Mon tendre amour | PV Henry

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Je ne savais pas pourquoi j'avais posé cette question. Dans ma tête, la réponse de mon amant serait très positive. Quelque chose du genre, je vais t'aimer devant tous, tu es la personne avec qui je veux passer ma vie, mais non. Tout ce que je reçus, ce fut tout simplement rien. Henry s'était fermé à moi, tout simplement. Je fermai les yeux, commençant à être légèrement nerveux. J'avais dit la chose à ne pas dire. S'il ne me laissait pas la chance de l'aimer, je ne pourrais jamais le faire. Je comprenais qu'il pouvait avoir peur, mais se fermer à moi n'était pas la solution. Pourtant, son étreinte se resserra, avant qu'il ne m'envoie une vague d'apaisement. Mais ça ne me rassurait pas, pas du tout. J'avais juste peur de le voir disparaître en ce moment. Bon, il était coincé dans la même chambre que moi, il ne pouvait pas aller bien loin, mais la distance psychologique faisait aussi mal que la distance physique.

« Et si on ne sortait pas ? me proposa-t-il doucement. Je ne veux pas sortir d'ici... »

J'eus un petit sourire triste à ses paroles. Il avait peur du comportement que j'aurais lorsque nous allions franchir cette porte. Je devais être honnête, j'avais moi-même peur de la façon dont j'allais agir avec lui. Il se redressa en position assise contre mon bas-ventre, ses lèvres se posant contre les miennes. J'aurais dû être rassuré, mais je ne l'étais pas. La connection que j'avais eue avec lui quelques instant auparavant était simplement disparue, et ça me faisait atrocement mal. Son visage se cacha dans le creux de mon cou, tandis qu'il le baisait avec une tendresse infinie.

« Et si on quittait l'Ordre ? prononça-t-il enfin. »

Je déglutis avec difficulté, ne répondant rien. Il connaissait déjà la réponse à cette question. J'aurais aimé partir au loin et m'enfuir avec lui, mais c'était impossible. Ses lèvres se posèrent à nouveau contre les miennes, juste avant qu'il ne débarque de mes cuisses, pour aller dans son lit. Le regard qu'il me lança à ce moment-là brisa mon coeur en mille miettes. Je regrettai quasiment de lui avoir ouvert mon coeur, de l'avoir laissé m'avoir ainsi. Je retins mes larmes, complètement détruit par son comportement. Je ne comprenais pas. Je venais littéralement de lui donner ma virginité, et il me tournait dos.

« On va faire comme si il ne s'était rien passé... tant que tu es avec Lily... me souffla-t-il. »

J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais j'en fus incapable. Les larmes commencèrent à couler le long de mes joues, tandis que l'homme que j'aimais me faisait dos. Encore une fois, je me sentais perdre la maîtrise de mes émotions.

« Je t'aime tant... râla-t-il. »

C'était à peine perceptible, mais je l'avais entendu. Je fronçai les sourcils, avant de me lever d'un bond. Je me saisis de mon pantalon, avant de quitter la chambre, claquant la porte derrière moi. Je commençai alors à déambuler dans le château fantôme, me dirigeant vers les dortoirs des cuisinières. Elles ne dormaient pas toutes au château, mais Lily si. Je traversai rapidement le château, avant d'ouvrir la grosse porte de bois massif. J'illuminai mes paumes, afin de trouver la soeur de mon amant. Elle dormait à poings fermés dans son lit. Je la réveillai doucement, avant de lui faire un signe silencieux de me suivre. Je glissai ma main dans la sienne, avant de l'attirer avec moi dans les jardins. Je relâchai alors sa main, avant de me tourner vers elle et de poser un regard sérieux dans le sien. Elle était toute fatiguée, les cheveux en bataille, et sûrement pas en état de prendre la nouvelle, mais elle allait la prendre tout de même.

« C'est fini, dis-je simplement. »

Elle haussa les sourcils, visiblement surprise, avant de croiser ses bras contre sa poitrine. Je passai une main nerveuse dans ma chevelure, avant de prendre une grande inspiration. Elle ne disait rien. Clairement, elle attendait une explication.

« Je... Je suis désolé, murmurais-je. Mais je... J'aime quelqu'un d'autre. »

Jamais je n'aurais pu prédire la claque qu'elle m'asséna au visage. J'écarquillai le regard, très surpris. Lily n'avait jamais été violente. Je posai ma main contre ma joue qui enflait de seconde en seconde.

