Un jour tu me verras comme je te vois (ouvert)

Messages : 6 Date d'inscription : 19/01/2020

Ce matin, je m'étais réveillé bien avant mon maître et son mari. Je m'étais habillé en vitesse. Leur fille avait les yeux grands ouverts. Je lui fis un clin d'oeil coquin, avant de prendre ma ceinture d'armes et faire signe à Béatriz de ne pas faire de bruit, alors que je me glissais hors de la maison. Je grimpai sur le dos de mon cheval, avant de foncer vers le château d'Émeraude, Finn m'y attendait sûrement. Nous adorions nous entraîner ensemble, nos maîtres savaient et nous laissaient faire. Notre liberté nous était précieuse, il fallait dire que nous en profitions assez.

Je ne me rendais pas juste à Émeraude pour voir mon cousin, mais aussi pour essayer de voir Charlie. Depuis l'enfance que je la trouvais absolument magnifique et que je la voulais pour moi, mais la belle rouquine se fichait éperdument de moi. Cette-fois, elle me regarderait, elle verrait que je la méritais.

Je finis par arriver quelques heures après le lever du soleil. Finn m'attendait dans la cour, je sautai de ma monture pour serrer mon cousin dans mes bras et serrer son bras musclé à la manière des Chevaliers. Mon maître ne venait pas souvent au château, mais me laissait y aller comme je voulais, mais le fait de ne pas voir Finn tous les jours me pesait un peu. Comme j'entraînais mon cousin vers l'herbe tendre, pour un peu de combat corps à corps, je fus distrais par un flash orangé. Je me tournai pour regarder Charlie et son maître passer devant nous. Je fus rapidement plaqué au sol, par Finn.

- Merde, fais attention, râlai-je.

Mon regard se porta à ma soeur d'armes, elle me regardait avec un regard moqueur. Je serrai les dents, avant de repousser Finn et le prendre en prise solide au sol. Déjà la belle rousse m'ignorait, alors que je retentais de ravoir son attention. Rien à faire.

- Elle ne me regarde pas, grognai-je.

Écuyer d'Émeraude Messages : 5 Date d'inscription : 04/02/2020

Ce matin-là, je m'étais réveillée à cause des pleurs d'un bébé. Le bébé de mon Maître. Il ne faisait jamais ses nuits ! Et comme ma chambre était collée sur celle de Sire Cléo et Cassia, et bien je l'entendais toujours. J'en avais marre, honnêtement. Et Levy aussi, je devais l'avouer. En fait, j'en avais plus marre à d'entendre les jurons de mon compagnon de chambre que les pleurs du nouveau-né. Donc, lorsque mon Maître vint cogner à ma porte pour l'entraînement, j'avais les pires cernes au monde. Je m'étais empressée de relever ma longue chevelure en une queue de cheval bien haute, et j'avais enfilé ma tunique verte, et ma ceinture d'armes, ainsi qu'une paire de sandales lacées. Cassia allait s'occuper de moi pendant quelques minutes, ensuite, sa paranoïa la mènerait à son enfant. Ça m'allait. J'étais bien toute seule.

Je suivis donc mon Maître dans la cour, dans laquelle plusieurs Chevaliers et écuyers s'entraînaient déjà. Je remarquai Dylan à ma gauche, qui était bien plaqué au sol par son cousin. Je ne pus m'empêcher de croiser son regard pour afficher un petit sourire moqueur. À ma plus grande déception, Cassia m'emmena dans l'écurie, afin de brosser nos bêtes. Elle disait qu'il était important de garder une bonne relation avec notre monture. Après m'avoir donné cette tâche, elle retourna prestement dans le château. Je caressai un peu ma bête, mais je poussai rapidement un long soupir. Tous les écuyers étaient avec leur maître, sauf les deux cousins. Je poussai un cri de rage, avant de sortir de l'écurie et de rejoindre mes deux frères d'armes.

« Pas envie de brosser des chevaux, lançais-je en haussant les épaules. Besoin d'une partenaire d'entraînement? »

Je souris malicieusement, faisant exprès de ne regarder que Finn. Je sentais mon frère d'armes aux côtés de son cousin. Je sortis ma petite épée, avant de la pointer vers Dylan et porter enfin mon attention sur sa petite personne. Si seulement il n'était pas aussi arrogant...

« Vous pensez quoi d'un deux contre un? proposais-je. Vous deux contre moi ! »

Je fis un petit clin d'oeil à Dylan, avant de faire un petit pas vers l'avant, balançant légèrement mon épée tout près de son visage. Je voyais bien qu'il hésitait à dégainer. Je ramenai donc mes deux poings contre mes hanches, en arquant un sourcil.

« Tu sais Dylan, dans nos cours on a appris l'équité des sexes, le sermonnais-je, moqueuse. Je suis persuadée que je peux vous battre les deux. Même si je fais seulement le quart de ta masse musculaire. »

Le quart. J'avais exagéré. Mais c'était tout ce qu'il était. Une masse de muscles.

Messages : 6 Date d'inscription : 19/01/2020

J'en mettais toujours un peu plus qu'il ne fallait pour impressionner Charlie. Je savais qu'une fois que j'aurais enfin couché avec elle, je pourrais me concentrer sur autre chose qu'elle. Je ne tombais pas amoureux, une vie de couple ne me donnait rien et ne m'apporterait rien. C'était un peu l'opposé de ce que devait penser Finn. Je ne me marirais jamais, car selon moi, des deux cousins, celui qui survivrait à cette guerre serait Finny.

