Je t'aime | PV Elros (Vieillissement)

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Plusieurs années étaient passées depuis mon adoubement. Il fallait dire que je me sentais très bien avec cela. Et puis, en raison de l'âge des élèves, nous n'aurions pas d'écuyers avant un petit moment. J'en avais profité pour passer du temps avec ma nièce, ma meilleure amie et mon amoureux. Jamais je n'aurais cru être dans une relation aussi saine. Il n'y avait jamais de chicane. Elros était beaucoup trop pacifique pour cela. Bon, il y avait parfois de petits différends, mais mon frère me disait qu'il n'y avait pas de relation parfaite. Il fallait dire que nous venions de deux peuples complètement différents et même si je connaissais les Elfes, je ne connaissais pas le peuple d'Osantalt. Mon frère n'en parlait presque jamais, et pour cela du peu qu'il s'en rappelait. C'était un ajustement permanent. Par contre, le sujet le plus sensible restait le mariage. Depuis qu'il m'avait offert son anneau magique, nous étions fiancés. Et il poussait sans cesse pour que nous nous marions. Je ne voulais pas. J'avais peur. Même si tous les gens savaient très bien que j'aimais les hommes et que je sortais avec Elros, je ne me sentais pas capable de proclamer cet amour devant tous. Je pouvais me retrouver seul devant une centaine de dragons et je n'aurais pas peur. Mais déclarer mon amour éternel à Elros dans la cour d'Émeraude, cela me terrifiait.

Je me levai en position assise dans mon lit. Nous avions redonné les appartements royaux à Tristan depuis que la reine ne faisait plus d'apparitions publiques. Nous dormions dans ma chambre de l'aile des Chevaliers. Je savais très bien que ce n'était pas un endroit où Elros se plaisait mais pour l'instant, il ne s'était pas plaint. Le problème était que je ne pouvais pas acheter une terre. J'en aurais une offerte par le roi si je me mariais, chose que j'étais incapable de faire. Et puis, il y avait les enfants. J'étais terrifié à l'idée d'avoir un écuyer sous ma tutelle, donc je ne m'imaginais pas adopter un enfant. C'était quelque chose qui frustrait mon copain. En effet, j'étais très souvent avec ma nièce, Alys. Tous disaient que je ferais un très bon père mais encore une fois, c'était un sujet qui m'effrayait.

Je tapotai la place à mes côtés, et je fus surpris de constater que le lit était vide. Je gémis de découragement, avant de chercher magiquement mon amant. Je grognai de rage, constatant qu'il s'était coupé de tous. Je m'habillai en vitesse, n'enfilant que pantalon, tunique et bottes. Je me précipitai dans le corridor. Je détestais lorsqu'il faisait cela. Il était très tôt, donc je dus réveiller la sentinelle afin qu'il abaisse le pont-levis. Je connaissais toutes les cachettes de mon amant. Ça me mettait hors de moi de devoir toutes les chercher, par contre. Je me rendis dans la forêt à l'est du château. Ici, les arbres y étaient beaucoup plus rapprochés. Je n'avais pas la vue, ni l'habileté de mon amant. Il m'était impossible de détecter un Elfe au travers tout ce feuillage. Je me dirigeai vers un gros chêne, qui me permettait de grimper facilement. Avant, je n'étais pas habile pour cela. Je venais d'un pays plutôt dépourvu d'arbres. Mais depuis que j'étais avec Elros, j'avais appris à grimper. Je me rendis suffisamment haut pour pouvoir passer d'arbre en arbre. Un bruit dans les feuilles à droite attira mon attention. Je reconnus aussitôt mon amant.

« Arrête ! lui lançais-je. »

Il ne m'écouta pas. Je commençai à le suivre, mais mon poids et mon manque d'habileté eurent raison de moi. J'étais incapable de suivre Elros dans ces arbres. Je gardais sa trace, mais je ne pouvais jamais le rattraper. Elros, s'il-te-plaît, lui lançais-je par télépathie. Laisse-moi te rejoindre. Le bruit dans le feuillage arrêta net. Je réussis enfin à rejoindre mon amoureux sur les branches d'un vieux saule. Puisqu'il se trouvait sur une très grosse branche, j'y grimpai. Elle pouvait facilement supporter nos deux poids.

« Qu'est-ce qui te prend? lui demandais-je, prenant place face à lui. »

J'avais envie de le serrer dans mes bras et de l'embrasser, mais j'avais l'impression que si je m'approchais plus de lui, qu'il allait encore prendre la fuite. Et honnêtement, après avoir grimpé tous ces arbres, je ne croyais pas les muscles de mes bras capables de recommencer ce manège. Après toutes ces années passées avec des Elfes, j'avais appris à savoir ce qu'ils ressentaient selon la position de leurs oreilles. Celles d'Elros étant rabattues sur son crâne, il était soit triste, soit en colère. Comme il était rarement fâché, j'optais plutôt pour la première option. J'aurais bien aimé fouiller dans son esprit pour trouver le problème, mais il s'était complètement coupé de moi. Même s'il était à peine un mètre devant moi, je ne ressentais pas son énergie. J'allais donc devoir user de patience.

« Hey, soufflais-je en le voyant détourner le regard. Parle-moi... »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Quelques années avaient passées depuis mon arrivée à Émeraude. J'avais fiancé l'amour de ma vie, tout allait bien. J'étais sensiblement heureux, ma patrie de naissance me manquait énormément par contre. Je ne faisais pas l'unanimité chez les humains, même si ma plus grande rivale m'avait accepté, le reste d'Émeraude restait méfiant face à moi. Je commençais à ne pas aimer ce Royaume et leur tendance raciste. C'en était incroyablement lourd, mais ce qui me pesait le plus sur les épaules, c'était le refus complet de Kesley d'unir sa vie à la mienne devant Émeraude et leurs Dieux.

Je me réveillai dans le lit plutôt dur de la chambre de mon amant. Nous avions laissé les appartements royaux suite au fait que la Reine ne se pointait plus le nez hors des siens. Nous avions emménagés dans une chambre minuscule de l'Aile des Chevaliers. Les murs étaient si proches les uns des autres, que j'avais un peu de misère à respirer. À mon côté, mon amant dormait à poings fermés. Je repoussai les couvertures, avant de revêtir une tunique verte feuille, un pantalon noir et des bottes en cuir souple.

Je réussis à créer un corridor me menant à l'extérieur des murs. Une fois hors de l'enceinte du château, je me lançai vers la forêt à l'est du château. Les arbres y étaient plus fournis et peu de gens s'y aventuraient. Je pourrais me noyer dans mon malheur. Je ne pus rester tranquile très longtemps, l'énergie de mon fiancé se fit sentir. Je le vis venir de bien loin, alors qu'il grimpait, il était à ma gauche. Je sautai vers un autre arbre.

- Arrête! lança-t-il.

Non. Je ne voulais pas le voir. Je continuai de fuir d'arbre en arbre, suivit d'assez près par mon amant. Je n'arrêtai pas pour autant, dans les forêts, j'étais inarrêtable. Sa voix dans ma tête, me priant de m'arrêter, eut l'effet escompté par Kesley. Je m'arrêtai loin de lui. Je le vis sauter sur la même branche que moi.

- Qu'est-ce qui te prend? demanda mon amant.

Ce qui me prends? Je veux passer le reste de ma vie avec toi, mais tu préfère m'aimer en secret, voulais-lui cracher. Mais je n'étais pas un humain. Je voyais son regard sur moi, je bloquai mon énergie magique et mes émotions à la personne que j'aimais. Je ne voulais pas lui parler. Mes oreilles plaquées sur ma tête, me trahissaient. Je retournai mon regard vers une autre branche, prêt à sauter pour éviter de me prendre la tête. J'avais besoin d'air. Ma vie était supposé se passer dans une forêt, non dans une petite chambre dans un château de pierres. Il ne comprenait pas cela.

- Hey, murmura Kesley. Parle-moi...

Je secouai la tête. Je ne voulais pas parler, ni le toucher. Je voulais être seul et respirer l'air frais. Parce que vivre dans cette petite chambre m'étouffait et je me sentais prisonnier. Je levai un regard triste, avant de m'asseoir les pieds dans le vide. J'allais sauter, si il approchait. Et une fois que lui atterrirait sur la branche sous nous, je serais bien loin. Je me retournai lentement vers Kesley, avant de lui faire signe de rester où il se trouvait.

- J'en ai assez, soufflai-je, si bas que ma voix et le vent aurait pu être confondus. Je t'aime, plus que tout en ce monde. J'ai laissé ma patrie pour toi, j'ai laissé ma vie pour toi parce qu'être loin de toi me tue. Mais si tu ne veux pas proclamer ton amour pour moi aussi fort que je veux le faire pour toi, je ne pourrai rester.

Cela sonnait comme du chantage. Mais j'étais plus que misérable. Je voulais adopter un enfant avec mon amant, je voulais que tout Enkidiev sache que je l'aimais plus que tout, je voulais une vie. Pas une existence lente et morne. J'avais cessé de faire des bijoux, j'avais cessé d'être heureux.

- Je n'en peux plus de la petite chambre, avouai-je. Je suis fait pour de grands espaces, je veux avoir une vie avec toi, remplie de joie, d'enfants, de passion. Même si je t'aime plus que tout, je suis en train de mourir à petits feux dans cette chambre...

C'était vrai. Mon teint avait perdu de son éclat et j'avais perdu ma joie. Même nos relations sexuelles en prenaient un coup, nous qui étions avant des amants passionnés, je préférais dormir maintenant. Mes yeux verts feuilles se remplirent de larmes, alors que je les levais dans ceux turquoises de mon amour.

- Je t'aime Kesley d'Émeraude, si tu m'aimes, tu devras me donner une vie ou me laisser partir, pleurai-je. Car je ne peux rester enfermer dans une habitation de pierres, je veux me lever avec le soleil et toi à mes côtés. Je veux la vie que l'on a toujours discuté.

Normalement, j'aurais sauté. Mais je restai sur la branche. Mes larmes m'aveuglaient. Je ne pouvais m'imaginer une vie sans lui, mais je ne voulais plus exister dans une maison de pierre aux murs si serrés l'un contre l'autre. Je voulais que l'on puisse avoir une terre et être heureux avec la personne que j'aimais.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Mon coeur se noua dans ma poitrine, tandis que mon amoureux secouait négativement la tête. J'avais l'impression que tout se passait bien, entre nous pourtant. Il ne se plaignait de rien. Jamais. Bon, je devais avouer qu'au cours des dernières semaines, il ne semblait plus me désirer. En fait, lorsque je revenais le soir dans ma chambre, il dormait déjà, presque tous les soirs. J'avais tenté de le réveiller, parfois, pour lui faire l'amour, mais il m'avait boudé. Je ne m'en étais point fait, je savais que la vie sexuelle d'un couple changeait avec les années. Mais à voir son attitude en ce moment, ses réactions, quelque chose n'allait vraiment pas bien et moi, je n'avais rien vu. Je me sentais subitement indigne. J'espérais seulement qu'il n'accumulait pas depuis toutes ces années...