« Il a pas pu s'empêcher de poser ses sales pattes sur toi, siffla-t-elle entre ses dents. »

Je fronçai les sourcils, tandis qu'elle me tournait le dos pour quitter. Je la retins par le poignet, la forçant à me faire face de nouveau. Je m'inflitrai alors dans son esprit, surpris de voir qu'elle connaissait les sentiments de Henry à mon égard.

« C'est pas sa faute, lui dis-je d'une voix douce. Lily... Je t'apprécie, c'est vrai, mais toi et moi... C'est juste impossible. Laisse ton frère en dehors de ça, s'il-te-plaît. Il n'est pas responsable de mes sentiments. »

Je sentais la colère bouillir en elle, tandis qu'elle se défaisait de ma grippe, pour s'enfuir dans le château. Je suivis sa course, mais elle n'allait pas dans ma chambre. Elle se rendait plutôt dehors. Le pont-levis n'étant pas abaissé, elle ne pouvait pas aller bien loin. Je poussai un petit soupir de soulagement, avant de retourner à ma chambre. Henry était toujours dans son lit, dos à moi. Je me jetai à plat ventre contre mon propre matelas.

« Je suis plus avec Lily, laissais-je tomber, sachant très bien qu'il était encore éveillé. »

Je voulais seulement qu'il le sache. Je ne voulais pas qu'il vienne dans mon lit. Je n'avais pas envie de sentir sa peau contre la mienne. Il m'avait vraiment fait du mal, avec ce qu'il avait dit.

« Juste pour que ce soit clair, ajoutais-je, visiblement en colère. Je viens juste de te donner ma virginité. Redis plus jamais un truc pareil. »

Je m'enroulai dans ma couverture, y enfouissant même ma tête. J'étais complètement perdu. Je venais de laisser la fille qui m'assurait un avenir, une descendance, ce dont mes parents seraient bien fiers, pour obtenir un homme. Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça. Je devrais oublier mes sentiments, mais j'en étais tout simplement incapable. Henry était vraiment tout pour moi, et même si j'avais agi sur un coup de tête de a à z aujourd'hui, je ne regrettais rien.

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Toutes mes pensées se bousculaient dans ma tête, j'aurais dû lui promettre d'attendre qu'il soit prêt. Mais non j'avais été égoïste, je n'avais pensé qu'à moi. Je savais bien que cela irait dans un sens que je ne voudrais pas. Je n'osais simplement pas me retourner. Je venais de briser toutes les relations que j'avais dans ce château, je n'avais qu'une seule envie, partir loin. Oublier mes sentiments pour Luka, même si ce serait impossible, oublier ma soeur et ma promesse. Ça aussi c'était impossible, puisque je ne l'avais pas respecté.

Je tentais de m'endormir, afin de ne pas sentir à quel point je venais de briser le coeur de mon bel écuyer. Je sentais Luka bouillir et perdre le contrôle de ses émotions, mais je devais me retenir de sauter dans ses bras. Puis le claquement de la porte finit par me faire sursauter, je revêtis une tunique en suivant son énergie dans le château, ne m'arrêtant que lorsque je le sentis à la porte de la chambre de ma soeur. Le coeur brisé, je me coupai de tout l'Ordre. J'enfonçai mon visage dans l'oreiller, avant de pousser un cri.

Je finis par m'endormir, épuisé de mes émotions et d'avoir trop pleuré. C'était un sommeil sans rêve, ni très reposant. Je fus envahi par une vague de colère et de tristesse, qui suffit à me réveiller en sursaut. Je rouvris les yeux, Lily était hors d'elle, je ne savais pas si c'était notre lien de jumeau-jumelle ou si je m'étais branché à elle sans m'en rendre compte. Je pouvais sentir sa peine et son humiliation, elle aimait Luka plus que tout. Je laissai mes larmes couler, jusqu'à je sente la présence de Luka derrière la porte. Je me recouchai dos à son lit, en l'écoutant rentrer et se jeter contre son lit. Je continuais de feindre de dormir.

- Je suis plus avec Lily, lança mon impulsif amant.

Je tentais de rester immobile, en pleurant pour ma jumelle. Je l'aimais plus que tout, elle avait été la seule de ma famille à m'accepter. Et je venais de la trahir. Je sentais aussi que j'avais fait mal à mon amour et qu'il ne voulait plus de moi.

- Juste pour que ce soit clair, dit-il. Je viens juste de te donner ma virginité. Redis plus jamais un truc pareil.