Je soupirai. Pourquoi est-ce que j'avais toujours l'air d'un idiot devant elle? Charlie n'était pas importante, en fait, c'était le contraire. Mais j'essayais de me convaincre que la lumière autour d'elle n'existait pas et que je ne ressentais rien d'autre que le désir de coucher avec elle. Un cri de rage me fit retourner, Charlie sortait de l'écurie et se dirigeait vers nous.

- Pas envie de brosser des chevaux, dit-elle, en haussant les épaules. Besoin d'une partenaire d'entraînement?

Elle ne me regardait pas, mais dévorait Finny des yeux. Un petit sourire moqueur sur ses lèvres charnues. Charlie finit par sortir son épée et la pointer vers moi, avant de diriger son regard sur moi. Merde qu'elle était belle. L'envie de la plaquer contre un mur et l'embrasser me prit, mais je pouvais contrôler cela.

- Vous pensez quoi d'un deux contre un? dit-elle. Vous deux contre moi!

Charlie me fit un petit clin d'oeil, avant d'avancer vers moi, son épée tout près de mon visage. Je n'allais tout de même pas accepter cela, je risquais de la blesser. Finn et moi étions beaucoup plus forts et lourds qu'elle. Bien sûr ma soeur d'armes avait la rapidité, mais si elle recevait un coup, elle aurait bien plus mal. Outrée, elle ramena ses poings sur hanches, un sourcil remonté.

- Tu sais Dylan, dans nos cours on a appris l'équité des sexes, dit l'émerrienne d'un ton professoral. Je suis persuadée que je peux vous battre tous les deux. Même si je fais seulement le quart de ta masse musculaire.

Le quart était une grande exagération, oui, j'étais dans les plus musclés de ma génération et même de l'Ordre, mais je ne faisais pas quatre fois la masse musculaire de Charlie. Je me tournai vers la fontaine, Karya nous regardait amusée. Je poussai un soupir, avant de dégainer mon épée et faire signe à Finn de faire de même.

- Si je gagne, tu m'accompagne aux fêtes de Parandar, dis-je, moqueur. Si Finn gagne Karya l'accompagne.

J'avais dit la dernière phrase pour que la principale intéressée entende. Je me tournai vers l'hybride qui piqua un fard. Ce n'était pas un secret pour personne, Kary avait toujours eu un faible pour Finn. Elle et Charlie était les seules que je n'avais jamais touché. L'une parce qu'elle était une princesse trop exigeante et l'autre se gardait pour mon cousin.

- Si tu gagne, dis-je. Je nettoie la stalle de ta jument pendant un mois.

Sur ces mots, je fonçai sur Charlie, Finn faisait de même. La belle blonde para mon coup d'épée, avant d'éviter celui de mon cousin. Afin de la surprendre, je feignis de l'attaquer de front, avant de pivoter autour d'elle pour attaquer de dos. Mon pied se prit dans une racine, qui n'était pas là avant de combat, je tombai face première. J'entendis un rire cristallin, Karya. Je lui lançai une bourrasque de vent qui la fit basculer dans la fontaine avec un petit cri de surprise. Elle sauta hors de la fontaine, avant de sauter sur mon dos, alors que je me relevais.

- Tu vas le payer Dylan, cracha-t-elle.

Je la fis basculer de mon dos, avant de refoncer sur Charlie. Je devais gagner.

HJ: permission de Karya de la faire parler et bouger!!

Écuyer d'Émeraude Messages : 3 Date d'inscription : 19/07/2019

Couchée dans mon lit, je ne voulais pas me lever. J'avais entendu Rayanne bouger toute la nuit, elle ne dormait plus. Je poussai un soupir, avant de repousser les draps de mon lit et m'habiller rapidement. Mon maître dormait encore avec sa femme. Je voulais sortir de ma chambre et être dehors. Malgré que j'avais toujours vécu dans un château, je détestais être prisonnière entre quatre murs.

Je descendis dans la cour, je vis les deux cousins, Dylan et Finn, lutter. Je vis ma meilleure amie Charlie suivre Cassia dans l'écurie. Je pris donc une grande inspiration, humant le parfum de l'air dans les arbres. Je me dirigeai vers la fontaine, pour m'asseoir sur la rambarde de cette dernière. Mon regard fut attiré vers Finn qui plaquait Dylan au sol. Je rougis en m'imaginant sous l'homme du désert, en bloquant rapidement mes pensées. Je fus soulagée de voir Charlie se diriger vers les cousins, ce qui attira leur attention. Je me concentrai sur Gaïa et Annabelle, qui s'entraînaient. Gaïa détestait sa position, alors qu'Annabelle tentait de la rendre confortable.

- Si Finn gagne, Karya l'accompagne! fit la voix sonore de Dylan.

