poitrine, alors que je sentis qu'il tentait de s'incruster en moi. Violemment, je lui renvoyai sa vague magique directement dans son crâne. Celui que je voulais était là. Le Chef. Nathan. Je devais trouver une façon de le ramener à Kristof. Lui, et cette traîtresse de Mykaëlle. J'allais commencer par cette dernière, elle serait plus facile à appâter. Je la connaissais bien, contrairement à ce demi-elfe.

J'apparus en un nuage de fumée rose pâle, comme les écailles de ma belle queue devant la dragonne de Mykaëlle. Cette dernière était encore sur son dos, attendant les Chevaliers et bien prête à partir. J'infiltrai doucement ses pensées, surprise d'y voir flotter le doux visage d'un de ces hommes en cuirasse. Je levai ma main, projetant brusquement Myka sur la plage de galets. Son hurlement m'emplit de plaisir et de satisfaction. Je me dirigeai d'un pas décidé vers elle, avant de la saisir à la gorge pour la soulever. Elle était la seule Maîtresse encore vivante de l'Empereur. Bientôt, elle ne serait plus. Tessa se mit subitement en position de chasse, pour protéger cette pauvre humaine, mais il n'y avait rien à faire. Je disparus avec Mykaëlle, afin de réapparaître où je détenais Mikel. Je poussai un cri de rage lorsque je vis qu'il n'était plus là. Aussitôt, je flairai une intervention divine. Qui osait venir secourir ces Chevaliers stupides ? J'enchaînai la dompteuse de dragons, avant de sceller magiquement la pièce avec mon sang. Je me matérialisai ensuite dans les corridors où étaient les autres, mais ils n'y étaient plus. La colère monta d'un cran lorsque je réalisai qu'ils n'étaient plus sur mon continent adoré. Cette garce de Mykaëlle allait payer pour ça.

Empereur d'Irianeth Messages : 13 Date d'inscription : 04/06/2017

J'avais laissé partir Joélie, avant de remettre mes vêtements. Mon plan fonctionnait comme sur des roulettes, je n'en avais que faire de cette petite Annabelle. Elle pouvait retourner vers les siens, elle n'y survivrait pas longtemps. Je voulais le semi-elfe. Lui était la pièce manquante à mon plan, il était la clé pour décimer un continent en entier. Si je réussissais à garder Nathan d'Osantalt sur Irianeth, à noircir son âme, il deviendrait mon joueur étoile. Si je réussissais à le corrompre, je pourrais le retourner les personnes qui l'aimaient et les éliminer.

Ma sorcière savait exactement quoi faire. Aussi, j'avais ressentis l'énergie de Mykaëlle, ma petite innocente préférée. Elle était tellement terrifiée de moi, que je pouvais faire ce que je voulais de la belle petite sholienne. Je voulais la ravoir dans mes rangs, elle allait me servir à quelque chose, soit à baiser ou même comme espionne. Galia ne ramenait plus d'information et était morte à mes yeux. En fait, il y avait longtemps que je l'avais coupé de l'Empire. Joélie devait me ramener Nathan et Mykaëlle, pour le reste, elle pouvait s'amuser avec les autres soldats verts comme elle voulait.

Je déambulais lentement dans les corridors, me rendant à la chambre de Viktor où la femme qui partagerait mon trône devait se trouver. Je tournai dans le corridor menant aux chambres des sorciers et je fus frappé par la colère de ma nouvelle maîtresse. J'étendis mes sens magiques à notre continent, je ne ressentais aucune magie venant d'Enkidiev. J'entrai en colère dans la chambre, avant d'agripper Mykaëlle par la gorge. Voilà son utilité, elle serait ma victime. Elle encaisserait les coups à la place de Joélie. Je plaquai la blonde contre le mur rocailleux, prenant soin de déchirer la peau de son dos.

- Où sont-ils? crachai-je.

Aucune réponse. Je lançai la sholienne au sol, avant de l'enchaîner au mur. Je me retournai vers ma maîtresse, la plaquant contre le mur. Je tournai son visage magnifique vers le mien, alors que je plongeais un regard enragé dans le sien.

- Dis-moi que tu as capturé leur Chef, dis-je. Sinon, je n'en donne pas cher de toi.

Il était vrai qu'elle était aussi puissante et cruelle que moi, voir plus. Mais Joélie ne s'allierait jamais aux soldats verts, ils ne l'accepteraient jamais. Pas avec ce qu'elle a fait subir à l'une des leurs. La voir à ma merci contre le mur, me fit sourire, alors que je plaquais mes lèvres contre les siennes. Je mordis violemment sa lèvre inférieure, tirant ses cheveux vers l'arrière. Je la poussai durement vers la sortie.