Cela s'enfonça en moi comme une dague. Je continuais de serrer les dents, en retenant mes sanglots. Je me redressai, lorsque je n'entendis plus rien dans la chambre. Je me retournai pour voir le dos de Luka et sa tête enfouis sous sa couverture. Je me levai discrètement, avant de me diriger vers la porte, Lily était ma famille, je devais aller la voir et tout réparer. Je posai ma main sur le bois de la porte, avant de fermer les yeux. Luka était ma famille aussi, il était la personne que j'aimais. Je me retournai vers lui.

- Tu me déteste et elle aussi, dis-je. Je ne suis pas capable de choisir entre vous. Elle est ma famille, tu es la personne que j'aime. J'ai été maladroit...

Des excuses, je me trouvais des excuses. Je me dirigeai vers le lit de mon amour, avant de tirer sur la couverture pour le découvrir et le retourner vers moi. Luka gardait ses yeux fermés, je poussai un soupir, avant de poser mes lèvres tremblantes contre les siennes. Je me glissai contre lui, sous les couvertures, avant de poser une main sur sa joue.

- Regarde-moi, Luka, ordonnai-je doucement. J'ai été stupide, je le sais maintenant. Je t'aime tellement, plus que ma propre vie...

Je lui envoyai une puissante vague d'amour, en espérant qu'il rouvrirait les yeux. Je finis par croiser son regard pâle. Il était ma personne, il comptait plus que tout pour moi.

- Je suis à toi, murmurai-je. Pour toujours.

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Je ne pouvais m'empêcher de pleurer toutes les larmes de mon corps silencieusement. Jamais je n'avais autant souffert qu'aujourd'hui. En même temps, je n'avais jamais été aussi heureux que je pouvais bien l'être. Jamais je n'aurais cru un jour laisser ma douce Lily, mais c'était fait. Je n'étais plus avec Lily, mais en plus je venais de donner ma virginité à un homme. Beaucoup de choses s'étaient passées, et moi qui ne pleurait jamais, j'étais en train de pleurer tout mon saoûl. Je m'étais complètement déconnecté de Henry. Demain serait un autre jour, mais ce soir... j'avais eu mon lot d'émotions. Je voulais seulement dormir. Mais était-ce réellement ce que je voulais?

« Tu me détestes, et elle aussi, lança Henry. Je ne suis pas capable de choisir entre vous. Elle est ma famille, tu es la personne que j'aime. J'ai été maladroit... »

Rien pour faire stopper mes larmes. Je retins un gémissement de douleur. Il n'aurait pas pu penser à ça avant de m'embrasser dans la forêt? Il venait complètement de changer absolument toute ma vie, et j'étais prêt à tellement de choses pour lui... Il avait tout gâché. Mais je n'avais même plus la force de sortir le nez de mes couvertures pour lui dire ma façon de penser. J'étais tout simplement épuisé, et je me sentais complètement stupide. Stupide d'avoir tombé aussi facilement devant Henry. C'est alors que je sentis qu'on tirait la couverture. Je n'offris aucune résistance, je laissai même l'homme que j'aimais me retourner dans le lit, mais je n'ouvris pas les yeux. Je ne voulais pas affronter son regard. C'est alors que ses lèvres caressèrent les miennes, et mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Il se glissa alors sous les couvertures avec moi, se blotissant contre mon torse. Sa main se posa contre ma joue humide.

« Regarde-moi, Luka, m'intima Henry de sa douce voix. J'ai été stupide, je le sais maintenant. Je t'aime tellement, plus que ma propre vie... »

Une puissante vague d'amour me transperça, ce qui me fit ouvrir les yeux sur le visage désolé de mon amant. Je sentais ma lèvre inférieure trembler. Il m'avait fait vivre tellement de choses aujourd'hui, il n'avait pas le droit de faire comme si rien ne s'était passé.

« Je suis à toi, me souffla-t-il. Pour toujours. »

Je fis un petit sourire en reniflant subtilement, avant de hocher positivement la tête. Il était à moi, et j'étais à lui. Je posai mes lèvres sur le dessus de sa tête, avant de me faire petit contre son torse. J'étais encore en colère, mais je n'avais plus la force de lui faire connaître. J'allais prendre du repos, et demain je serais mieux, je le savais. Habituellement, c'était Henry qui calmait ma colère mais là, il en était la source...

« Lorsqu'on va sortir de cette chambre, demain matin, rien ne va changer, râlais-je alors. Tu vas être encore ma personne préférée dans ce monde. Je... Pas trop de démonstrations d'amour devant les autres, pour commencer, ok? »

Je relevai la tête, pour croiser le regard noisettes de mon amoureux. Pouvais-je l'appeler ainsi? Était-ce ce qu'il était rendu? J'osais l'espérer, puisque je venais de lui donner ma virginité. Je glissai une douce main dans sa chevelure, me mordant la lèvre inférieure.