Je rougis en regardant Finn. L'accompagner où? Peut m'importait, honnêtement, je crois que j'étais amoureuse de lui depuis la fin de nos cours. Je laissai Dylan continuer, avant de le regarder foncer sur Charlie, suivit de Finn. Ma meilleure amie se battait bravement contre nos frères d'armes. Mais lorsque je vis Dylan refoncer sur Charlie, je levai ma main. Une racine sortit de terre et le pied de Dy s'y prit et l'homme du Désert s'effondra. J'éclatai de rire, avant de pousser un cri de surprise et tomber dans la fontaine. Je sautai hors de la fontaine, pour sauter dans le dos de Dylan.

- Tu vas le payer Dylan! lançai-je.

Je fus projeté au sol, alors que Dylan fonçait sur Charlie. Je sautai sur mes pieds, avant de courir après Dylan. Il ne m'aurait pas aussi facilement. Je réussis à me placer entre lui et Charlie, avant de voler la dague de mon amie. Ma petite lame entra en contact avec celle de Dylan. Son bras était plus fort que le mien, mais j'étais plus agile que lui. Je fis un sourire brillant à mon frère d'armes. Je me laissai tomber au sol, avant de lui faire une jambette. Je fus soulevée de terre, je me tortillai dans des bras musclés. Je donnai un coup de pied, avant de tomber au sol et me retourner sur Finn, qui se battait contre Charlie.

- Oh non. Tu ne m'auras pas comme cela, murmurai-je.

Je voulus me lever, mais la main de Dylan agrippa ma cheville. Je tentai de me dégager, mais mon frère me retenait.

- Tu veux qu'il gagne, crois-moi, grogna Dylan.

HJ: j'ai la permission de Finn et Dylan de les faire bouger et parler.

Écuyer d'Émeraude Messages : 5 Date d'inscription : 04/02/2020

Je voyais bien que je l'agaçais. D'un autre côté, je pouvais sentir la moquerie de Finn et Karya. Si je pouvais battre Dylan en combat singulier, j'allais lui remettre au visage toute sa vie. Je me fichais bien de ne pas vaincre son cousin. C'était Dylan que je voulais humilier. J'étais très agile, ce n'était pas un secret pour personne. Je manquais de force musculaire, oui, mais j'étais persuadée que je pouvais battre les cousins. Littéralement persuadée. Il dégaina alors son épée, après avoir poussé un soupir, et rapidement son cousin l'imita. Parfait.

« Si je gagne, tu m'accompagnes aux Fêtes de Parandar, me lança moqueusement Dylan, ce qui me fit arquer un sourcil. Si Finn gagne, Karya l'accompagne. »

Bon, je pouvais bien battre Dylan et laisser gagner Finn. Ma meilleure amie serait très contente d'être accompagnée par le cousin aux Fêtes. Pour ma part, je ne voulais pas y aller avec Dylan. Il ne m'intéressait pas et ne m'intéresserait jamais. Je ne savais pas pourquoi il ne lâchait pas prise. En effet, ce n'était pas la première fois qu'il tentait de m'inviter à un rancard. Mais je n'étais pas stupide. Je savais que derrière ce supposé romantisme se cachait l'idée de me baiser, comme il faisait avec toutes les filles. Je ne voulais pas d'un homme qui ne pensait qu'avec ses couilles. Je voulais de quelqu'un qui allait voir beaucoup plus loin que mon enveloppe charnelle.

« Si tu gagnes, ajouta subitement Dylan. Je nettoie la stalle de ta jument pendant un mois. »

Ah. Voilà un prix intéressant. Je me ferais un plaisir de me moquer de lui pendant qu'il ferait cela. Bon, techniquement, en tant que futurs Chevaliers, nous n'avions pas le droit de prendre des paris. Mais j'acquiesçai rapidement d'un coup de tête. Les gars ne s'étaient pas rendus compte, mais déjà, plusieurs écuyers et Chevaliers s'étaient approchés pour voir le combat. C'est alors que les deux cousins foncèrent rapidement vers moi. Je parai habilement le coup de Dy, avant d'éviter celui de Finn. Je commençai alors un combat contre ce dernier, voyant du coin de l'oeil son cousin foncer vers moi. Cependant, Karya se glissa entre nous, et s'empara de ma dague pour se battre contre Dylan. J'allais m'occuper de lui après Finn. Je me contentais d'éviter et de parer ses coups agilement, laissant son bras se fatiguer, ce qui arriva bien rapidement. C'est alors que je passai à l'attaque, sous les encouragements de Stella et Rayanne. Je réussis à mettre rapidement le jeune homme au sol, pointant ma lame vers sa gorge. Je lui tendis la main, afin de l'aider à se relever.

« On va dire que t'as gagné, comme ça tu pourras accompagner Karya, lui dis-je en faisant un clin d'oeil. »

Je sentis alors la présence de mon frère d'armes dans mon dos, qui me plaqua brusquement au sol. Je perdis mon épée, tandis que j'avais le souffle coupé. Je réussis à me tourner sur le dos, et ainsi bloquer la lame de Dylan en croisant mes deux poignets. Je croisai alors son regard, surprise de voir à quel point il voulait gagner. Je serrai fortement les dents, tandis qu'il mettait toute sa force sur le pommeau de son épée.

« Dylan, tu me fais mal ! lançais-je alors. »

Il arrêta aussitôt, et je souris moqueusement avant de lui enfoncer le plat de ma botte dans l'estomac. Je me relevai, avant de faire voler ma lame jusqu'à moi. Je vis Karya foncer sur Dylan, mais je la foudroyai du regard.

