Première rencontre, premier amour | PV Flora

Messages : 2 Date d'inscription : 26/08/2018

Il y avait désormais cinq ans, j'avais réussi à convaincre mon père de me laisser aller de l'autre côté de la montagne sacrée. J'avais donc mis les pieds dans un désert, et j'avais rapidement trouvé ce que les habitants du coin appelaient une oasis. Ils m'avaient accueilli à bras ouverts, avant de me présenter à une douce femme, qui en avait plein les bras avec deux poupons naissants. Je lui avais gentiment demandé où se trouvait le père, mais elle avait rapidement détourné le regard. Doucement, j'avais pris la petite fille dans mes bras, commençant alors à la bercer. Ainsi, je l'aidai avec ses deux enfants. Je l'aidai à leur choisir un prénom, ainsi son petit garçon fut prénommé Gregory et sa soeur, Olivia. Lorsque la caravane quitta l'oasis, je choisis de rester avec ma nouvelle amie, qui s'appelait Flora. Les ressources avaient été exploitées au maximum, mais il y avait toujours de l'eau, et de toute façon, Flora était magicienne, elle faisait donc apparaître ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Lorsque les jumeaux eurent un an, je déclarai ma flamme à ma douce, et j'unis ma vie à la sienne. Notre vie était douce, et nous profitions de la présence des caravanes lorsqu'il y en avait. Naturellement, je devins le père des enfants. Je ne les avais peut-être pas conçus, mais je les avais élevés. Âgés maintenant de presque six ans, ces deux petits êtres sont ma fierté. Je devrais retourner à Itzaman, mais je n'en ai aucunement envie. Moi qui rêvait de découvrir le monde, je m'étais arrêté dans un désert à la simple vue d'une femme magnifique.

« Flora ! criais-je alors, en sortant de la tente. »

Ma douce épouse releva la tête, avant de la tourner vers moi. Elle était agenouillé devant le petit étang et lavait les vêtements des enfants.

« T'as vu Olivia ? »

Elle secoua négativement la tête, tandis que je poussais un soupir. Olivia adorait jouer à la cachette ces derniers temps, mais elle s'aventurait de plus en plus loin, et je devais avouer que je n'aimais pas cela. Les sables du désert regorgeaient de petites créatures plus mortelles les unes que les autres et souvent, elles pouvaient tuer en moins d'une minute. Je tentais de faire comprendre cela à ma fille, mais elle n'en faisait qu'à sa tête. Gregory était beaucoup plus calme, il préférait de loin aider sa mère à faire les tâches quotidiennes. Je commençai alors à pister les traces de pas de ma fille, et je dus me rendre à l'évidence qu'elle avait quitté l'oasis. Je fronçai les yeux, avant d'apercevoir quelque chose au loin. Je commençai alors à courir dans les dunes de sable, avant de trouver le corps évanoui de ma petite fille. Je poussai un juron, avant de la prendre dans mes bras. Je lui arrachai ses vêtements, à la recherche d'une morsure ou d'une piqûre quelconque. Je vis alors un petit point rouge près de son omoplate. Scorpion de June. Son poison agissait très lentement et s'avérait fatal. Je posai mes lèvres sur la blessure d'Olivia, avant de commencer à sucer le poison. Les gens des caravanes nous avaient montré toutes sortes de façons de survivre aux attaques de ces petits animaux, et nous possédions des anti-poisons. Ayant absorbé la plus grande partie du poison, j'approchai ma gourde proche de la bouche de mon enfant, la forçant à boire. Elle se réveilla, à mon plus grand soulagement. Je me relevai aussitôt, avant de courir en direction de l'oasis.

« FLORA ! criais-je, en arrivant près de la tente. »

Ma femme reconnut l'urgence dans ma voix, puisqu'elle se leva d'un bond, pour m'arracher Olivia des bras. Sa peau avait été brûlée par le soleil, ses lèvres étaient gercées, et il ne restait pas assez de poison dans son sang pour qu'elle meure.

« J'ai sucé une bonne partie du poison, haletais-je. C'était... C'était... Scor... June... »

Je m'écroulai au sol, pris de spasmes. La douleur commençait à apparaître dans tout mon corps, tandis que le poison s'éparpillait. Ma fille éclata alors en sanglots en poussant un cri d'effroi. Je ne voyais plus les pieds de ma femme. Je rampai avec difficulté jusqu'à la source d'eau, tentant de boire, mais mon corps se paralysait de plus en plus. Flora devait trouver l'anti-poison rapidement. J'étais celui qui en dressait l'inventaire, qui les classait, et qui s'assurait que nous en avions suffisamment lorsque les caravanes passaient. Tout était identifié, mais en Itzaman, et non en Enkiev moderne.

Magicienne d'Émeraude Messages : 6 Date d'inscription : 17/04/2016

Cinq ans avaient passé depuis que j'étais partie de Rubis. J'étais très enceinte et je me refusais de retourner à Émeraude. Je tenais à ce que Filipp ne me retrouve pas, je ne voulais pas qu'il pose le regard sur ses enfants. Il ne les méritait pas et ne les mériterait jamais. J'étais donc retourné dans le Désert. J'avais fini par retrouver l'ancienne tribu de mes parents, ces derniers étaient décédés suite à une tempête de sable, mais leur caravane m'avait repris avec les bras ouverts.