« Je veux mettre un autre truc au clair, dis-je, m'asseyant à califourchon par-dessus mon amant. Je t'ai donné ma virginité, car je suis amoureux de toi. Je veux être avec toi. J'aime pas les abiguïtés alors... Fais juste me dire si je peux t'appeler mon amoureux. »

Je connaissais la réponse. Je voulais seulement l'entendre.

« Je t'aime, Henry, ajoutais-je, souriant. »

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Il m'avait dit que j'étais à lui, plus tôt, je savais que cela le ferait sourire un peu. Et c'était un fait, j'étais à lui, pour toujours et rien ne changerait cela. J'irais où il irait et je ne passerais plus une seule seconde loin de sa personne. Luka était rapidement le centre de mon monde, mais il le resterait. Maintenant que j'avais réparé ma bourde, je savais que nous pourrions reprendre notre histoire... Il me resterait qu'à réparer ma relation avec Lily.

Le petit sourire de Luka illumina son visage. J'adorais quand il souriait, c'était comme si tout son visage souriait et ça réchauffait mon petit coeur. Un petit reniflement attira mon attention, Luka avait trop pleuré pour aujourd'hui, je voulais qu'il continue de sourire, mon amour finit par hocher doucement la tête. Il leva la tête pour embrasser doucement ma tête. Je le sentais encore fâché, mais mon amant se blottit contre moi, pour se reposer.

- Lorsqu'on va sortir de cette chambre, demain matin, rien ne va changer, dit-il dans un râle. Tu vas être encore ma personne préférée en ce monde. Je... Pas trop de démonstrations d'amour devant les autres, pour commencer, ok?

Je recroisai le regard de mon amant, ses yeux bruns pâles plongés dans les miens. Mon coeur faisait des bonds, alors que sa main glissait dans mes cheveux. Je ne m'étais jamais sentis aussi en sécurité que dans ses bras. Je le vis se mordre la lèvre inférieure, comme si il hésitait à me dire quelque chose, pourtant, il pouvait tout me dire.

- Je veux mettre un autre truc au clair, dit-il, avant de grimper à califourchon sur moi. Je t'ai donné ma virginité, car je suis amoureux de toi. Je veux être avec toi. J'aime pas les ambiguïtés alors... Fais juste me dire si je peux t'appeler mon amoureux.

Mon coeur un raté, si violent, que je pensai que je faisais une crise cardiaque. C'était ce que j'espérais depuis toujours. Luka avait toujours été la seule personne que j'aimais. Depuis que je savais que j'étais gay, j'avais espéré qu'il me dise ce qu'il venait de me dire.

- Je t'aime, Henry, dit mon amour, avec un de ses magnifiques sourires.

Je sentis mes yeux se remplir de larmes de joie. Je n'étais pas capable de dire un seul mot, pourtant je m'étais tellement joué cette scène dans ma tête, et je trouvais toujours quelque chose à dire. Mais en ce moment, c'était comme si on venait de m'offrir la lune, donc tout ce que je fus capable de faire, fut d'émettre un petit sanglot joyeux. Je posai une main sur ma bouche, avant de laisser libre cours à mes émotions. Je me redressai, avant d'embrasser passionnément mon amant.

- Oui, murmurai-je, entre deux baisers.

Je me laissai tomber sur le dos, en entraînant Luka par-dessus moi, mes lèvres contre les siennes. Mes mains encadrant son visage, alors que je sentais mes baisers devenir de plus en plus pressants. Je laissa échapper un doux gémissement, alors que mes mains glissaient vers sa nuque et son dos, en de lentes caresses. J'inversai nos positions, avant de me pencher sur lui, en plongeant mes noisettes dans ses yeux bruns. Je nichai mon visage dans le creux de son cou, pour embrasser sa peau sensible. Mes mains caressaient son torse musclé.

- Répète, murmurai-je chaudement. Redis-le encore.

Je voulais l'entendre encore et encore. Je mordis ma lèvre inférieure alors que je sentais mon désir pour mon beau Rubéen monter en flèche. Mes mains descendirent contre le lacet de son pantalon, que je dénouai rapidement. Je pressai mes lèvres contre les sienne, avant de retirer ma tunique. Mes lèvres naviguèrent de ses lèvres vers son bas ventre, en une série de petits baisers et suçon, avant de s'arrêter contre l'intérieur de sa cuisse. Je levai un regard amoureux sur Luka.