« Il est à moi, dis-je à ma meilleure amie. »

Je plongeai un regard sérieux dans celui de Dylan, qui me fixait avec la même intensité. Je savais que je ne pouvais pas battre Dy de la même façon que j'avais battu son cousin. Mon prétendant fonça alors sur moi, épée dans les airs, avant de l'abattre rapidement sur ma tête. Je parai son coup, mais ma lame, beaucoup plus fine que la sienne, se brisa sous l'impact. Je m'empressai de faire une roulade sur le côté, me retrouvant accroupie dans le sable. Ma main se porta à ma ceinture d'armes, mais je ne trouvai pas ma dague. KARYA ! Si elle ne s'était pas interposée, aussi ! Je me relevai lentement, tandis que Dylan me fixait, fier de son coup. Il n'était pas question que je l'accompagne aux Fêtes de Parandar ! Tu es assez maligne pour te battre avec ton épée, même si elle est cassée, résonna la voix de mon Maître dans ma tête. Je tendis alors la main, et le pommeau de mon arme brisée se retrouva dans ma main. Je n'avais plus que la moitié de ma lame, ce qui la rendait beaucoup moins menaçante. Dylan éclata alors de rire, ce qui me fit froncer les sourcils. Je fonçai brusquement sur lui, évitant le coup qu'il me lançait, avant de glisser au sol pour le faire trébucher. Il tomba brusquement sur le dos. Je stoppai ma glissade, avant de me retourner vers lui pour l'immobiliser, mais je tombai nez à nez avec la pointe de son arme.

« NON ! hurlais-je. »

Je lançai brusquement mon arme au sol, avant de diriger un regard enragé à Karya.

« C'est ta faute, crachais-je. »

Je voulus m'enfuir vers le château, mais une puissante lévitation me retint. Je reconnus aussitôt la magie combinée des cousins, ce qui me fit pousser un cri de rage. Je ne voulais pas voir son visage. Je ne voulais pas voir sa satisfaction d'avoir gagné.

Messages : 6 Date d'inscription : 19/01/2020

Je détestais perdre. Surtout quand le prix était Charlie, pas seulement pour son corps parfait, mais aussi pour tout ce qu'elle était. En plus de cela, j'avais un orgueil assez intense. Comme je tenais Karya et elle voulait que Finn gagne, j'allais lui donner Finn si elle me donnait Charlie. Facile, elle avait pris la dague de sa meilleure amie pour se venger de moi.

Je me relevai pour foncer sur Charlie, avant de la plaquer au sol. Je descendis ma lame vers sa poitrine, qu'elle arrêta avec ses bracelets de cuir croisés devant son corps. Je continuais de pousser, en forçant contre elle, j'étais plus fort, Charlie finirait par flancher.

- Dylan, tu me fais mal, chigna-t-elle.

J'arrêtai de pousser contre elle, alors qu'un sourire moqueur apparaissait sur son visage parfait. Le plat de sa botte frappa mon estomac me coupant le souffle. Je me relevai, épée en main alors que mon adversaire faisait voler sa lame vers elle. Dans ma vision périphérique, je vis Karya foncer vers moi.

- Il est à moi, gronda Charlie.

Je souris, oui je l'étais. Mon regard croisa le sien, sérieux. Je fonçai vers Charlie, la lame en l'air pour l'abbattre contre sa tête, mais ma soeur d'armes para mon coup, qui brisa sa lame. La jeune femme roula sur elle-même, avant d'essayer de prendre sa dague, mais c'était Karya qui l'avait. J'avais gagné. je savais, malgré tout, elle ramassa son épée brisée. Persévérante, c'était une belle qualité chez elle. Pour ne pas lui montrer mon admiration, j'éclatai d'un rire sonore. Charlie fonça vers moi, les sourcils froncés, j'attaquai rapidement. L'écuyère para mon coup, avant de glisser à terre, avant de me faire trébucher. Comme elle se redressait et se retournait vers moi, elle tomba nez à nez avec la pointe de mon épée.

- NON, hurla Charlie.

Elle lança son épée au sol, avant de regarder Karya avec rage. Orgeilleuse, comme moi. Elle lui hurla que c'était sa faute. Lorsqu'elle se se retourna vers le château pour s'en aller, je fis signe à Finn de la retenir. Avec nos pouvoirs de lévitation, nous arrêtâmes sa course, avant de la ramener vers nous. Je pris son poignet dans ma main, avec une délicatesse que je n'avais pas normalement. Karya fit signe à Finn de disperser les gens. J'entraînai Charlie vers la fontaine, pour l'y asseoir.

- Tu aurais dû gagner, dis-je d'un voix douce. Je vais nettoyer la stalle de Venus.

Je déplaçai une mèche de devant son visage, avant de découvrir un bleu sur sa joue. J'illuminai ma paume de main pour faire disparaître l'ecchymose. Je relevai son visage vers le mien, avant de lui faire un petit sourire, et la laisser tranquille. Avant de laisser sa main, je fis apparaître un petit lys blanche que je piquai dans ses cheveux. Je lui fis un clin d'oeil, avant de tourner les talons et aller ramasser mon épée. Je rejoins Finn.

- Je vais m'occuper d'Arès, on se voit plus tard.