Elros releva un regard bien triste sur moi. Je pris une grande inspiration. Malgré tout l'entraînement que j'avais subi, rien ne m'avait jamais préparé à ce genre de situation. Alors que moi j'étais assis, mes jambes pendant de chaque côté de la branche, mon amant préféra s'asseoir les jambes dans le vide, comme quelqu'un bien prêt à sauter. J'allais devoir peser mes mots... Si lui pouvait sauter en bas sans se blesser, moi ça m'était impossible. S'il faisait cela, je le perdais.

« J'en ai assez, murmura-t-il si bas que j'en perdis presque les mots. Je t'aime, plus que tout en ce monde. J'ai laissé ma patrie pour toi, j'ai laissé ma vie pour toi parce qu'être loin de toi me tue. Mais si tu ne veux pas proclamer ton amour pour moi aussi fort que je veux le faire pour toi, je ne pourrai rester. »

Je sentis un pieu s'enfoncer dans mon coeur. Il revenait sur ce sujet, encore. Mais c'était la première fois qu'il l'abordait de cette façon. La première fois en cinq années qu'il disait ce qu'il ressentait vraiment. Il n'avait jamais réellement tenu son bout du bâton, alors j'avais toujours cru qu'au final, ça ne le dérangeait pas. Je m'étais trompé. Toutes ces années, il était malheureux. Malheureux que je ne veuille pas l'épouser. Ce n'était pas que je ne voulais pas, mais parce que j'avais peur. Il n'était pas aussi émotif que moi, donc il ne pouvait pas comprendre à quel point ça pouvait me rendre anxieux. Mais je n'étais plus seul. Un couple, c'était deux personnes. Et maintenant que j'avais le point de vue d'Elros, nous pourrions prendre une décision ensemble.

« Je n'en peux plus de la petite chambre, laissa-t-il enfin tomber. Je suis fait pour de grands espaces, je veux avoir une vie avec toi, remplie de joie, d'enfants, de passion. Même si je t'aime plus que tout, je suis en train de mourir à petits feux dans cette chambre... »

Je me mordis la lèvre inférieure. Ça, c'était quelque chose dont je me doutais. Mais s'il n'en parlait pas, je ne pouvais pas deviner. J'osais croire qu'il faisait des efforts. J'étais stupide. Tout ce temps, mon copain était malheureux et moi je n'avais rien vu aller. Soit il était un bon acteur, ou soit j'étais vraiment égoïste. À ma plus grande surprise, Elros leva un regard rempli de larmes sur moi. Je ne me rappelais pas l'avoir déjà vu pleurer...

« Je t'aime Kesley d'Émeraude, souffla mon amant, les larmes coulant contre ses joues. Si tu m'aimes, tu devras me donner une vie ou me laisser partir. Car je ne peux rester enfermé dans une habitation de pierres, je veux me lever avec le soleil et toi à mes côtés. Je veux la vie que l'on a toujours discutée. »

Il avait raison. J'avais été aveugle. Je me sentais terrible en ce moment. Je posai mes mains tremblantes sur la branche, afin de m'avancer prudemment vers mon amoureux. Maintenant qu'il avait parlé, il ne voulait pas partir. Je n'avais plus peur qu'il saute. Il allait sauter si je faisais les mauvais choix, par contre. Une fois à sa hauteur, ma main se posa doucement contre sa cuisse avant de remonter contre sa hanche. Prudemment, je l'attirai dans mes bras. Je le serrai fortement contre moi, sans rien dire pendant de longues minutes. Ces minutes, j'en avais besoin pour réfléchir. Il n'était pas question que je laisse mon âme soeur prendre le large. J'allais faire exactement ce qu'il me demandait. Au final, je savais très bien que c'était ce que je voulais aussi.

« Je suis désolé, lui murmurais-je finalement. »

Je mis fin à notre étreinte, tenant son menton entre mes doigts. Avec tendresse, j'essuyai les larmes qui coulaient contre ses joues. Je l'aimais tellement... Et je voulais qu'il le sache.

« J'accepte de t'épouser, Elros d'Osantalt, déclarais-je avec un demi-sourire. Mais pas comme ils le font à Émeraude. »

J'eus à peine terminé de dire cela qu'une pluie diluvienne commença à tomber. La joie de la saison des pluies... La branche commençait rapidement à glisser. Je savais Elros capable d'y rester malgré la température, mais pas moi. Je l'obligeai à passer l'une de ses jambes par-dessus la branche, afin d'être assis comme moi, puis je le poussai jusqu'au tronc. Je grimpai alors ses jambes par-dessus mes cuisses, me servant de son poids pour me maintenir dans l'arbre.

« Je veux pas attendre la saison chaude, et faire ça sous un soleil cuisant dans la cour du château, m'expliquais-je. Je veux t'épouser dans la forêt, devant les gens que nous aurons choisis, qu'il pleuve ou qu'il neige. »

Je lui souris avec tendresse. Ses oreilles n'étaient plus rabattues contre son crâne. C'était un bon signe. Mon linge était trempé, mais je m'en fichais. J'avançai prudemment mon visage vers celui de mon amant, et lorsque je vis qu'il ne reculait pas, je m'emparai de ses lèvres avec amour.

« Je t'aime, lui soufflais-je. Je m'en veux de ne pas avoir remarqué à quel point tu étais malheureux... Je veux que ça change. Je veux que tu sois heureux à mes côtés, parce que j'ai l'intention de te garder avec moi pour l'éternité. »

L'une de mes mains glissa contre sa nuque et mes baisers recommencèrent, cette fois simplement plus passionnément. Je sursautai lorsqu'un coup de tonnerre retentit. Ce n'était pas sécuritaire de rester dans les arbres pendant un orage, mais si c'était l'endroit où Elros voulait être, alors j'allais rester ici. J'allais rester ici jusqu'à ce que nous nous entendions au sujet de notre mariage. J'avais lancé une idée, et celle-ci nous permettait de nous marier demain si nous le voulions. Mais que voulait Elros?

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Je savais que j'aurais droit à un tas d'excuses et de platitudes. Pas envie de les entendre, si je devais subir cela encore, je n'avais qu'à sauter et il ne me retrouverait plus. Ensuite, je pourrais tenter de retourner sur Osantalt, supplier les miens de me reprendre et vivre ma petite vie tranquille que j'avais avant de tomber amoureux de Kesley. Car si j'aimais mon amant de tout mon coeur, lui semblait de se plaire dans notre vie de couple. Mais plus moi.

Kes posa ses mains contre la branche, avant de s'approcher de moi. Dans ma vision périphérique, je voyais sa personne approcher de plus en plus de moi, je me sentais prêt à sauter, afin qu'il ne me retrouve jamais. Sa main atterrie contre ma cuisse, avant de monter lentement vers ma hanche, je me laissai prendre dans ses bras. Mais dans les longues minutes de silence qui passaient, je me sentais flancher. Je ne voyais plus vraiment le but de sauter.

- Je suis désolé, chuchota mon amant.

Une excuse. La deuxième arriverait bientôt. Les bras de l'homme de ma vie me laissèrent, alors que sa main tenant mon menton. Doucement, mes larmes furent essuyées, mais est-ce que cela était suffisant pour que je cesse de vouloir partir? Aucune idée. Si notre vie ne prenait pas un tournant favorable tout de suite, je m'en irais.

- J'accepte de t'épouser, Elros d'Osantalt, dit finalement Kesley. Mais pas comme il faut le font à Émeraude.

Au même moment, une pluie battante se mit à tomber. Je n'avais aucun problème à rester assis sur la branche, mais mon humain, lui, n'était pas aussi stable que moi. Mon amant força l'une de mes jambes à enjamber la branche, afin que je sois assis face à lui. Je fus poussé contre le tronc solide, alors que Kesley grimpait sur mes genoux.

- Je veux pas attendre à la saison chaude, et faire ça sous un soleil cuisant, dans la cour du château, dit mon amant. Je veux t'épouser dans la forêt, devant les gens que nous auront choisis, qu'il pleuve ou qu'il neige.

Je me sentis presque rassuré. Si bien que mes oreilles n'étaient plus collées contre mon crâne. J'étais plus que trempé et mon amoureux l'était aussi, son visage approcha lentement du mien. Je le laissai faire, puis ses lèvres vinrent caresser les miennes avec tellement d'amour. Je me sentis officiellement rassuré et satisfait.

- Je t'aime, murmura Kes. Je m'en veux de ne pas avoir remarqué à quel point tu étais malheureux... Je veux que ça change. Je veux que tu sois heureux à mes côtés, parce que j'ai l'intention de te garder avec moi pour l'éternité.

Ses mots me touchèrent au plus profonds de mon âme. Je sentis sa main descendre contre ma nuque, alors qu'il m'embrassait de nouveau avec un peu plus de passion. Je sentais mon être frissonner de plaisir, un coup de tonnerre fit sursauter mon amoureux. Je n'avais pas peur, j'étais bien ici. J'étais bien avec Kes dans mes bras et peut importe comment nous unirions nos vies, je serais bien. J'étais prêt à tout pour lui. Je souris une dernière fois à Kesley.

Ma main prit la sienne, alors que j'enjambais la branche. J'allais sauter, en le tenant contre moi. Fais-moi confiance, lui dis-je en pensée. Je me laissai tomber dans le vide, mon fiancé pressé contre moi. Mes pieds touchèrent le sol, je laissai les siens faire de même, moins fortement que moi. Je tirai Kes à moi, mon dos contre le tronc.

- Je veux t'épouser, dis-je. Que ce soit dans une cour sous un soleil cuisant, une forêt sous une pluie battante ou dans une plaine sous une tempête de neige. Je me fiche du où ou du comment. Je veux que ce soit toi et moi, que les gens qui soient avec nous approuvent notre amour et le célèbre.

Sur ces mots, je tirai mon amant contre moi, pour l’embrasser avec une passion nouvelle. Je ne pouvais m'empêcher de gémir de plaisir et de sourire au travers de nos baisers, qui devenaient de plus en plus fiévreux. Mes mains passèrent sous la tunique mouillée de Kesley, pour aller caresser son torse plus que musclé. Cinq ans avaient passé et mon homme était simplement devenu encore plus musclé et parfait qu'il ne l'avait été. Je mordis doucement sa lèvre inférieure, avant de lui lancer un regard remplis de sous-entendus.