- Je t'aime, Luka, râlai-je.

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Je me sentais tellement stupide. Depuis toutes ces années, je le savais. Je le savais que c'était Henry. Il était le seul dont j'appréciais réellement la compagnie à long terme, celui qui me faisait sourire, celui qui me calmait lorsque j'étais en colère, mais surtout, il était celui pour qui j'étais prêt à donner ma vie sans une once d'hésitation. Je venais de Rubis, et même si je n'y avais vécu que cinq ans, il était ancré dans ma tête que l'homosexuel était un crime. Je n'étais pas certain d'être passé par-dessus cela, mais j'osais espérer que oui. En fait, j'étais certain que je le pouvais. Pour Henry. Dès aujourd'hui, il allait être ma priorité, ma raison d'être. Évidemment, j'allais arranger les choses avec Lily. Je la connaissais bien, et je savais qu'il lui fallait simplement un peu de temps. Elle était très rationnelle, donc elle allait rapidement comprendre que ce n'était rien contre elle simplement... Contrairement à ce que j'avais toujours cru, j'aimais les hommes. Oui. C'était exactement ça. J'aimais les hommes. Et un en particulier faisait battre mon coeur à une vitesse fulgurante.

Tandis que je souriais en fixant mon nouvel amoureux, je vis des larmes remplir ses magnifiques yeux bruns. Cependant, il n'y avait que de la joie qui émanait de son être. Un sanglot s'échappa de sa bouche, qu'il cacha rapidement derrière sa main. Je ne pus qu'être attendri devant son trop plein d'émotions. C'est alors que Henry se releva afin de s'emparer de mes lèvres avec une passion débordante, qui ne me déplaisait pas, je devais l'avouer.

« Oui, me répondit-il simplement entre deux baisers. »

Henry se coucha de nouveau, m'entraînant à sa suite, sans jamais lâcher mes lèvres. Je m'entendais gémir au travers les baisers, alors que mon coeur s'enflammait comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Il était vraiment la personne pour moi. Je me sentais sourire au travers les baisers, tandis que les mains de mon copain commençaient à caresser la peau chaude de mon dos. Habilement, mon amoureux inversa nos positions, se retrouvant à califourchons contre mon bas-ventre. Ma respiration s'accéléra d'un cran lorsque ses lèvres se posèrent dans le creux de mon cou, ses mains froides parcourant mon torse musclé.

« Répète, minauda mon copain. Redis-le encore. »

Je souris moqueusement, tandis que je m'infiltrais dans ses pensées. J'allais le lui répéter encore, et encore, et encore, et encore. J'allais le lui répéter jusqu'à ce que la mort nous sépare. Car je l'aimais. Je me sentais tellement léger, désormais. Comme si avant, un lourd poids pesait sur mes épaules. Il me restait encore quelques étapes à franchir avant d'être complètement libéré, mais je rêvais déjà du jour où j'allais pouvoir aimer Henry sans aucun jugement. La main de mon amant délaça impatiemment mon pantalon, tout juste avant qu'il ne retire sa propre tunique. Je me contentais de le fixer avec adoration, tandis qu'il me dévoilait de nouveau son corps que j'adorais tant. Ses lèvres commencèrent alors à dévorer ma peau, passant de baiser à suçon, en descendant en une longue filée jusqu'à l'intérieur de ma cuisse. Le regard de mon amoureux se posa au creux du mien, et je ne pus que sourire doucement.

« Je t'aime Luka, me souffla Henry en un râle. »

Je ne voulais pas être impatient ou égoïste comme j'avais pu l'être lors de notre première fois. Car clairement, Henry avait envie de faire l'amour. Non seulement je le ressentais dans chaque fibre de son être, mais en plus, ça pouvait se lire dans son regard de braises. Je ramenai le visage de mon amant au niveau du mien, caressant sa joue avec tendresse. Je posai un doux baiser contre ses lèvres, avant de lui retirer son pantalon, mon regard ne lâchant jamais le sien.

« Un jour, je vais t'épouser, Henry de Fal, lui murmurais-je le plus sérieusement du monde. »

Je lui volai un long et langoureux baiser, avant de retirer mon propre pantalon que mon amour avait délacé. Je me relevai alors d'un trait, pressant le corps nu de mon amant contre moi. L'une de mes mains était dans le creux de son dos, tandis que l'autre enserrait légèrement son cou. Mes baisers devinrent alors de plus en plus pressants, passant de ses lèvres à sa mâchoire, au creux de son cou. J'y apposai un bon suçon, le genre de suçon impossible à cacher le lendemain. Il m'appartenait, et je voulais que les autres le sachent. Je ne supporterais pas de voir un autre homme tenter de mettre ses sales pattes sur mon copain.