Je me dirigeai vers les enclos de l'écurie, où ma monture mangeait tranquillement. Je caressai son encolure, en sentant une présence dans mon dos, en souriant moqueusement.

- Karya, je me suis excusé, dis-je en soupirant.

Écuyer d'Émeraude Messages : 5 Date d'inscription : 04/02/2020

Non seulement il avait gagné, mais il avait gagné à cause de Karya. Une chose était certaine, c'était que j'allais clamer haut et fort que j'avais gagné contre son petit Finn. Comme ça, elle ne l'accompagnerait pas aux Fêtes de Parandar. C'était à croire qu'elle avait fait exprès de me priver de ma dague. Tandis que je luttais contre les pouvoirs des frères, je me sentis bien malgré moi reculer. Une main très douce et gentille se posa sur mon poignet. En fait, c'était tellement délicat, que je pensais que c'était Finn. À mon plus grand désarroi, lorsque je me retournai, je vis Dylan. Mais pourquoi ne lâchait-il pas la prise ? Je ne voulais pas coucher avec lui, il ne l'avait pas encore compris? Il pouvait bien essayer de proclamer son amour pour moi devant Émeraude en entier, je ne le croirai jamais. Car tu ne faisais pas exprès de parler de tes conquêtes devant la femme que tu aimais. Et c'était exactement ce qu'il faisait. À chaque fois que je passais proche de Finn et lui, il changeait de discours pour parler de ses relations sexuelles avec toutes sortes de filles. Dylan m'entraîna alors vers la fontaine, tandis que la foule se dispersait. Je le suivis, la tête basse. Il m'y fit prendre place, avant de s'accroupir légèrement devant moi, afin d'être à ma hauteur.

« Tu aurais dû gagner, me dit Dylan, d'un ton doux que je ne lui connaissais pas. Je vais nettoyer la stalle de Venus. »

Je retins un hoquet, alors que Dylan déplaçait une mèche de mes cheveux devant mon visage, pour la glisser derrière mon oreille. Mon regard croisa alors le sien, et je fus surprise de ne pas y trouver un désir animal, mais plutôt de l'adoration. Sa main s'illumina rapidement, et il la passa contre ma joue, guérissant probablement une quelconque ecchymose. C'est alors qu'il releva mon visage vers le sien, un magnifique sourire éclairant son visage. Il était tellement beau, que ça en était pas humain. Je comprenais toutes les filles de vouloir tomber entre ses draps. Mais je ne voulais pas être l'une d'elles. Je voulais être la seule et l'unique. Le bel écuyer fit apparaître ma fleur préférée, soit un lys, avant de le piquer dans mes cheveux. Sa main glissa de la mienne, tandis qu'il se relevait pour aller voir son cousin. Je sentis alors des larmes piquer mes yeux. Comment savait-il, pour le lys? Je regardai Dylan ramasser son épée, avant de se diriger vers les écuries. Si seulement il savait à quel point mon coeur battait pour lui... Il n'avait qu'à poser ses lèvres contre les miennes, et j'allais fondre stupidement. Je me faisais croire que j'étais différente des autres, mais je ne l'étais pas.

Après quelques minutes, à laisser des larmes silencieuses couler le long de mes joues, je me levai, me dirigeant vers l'écurie, tremblante. Je vis ma meilleure amie s'élancer vers moi, mais je la foudroyai du regard. Elle croisa ses bras contre sa poitrine, stoppant sa course. Je ne voulais pas lui parler. Je ne voulais pas aller à un rancard avec Dylan, car j'allais flancher, et je ne pouvais pas me permettre cela. Je voulais qu'il m'aime, pas être une autre fille qu'il glissait entre ses draps. Et je savais très bien que c'était ce qu'il voulait. C'était uniquement ce qu'il voulait. Il disait à tous qu'il ne croyait pas en l'amour, et il le disait encore plus fort lorsque j'étais dans les parages. Sans même comprendre pourquoi, j'étais rendue dans l'écurie, derrière le bel écuyer du désert.

« Karya, je me suis excusé, soupira-t-il alors. »

L'envie de prendre la fuite me prit, mais j'étais complètement figée. Jamais je n'avais été seule avec Dylan. Il m'invitait toujours partout, mais il le faisait devant tous, ou alors avec Finn. Je me rendais compte à quel point il me rendait nerveuse. Je tremblais de tous mes membres, tandis que mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. N'ayant pas de réponse, Dylan se retourna, et son regard doux s'adoucit à ma vue. Je déglutis avec difficulté, avant de tourner les talons pour prendre la fuite. Il se saisit aussitôt de ma main, m'empêchant d'aller plus loin. J'aurais pu simplement me défaire de son étreinte, et m'enfuir, mais j'en étais incapable.

« Eum... merci pour la fleur, murmurais-je d'une voix rauque. C'est celle que je préfère. »

Voilà. Tu l'avais remercié. Tu pouvais partir. C'était tout ce que tu avais à lui dire, Charlie. Mais je restais là. Et lorsque Dylan tira légèrement sur mon poignet pour me retourner face à lui, je laissai mon corps s'exécuter. Son regard ancré dans le mien, sa main contre ma joue, il me fixait, visiblement inquiet. Moi, qui habituellement l'ignorait totalement, j'étais en train de perdre absolument tous mes moyens devant lui. Et les larmes continuaient de couler le long de mes joues. Je ne comprenais tellement rien.