- Je t'aime Kesley d'Émeraude et je n'ai pas envie d'attendre longtemps avant d'unir ma vie à la tienne, râlai-je.

Je retirai la tunique de mon amant, révélant son torse humide. Je mordis ma propre lèvre inférieure, avant d'aller jouer dangereusement avec les lacets de son pantalon.

- Mais pour l'instant, j'ai très envie de que mon ravissant fiancé me fasse l'amour ici même, ajoutai-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Le calme d'Elros m'apaisait au plus haut point. Je pouvais le ressentir dans chaque fibre de son être, et comme j'étais connecté à lui désormais, ça me calmait moi aussi. Je n'étais plus la petite tornade qu'il avait rencontré sur Osantalt, mais il ne s'en était jamais plaint. Au contraire. Plus les années avançaient, et plus il semblait m'aimer encore plus fort. Et c'était réciproque. Enfin, ma vie avait un sens. Après tout ce que j'avais traversé, j'avais enfin une vraie raison d'éliminer l'armée des insectes. Car cette vie tranquille qui m'avait toujours fait rire lorsque j'étais écuyer, je la voulais désormais. Je la voulais avec Elros, et qui savait avec qui d'autre ? Car si moi j'évitais le sujet des enfants, je connaissais très bien les intentions de mon fiancé. Je n'allais pas l'empêcher d'être père, si c'était ce qu'il voulait, mais je devais avouer que ça me faisait peur. Une seule chose serait assuré: cet enfant ne serait jamais dans l'Ordre d'Émeraude.

Mon amant me fit un doux sourire, et mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Il était tout ce que j'avais besoin, vraiment. Bientôt, un écuyer ferait partie de nos vies. J'avais dit à Nathan d'éviter de m'en attribuer un, mais il m'avait ri au nez. Elros glissa doucement sa main dans la mienne, avant d'enjamber la branche. Wo... Il avait l'intention de faire quoi avec Koala Kesley dans les bras lui? Fais-moi confiance, me dit-il en pensées. Ouais, je lui faisais confiance, mais sauter d'un arbre... J'étais lourd, il l'avait oublié ? Je n'eus pas le temps d'argumenter cependant qu'il sauta dans le vide. Je cachai mon visage dans son cou afin de ne pas voir le paysage défiler sous mes yeux pendant la chute. Il atterrit évidemment en douceur, et je mis mes deux pieds dans l'herbe. Aussitôt, mon copain recula contre le tronc de l'arbre, m'attirant à lui.

« Je veux t'épouser, déclara mon amour. Que ce soit dans une cour sous un soleil cuisant, une forêt sous une pluie battante ou dans une plaine sous une tempête de neige. Je me fiche d'où et de comment. Je veux que ce soit toi et moi, que les gens qui soient avec nous approuvent notre amour et le célèbrent. »

Je lui souris avec tendresse, mais je me retrouvai bientôt prisonnier de ses bras et de ses baisers enflammés. Au départ, je devais avouer que les relations charnelles avaient été quelque peu étranges par moment. Ses désirs et ses besoins n'étaient pas les mêmes que moi. Mais maintenant, il entamait presque tous nos ébats. J'aimais bien être avec un elfe, mais j'aimais bien que certaines de ses habitudes soient devenues légèrement humaines. Les mains d'Elros allèrent se balader sous ma tunique bien plaquée contre ma peau, avant de me jeter un regard. Le regard, en fait. J'avais déjà envie de lui.

« Je t'aime Kesley d'Émeraude et je n'ai pas envie d'attendre longtemps avant d'unir ma vie à la tienne, souffla Elros en un râle. »

Je pouvais entendre le désir dans sa voix. Le désir mêlé à l'amour. Et tout ça, c'était pour moi. Pour moi seul. Je me faisais violence, tandis que mon amoureux me retirait ma tunique, pour glisser sur moi un regard qui voulait en dire très long. Puis, ses doigts fins allèrent jouer avec les lacets de mon pantalon.

« Mais pour l'instant, j'ai très envie que mon ravissant fiancé me fasse l'amour ici-même, continua Elros. »

Je laissa mon regard se noyer dans le sien quelques instants. Parfait. Il était tout simplement parfait. Et j'avais très envie de lui. Ma main se posa contre sa gorge tandis que je m'emparais de ses lèvres avec amour, avec passion. Je lui retirai sa tunique puis son pantalon mouillés, le laissant complètement nu et à ma merci. La pluie était froide. En fait, elle était glaciale. Mais plus j'embrassais mon amant, et moins je la sentais contre ma peau. En fait, je m'en fichais. Il n'y avait qu'Elros et moi en ce monde en ce moment. Il n'y avait pas d'arbre, pas de pluie, pas d'herbe, simplement lui et moi. Lentement, mes baisers descendirent contre sa gorge, où je fis un délicieux suçon, puis ils descendirent contre son torse. Je m'attardai à l'un de ses mamelons avant de filer en douce jusqu'à son bas-ventre et m'agenouiller ainsi devant lui. Avec tendresse, je dévorai son paquet pendant quelques secondes, avant de poser un baiser contre son gland. Je passai de longues minutes à faire une fellation à mon futur mari, glissant ma main dans la sienne, levant mon regard au creux du sien. Sa main serra subitement fortement la mienne, alors qu'il poussait un long gémissement. J'avalai alors la semence qui se déversa dans ma bouche, puis je me relevai lentement. Comme j'avais appris de mes erreurs, j'avais tout avalé et j'embrassai mon copain, mais je fis attention. Mon nez alla caresser le bout de son oreille.

« Je t'aime encore plus, râlais-je contre sa gorge. »

Je glissai mes mains le long de ses hanches, l'attirant lentement à moi. Je me couchai sur le dos, attirant Elros par-dessus. L'une de mes mains se posa contre sa joue, tandis que je fixais la verdure de ses yeux.

« Je t'aime trop, même, ajoutais-je, légèrement moqueur. »

Je m'emparai de sa bouche avec passion, voir même avec violence. Je poussai un long gémissement au travers les baisers. Impatient, je me défis moi-même de mon pantalon, avant de laisser ma main retrouver son membre. Il n'en fallut pas plus pour qu'il devienne à nouveau bien dur dans ma main. En moi. Je voulais le sentir en moi. Je voulais qu'il donne des coups de bassin au même rythme que moi tout en me murmurant à quel point il m'aimait. Je voulais qu'il m'aime comme il ne m'avait jamais aimé auparavant.

« Aime-moi, gémis-je entre deux baisers. »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Tout était parfait chez Kesley. C'était peut-être pour cela que je voulais l'épouser. Ou simplement pour le fait qu'on dirait que nous étions deux faces de la même pièce. Mais en cinq années, mon amant avait vieilli et son feu intérieur s'était calmé. Il était devenu un homme beaucoup plus en contrôle de sa personne et c'était très attirant. C'était comme si de jour en jour, je l'aimais encore plus. Comme si je ne me rappelais plus de la vie que je menais avant, lorsque j'étais dans ses bras musclés.

Sa main solide et forte vint se poser contre ma gorge, alors que son regard turquoise se plongeait dans le mien. La sauvagerie dans ses yeux, qui m'avait fait tombé amoureux de lui, était de retour. Ses lèvres vinrent prendre les miennes avec une passion brûlante, que même la pluie glaciale ne semblait pas me refroidir. Mon amant me retira ma tunique et mon pantalon, plus que trempes. Le froid de la pluie effleura ma peau, mais les baisers de Kesley me réchauffait. Avec douceur, ses lèvres descendirent dans mon cou, où je reçus un petit suçon, me donnant une profonde envie de gémir. C'était tellement addictif de sentir ses lèvres contre moi. Sa bouche glissa vers mon torse, sa langue et ses lèvres titillant l'un de mes mamelons, je sentais mes jambes trembler sous tout ce plaisir. Rapidement, mon amant se retrouva contre mon bas ventre, sa bouche se posa contre mon paquet, dont il se délecta avec le plus grand appétit et la plus douce tendresse.

Après un moment, ses lèvres posèrent un doux baiser contre mon gland. Mon membre tendu me faisait plus que mal sous toute cette luxure. Puis vint la plus intense fellation de ma vie, son regard bleu intense où je me noyai, alors que sa main prenait doucement la mienne. C'en était trop, je ne résisterais pas longtemps. Au bout de quelques minutes, sous ce traitement plus que parfait, je serrai la main de mon amoureux dans la mienne, en poussant un long gémissement. Mon sexe déversa un flot de ma semence dans la bouche de Kesley. Ce dernier se releva devant moi, en avalant. Ses lèvres vinrent caresser les miennes, alors que le bout de nez venait effleurer la peau sensible de mon oreille.

- Je t'aime encore plus, râla moqueusement mon amour.

Ses mains voyagèrent contre ma taille, alors qu'il m'attirait au sol par-dessus lui. Lui couché contre l'herbe mouillée, nos corps ne faisant plus qu'un, c'était simplement ce que je voulais de cette vie. Sa main se posa doucement contre ma joue, alors que le turquoise de ses yeux se plongeait dans le bleu des miens.

- Je t'aime trop même, ajouta-t-il sur le même ton.

Kesley m'embrassa avec bien plus que de la passion, il y avait un brin de violence, ce qui me donna encore plus envie de lui. Son gémissement résonna dans mes oreilles, alors que je le sentais bouger sous moi. Sa main s'enroula soudainement autour de mon membre et en quelques caresses, il redevint bien dur pour lui. Dans son esprit, je voyais exactement ce qu'il voulait, que je le prenne, que nos bassins bougent au même rythme.

- Aime-moi, roucoula Kesley, en m'embrassant.

Ma main retira le pantalon défait de mon amant, le laissant nu comme un vers devant moi. Je mordis ma lèvre inférieure, avant d'inverser nos positions. Je voulais être en dessous, afin que mon membre aille encore plus loin en lui. Je fis glisser mes mains contre ses cuisses, avant de me positionner à l'entrée de son antre et le prendre d'un coup de bassin. Mon regard se planta dans le sien. Je l'attirai à moi, pour l'embrasser avec sauvagerie. Je mordis doucement sa lèvre inférieure, avant de commencer à m'activer en lui.

- Je t'aime, soufflai-je, entre deux râles à son oreille.