« Je t'aime, râlais-je au creux de son oreille. Tu m'appartiens. »

Les derniers mots avaient été dits sur un ton beaucoup plus violent, tandis que ma prise contre sa gorge devenait légèrement plus forte. Je l'embrassai avec un brin d'agressivité, avant de mordre sa lèvre inférieure. Je le soulevai habilement, couchant son dos contre le matelas, mais relevant son bassin vers mon visage. Je me glissai entre ses jambes, écartant ses cuisses. Je posai un tendre baiser à l'intérieur, avant de faire la même chose contre son intimité. Je commençai alors à lui faire l'amour oral, mes mains enserrant fortement son bassin sous l'excitation du moment. Je m'entendais gémir au même rythme que mon amant. Le sentant prêt, j'insérai un premier doigt en lui, commençant de doux mouvements circulaires en son intimité. Un deuxième doigt suivit, et je commençai aors à titiller sa prostate, ce qui eut pour effet de le faire gigoter quelque peu. Je redéposai alors son bassin contre le lit, grimpant par-dessus lui pour plonger mes iris dans son regard que j'adorais tant. Je lui fis un petit sourire moqueur, avant d'embrasser le bout de son nez.

« Je t'aime Henry, répétais-je à nouveau. »

J'embrassai ses lèvres, avant de descendre rapidement le long de son torse, m'arrêtant à son bas-ventre. Son membre était bien tendu, mais probablement pas aussi douloureux que le mien pouvait bien l'être. Je dévorai tout doucement son paquet, avant d'embrasser son gland, puis le lécher sur toute sa longueur, sans jamais lâcher son regard. Le sentant devenir impatient, je le pris finalement en bouche, me surprenant à aimer cela. En fait, je gémissais beaucoup plus que mon amant. Sans même que je m'en rende compte, ma main s'était posée contre mon propre membre, que je caressais au même rythme que les va-et-vients de ma bouche.

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Je l'avais, il était à moi, j'étais à lui. Enfin, je n'aurais pas à me cacher pour l'aimer, je pourrais enfin être heureux, la seule ombre au tableau était ma jolie jumelle. Il me faudrait la gagner, je ne savais pas comment, mais je devais trouver un moyen de réparer notre relation. Et je n'étais pas prêt à sacrifier ce que je venais de trouver en Luka. Il était mon chez moi, ma famille et mon destin; jamais je ne laisserais partir.

Je n'avais jamais ressentis autant de passion pour quelqu'un, mon amant semblait savoir ce que je ressentais. Je voulais me perdre de nouveau dans notre étreinte, je voulais encore le sentir en moi. Les mains de mon amant ramenèrent mon visage vers le sien, afin que sa main glisse doucement sur ma joue. Avec la même douceur, Luka m'embrassa avec amour, alors que ses mains retirèrent mon pantalon, son regard plongé dans le mien.

- Un jour, je vais t'épouser, Henry de Fal, chuchota mon amour.

Ses lèvres reprirent les miennes, alors que mon coeur bondissait dans ma poitrine. Mon amant retira son propre pantalon, avant de se redresser et presser son corps contre le mien. Une de ses mains alla s'enrouler autour de ma gorge et l'autre reposait tendrement dans le creux de mon dos. Les baisers de Luka devenaient de plus en plus chauds, glissant de mes lèvres à ma mâchoire et dans le creux de mon cou. Je sentis une petite succion contre la peau sensible de ce dernier, je savais que je ne pourrais jamais cacher le suçon qu'il venait d'apposer là.

- Je t'aime, dit-il d'un ton brûlant. Tu m'appartiens.