« Je veux pas aller aux Fêtes de Parandar avec toi, Dylan, pleurais-je alors. Je suis certaine qu'il y a pleins de jolies filles à Émeraude qui attendent ton invitation. »

Je lui fis un petit sourire désolé. Voilà. Ce n'était pas si difficile, refuser son invitation. Je vis à son expression qu'il était déçu.

« Je sais, on avait un accord, je vais laver la stalle de Venus, on annule tout ça. »

C'était ce que je voulais. Alors pourquoi avais-je aussi mal de refuser cette invitation? C'était comme si mon coeur se brisait en mille morceaux. Sentant que j'allais éclater en sanglots, je me retournai vivement afin de quitter les écuries.

Messages : 6 Date d'inscription : 19/01/2020

Je caressais doucement l'encolure de mon cheval, je ne voulais pas vraiment savoir qui se trouvait derrière moi. Si c'était mon amie hybride, elle comprendrait qu'elle n'était pas la bienvenue. Je ne voulais pas non plus que ce soit Charlie, je ne voulais pas qu'elle voit que j'avais des faiblesses ou que j'avais des sentiments. C'était mieux pour elle de penser que j'étais un con, au lieu de s'attacher à moi, comme moi je l'étais à elle.

Pourtant, je finis par me retourner, ennuyé, mais mon regard s’adoucit devant le regard de Charlie. Elle semblait tellement mal à l'aise devant moi, je ne comprenais pas pourquoi. Lorsque ma soeur d'armes tourna les talons, pour se sauver, j'agrippai doucement son poignet pour la retenir

- Eum... merci pour la fleur, dit-elle. C'est celle que je préfère.

Je savais ça, Karya me l'avait dit. Je tirai doucement sur son poignet pour la retourner vers moi, son regard et le mien fusionnèrent. Ma main alla se poser sur sa joue douce, je voulais savoir pourquoi son attitude avait changé, ce qui l’effrayait en moi. Des larmes se mirent à couler sur sa peau de satin, sans que je comprenne pourquoi.

- Je veux pas aller aux Fêtes de Parandar avec toi, Dylan, chigna Charlie. Je suis certaine qu'il y a pleins de jolies filles à Émeraude qui attendent ton invitation.

Je vis son petit sourire tristounet, alors que mon coeur se serra. Oui, on m'avait invité, j'avais refusé l'invitation de toutes les filles, je voulais Charlie, personne d'autre. Je ne cachai pas ma déception, parce que j'en avais assez qu'elle ne comprenne pas que je la voulais elle, pas les autres.

- Je sais, on avait un accord, je vais laver la stalle de Venus, on annule tout ça.

Lorsque Charlie se retourna rapidement, j'agrippai son coude, pour la retourner vivement vers moi. Doucement, j'essuyai ses larmes, en secouant la tête. Je détestais la voir comme cela. Je replaçai le lys dans ses cheveux avant de poser un doux baiser sur son front. Je la repoussai en douceur, avant de poser une main amie sur son épaule.

- Non, un accord, c'est un accord, dis-je doucement. Vas au fêtes de Parandar, avec qui tu veux. Je vais m'occuper de Venus. Tu mérite de t'amuser un peu.

Je sautai la clôture de l'enclos, avant de tirer Arès par le licou vers l'écurie, pour y entrer et le mettre dans son box. Je me dirigeai vers la stalle de Venus, avant d'ouvrir doucement la porte et poser ma main sur les naseaux de la jument. Je me retournai pour voir Charlie dans mon dos, je poussai un soupir.

- Tu ne sais pas à quel point tu rends les gens fous, murmura-je. C'est plus que ton corps, c'est ton esprit et ta valeur.

J'attirai doucement ma soeur d'armes contre moi, avant de plonger un regard plein d'adoration dans le sien. Je passai une main contre sa joue, avant de poser mon front contre le sien, en fermant les yeux.

- Je sais que tu me déteste, murmurai-je. J'ai compris...

Je posai un tout petit baiser sur ses lèvres. Avant de la repousser doucement et fermer la porte de la stalle derrière moi, en la laissant dehors. Je me tournai vers elle, avec un petit sourire triste, avant de lui faire signe d'aller voir les autres.

- Il y a bien plus de jeunes hommes qui ont plus de valeur que moi, murmurai-je. Qui te mérite plus que moi.

Écuyer d'Émeraude Messages : 5 Date d'inscription : 04/02/2020

La vérité, c'était que je ne savais pas pourquoi je faisais tout ça. Je m'étais toujours refusée à Dylan, car il couchait avec toutes les filles, et je me doutais bien qu'il ne ferait que profiter de moi, comme il avait fait aux autres. Malgré tout ça, j'étais stupidement tombée sous son charme. Il était beau, il était fort, puissant, et brillant, contrairement à ce que je ne cessais de lui dire. J'avais tout fait pour qu'il ne veule pas de moi, mais plus je le repoussais, et plus il semblait s'intéresser à moi. Et j'étais stupidement tombée dans ses filets. J'avais tenté de l'oublier, en commençant à fréquenter des garçons, mais ils m'avaient tous répugnés, ne voulant que mon corps. Parfois, j'aurais préféré naître avec un autre physique. Ainsi, les gens seraient obligés de me voir pour qui j'étais, et non ce que je reflétais. J'avais espéré que Dylan me laisse aller, mais non. Il se saisit de mon coude, arrêtant doucement ma course. Il me retourna vers lui, et à ma plus grande surprise, il essuya mes larmes, avant de replacer la fleur dans mes cheveux et embrasser mon front. Non... il devait arrêter de me toucher, ou j'allais flancher...