- Rammène-moi le semi-elfe, MAINTENANT, ordonnai-je. Quant à toi, ma petite midjin, dis-je en me retournant sur Mykaëlle. C'est ta dragonne qui va payer pour ta trahison.

Je sortis de la chambre sous ses sanglots, en riant à gorge déployée.

La raison pourquoi j'avais choisi Alaric, et non Mikel ou Aliénor ? C'était fort simple. Je savais très bien qu'il allait devenir émotif en voyant sa femme, et je voulais empêcher une catastrophe. J'aurais aimé pouvoir garder un oeil sur mon plus jeune Chevalier, mais je savais très bien Aliénor capable de le faire pour moi. Le simple fait qu'il n'avait pas discuté mes ordres avait été un bon départ, mais son impulsivité et son imprudence le mettaient souvent dans des situations fort gênantes. Il était moins pire lorsqu'il s'entraînait fortement le matin. En fait, il devenait un très bon soldat lorsqu'il dépensait son énergie qu'il avait en trop. Le problème était qu'il ne l'avait pas fait depuis un bon moment, trop absorbé par Édouard. Je ne pouvais pas le blâmer. Je mettrais ma vie entière de côté pour ma femme.

Je suivais mon soldat avec mon pas léger d'Elfe, faisant aucun bruit. Alaric, par contre, était tellement absorbé par sa femme qu'il ne faisait pas attention où il mettait les pieds. Heureusement, je veillais, et j'étais prêt à intervenir avec ma magie. En fait, je suivais aveuglément mon frère d'armes, car je savais qu'il pistait Annabelle. Moi, j'avais éviter les incidents malheureux. Cette mission chez l'ennemi devait se passer sans pertes, et sans blessures. Tout le monde reviendrait sain et sauf à Émeraude.

Après plusieurs minutes à déambuler dans la ruche, qui me semblait un labyrinthe, un détachement d'insectes nous entoura. Je fronçai les sourcils. Il ne s'agissait pas des soldats d'élite de l'Empereur, mais bien les néophytes. Rapidement, ils furent tous tués par ma lame ou par celle d'Alaric. Un dernier tournant, et nous arrivâmes face à face avec mon ancien lieutenant, ma soeur d'armes, celle que j'avais abandonnée. Ma gorge se noua à sa vue, alors que ses yeux se remplissaient de larmes. Alors que les amoureux se retrouvaient, j'armai mes mains de ma lumière blanche, prêt à intervenir. Une femme rousse se pointa au bout du corridor. Je plantai mon regard dans le sien, et aussitôt, je me sentis figé. J'étais incapable de bouger, incapable de parler. Je ne pouvais pas défendre mes hommes ! Sans que je puisse rien faire, je vis Alaric s'écraser au sol, en proie à une immense douleur. Anna s'agenouilla à son côté, mais elle ne semblait pas pouvoir intervenir.

« Nathan... gémis Ric. »

L'ennemie disparut subitement, et je retrouvai ma mobilité. Je me jetai aussitôt aux côtés de mon frère et de mon lieutenant, passant une main magique au-dessus du corps de ce premier. Sa tête... Je m'appliquai aussitôt à un traitement, mais une magique semblait constamment m'attaquer. Je fis alors appel à mes sens plus fins, mes sens elfiques, afin d'absorber le mal d'Alaric. Bien rapidement, la pression qu'il avait dans la tête disparut, se retrouvant maintenant dans la mienne. Je serrai les dents, tentant de ne pas montrer ma douleur.

« J'ai perdu Mikel, paniqua subitement Ali, en arrivant. Il était derrière moi, je ne le sens plus sur le continent. »

J'écarquillai les yeux, tentant de localiser mon soldat, mais ça me ramenait toujours dans ma tête, avec la pression immense. Je prenais de grandes inspirations, afin de ne pas inquiéter mes hommes. Je devais prendre une décision. Je devais retrouver Mikel, ou le laisser derrière et revenir pour lui. Je savais très bien que je n'étais pas venu ici pour échanger deux chevaliers, mais en ce moment, j'étais incapable de rien faire, Alaric reprenait à peine conscience, Anna ne semblait pas avoir de pouvoirs magiques, et Ali était complètement dépassée.

« Je suis une soeur d'armes horrible, geignis mon lieutenant. »

J'aurais voulu lui dire le contraire, mais j'en étais incapable. J'avais de plus en plus chaud, et j'étais de moins en moins capable de tolérer la pression sur ma tête. Je ne me sentais pas très bien... Mikel... Je ne pouvais pas le laisser derrière, mais j'étais incapable d'aller le chercher.