Je ne savais pas si c'était les mots qu'il avait dit ou son ton qui me fit le plus frissonner. Mais je voulais qu'il continue de me le chuchoter comme ça. Je ne pus répondre, puisque sa poigne sur devint plus forte contre ma gorge. Ses lèvres reprirent les miennes avec un peu plus de passion, avant de mordre ma lèvre inférieure. Mon amoureux me coucha dos contre le matelas, avant de lever mon bassin vers lui. Luka écarta mes cuisses en se glissant entre elles, avant de poser un doux baiser dans l'intérieur de ma cuisse. Je sentais mon coeur battre trop fort dans ma poitrine, en attendant la suite avec impatience. Ses lèvres caressèrent mon intimité, avant que sa langue ne vienne titiller cette dernière. Ce fut une découverte de sensation. Je laissai mon amant se délecter de mon antre, en gémissant doucement, mes mains accrochées au drap sous moi. Ses mains solides retenaient mes hanches, alors que ses gémissements s'accordaient aux miens. Puis, mon beau Rubéen entra un doigt en moi, en faisant de doux mouvements de cercle. Quelques secondes pus tard, son deuxième doigt me pénétrait, alors qu'il effleura doucement ma prostate, ce qui me fit sursauter de plaisir. Ne s'arrêtant pas, je me sentis trembloter de plaisir, Luka finit par reposer mon bassin contre le lit, avant de grimper sur moi et planter son regard dans le mien. Je reçus un autre de ses magnifiques sourire et un petit bisous sur le bout du nez.

- Je t'aime Henry, murmura mon amant.

Mon amoureux m'embrassa doucement, avant de faire glisser ses lèvres contre mon torse vers mon bas ventre et mon érection douloureuse. Je m'entendis gémir lorsque ses lèvres s'attaquèrent à mon paquet, avant d'aller se poser contre mon gland. Sa langue glissa doucement contre mon membre, son regard pâle toujours accroché au mien. Je ne savais pas quoi faire, tout ce que je voulais c'était qu'il continue, que je puisse lui redonner la pareille. Luka finit par me prendre en bouche, ses gémissements devenant beaucoup plus sonores que les miens. Je finis par baisser les yeux et voir qu'il tenait sa propre verge dans sa main et la caressait au même rythme que ses lèvres contre la mienne. Je sentis mes joues se rosir de plaisir, avant de rejeter la tête vers l'arrière. Je me laissai emporter par ses nouvelles sensations, ma main allant se glisser derrière sa tête en une douce caresse. Je tentais de retenir mes gémissements, en mordant ma lèvre inférieure alors que mon propre plaisir devenait beaucoup trop pour ma personne.

Les minutes passaient et je me sentais dangereusement trop près de l'orgasme, je gémis, avant de tenter de repousser Luka. Mon amant tint bon, alors que je poussai un petit couinement. Je finis par déverser ma semence dans la bouche de mon amant, qui se retira doucement. Je rougis de gêne, avant de baisser les yeux, un moment. Je le relevai sur mon bel amoureux, pour croiser son regard. Mon coeur eut un autre raté, alors que je l'attirais à moi, pour l'embrasser avec passion. J'inversai nos positions, avant de me glisser entre ses jambes et baiser tendrement l'intérieur de sa cuisse et son aine.

- Je t'aime tellement, Luka de Rubis, murmurai-je avec adoration.

Je posai un doux baiser contre son gland, avant de le prendre complétement en bouche. J'entamai un lent va et vien avec mes lèvres contre toute sa longueur, en gémissant doucement. Ma main reposait contre sa cuisse, avant de glisser sous lui contre sa fesse, vers son intimité. Je continuai mon traitement en glissant mon doigt vers l'entrée de son antre, l'effleurant doucement, mais en ne m'y aventurant pas plus loin. Graduellement, mon va et vien prit de la vitesse et mon doigt finit par entrer en lui, avant de faire de petits mouvements circulaires lents. Je voulais qu'il prenne son pied comme je l'avais pris. Mes dents effleurèrent doucement la peau sensible de sa verge, alors que mon doigt prenait de l'assurance et que son mouvement devenait de plus en plus rapide. Je relevai les yeux sur l'homme de ma vie, avant de me retirer et grimper sur lui à califourchon.

- Redis-moi encore que tu m'aime, exigeai-je tout bas.

Je mordis ma lèvre inférieure, avant de relever mon bassin et le positionner au-dessus de son sexe tendu. Je me laissai doucement tomber dessus, en poussant un petit râle. Son membre m'emplit, avant que je ne commence un petit mouvement du bassin timide. Mon regard ne quittant pas le sien, je continuais mon va et vien sur lui, en gémissant doucement. Mes lèvres reprirent les siennes avec passion, mes mains jointes contre sa nuque. Mes baisers descendirent dans le creux de son cou, avant que je ne mordille son lobe d'oreille.

- Dis-le encore, murmurai-je.