« Non, un accord, c'est un accord, me dit alors le cousin. Va aux Fêtes de Parandar avec qui tu veux. Je vais m'occuper de Venus. Tu mérites de t'amuser un peu. »

Non... je voulais qu'il se batte pour moi. Qu'il me torde un bras pour m'obliger à l'accompagner, pas qu'il baisse les bras ainsi. Il s'était toujours battu pour m'avoir à ses côtés, et maintenant que je lui accordais un peu d'attention, il abandonnait ? Je le regardai guider son cheval jusqu'à son box, impuissante. J'étais incapable de communiquer avec Dylan. Il avait volé mon coeur, ma raison, et même ma voix. Il se rendit alors à la stalle de Venus, et je l'y suivis. Le soupir qu'il poussa lorsqu'il se retourna et me vit me donna envie de recommencer à pleurer. Mais je n'en fis rien. Je ne savais même pas pourquoi je restais. Je ne voulais pas être avec Dylan. Même si mon coeur le réclamait, je savais que ce n'était pas le cas pour lui.

« Tu ne sais pas à quel point tu rends les gens fous, souffla mon frère d'armes. C'est plus que ton corps, c'est ton esprit et ta valeur. »

Je ne suis quoi répondre, tandis que son bras se glissait dans le bas de mon dos pour m'approcher de lui. Je n'entendais que ma respiration et mon coeur qui battait beaucoup trop fort. Il aurait fait ça quelques heures plus tôt, et je me serais défait de son emprise assez violemment. Mais ce combat avait tout changé. Son désir de gagner et ainsi m'accompagner aux Fêtes de Parandar... Même si je n'y croyais pas, je voulais que ce soit vrai. Ses yeux se plongèrent alors dans les miens, et je fus surprise de la douceur, mais surtout la tendresse que j'y trouvai. Plus j'étais seule avec lui, et plus je commençais à réaliser que Dylan se cachait derrière une façade, tout comme moi. Son front se posa contre le mien, et je frissonnai. Ma tête me criait de me sauver, mais mon coeur me disait de relever juste un peu la tête, et laisser ses lèvres caresser les miennes.

« Je sais que tu me détestes, murmura Dy d'une voix rauque. J'ai compris... »

Mon regard s'écarquilla. Non ! Je ne le détestais pas ! Mais je n'eus pas le temps de lui dire, que ses lèvres se posèrent contre les miennes. C'était un tout petit baiser. Mais qui me chavira tellement fort. C'était Dylan que je voulais, et personne d'autre. Je devais arrêter d'écouter ma tête, et écouter les pulsions de mon coeur. Mais je ne savais pas comment faire ça. J'étais une soldate, et je ne m'étais jamais vraiment intéressée aux jeux de l'amour, avant que Dylan ne commence son charme à mon égard. Mon frère d'armes me repoussa, avant d'entrer dans la stalle de ma jument, refermant la porte derrière lui. Il se retourna vers moi, et le sourire qu'il affichait enfonça un poignard dans mon coeur. Je me sentais mal. J'avais l'impression que j'avais eu tout faux à son sujet.

« Il y a bien plus de jeunes hommes qui ont plus de valeur que moi, me souffla-t-il alors. Qui te mérite plus que moi. »

Je fronçai les sourcils, commençant à être furieuse. Ce n'était pas lui qui décidait qui me méritait ou pas ! Non mais qui de mieux qu'un courageux Chevalier pour être aux côtés d'une soldate ? Je posai rapidement mes mains sur le dessus de la porte, me donnant un élan pour passer une jambe par-dessus. Je passai la seconde, me laissant tomber dans la stalle de ma jument, aux côtés de Dylan. Je l'agrippai durement par le collet, avant de le plaquer contre l'un des murs de bois. La colère pouvait se lire dans mes yeux, et je les plantai directement dans les siens.

« Depuis quand est-ce que Dylan du Désert se dénigre comme ça ? fulminais-je. Tu sais très bien que si quelqu'un me mérite sur Enkidiev, c'est toi. »

Je relâchai la prise que j'avais sur mon frère d'armes, mais je ne reculai pas. Mon corps était si près du sien, que je pouvais sentir sa chaleur. Et je voulais la sentir. Je voulais que ses bras musclés me serrent contre lui et me rassurent lorsque je n'allais pas bien. Je voulais être la seule et unique femme dans sa vie. Je ne sus combien de temps passa, alors que je regardais Dylan dans le creux des yeux, me noyant dans son regard. Lentement, sa main glissa en une caresse le long de mon bras, avant qu'elle ne vienne se nouer avec la mienne. Mon coeur battait la chamade, c'était la seule chose que je pouvais entendre. Je voulais qu'il m'embrasse à nouveau. Je voulais sentir ses lèvres contre les miennes, et ses bras si rassurants autour de ma petite personne.