« Annabelle, Aliénor, soufflais-je avec difficulté. Trouvez Mikel... »

Leurs regards inquiets se posèrent sur moi. J'étais complètement écrasé contre le mur de pierres, incapable de bouger. Je leur fis un petit sourire que je tentais rassurant. Ali avait des bracelets, tout comme moi. Elle pourrait revenir au bercail avec mes soldats. Et puis, je les avais formées les deux à me seconder. Elles sauraient quand abandonner la mission. Je m'attendais à ce qu'Annabelle prenne peur, qu'elle réplique, mais elle se tenait là, fière. Je détachai ma ceinture d'armes avec difficulté, avant de la lui tendre. Elle s'en saisit pour la mettre autour de sa taille. Je tentai de ramener mes poignets l'un contre l'autre, afin de nous ramener, mon frère et moi auprès de la Magicienne d'Émeraude, mais j'en étais tout simplement incapable. Mon corps ne me répondait plus.

« Vous sauvez Mikel, laissez-moi ici, soufflais-je. Tout ça est de ma faute... Je suis désolé de t'avoir abandonnée, Anna. Si... Si Mikel est vivant... dites-lui que je suis désolé de l'avoir forcé à venir ici... Et... Et Kes... »

Une main venait d'enserrer la mienne, puis une autre. Je ne savais pas qui tenait laquelle, mais la lutte contre la douleur était de plus en plus impossible.

« Ne laissez pas Kes aux mains de Mylena, articulais-je finalement. Alys... »

Les visages de mes soeurs d'armes firent place au néant.

La ruche d'Irianeth était un vrai labyrinthe. Les créatures qui la peuplaient avaient comme une carte de l'endroit au fur et à mesure que leurs congénères les creusaient. Pour un humain, ou même un Immortel, l'ensemble était chaotique au possible. Asthurios poursuivit sa route, n'utilisant pas ses yeux physiques mais ses pouvoirs. La Chevalier avait laissé une empreinte de ses pouvoirs particulièrement visible au sol. "Qu'elle imprudence" pensa l'immortel. Ses sens l'avertirent d'un danger. Il se figea, parfaitement immobile. Le danger devait du sol, à l'endroit précis où il allait poser le pied. Il recula prudament. Nul créature en vue. Il chargea ses paumes et un vent anthracite balaya le couloir. La sorcellerie utilisée plus tôt s'effaca, et les pièges tombèrent en poussière. Asthurios soupira. Bien qu' Immortel, un sorcier assez puissant pouvait le combattre,et s'il n'était pas humain, la chose serait particulièrement difficile, étant donné ses restrictions.

Bien qu'il n'appreciait pas cela, jamais il n'aurait osé les critiquer sur les terres divines. C'était là le meilleure moyen pour être détruit. Par ailleurs Asthurios avait une confiance inébranlable en son créateur. S'il n'accordait pas tout à ses sujets, c'est pour une bonne raison.

Plusieurs échos magiques l'informèrent que les Chevaliers n'étaient pas loin. Quelques tournant plus loin, il les vit. Il étaient tous là. Nathan gisait au sol. Inconscient mais pas mourant. "Qelle idiotie" pensa l'immortel.

Il était toujours parfaitement détaché de ce genre de situation. D'un pragmatisme froid, risquer de sacrifier ses Chevaliers pour un seul relevait de la passion pure ou du total non-sens. Pas le temps de s'embrasser du détail, il leur expliquerai tout une fois au Château. Il chargea ses paumes et une lumière grise les enveloppant, comme un dôme qui disparut, laissant son empreinte sur les murs de la galerie.

Il n'y avait plus d'humain sur le Continent Noir. Seulement Asthurios voulait endommager l'endroit. Ce serait un petit plus. Si ses pouvoirs ne devaient pas directement affecter les créatures de l'empereur, les conséquences d'un effondrement ne seraient en rien une désobéissance.

Il chargea ses main. La lumière semblait converger vers ses paumes. Un disque apparut, d'abord très pâle, puis de plus en plus coloré, comme si toutes les couleurs encerclaient le Sorcier Blanc. Il relacha son énergie, et le disque s'étendit d'un coup, ravageant les galeries vides d'insectes. Avant de se téléporter, Asthurios sentit la structure s'écrouler à moitié dans un fracas et un chaos hors du commun.