Chaque coup de bassin était encore plus délicieux que le dernier. Ma main passa sur sa nuque, avant de monter dans ses cheveux, pour en empoigner une bonne partie et l'attirer contre moi. Mon visage alla automatiquement se cacher dans le creux de son cou. Je posai mes lèvres contre la peau sensible de son cou, l'embrassant et lui faisant un suçon. Je me sentais comme en transe. Sa peau mouillée glissait contre la mienne, ses gémissements emplissaient la petite clairière où nous nous trouvions.

- Je t'aime Kes, râlai-je, amoureusement.

Je n'en pouvais plus, je ne tiendrais simplement pas longtemps. Mais si il n'était pas satisfait, il y avait tellement d'autres choses que je pouvais lui faire. Je continuai de m'activer avec force en mon amant, alors que je sentais un puissant orgasme me frapper de plein fouet. Je poussai un puissant râle, avant de me retirer. Je me relevai en position assise, Kesley toujours contre moi. Je relevai son visage vers le mien et posai mes lèvres contre les siennes.

- Je t'aime encore plus, Kesley, dis-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Je n'avais jamais été aussi bien de toute ma vie. Elros représentait absolument tout pour moi, il était mon petit coin de paradis. Tout ce que j'avais toujours désiré au fond de moi. Cela pouvait sembler étrange pour bien des gens, puisque pendant très longtemps je n'avais fait que vagabonder d'un lit à l'autre. C'était parce que je n'avais pas encore rencontré mon fiancé. J'avais tellement hâte de l'entendre déclarer ses voeux devant tous, hâte de lui déclarer mon amour éternel. Je vivais un jour à la fois. Mais je savais pertinemment que chacun de ces jours serait auprès de mon âme soeur. Pour une fois, je sentais que ma vie avait un sens. Je sentais que j'avais un but. J'étais comblé.

Après ma demande, mon amant me retirer rapidement mon pantalon. Il était impatient. Tant mieux. Habituellement, il devenait un peu plus sauvage dans ces temps-là, et j'adorais cela. Il pouvait même me faire mal, j'en avais rien à foutre. Tant qu'il était en moi et qu'il me murmurait à l'oreille qu'il m'aimait. Je pouvais ressentir son désir au travers chaque fibre de son être. Alors qu'il mordait sa lèvre inférieure, je le sentais frémir. Habilement, Elros inversa nos positions, de manière à être couché contre l'herbe. La pluie battait de son plein, et par moment, des coups de tonnerre retentissaient. Rien de nous arrêterait. Avec sensualité, mon amoureux glissa ses mains contre mes cuisses, me donnant pratiquement envie de gémir. Mais ce fut son premier coup de hanches en moi qui me fit crier de plaisir. J'en étais pratiquement gêné. Cependant, ses lèvres caressant les miennes puis ses dents me mordillant eurent raison de mon être, et je me laissai complètement aller sous toute cette luxure.

« Je t'aime, murmura mon amant à mon oreille. »

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Chaque coup de hanches lui permettait d'aller plus loin en moi, jusqu'à ce que je sente son paquet frapper contre mes fesses. Sa passion lui fit empoigner ma chevelure pour attirer mon visage vers le sien. Son visage se cacha dans mon cou, pour le couvrir de baisers, puis me faire un petit suçon. Moi, j'étais seulement capable de laisser tomber gémissements après gémissements. La pluie le faisait glisser tellement bien et tellement plus rapidement qu'à l'habitude. Je me sentais sur le bord de l'orgasme à chaque coup de bassin. Si près, mais si loin en même temps. C'était parfait.

« Je t'aime Kes, répéta Elros en un râle. »

Ma réponse fut un magnifique gémissement. J'avais les yeux mi-clos, le dos cambré sous le plaisir. J'en voulais plus. Toujours plus. Je voulais qu'il me fasse mal. Je voulais qu'il me fasse regretter d'être venu au monde. Soudain, mon amoureux poussa un puissant gémissement, et je sentis un liquide chaud m'emplir. Déjà? Il retira son membre mou de mon intimité, ce qui me fit gémir une dernière fois. Moi aussi, je voulais avoir un orgasme. Moi aussi, je voulais gémir tellement fort qu'on m'entendrait jusqu'au château. Je voulais que tous voient à quel point que nous nous aimions. Elros prit position assise, me gardant contre ses cuisses. Ses lèvres vinrent caresser les miennes, et je ne pus que fondre devant tout son amour.

« Je t'aime encore plus, Kesley, insista mon âme soeur. »

Je secouai négativement la tête, collant mon front contre le sien. Non. Il ne pouvait pas plus m'aimer que moi je l'aimais. Il était absolument toute ma vie. Littéralement, toute ma vie. Pour l'éternité, il serait mien. Mes mains glissèrent contre son torse musclé, pour aller se nouer contre sa nuque. Je m'emparai langoureusement de sa bouche, collant mon corps contre le sien. Je souriais au travers les baisers. Moi, mon membre était encore bien dur, et mon intimité réclamait encore plus. En ne cessant pas de l'embrasser, Je l'obligeai à se coucher de nouveau dans l'herbe. Je lui arrachai un long et dernier baiser, avant de me tourner. Je m'installer de façon à ce que son membre soit au niveau de mon visage, même chose de son côté. Avec amour et tendresse, je commençai à lécher et embrasser son membre, jusqu'à ce qu'il vienne à nouveau dur.

« Fais-moi crier, lui ordonnais-je alors. »

Je le pris alors en bouche, tandis que sa langue se glissait dans mon intimité. Mon corps eut un spasme léger. J'en accrochai presque son membre avec mes dents. Aucun humain n'avait l'endurance sexuelle de mon elfe. Même s'il venait, il pouvait redevenir dur comme il le voulait. Avec la bonne stimulation, évidemment. En fait, souvent, c'était moi qui n'en pouvait plus. Après plusieurs longues minutes, je lâchai tout simplement le sexe de mon amant. Je mon corps était littéralement rempli de spasmes et de tremblement. Je cachai mon visage au creux de son aine, alors qu'un puissant orgasme me prenait de plein fouet. Je m'écroulai contre Elros, qui devait être bien satisfait en ce moment. Un long gémissement incontrôlable sortit de ma bouche.

« El... Elros... haletais-je. »

Je me relevai sur mes coudes tremblant, avant de me laisser tomber dans l'herbe, sur le dos aux côtés de mon copain. Il grimpa rapidement par-dessus moi, le sourire aux lèvres. Il était tellement beau, tellement parfait, et surtout, tellement mien.

« J'ai tellement hâte de t'épouser, dis-je, essoufflé. »

Je caressai doucement sa joue du revers de la main, mais clairement, il avait d'autres plan que de la douceur pour moi. En effet, il tira mes hanches pour me ramener vers lui, me tournant sur mes quatre pattes. Je ne savais pas jusqu'à quel point je serais capable d'en prendre encore, mais j'étais prêt. Je le voulais en moi. Encore et encore. Je voulais qu'il me frappe. Je voulais qu'il me fasse mal. Je voulais qu'il m'aime passionnément.

« Fais-moi mal, le suppliais-je d'un râle. »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Je ne comprenais pas encore bien comment les humains aimaient, mais je commençais lentement à apprendre le tout. Je ne comprenais qu'une chose, Kesley était la personne la plus importante de mon univers, le reste du monde pourrait bien être à feu et à sang, tant que mon humain serait avec moi tout irait bien. Si je ne me mêlais pas aux autres humains, c'était parce qu'ils ne m'apportaient rien. Kesley m'apportait tant d'amour et de joie, je n'avais besoin de rien d'autre.

Kes secoua la tête, en pressant son front contre le mien. Pour rien au monde, je ne quitterais les bras musclés et sécuritaires de mon amoureux. Ses mains voyagèrent sur mon corps, pour aller s'attacher contre ma nuque, ses lèvres prirent les miennes avec tant d'amour. Son corps se pressèrent contre le mien, je sentais presque son coeur contre le mien, à battre en fou. Je sentais son membre dur contre mon bas ventre, mon amant en voulait encore plus.

En arrêtant pas de m'embrasser, Kesley me fit étendre dans l'herbe mouillée, un dernier baiser long et passionné. Il se retourna afin que son sexe soit face à mon visage et le mien face au sien. Sa langue parcourut toute la longueur de mon membre et ses lèvres l'embrassèrent, je me sentis redevenir dur sous ces caresses.

- Fais-moi crier, ordonna-t-il.

Kesley me prit de toute ma longueur en bouche, ma langue alla s'insérer dans son intimité. Cela provoqua un petit spasme dans tout le corps de mon amoureux, ses dents effleurèrent mon membre, je dus retenir un cri de plaisir. Ma langue continuait d'explorer son intimité, pendant de longues et délicieuses minutes. Puis soudainement, la bouche de mon amant lâcha mon sexe, son corps était secoué de tremblements et de spasmes. Mon amant fut pris d'un long orgasme, alors qu'il cachait son visage dans mon aine. Son gémissement emplit la clairière.

- El... Elros, gémit Kesley.

Mon amour de Chevalier se redressa sur ses coudes, avant de se laisser choir dans l'herbe près de moi. Je rayonnais de bonheur, je grimpai donc sur mon amant, le sourire aux lèvres. Il était tellement magnifique, entouré de lumière divine.

- J'ai tellement hâte de t'épouser, dit mon amant, à bout de souffle.

Le revers de sa main glissa sur ma joue, en une douce caresse. Toujours avec un sourire brillant sur mon visage, je tirai sur ses hanches, afin de ramener mon amoureux vers moi. Je le manipulai, pour qu'il se retourne à quatre pattes. Je ne savais pas si j'allais être aussi doux ou si j'allais me laisser aller. Je voyais clairement les intentions de mon amant, ce n'était pas mon genre de frapper, mais je ne serais pas aussi tendre que je l'avais toujours été.

- Fais-moi mal, murmura mon amour.

Mes mains agrippèrent ses hanches, mon sexe était positionné pour entrer en lui. D'un coup violent, je pénétrai Kesley, en poussant un râle sonore. Mes mains et mon bassin entamèrent un bon va et vien en lui, mon paquet frappant violemment contre ses petites fesses musclées. L'une de mes mains glissa dans son dos, pour aller empoigner une poignée de ses cheveux. Je tirai légèrement sur ses cheveux, afin de dégager sa gorge. Je me penchai contre son dos, mon bassin martelant encore mon amant, mon souffle chaud glissa sur la peau de son cou, alors que j'y apposai un suçon.