« Je te déteste pas, Dylan, articulais-je alors d'un ton bas. Je déteste les filles qui mettent leurs pattes sur toi. »

Oups. Je n'arrivais pas à croire que je venais de dire cela. C'était vrai. Je les détestais toutes. Non seulement elles étaient toutes moins jolies que moi, mais en plus elles n'avaient pas de cervelle. Et il préférait les emmener dans son lit, sous mon nez, plutôt que de se concentrer sur moi. Je baissai alors la tête, pour cacher les larmes qui commençaient à naître dans mes yeux.

« J'aimerais tellement être la seule pour toi, murmurais-je inconsciemment. »

Messages : 6 Date d'inscription : 19/01/2020

Je ne méritais pas l'attention de ma belle soeur d'armes, même si je la désirais ardement, Charlie ne me verrait jamais comme plus qu'un mec sans cervelle. Et je ne pouvais pas laisser voir que cela me faisait incroyablement mal, je ne pouvais pas paraître comme étant faible devant elle. Moi qui venait de perdre un combat, où je l'avais comparé à un prix, je ne méritais pas une femme aussi forte et brillante. Et même si mon rêve était de passé le reste de mes jours avec Charlie, l'idée de ne plus être un éternel célibataire me faisait peur...

Je vis ma soeur d'armes froncer les sourcils, je voyais bien qu'elle n'avait pas aimé ce que je venais de dire, mais pourtant c'était la simple et triste réalité. Cela ne suffit pas à la chasser, Charlie posa ses mains sur la porte du box, avant de passer une jambe par-dessus, suivis de l'autre jambe et se laissa glisser dans la stalle. La belle écuyère agrippa mon collet, avant de me plaquer contre le mur de bois. Son regard noir de rage se plongea dans le mien, c'était connu qu'il ne fallait pas mettre la belle Émerrienne en colère.

- Depuis quand est-ce que Dylan du Désert se dénigre comme ça? demanda-t-elle, fâchée. Tu sais très bien que si quelqu'un me mérite sur Enkidiev, c'est toi.

Les mains de ma soeur d'armes laissèrent mon collet, mais elle ne recula pas. Charlie était trop près de moi, je pouvais presque sentir son souffle contre mon visage. Son regard ne laissait pas le mien, je ne m'étais jamais senti aussi impuissant. Je ne sus pas ce qui me pris, mais ma main glissa doucement le long de son bras pour aller prendre sa main. Si je continuais de suivre mon coeur, j'allais la prendre dans mes bras et l'embrasser, donc il valait mieux pour nous deux que je la laisse partir.

- Je te déteste pas, Dylan, dit Charlie, tout bas. Je déteste les filles qui mettent leurs pattes sur toi.

J'aurais aimé ne pas entendre cela, j'aurais aimé qu'elle me dise que je n'en valais pas la peine. Oui, l'attention de ces filles étaient bien, mais je ne les utilisais que pour attirer le regard de Charlie. Parce que je savais qu'elle ne perdrait pas son temps avec moi, si elle apprenait à me connaître. Plutôt que de souffrir de sa moquerie, je préférais me lancer dans des relations sans futur ou des aventures d'un soir. Devant moi, ma soeur d'armes baissa la tête.

- J'aimerais tellement être la seule pour toi, chuchota-t-elle.

Ce fut comme un coup de poing en plein visage. Je ne pouvais pas savoir si elle pensait vraiment cela, je la respectais trop pour aller fouiller dans sa tête. Doucement, je posai deux doigts sous le menton de ma belle amie, avant de relever son visage vers le mien. J'arborais le même sourire triste, doucement, je caressai sa joue du revers de la main, avant de la lâcher et faire un pas sur le côté, pour me libérer de son emprise. Je tournai la tête vers elle.

- Tu ne veux pas vraiment cela, dis-je, la voix rauque. Je ne suis pas Finn, je ne suis pas doux ou romantique. Je ne crois pas en l'amour. Je ne veux pas tomber amoureux, t'aimer et te perdre au combat.

De tout les écuyers de notre génération, j'étais probablement celui qui finirait par tomber au combat, puisque je fonçais avant de réfléchir. J'étais aussi le seul qui se faisait un plaisir de rappeler à mes frères et soeurs d'armes à quel point j'étais fort ou rapide. Froisser les gens était un passe-temps. Je baissai la tête, en me fermant à la belle blonde. Je ne voulais pas qu'elle voit que lui dire ce que je venais de dire me faisait mal.

- Va t'en, Charlie, murmurai-je. C'est mieux pour toi, ainsi.

Je serrai les poings et les dents, pour éviter de la retenir ou d'échapper un sanglot. L'Émerrienne était une femme plus que parfaite et méritait un homme qui saurait la traiter avec tout l'honneur qu'elle méritait, pas comme moi. Je finis par lever la tête, avant de racler ma gorge.

- Tu as toujours été et tu seras toujours la seule pour moi, mais ça il ne faut pas que ça vaille quoique ce soit à tes yeux, dis-je.Tu es magnifique et n'importe quel homme serait chanceux de t'avoir. Mais cet homme n'est pas moi et ne le sera jamais.

Je posai un doux baiser sur sa joue, avant de croiser les bras contre ma poitrine et tourner le dos à la belle écuyère. Je posai ma main sur le verrou de la porte, avant de la déverrouiller, pour me sauver.

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