Dompteuse de Dragon Messages : 18 Date d'inscription : 17/04/2016

Les minutes passaient, alors que je tentais de suivre la progression des Chevaliers, comme Alix me l'avait montré. J'avais quand même de la difficulté à le faire, puisque je ne contrôlais pas ma magie. Rapidement, je perdis leur trace. Je poussai un petit soupir, avant de me caler contre Tessa. J'allais attendre leur retour. De toute façon, aucun dragon sur la plage n'oserait s'en prendre à ma monture, puisqu'elle était très imposante, et surtout très puissante. Ils la connaissaient tous et la respectaient. Lentement, mes pensées divergèrent vers Alix. Était-ce une bonne idée de venir en aide aux humains? Je n'en étais pas trop certaine encore. Après tout, ma famille était ici, sur Irianeth. J'étais tellement tiraillée entre les deux. D'une part, les jours passés auprès du Chevalier m'avaient fait connaître une nouvelle émotion, pour laquelle je tuerais. D'autre part, j'avais grandi ici. Je pris une grande inspiration, alors que je sentais une bouffée de chaleur me prendre. Je m'agrippai à Tessa, qui poussa un petit gémissement d'inquiétude.

« Ça va, lui soufflais-je dans la langue des Tanieths. Ne t'inquiète pas pour moi. »

Je fus subitement soulevée magiquement de ma dragonne, pour être projetée contre la plage rocailleuse. Je poussai un cri de détresse mêlée à la douleur, lorsque je vis une femme inconnue se planter par-dessus moi, sourire sadique aux lèvres. Sa main se saisit de ma gorge, alors que mon corps quittait le sol. Je me saisis de ses poignets, pour me défaire de son étreinte, mais il n'y avait rien à faire. Je tentai de communiquer avec l'un des Chevaliers par l'intermédiaire de mes pensées, mais ma magie ne me répondait pas. La femme s'évapora, pour réapparaître dans l'alcôve du sorcier Viktor. Elle poussa un cri de frustration, avant de m'attacher magiquement au mur et disparaître de nouveau. Aussitôt qu'elle fut partie, je rendis mon dernier repas au sol. Puis, c'est à ce moment que l'Empereur entra. Il se dirigea rapidement vers moi pour me saisir à la gorge et me soulever comme une poupée.

« Où sont-ils ? hurla-t-il, visiblement hors de lui. »

Je poussai un gémissement, alors que mes yeux se remplissaient de larmes. Il me jeta au sol, avant de parler à la femme rousse qui était revenue. Je tentai de guérir les blessures qu'on venait de m'infliger, mais j'en étais incapable. Mon dos me faisait souffrir, et je sentais le sang couler. Ma tête tournait et honnêtement, je ne me sentais pas bien dans mon corps en entier. Alix... J'étais incapable de communiquer avec lui. Où étaient les Chevaliers ? Clairement, c'était eux que l'Empereur cherchait. M'avaient-ils utilisée pour les emmener jusqu'ici pour ensuite se pousser sans moi?

« Quant à toi, ma petite Midjin, cracha alors Kristof en se retournant vers moi. C'est ta dragonne qui va payer pour ta trahison. »

Je poussai un cri de douleur, avant d'éclater en sanglots. Je me retrouvai bien rapidement seule. Je tentai de me défaire de mes liens. Je devais aller sauver Tessa. Elle ne devait pas mourir parce que je m'étais alliée avec les humains. Mais je n'avais ni la force, ni l'énergie pour me sauver d'ici, et puis, les liens semblaient magiques... Je sombrai alors dans l'inconscience.

Je battis doucement des paupières, alors qu'une petite lumière jaune dansait devant mon visage. Je reconnus alors ma mère Midjin, qui me regardait avec un petit sourire. Habile comme tout, elle réussit à me défaire de mes liens avec une branche et une petit mélange étrange. Je me levai, toute chancelante. Elle glissa sa main dans la mienne, avant de m'attirer vers l'extérieur. Je la suivis sans vraiment regarder où j'allais. Elle prit le chemin qui menait aux montagnes des Midjins. Une fois arrivées dans le petit village, je vis Tessa qui broutait de l'herbe. Je poussai un cri de désespoir, avant de me jeter vers elle pour lui faire un câlin.

« Tu es venue ici pour me sauver... soufflais-je alors qu'elle couinait en guise de réponse. »

Ma mère me tendit alors un panier rempli de fruits et légumes. Je m'agenouillai pour être à sa hauteur, et elle caressa ma joue du revers de la main.

« Sauve ton enfant, murmura-t-elle dans la langue des Tanieths. »

Je fronçai les sourcils, mais pensant qu'elle parlait de Tessa, je ne fis que la prendre dans mes bras avant de monter sur le cou de ma dragonne. Bien rapidement, elle prit son envol en contournant la ruche de l'Empereur. Je croquai alors dans une pomme, avant de m'endormir contre Tessa. Je savais qu'elle allait prendre soin de moi et qu'elle ne me laisserait jamais tomber.

HJ/ Partie !

» Temps de paix | Vieillissement Édouard
» Annabelle, sorcière d'Irianeth
» Kristof I- Empereur d'Irianeth
» Annabelle à tous les Chevaliers et Écuyers
» Torture- Aloïs, Lenwë et Kristof (ouvert à tous)