Mon autre main tenait solidement mon amant contre moi. Je voyais que les bras solides de mon amant ne tiendraient pas bien longtemps. Je souris, en redoublant de force dans mes coups de bassin, mon paquet frappait si fort contre le derrière de mon amant que je commençais à en avoir mal. Je laissais échapper des râles presque animaux. Je tirai encore mon amant contre moi, en le redressant à genoux. Mon sexe entra encore plus loin en lui, son dos pressé contre mon torse, je continuais de prendre l'homme de ma vie. Ma bouche près de son oreille, laissait encore échapper râles sur râles. Une de mes mains le retenait contre moi, l'autre s'enroula autour du sexe de mon amoureux.

- Je t'aime, grognai-je.

Je serrai ma main contre son membre, un peu trop, mais la pluie était un bon lubrifiant. J'entamai un rapide va et viens en m'assurant de bien serrer son sexe dans ma main chaude sous la pluie froide. Mes lèvres se pressèrent contre le creux de son cou. Je laissai mes dents effleurer la peau de son épaule, avant de s'y enfoncer doucement.

- Kes...

Je me retenais, mais je ne tiendrais pas aussi longtemps que je le pensais...

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Jamais je n'aurais pensé que deux corps puissent être autant en harmonie. Elros allait toujours à l'avant de mes désirs, et je devinais ce dont il avait envie sans même devoir lire ses pensées. Deux êtres fusionnels, c'était exactement ce que nous étions. Mon coeur battait la chamade lorsqu'il était dans les parages. Et bientôt, bientôt, il serait mon époux. Il partagerait officiellement ma vie. J'avais déjà hâte de voir ses yeux s'illuminer alors que nous allions prononcer nos voeux. Le simple fait d'entendre des petits pas d'enfants courir dans notre petite maison dans les bois d'Émeraude me faisait sourire. Si jamais je n'avais voulu d'enfants, avec Elros, je me voyais très bien être père.

Je n'eus pas le temps d'imaginer nos futurs enfants que mon amoureux me pénétra d'un puissant coup de hanches. Ça faisait mal. Ça me faisait mal, mais c'était plaisant. Mon gémissement emplit rapidement toute la clairière. Elros s'activa, donnant des coups de bassin très forts, son paquet cognant contre mon postérieur. J'en perdais le souffle à chacun des mouvements de va-et-vient. Déjà, je sentais qu'un orgasme se préparait. Mon amant tira sur mes cheveux, et ses lèvres s'attaquèrent à la peau désormais dégagée de mon cou, la suçant avidement. Je perdais le contrôle de mon corps, tandis que mes bras tremblaient. Je n'étais déjà plus capable de soutenir mon propre poids. Les mains d'Elros tenant mon bassin, je ne pouvais pas vraiment tomber, mais je ne voulais pas lui donner la satisfaction de me faire perdre complètement mes moyens. Pas tout de suite. Heureusement pour moi, il me redressa, collant mon dos contre son torse mouillé. Je sentis alors son membre entrer complètement en moi, ce qui me coupa complètement le souffle. Je pouvais entendre ses gémissements au creux de mon oreille, ce qui était très excitant, je devais l'avouer. C'est alors que mon elfe commença un mouvement de va-et-vient contre mon membre, ce qui me fit virer complètement fou.

« Je t'aime, râla mon amant d'un ton frôlant l'animalerie. »

Je voulus lui dire que moi aussi, je l'aimais, mais j'étais incapable de former un seul mot en ce moment. Je ne faisais que laisser tomber gémissement après gémissement, mon corps étant pris de spasmes certains moments. À ma plus grande surprise, Elros mordit mon épaule. Je voulais qu'il la morde plus fort. Je voulais qu'il goûte mon sang.

« Kes... »

L'entendre murmurer ainsi mon nom, en même temps que son membre entrait rapidement et de toute sa longueur en moi, l'orgasme me frappa de plein fouet. Mes genoux flanchèrent, forçant Elros à se retirer de moi. Je m'écroulai contre son torse, pris de puissants tremblements. Après plusieurs secondes, je revins à moi. Je me retournai lentement vers mon amoureux, grimpant à califourchon sur ses genoux. Je m'emparai de ses lèvres avec amour, avant de lever mon bassin pour lui permettre d'entrer à nouveau en moi. Je me laissai glisser complètement, mais un autre orgasme me prit. Ça en était trop. Je voulus me défaire de la prise de mon amant, mais il se saisit de mes hanches, m'empêchant de bouger. C'était trop. Trop de sensations, trop de plaisir. Après plusieurs minutes ainsi, je commençai à me débattre dans les bras d'Elros. Incapable de parler, je me contentai de lui envoyer un message télépathique. Arrête... Il s'arrêta aussitôt, et je cachai mon visage au creux de son cou, tentant de reprendre mon souffle. Ses bras se refermèrent sur ma personne, et je ne pus m'empêcher de sourire tellement il était parfait. Jamais personne ne m'avait ainsi écouté au lit. En fait, jamais personne ne m'avait autant aimé. Son membre était toujours en moi, mais il ne se mouvait plus.

« Je t'aime tellement, réussis-je enfin à dire au bout de quelques minutes. »

Je relevai doucement la tête, afin de poser mes lèvres contre sa mâchoire. Il me rendait heureux, comme je ne l'avais jamais été. À un tel point, que je n'étais même pas capable de l'exprimer en mots. Un puissant coup de tonnerre retentit, et je sursautai dans les bras de mon amant. Je vis un léger sourire se dessiner sur ses lèvres, alors que je le frappais dans l'estomac. Je fermai doucement les yeux, n'ayant même plus l'énergie de me relever, ou alors de faire quoi que ce soit. Elros m'avait complètement vidé de tout ce que j'avais.

« J'ai à peine l'énergie pour respirer par ta faute, lui soufflais-je moqueusement. »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Je n'avais jamais autant aimé quelqu'un, je n'avais jamais pensé qu'une personne serait aussi importante à ma vie que Kesley l'était. C'était comme si il était devenu aussi essentiel à ma survie, comme le besoin de respirer. Je ne pouvais même plus voir ma vie sans lui à mes côtés, si ce n'était que de moi, mon amant ne ferait même plus partie de l'Ordre et nous vivrions sur Osantalt dans la paix. Nous serions si bien dans une hutte elfique avec deux ou trois petits enfants.

Mon membre entra, une fois de plus, en mon amant et ce de toute sa longueur, mon paquet frappa violemment contre ses fesses et je sentis que Kesley fut frappé par un orgasme violent. Ses genoux lâchèrent sous son poids et mon fiancé s'écrasa contre mon torse. Tout son corps était pris de tremblements. L'herbe sous moi s'était réchauffée, Kesley finit par se retourner vers moi, pour se dresser à califourchon sur mes cuisses. Ses lèvres vinrent réchauffer les miennes, alors qu'il se repositionnait sur mon membre tendu. Je retins un râle de plaisir, alors que Kesley se laissait glisser sur mon sexe. C'en fut trop pour mon amant, mais alors qu'il tentait de se défaire de notre étreinte, mes mains se posèrent solidement sur son bassin. Chose qui n'était pas caractéristique de ma personne. Rapidement, Kes se mit à se débattre, contrairement à ce que j'aurais fait, je le retins. Arrête... La voix de Kes résonnait encore dans ma tête, alors que je cessai tout mouvement. Son visage était caché dans mon cou, mes bras se refermèrent sur son corps.

- Je t'aime tellement, dit, tout bas, Kesley.

Je l'aimais tellement, que je ne savais simplement plus comment lui dire. Sa tête bougea et ses lèvres effleurèrent ma mâchoire. Tout son être irradiait du bonheur et je me sentais complet. Il était la seule chose en ce monde pouvant me compléter et me rendre heureux. Je me sentais plus qu'en paix. Un coup de tonnerre finit par secouer le ciel, un vrai coup de tonnerre provoqué par la nature et non mon amant. Kesley sursauta dans mes bras, un sourire apparut sur mon visage. Mignon, le mec était capable de créer des tempêtes, mais un coup de tonnerre lui faisait peur. Je reçus un petit coup dans l'estomac, me coupant un peu le souffle. Contre moi, Kes ferma les yeux, avant de se blottir contre moi.

- J'ai à peine l'énergie pour respirer par ta faute, rigola Kesley.

Je pouffai de rire, avant de rouler sur le côté, projetant doucement mon copain au sol. Accoté contre ma main, je détaillai doucement le visage de mon amoureux, avant de poser doucement mes lèvres contre les siennes. Je fermai les yeux, avant de me concentrer pour avoir une couverture elfique, magiquement, une douce étoffe elfique apparue dans mes mains. Je couvris le corps nu de mon amoureux, avant de me blottir contre lui. Mon nez était pressé contre sa tempe, ma main contre son torse sculpté. Cette dernière s'illumina de blanc et comme il m'avait appris, je me mis à transférer mon énergie en lui.

- Est-ce que ton écuyer va vivre constamment avec nous? demandai-je, timidement.

Je baissai la tête, j'aimais mon intimité et je n'aimais pas avoir quelqu'un que je ne connaissais pas envahir mon espace. Peut-être était-ce à cause de mon éducation d'Osantalt. Nous n'aimions pas que les gens sachent la position de notre île ou qu'ils tentent de la retrouver, c'était comme si ma vie de couple avec Kesley était devenu mon Osantalt ou ma version de cette dernière.

- Et si on rentrait? demandai-je. On serait mieux chez nous.

Doucement, je me relevai, pour aller rassembler nos vêtements. Je tendis une pile de vêtements à mon amant et commençai à enfiler les miens. Je m'accroupis près de l'homme que j'aimais, avant de lui faire enfiler sa tunique, comme à un enfant. Je lui lançai un regard amusé. Je pris son pantalon, avant de lui tendre.

- Tu vas pas attendre que je te mette ton pantalon, tout de même, ajoutai-je.

Je lui envoyai une image, de nous dans les bains pressés l'un contre l'autre. Ses lèvres contre les miennes et ses mains glissant sur mon corps. Je souris en voyant la lueur de sauvagerie dans le regard turquoise de Kesley. C'était l'une des choses qui m'avaient fait tombé amoureux de lui.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Le rire réconfortant d'Elros résonnait dans mes oreilles. Et dire que quelques heures auparavant, il était sur le bord de s'enfuir. J'étais tout de même fier de moi. Avant, j'aurais éclaté. Jamais je n'aurais été capable de résoudre ce problème dans le calme. Et j'en aurais perdu mon amoureux. Mais j'étais toujours avec lui, nous étions sur le point de nous marier, et probablement d'avoir des enfants. Habituellement, selon les coutumes des Chevaliers, l'homme devait demander au Chef son approbation pour le mariage. Je savais très bien que Nathan ne s'opposerait pas à mon mariage avec Elros, qui venait de la même île que lui. Cependant, je ne savais pas si je devais aller voir mon frère avec mon copain, seul, ou si c'était Elros en fait qui devait aller le voir. Je ne m'étais jamais intéressé à tout cela, car jamais je n'aurais cru un jour unir ma vie à celle de quelqu'un. Encore moins à un Elfe provenant d'Osantalt. J'avais toujours trouvé les êtres sylvestres très froids. Elros m'avait fait découvrir un autre côté des Elfes.