J'avais fini par accoucher lors d'un arrêt dans une oasis. Je me retrouvai avec deux petits bébés hurlant à pleins poumons. Une petite fille et un garçon. Une journée que mes enfants étaient particulièrement impossibles, un jeune étranger se présenta devant moi. Son énergie était différente des gens d'Enkidiev. D'un ton doux, il m'avait demandé où était le père, j'avais évité son regard en serrant les dents. Ils n'avaient pas de père. Tout en douceur, l'étranger avait pris ma fille dans ses bras et l'avait bercé. Ce fut ce qui suffit pour m'ouvrir à lui et nous devînmes amis. Korian m'aida à donner des noms à mes petits. Olivia et Gregory. Peu à peu, Korian et moi nous rapprochâmes, avant d'unir nos vies, suite au départ de la caravane.

L'oasis était devenue notre maison. Gregory et Olivia était maintenant âgés de six ans, mon fils était calme et adorait m'aider dans les tâches quotidiennes et ma fille était une grande exploratrice et adorait repousser nos limites. Je ne savais pas encore si ils étaient magiques, si ils l'étaient, les enfants n'avaient jamais montré de signe. Ce matin, je lavais les vêtements dans le petit lac avec mon garçon.

- Flora, fit la voix de Korian dans mon dos.

Je me retournai vers mon beau mari qui sortait de notre tente familiale.

- T'as vu Olivia? demanda mon époux.

Je secouai la tête, alors que l'expression de Korian changeait. Il était devenu extrêmement protecteur de nos enfants, si Olivia et Gregory n'étaient pas biologiquement parlant ses enfants, Korian était leur papa. Il les aimait comme si ils étaient les siens biologiquement. Mon amant se mit à chercher notre fille, alors que je continuais de laver les vêtements, avant de les faire sécher sur de grosses pierres au soleil. Gregory leva sa tête vers moi, avant de tordre une tunique dans ses petites mains.

- Tu crois qu'elle s'est perdue, mama? demanda-t-il de sa voix douce.

Je souris, avant de poser un baiser sur le front de mon enfant, je restais inquiète. Liv ne connaissait pas bien le Désert, même si elle y était née, elle restait un enfant. Je pris mon panier en roseaux tressés, avant de mettre les vêtements secs dedans. Je pris la main de mon fils, pour l'aider à sortir de l'étang et lui mettre le panier dans les mains. Avant de m'agenouiller pour faire sécher le reste de la lessive.

- Vas porter les vêtements dans la tente, murmurai-je.

- FLORA! cria désespérément Korian.

Je me levai d'un bond, reconnaissant la panique et l'urgence dans le ton de mon mari. Je vis mon bébé dans les bras de son père, mon coeur remonta dans ma gorge, alors que je l'arrachais de ses bras. Sa peau brûlée et ses lèvres gercées me brisèrent le coeur.

- J'ai sucé une bonne partie du poison, dit Korian, essoufflé. C'était... C'était... Scor... June...

Mon amour tomba au sol, secoué de spasmes. Dans mes bras, Liv s'était réveillé et vit son papa tomber. Elle éclata en sangltos dans mes bras. Je me retournai vers la tente, avant de poser une main sur le front d'Olivia, pour l'endormir. Je posai ma fille dans mon lit, alors que Gregory se dirigeait vers moi. Il tenait une compresse mouillée.

- Trouve-moi l'antidote pour le Scorpion June, que papa a fait, dis-je, pressé.

Je ne savais pas lire l'Itzaman, mais mes enfants oui. Leur père leur avait enseigné. Je voulais qu'ils aient la culture de leur papa. Mon fils releva un regard sérieux, avant de me tendre la compresse et se lancer vers le plan de travail de son père. Il grimpa dessus, avant de passer son doigt sur les bouteilles, avant de s'en saisir d'une et me la lancer. Il descendit de la table, avant de reprendre la compresse et grimper sur le lit à côté de sa soeur pour s'occuper d'elle.

Lorsque je sortis de la tente, Korian n'était plus où il était tombé. Mon coeur allait défoncer ma poitrine, alors que je tentais de le retrouver en suivant son énergie. Je le retrouvai près de l'étang, avant de m'agenouiller près de lui. Il vivait encore. Mon mari me regardait apeuré. J'ouvris la bouteille d'antidote avec mes dents et je versai une bonne quantité de la potion dans la bouche de mon mari.

- Ne me laisse pas, murmurai-je, paniquée. J'ai besoin de toi..

Je le pressai contre moi, avant d'illuminer mes paumes et les passer sur mon homme. Je lui envoyai une bonne dose de mon énergie vitale, épuisée, je me laissai glisser dans le sable, mon mari par-dessus moi. Doucement, je posai deux doigts contre son cou, pour prendre son pouls, ses battements de coeur étaient redevenus réguliers. Je soupirai de soulagement, avant de me dégager de mon amour, avant de laisser mes sens magiques voguer vers la tente, Liv dormait paisiblement sans danger ou séquelles.

- Tu as sauvé notre fille, murmurai-je.

Je caressais doucement ses cheveux, avant de poser un petit baiser sur ses lèvres et son front. Je croisai le regard vert de Korian, avant de lui sourire, alors que des larmes de soulagements coulaient sur mes joues. Je reniflai fort, avant de l'aider à s'asseoir et me blottir contre lui.

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