Doucement, mon amant me fit rouler au sol à ses côtés, plantant son magnifique regard dans le mien. Alors qu'il me détaillait ainsi, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Mon coeur battait si fort dans ma poitrine, que je ne faisais qu'entendre cela. Ses lèvres vinrent alors caresser les miennes en un simple baiser, mais tellement réconfortant. Mon fiancé fit alors apparaître une couverture elfique et recouvrit mon corps avec. Il se blottit rapidement contre mon flanc, tandis que sa main se posait contre ma poitrine. Puis, elle s'illumina et lentement, je sentis mon énergie reprendre de son plein. Je détestais qu'il épuise ses propres réserves d'énergie afin de relever les miennes, mais je savais désormais que l'empêcher de le faire servait strictement à rien. Il ne m'écoutait pas. Ma personne passait avant la sienne. Au début, j'avais eu de la difficulté à l'accepter mais maintenant, je trouvais ça vraiment mignon.

« Est-ce que ton écuyer va vivre constamment avec nous? demanda alors Elros, d'une voix étrangement gênée. »

Je me mordis la lèvre inférieure, incertain. Techniquement, oui. Je savais cependant que les couples mariés avaient tout de même leur intimité. Et puis, si nous avions notre maison, le petit viendrait vivre avec nous. Mais jamais il ne serait dans la même chambre que moi, comparativement aux Chevaliers célibataires. Je savais pertinemment que cela allait déranger Elros. Mais, je me disais que si nous adoptions un enfant en plus, il verrait cela différemment. Mon amour avait baissé la tête, comme s'il était honteux de sa question. Je souris. Il était tellement mignon.

« Et si on rentrait ? proposa-t-il alors, changeant de sujet. On serait mieux chez nous. »

Je ne répondis rien, le regardant plutôt se lever pour se rendre à nos vêtements tout mouillés. Il me tendit les miens, avant de commencer à enfiler les siens. Je penchai légèrement la tête sur le côté, le regardant se vêtir avec adoration. Tout ce qu'il faisait était atrocement mignon. Je le voulais pour moi, et ce pour l'éternité. Bien rapidement, il s'agenouilla à mes côtés, afin de me faire enfiler ma tunique. Je souris moqueusement, alors qu'il me tendait mon pantalon.

« Tu vas pas attendre que je te mette ton pantalon, tout de même, lança-t-il, avec une pointe de moquerie dans la voix. »

Je haussai un sourcil, moqueur. Était-ce un défi ? Cependant, une image d'Elros et moi dans les bains, blottis l'un contre l'autre, en train de nous caresser me motiva à mettre mon pantalon. Je lui jetai un regard sauvage, avant de compléter mon habillement. Je pris alors mon copain contre moi, avant de créer un passage jusqu'au château. Une fois arrivés au pont-levis, je glissai ma main dans celle d'Elros, avant de marcher jusqu'à l'entrée du palais. Je savais les bains libres à cette heure et honnêtement, après ce temps sous la pluie, un bon bain chaud ne me ferait pas de tord. Une fois rendue, je ne laissai même pas le temps à mon copain d'enlever ses vêtements que je le poussai à l'eau. Je plongeai à sa suite et lorsque je revins à la surface, j'encerclai sa taille de mes jambes, me saisissant de son visage à deux mains pour l'embrasser avec passion.

« Pour répondre à ta question, soufflais-je entre deux baisers. Oui, il va vivre avec nous, mais il va apprendre à respecter notre intimité. »

Et toi, tu vas devoir apprendre à être beaucoup plus indépendant, pensais-je. Cela faisait maintenant cinq ans que je passais pratiquement tout mon temps avec Elros. Maintenant, j'allais devoir donner de ce temps à un jeune adolescent, et je ne savais pas vraiment si j'en avais envie. Évidemment, mon frère se ferait un plaisir de me rappeler mes devoirs.

« Ça va bien aller, lui murmurais-je. Et puis, si tu te sens trop seul, alors on a qu'à adopter un mini Kesley... »

Je lui souris avec amour, avant d'embrasser de nouveau ses lèvres. Je l'aimais, et j'étais prêt à absolument tout pour lui. Même devenir père.

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Je ne savais comment je faisais pour aimer quelqu'un autant. C'était comme si chaque jour, mon coeur grossissait pour faire encore plus de place à l'amour que je portais pour mon amant. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans mon amoureux dans la mienne, depuis son arrivée dans ma vie, une foule de projet de vie que je n'aurais jamais imaginé étaient maintenant attirants. Je voulais une famille, une vie tranquille avec la personne que j'aimais.

Kes leva un sourcil, avant de s'habiller rapidement. Je compris que je pouvais gagner nos arguments et le convaincre de faire ce que je voulais. Kesley me pressa contre lui, alors que sa magie s'activait et un passage fut créé vers le château d'Émeraude. La main de mon amant prit la mienne et nous marchâmes main dans la main vers l'immense hutte de pierre. La pluie avait glacé mes os, nous arrivâmes dans la salle des bains. Kes me poussa dans l'eau chaude, avant de sauter à ma suite. Je remontai à la surface, quelques seconde plus tard, mon fiancé revint à la surface aussi et encercla ma taille, ses mains encadrèrent mon visage alors qu'il m'embrassait avec amour.

- Pour répondre à ta question, dit mon amant doucement. Oui, il va vivre avec nous, mais il va apprendre à respecter notre intimité.

J'entendis ses pensées et il voulait que j'apprenne à être indépendant. Je n'aimai pas du tout cela. Je savais que mon amoureux allait devoir s'occuper d'un jeune adolescent, cela ferait moins de temps pour moi. L'idée de partager l'homme de ma vie avec un petit morveux ne me rendait pas du tout heureux.

- Ça va bien aller, tenta de me rassurer mon fiancé. Et puis, si tu te sens trop seul, alors on a qu'à adopter un mini Kesley...

L'idée d'avoir un enfant avec mon amant me fit du bien. Mais je ne voulais pas de l'enfant de quelqu'un d'autre, je voulais un enfant de lui ou moi. Je demandais trop, je savais, mais je ne voulais pas d'un enfant qui n’avait pas ses yeux ou mes oreilles. Kes reposa un autre baiser sur mes lèvres. Mes oreilles s'abattirent contre mon crâne, alors que je poussais un soupir. Malgré tout l'amour que je sentais qui provenait de son être, c'était mon égoïsme qui gagnait.

- C'est vraiment égoïste, murmurai-je. Je ne veux pas d'un enfant qui ne soit pas d'un de nous deux.

Je baissai la tête, avant de repousser un soupir. Ma main caressa sa joue, alors que je relevais le regard vers les turquoises de ses yeux. J'embrassai les lèvres de l'homme que j'aimais, le pressant contre moi. Lentement, je retirai la tunique de mon amant, avant de caresser ses abdominaux et les cicatrices contre ces derniers. Je mordis ma lèvre inférieure, l'eau chaude, le corps musclé de mon amant et surtout l'amour que je lui portais; tout cela suffit pour faire monter le désir en moi.

- Je t'aime, ronronnai-je.

Lentement, je défaisais les lacets du pantalon de mon amoureux. Je frissonnais de plaisir en lui enlevant le dernier vêtement et en libérant son membre. Le mien tendait dans mon pantalon, je souris moqueusement, avant de plonger sous l'eau et posai mes lèvres contre son gland. Puis, je pris son sexe dans ma bouche, avant d'entamer en bon va et vien, ma main suivant le mouvement de mes lèvres.

Après un bon moment, je commençai à manquer d'air, je revins à la surface. Je retirai rapidement mes vêtements, avant de presser mon corps nu contre le sien. Mes lèvres attaquèrent les siennes avec envie. Je soulevai mon amant dans mes bras, pour croiser ses jambes autour de ma taille. Mon gland effleurait l'entrée de son intimité, mon regard vert feuille pénétra le sien.

- J'ai très envie de toi, râlai-je.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

J'avais appris à détecter absolument tous les signes relevant des émotions d'Elros depuis longtemps. Évidemment, le fait d'avoir un frère hybride avait aidé pour les oreilles, mais maintenant, le moindre battement de cil, tremblement de lèvre ou petite respiration trop forte, je savais ce que tout ça signifiait. Donc, alors que je l'embrassais tendrement, je savais bien que quelque chose n'allait pas. En fait, je sentais même une petite vague d'égoïsme dans son être. Je résistai à la sensation d'aller fouiller dans son esprit. Même si désormais il parlait tous les jours le langage des hommes, cela ne voulait pas dire qu'il pensait dans ce langage. C'est alors que ses petites oreilles pointues s'abattirent sur son crâne. J'eus envie de soupirer, mais je ne fis rien.

« C'est vraiment égoïste, chuchota mon fiancé. Je ne veux pas d'un enfant qui ne soit pas d'un de nous deux. »

Je souris moqueusement, tandis qu'Elros baissait la tête en soupirant. Il n'y avait absolument rien d'égoïste dans ce qu'il venait de dire. Il était très normal de vouloir un enfant provenant de nous. Le seul problème était qu'il était impossible qu'il vienne de nous deux. Une mère porteuse devrait donc mettre au monde l'enfant d'Elros ou de moi. Je contrôlais la nature, et mon amant les plus fines particules. J'étais soudainement persuadé que nous étions capables de fabriquer un enfant qui viendrait de nous deux.

Elros releva la tête vers moi, pour venir embrasser tendrement mes lèvres. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Même après toutes ces années, mon amoureux me faisait encore le même effet. Rien ne s'était dissipé ou avait diminué. Je ne pouvais pas être plus heureux. Ma tunique me fut rapidement retirée, alors que mon copain me serrait plus fortement contre lui avant de caresser mon corps. Parfait. Il était tout simplement parfait. Il méritait que je lui donne absolument tout ce qu'il désirait.

« Je t'aime, roucoula mon elfe adoré. »

Je sentis mon coeur fondre comme celui d'une adolescente en amour. À chaque fois qu'il prononçait ces mots, je me sentais sortir de mon être tellement j'étais joyeux. Mon pantalon suivit rapidement ma tunique, tandis que mon amoureux souriait moqueusement. Quelque chose qu'il avait prise de moi, car il ne faisait pas ça au début. Je devais avouer que ça lui allait plutôt bien, en fait. C'est alors qu'il plongea sous l'eau, et je serrai fortement les dents lorsque je sentis un baiser contre mon gland. Il engloutit alors complètement mon membre, me caressant également à l'aide de sa main. Je me mordis fortement la lèvre inférieure pour ne pas gémir. Je ne voulais pas que quelqu'un dans le corridor nous entende et vienne mettre fin à nos ébats.

Après quelques minutes, mon amant revint à la surface. Un elfe avait beaucoup plus de souffle qu'un humain. Moi, je serais mort à faire ça. Pressé, mon fiancé retira ses vêtements, m'attirant de nouveau à lui. Ses lèvres reprirent les miennes avec passion, et j'y répondis avec une once d'agressivité. Je me retrouvai rapidement comme un petit koala, grimpé dans les bras d'Elros, son sexe narguant mon intimité. Son regard croisa le mien, me transperçant sur le champ. Je me sentis perdre mes moyens, l'espace de quelques secondes.

« J'ai très envie de toi, murmura mon amant d'une voix rauque. »

Les yeux mi-clos, je hochai nerveusement la tête de haut en bas. Je voulais qu'il me prenne. Si tout au long de ma vie, j'avais toujours pris le contrôle lors de mes relations sexuelles, j'avais pensé que ce serait encore pire avec Elros. Il semblait si doux et délicat. Mais il avait rapidement compris que je n'étais pas un petit objet fragile et désormais, il prenait le dessus, me dominant complètement parfois. J'allai voler un doux baiser contre les lèvres de mon amoureux, puis j'embrassai sa mâchoire pour aller cacher mon visage au creux de son cou et le parsemer de petits baisers. Lentement, je me laissai descendre contre le membre de mon amant, enfonçant en même temps mes dents dans sa clavicule pour ne pas gémir de plaisir. Elros compléta mon mouvement d'un bon coup de hanches, ce qui me fit lâcher un petit cri. Mes cuisses resserrèrent leur étreinte sur la taille de mon copain tandis que je rejetais la tête vers l'arrière, les yeux mi-clos. Je commençai à me soulever lentement, et mon petit elfe donnait un nouveau coup de bassin en moi, m'arrachant un nouveau gémissement.

« Faut pas se faire prendre, murmurais-je, un fond de gémissement toujours dans la voix. »

M'ouais. C'était à moi à fermer ma gueule, en fait. Avec Elros, j'étais tout simplement incapable. Son corps était fait pour le mien, c'était évident. Son membre avait été moulé dans mon intimité. Je m'emparai sauvagement de la bouche de mon amant, alors que je m'activais sur son sexe langoureusement. Au moins, nos baisers étouffaient mes cris. Après plusieurs minutes ainsi, le membre d'Elros ressortit. Je me défis donc de son étreinte, mais rapidement mon amant me manipula de sorte à ce que je sois dos à lui, mon torse contre la pierre froide. Je détestais ne pas avoir de grippe sur quelque chose et il le savait. Mais son membre trouva de nouveau son chemin, m'arrachant un long gémissement. Mes mains cherchèrent quelque chose à serrer, mais à part la pierre du plancher, il n'y avait pas grand chose. Je voulus me relever debout, afin de pouvoir tenir Elros, mais sa main se saisit de mon cou pour me coucher de nouveau contre le plancher. Ses mouvements en moi étaient rapides et puissants. Si ce n'était pas de l'eau, on entendrait probablement son paquet cogner contre mes fesses. C'est alors qu'un orgasme me frappa de plein fouet et la salle des bains s'emplit de mes gémissements. Mes pieds arrêtèrent de me soutenir, mais Elros m'attrapa alors que je glissais contre la pierre. Il était toujours en moi, mais il ne se mouvait plus. Mon dos était maintenant collé contre son torse, ses bras me serrant fortement contre lui. Je tournai mon visage et je posai un doux baiser contre sa joue.

« Je t'aime Elros, murmurais-je. »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

Kesley était littéralement ce qui me maintenait en vie. Je savais qu'un jour ou l'autre, il devrait repartir au front et qu'à partir de ce moment, les chances que mon amour revienne en vie baisseraient avec les jours qui passeraient. L'idée d'avoir un enfant venant de sa chair et son sang me rassurait un brin, mais je voulais que mon futur époux voit notre enfant grandir. J'allais donc faire tout en mon pouvoir pour lui accorder tout ce qu'il voudrait.

Les yeux turquoises et sauvages de l'homme de ma vie étaient mi-clos, il hochait la tête. Je savais ce qu'il voulait, que je le prenne avec tout l'amour que je lui portais. J'étais prêt à tout à lui, prêt à mettre ma douceur et mon horreur de la violence pour le dominer. Ses lèvres vinrent caresser les miennes, avant de glisser ces dernières contre ma mâchoire et aller cacher son beau visage dans mon cou. La peau sensible de mon cou frissonna sous les doux baisers de Kes, contre cette dernière. Doucement, Kesley se laissa glisser contre mon sexe tendu, avant d'enfoncer ses dents dans ma clavicule, je serrai les dents sous la douleur. Je finis par donner un petit coup de hanches, mon amant poussa un petit cri, alors que je sentais ses cuisses resserrer leur étreinte contre ma taille. Sous la passion, mon tendre amant rejeta la tête vers l'arrière, je donnai un autre coup de bassin, faisant gémir mon amour, une fois de plus.

- Faut pas se faire prendre, murmura Kesley.

Mon sexe toujours en mon amant, je m'entendais gémir avec lui. C'était comme si nos corps étaient faits l'un pour l'autre. Kes finit par poser sa bouche contre la mienne, en un baiser sauvage, qui me fit chavirer, alors qu'il s'activait rapidement contre moi. Ses cris de passion étaient étouffés par nos baisers plus que brûlants. Mais après quelques minutes, je me retirai, avant de retourner Kesley dos à moi. Je glissai son torse contre la pierre mouillée du plancher, avant de me repositionner en lui. Lorsque mon membre le pénétra, une fois de plus, mon amant poussa un gémissement sonore. Kes voulu se lever pour trouver une poigne, mais ma main se referma sur son cou, pour le maintenir au sol. Mes coups de bassins devinrent rapides et forts en lui, je pouvais sentir mon paquet frapper avec force contre ses fesses musclées, le voir aussi impuissant devant moi en était presque excitant. Puis au bout de quelques minutes, les gémissements de l'homme de ma vie emplirent la pièce, alors qu'un puissant orgasme le prenait. Il finit par glisser contre moi, ses pieds ne pouvant plus le retenir, son dos contre mon torse et mon membre toujours en lui. Je laissai le temps à mon amant de reprendre son souffle, alors que mes bras le serraient contre moi. Il finit par se retourner vers moi et posa un doux baiser sur ma joue.

- Je t'aime Elros, murmura mon amour.

L'une de mes mains se mit à caresser son avant-bras, alors que je me retirais doucement. Je posai mes lèvres contre sa nuque et mon font contre le derrière de sa tête. Je fermai les yeux un instant, alors que je reprenais mon propre souffle. Je retournai mon amoureux vers moi, avant de lever son regard vers moi. Tout ce que je voulais, c'était rester à ses côtés pour le reste de mes jours. Mais pour moi, le reste de mes jours n'existait pas vraiment de par ma condition d'Elfe. Je passai une main douce sur sa joue.

- Je veux un enfant de toi, Kesley d'Émeraude, de toi et moi, murmurai-je.

Je voulais un petit semi-elfe avec les yeux de mon amour et son caractère de feu. Je posai mes lèvres contre celle de Kesley, l'embrassant avec tout l'amour que je lui portais. Je soulevai mon amant dans mes bras, entourant ma taille avec ses jambes et le soutenant contre moi, mes mains sous ses cuisses. Mes baisers se faisaient tous doux et amoureux, avant de cacher mon visage dans son cou. J'assis mon amour sur le rebord du bain, avant de me glisser entre ses jambes et l'embrasser avec abandon. Je tenais son visage entre mes mains, avant de plonger un regard amoureux dans les yeux d'océan de mon amour.

- Je ne sais pas comment je survivrais à ce monde sans toi, Kes, dis-je, amoureusement. Marions-nous au plus vite. Je ne veux plus être ton fiancé, je veux être ton époux et le père de tes enfants.

Je ne m'étais livré de cette façon, avant d'être avec Kesley. Son humanité m'avait fait grandir. Je posai un autre baiser contre sa peau de son cou, si sensible, avant de pousser un petit gémissement. Je voulais tellement de choses en ce moment. Tout mon être vibrait pour lui.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Il était rare que je me sentais complètement vidé de mes forces après avoir fait l'amour, mais là, j'étais à peine capable de mouvoir le petit orteil. Je me demandais comment j'allais faire pour me rendre à ma chambre. Je fermai doucement les paupières, tandis que mon copain se retirait de moi, caressant mon avant-bras avec amour et tendresse. Je frissonnai lorsque ses lèvres se posèrent contre ma nuque, son front contre le derrière de ma tête. Si seulement ça pouvait rester ainsi. Mais je savais très bien que les années de paix dans lesquelles nous étions n'étaient pas là pour durer. Après la capture de Mikel, qui visait fort probablement Nathan, l'Empereur allait récidiver. Elros me retourna soudainement dans ses bras, me tirant de ma rêverie. Je me noyai dans son regard quelques instants, ressentant absolument tout ce qu'il ressentait. Une pensée traversa brièvement son esprit, mais resta bien encrée dans le mien; Elros était pratiquement éternel, moi, je n'étais qu'un simple humain. Jamais je n'avais pensé qu'un jour, j'allais vieillir, puis mourir, mais pas lui.

« Je veux un enfant de toi, Kesley d'Émeraude, de toi et de moi, murmura mon amant après avoir caressé ma joue du revers de sa main.

Je posai un regard triste sur mon Elfe adoré, mais ses lèvres avaient déjà capturé les miennes en baisers amoureux et enflammés. Mon copain me souleva dans ses bras et aussitôt mes jambes encerclèrent sa taille tandis que mes mains se nouaient contre sa nuque. Si lui m'embrassait avec amour, moi j'étais plutôt dans le désespoir. Qu'allait-il faire après mon départ ? Unirait-il sa vie à celle de quelqu'un d'autre ? Ou alors allait-il se morfondre de mon absence ? Aucune de ces options ne semblait être la bonne, à mon avis. Je voulais Elros pour moi, et moi seul, et ce pour toujours. Mon amoureux me souleva afin de m'asseoir sur le rebord du bain, avant de se glisser entre mes cuisses pour s'abandonner à notre étreinte. Ses mains se saisirent de mon visage, alors que je me noyais dans son regard de feuilles.

« Je ne sais pas comment je survivrais à ce monde sans toi, Kes, me déclara mon fiancé. Marions-nous au plus vite. Je ne veux plus être ton fiancé, je veux être ton époux et le père de tes enfants. »

Ses lèvres vinrent alors caresser la peau de mon cou, mais je n'eus absolument aucune réaction. En fait, je repoussai brusquement Elros avant de me lever d'un bond pour revêtir mon pantalon et ma tunique. Je me refermai comme une huître, afin que mon copain ne puisse fouiller dans mon esprit. Je ne voulais pas qu'il sache ce qui n'allait pas. Peu importe ce qu'il dirait, ça ne me consolerait pas. Je devais simplement accepter la situation, et je ne savais honnêtement pas si j'allais en être capable. Sans même regarder derrière moi, je me dirigeai vers la sortie des bains, mais je n'eus pas le temps de franchir la porte que le torse mouillé et chaud d'Elros se colla contre mon dos et que ses bras m'encerclaient. Incapable de résister à son amour, je me retournai dans ses bras et je me blottis contre son torse. Cela faisait une éternité que je ne m'étais pas senti aussi triste.

« Moi aussi, c'est ce que je veux, lui répondis-je sans entrain. »

En fait, je voulais surtout qu'il ne tente pas de creuser sur ce qui n'allait pas en ce moment. Mais c'était réellement ce que je voulais. L'épouser et avoir une petite famille avec lui. Même si un enfant de nous deux était totalement impossible. Doucement, Elros remonta mon visage vers le sien, et je vis l'interrogation dans ses yeux face à mon regard perdu et triste.

« C'est rien, murmurais-je. Ça va passer. Je suis juste épuisé... »

Messages : 42 Date d'inscription : 09/07/2018

J'avais toujours passé ma vie loin des autres, afin de ne pas m'attacher. Je mettais tout mon amour et mon énergie dans la confection de bijoux magiques. Le dernier que j'avais fait se trouvait au doigt de mon amant. Je ne voulais plus en refaire, j'avais tout mis dans ce dernier anneau, la prochaine «chose» que je ferais serait un enfant qui tien de ses deux pères. J'avais trouvé une solution, mais avant de la donner à Kesley, je voulais être sûre qu'il voulait la même chose que moi.

Contre moi, je ne sentais aucune réaction de la part de mon amoureux. Il n'avait pas aimé ma déclaration, je le connaissais par coeur. Je n'eus pas le temps de corriger le tir, que Kes me repoussait durement pour sortir du bain et s'habiller. Je sortis à sa suite, en sentant son esprit se fermer. Blessé, je le regardai se diriger vers la porte, non, il ne se sauverait pas une autre fois dans les corridors de ce château trop froid. Je franchis la distance qui me séparait de lui, avant de l'entourer de mes bras et l'attirer contre mon torse. Kes finit par se retourner et se lover contre mon torse.

- Moi aussi, c'est ce que je veux, dit-il, platement.

C'était mitigé comme déclaration. Je ne dis rien. Je savais qu'il ne voudrait pas que j’essaie de briser ses défenses magiques. Je me contentai de le serrer contre moi, en silence. Peut-être était-ce le moment de lui sortir ma solution miracle, qui n'était pas aussi miraculeuse. Je relevai le visage de Kesley vers le mien, croisant son regard turquoise rempli de tristesse.

- C'est rien, chuchota mon amant. Ça va passer. Je suis juste épuisé...

Ne me mens pas, dis-je dans sa tête. Je savais très bien que ce n'était pas sa fatigue le problème, c'était moi et mes rêves presque impossibles. Je le dirigeai vers un banc sec, où je lui fis prendre place, avant de m'enrouler dans un drap de bain, je n'allais pas lui parler de ma façon de faire un enfant, nu comme un vers. Je pris place près de lui, avant de prendre ses mains dans les miennes. Je les baisai tendrement.

- J'ai trouvé une solution pour l'enfant, dis-je. Ce n'est pas une belle solution, mais c'est la seule façon que notre enfant soit de toi et moi également. Nous allons avoir besoin d'une mère porteuse, de ta soeur et ton frère.

Melian, oui, seule Melian pouvait faire le rituel. Nathan devait être là si le pire se produisait avec leur soeur. Il faudrait une nuit sans lune et sans étoile, que moi et Kesley fassions l'amour dans le cercle de pierre des Enchanteresses, avant de laisser la place à la mère porteuse et Melian, qui déverserait nos semences en la mère et en faisant appel aux Dieux. C'était flou, mais seule une Enchanteresse pourrait faire cela.

- Il y a des risques que les Dieux punissent ta soeur ou la mère porteuse, dis-je. Je suis égoïste, je sais, mais je veux un enfant de toi et moi.

Je levai le visage de Kesley, en pressant mes lèvres en un doux baiser. Je secouai la tête, je mettais plusieurs vies en danger en échafaudant ce plan. Je passai une main dans mes cheveux, avant de me tourner vers Kesley.

- Ou on peut adopter, murmurai-je, enfin.

Je m'avouais vaincu. Je me pliais encore une fois à quelque chose que je ne voulais pas, mais cette fois-ci, je n'étais pas fâché. Je le faisais par amour pour mon amant et sa famille. Je sacrifiais ce que je voulais le plus pour ma famille et pour mon amour. Je posai ma tête contre son épaule, ma main toujours nouée dans la sienne. Mon doigt effleura son anneau, je souris en lui voyant une puissante vague d'amour.

Chevalier d'Émeraude Messages : 83 Date d'inscription : 17/04/2016

Ne me mens pas, me dit doucement Elros dans ma tête. J'eus envie de baisser la tête, honteux, mais Elros m'attira alors vers un bain, sur lequel il me fit prendre place. Je n'avais pas vraiment envie de parler en ce moment. Il semblait bien que mon fiancé, oui. Je le regardai donc s'enrouler dans un drap de bain, avant qu'il ne vienne prendre place à mes côtés. Son regard se nicha dans le mien, tandis que ses mains se saisissaient des miennes avec amour. Il était tellement doux, tellement compréhensif et moi, j'étais moi. J'essayais de mon mieux. Je détruisais habituellement tout ce que je touchais. C'était un miracle que je n'aie pas encore détruit mon copain. Je devais respirer, respirer et me calmer. En ce moment, je ne faisais que voir noir.

« J'ai trouvé une solution pour l'enfant, me dit doucement Elros, après avoir baisé mes mains avec tendresse. Ce n'est pas une belle solution, mais c'est la seule façon que notre enfant soit de toi et de moi. Nous allons avoir besoin d'une mère porteuse, de ta soeur et ton frère. »

Je fronçai les sourcils, avant de me brancher aux pensées de mon amant. Même si elles étaient en elfiques, j'avais parfois réussi à aller chercher les images qu'elles produisaient. Je fus donc surpris de le voir, lui et moi, en train de faire l'amour dans un cercle de pierres, avec mon frère et ma soeur et une inconnue. Woh... Je n'allais quand même pas couché avec Elros devant ma famille. Je n'étais pas gêné, mais il y avait certaines limites.

« Il y a des risques que les Dieux punissent ta soeur ou la mère porteuse, avoua alors mon copain. Je suis égoïste, je sais, mais je veux un enfant de toi et moi. »

Mon amant releva alors mon visage avec tendresse, pour poser un doux baiser contre mes lèvres. Mais je restai de marbre. Si cet enfant était de lui et moi, alors il serait mi-elfe, mi-humain. Lui aussi, vivrait très longtemps. Les deux referaient leur vie sans moi.

« Ou on peut adopter, souffla Elros. »

La tête de mon amant se posa contre mon épaule, tandis que j'essayais de démêler mes émotions pour ne pas éclater. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti ainsi. J'avais l'impression qu'en ce moment, je pourrais bien créer une tempête. Heureusement pour tout le monde, désormais, je contrôlais ma magie. Je sentis alors l'amour de mon âme soeur m'envahir, mais cela ne me calma pas pour autant. Habituellement, la présence d'Elros m'aidait, mais en ce moment, il n'était que la cause de ma détresse. Je me levai d'un bond, avant de m'éloigner de mon amoureux. Je tentais de lutter contre mes larmes, mais j'étais rendu à un stade où c'était impossible. Je faisais les cent pas dans la pièce, et je remarquai que les oreilles de mon copain s'étaient dressées sur son crâne.

« Je veux pas d'un enfant mi-elfe, laissais-je tomber, un ton trop haut. »

Les oreilles de mon amant étaient désormais collées contre son crâne. Je venais de l'offusquer. Je devais bien avouer que ce que je venais de dire, sans explication, c'était... légèrement raciste.

« Après ma mort, tu vas faire quoi hein? laissais-je tomber sans tact. Moi, je vais vieillir, et mourir, et toi, tu vas être encore comme tu es en ce moment. C'est déjà assez dur... Toute ma famille est elfique... Je vais être le seul à mourir et vous... vous allez continuer vos vies comme si je n'en avais jamais fait partie. »

Elros s'était levé, je pouvais le voir dans mon champ de vision, mais je n'osais pas le regarder. Les larmes coulaient le long de mes joues, tandis que je fermai mes yeux bleus. Je croisai mes bras nerveusement contre ma poitrine. Je fermai mon esprit à mon amant, avant de tourner les talons pour quitter la salle des bains. Cependant, je me heurtai à un mur magique.

« Laisse-moi partir... soufflais-je faiblement. »

Le mur ne se leva jamais. Je cachai alors mon visage entre mes mains, pour éclater en sanglots. La chose que je ne voulais pas qu'Elros voit. C'était la raison pour laquelle je voulais quitter et être seul. Je ne voulais pas que mon amoureux me voit pleurer. Je ne voulais pas qu'il me voit faible, comme je l'étais en ce moment. Mon dos frappa le mur le plus proche, tandis que je me laissais choir au sol. Mon frère, sa femme, son enfant, mon amant, tous étaient elfiques. Je voulais d'un enfant humain. Un enfant qui se développerait normalement, et qui ne serait pas éternel comme toute ma famille. C'était déjà excessivement difficile de vivre avec la pensée qu'après mon départ, leur vie allait continuer. Qu'Elros allait probablement rencontrer quelqu'un d'autre, qu'il allait l'aimer, lui faire l'amour, le gâter... Je pleurai de plus belle, avant de prendre l'anneau à mon doigt et de l'enlever pour le lancer contre le plancher de pierre froide.

« Je peux pas... sanglotais-je. »

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