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Non seulement je pouvais sentir son plaisir dans toutes les fibres de mon être, mais en plus je pouvais le voir se dessiner sur son visage à chaque aller-retour de ma bouche contre sa verge. Je pouvais le voir tenter de retenir ses gémissements et franchement, c'était excitant. Je savais pertinemment que nos Maîtres dormaient dans la chambre d'à côté. Si la première fois, j'avais tenté d'être discret, cette fois, je me fichais bien si quelqu'un nous entendait. Je commençais à comprendre qu'il n'y avait absolument aucun mal à aimer quelqu'un, peu importe son sexe. Mes parents m'avaient élevé dans un jugement totalement ridicule, bien que très puissant et présent à Rubis. Je me surprenais à avoir l'envie d'aller les visiter, main dans la main avec Henry. J'avais envie de voir les réactions sur leur visage, que ce soit de l'indifférence, de l'acceptation ou de la haine, je m'en fichais. Je voulais seulement qu'ils le sachent. Leur plus jeune fils était homosexuel. Le simple fait d'imaginer le dégoût sur le visage de mes frères me satisfaisait.

La caresse de Henry contre le derrière de ma tête me fit revenir à la réalité, et je sourie de satisfaction devant les joues rosées de mon amoureux. Je continuai alors ma fellation, me caressant toujours par la même occasion. C'est alors que mon copain poussa un petit gémissement, juste avant de repousser ma tête. Non. Je résistai, continuant à le sucer avec appétit, jusqu'à ce que l'orgasme ne le frappe, et qu'il n'explose en moi. J'avalai le tout, avant de délaisser son membre pour plonger mes yeux dans les iris gênées de mon amant. Je souris moqueusement, alors qu'il relevait son regard sur moi. C'est alors qu'il me releva vers lui, avant d'inverser habilement nos positions. Ses lèvres s'emparèrent des miennes et je me sentis complètement fondre sous lui. Rapidement, Henry se retrouva entre mes cuisses, ses lèvres embrassant l'intérieur de l'une d'entre elles avec une tendresse infinie.

« Je t'aime tellement, Luka de Rubis, me souffla-t-il gonflé d'amour. »

Je souris bêtement, juste avant qu'il ne me prenne en bouche. Je me sentis me tendre lorsque je sentis son doigt effleurer mon intimité, et lorsque la vitesse contre mon membre accéléra, Henry osa laisser entrer son doigt en moi. Je me crispai, mais je ne ressentis aucune douleur. Lentement, sous les traitements de mon amant, je me détendis, me surprenant même à éprouver du plaisir sous ses caresses. Plus je me détendais, et plus Henry accélérait son mouvement en moi, ce qui me faisait gémir de plus en plus fort. Il se retira subitement, avant de grimper contre mon bas-ventre.

« Redis-moi que tu m'aimes, m'ordonna mon petit copain d'un ton à peine audible. »

Mon coeur eut un raté, alors que Henry mordait sa lèvre inférieure avec envie. J'allais le lui redire, encore et encore, jusqu'à ce que je ne perde la vie. J'allais l'aimer jusqu'à la fin. Je ne savais pas pourquoi, mais je le savais, c'était tout. Il était la personne pour moi, mon humain. La seule et unique personne que j'allais aimer. Henry se releva doucement, avant de se laisser glisser contre mon membre bien douloureux. Je m'entendis pousser un râle, et aussitôt mon amant commença une danse du bassin, ce qui me faisait pousser gémissement par-dessus gémissement. Mon copain me releva, collant mon torse au sien, et s'emparant de mes lèvres par la même occasion. Ses mains s'accrochèrent à ma nuque, juste avant que ses lèvres ne descendent dans le creux de mon cou et qu'il ne mordille mon lobe d'oreille.

« Dis-le encore, souffla-t-il. »

Je rejetai la tête vers l'arrière, alors que mon amant descendait complètement contre mon membre. Je serrais les dents fortement, avant de ne pas pousser de grognement animal. Je me défis alors de l'étreinte de mon amoureux, avant de le manipuler, de façon à ce qu'il soit à quatre pattes devant moi. Je me penchai afin d'embrasser sa nuque, avant de descendre en une filée de baisers contre sa colonne vertébrale. Une fois que je fus rendus au creux de son dos, je donnai un simple coup de hanches pour le pénétrer de nouveau, mais cette fois je fus incapable de ne pas grogner de plaisir. Mes mains se posèrent contre son bassin, avant de m'aider à le pénétrer beaucoup plus rapidement, et beaucoup plus fortement. Alors que mes couilles frappaient contre ses petites fesses musclées, ma main glissa en une longue caresse jusqu'à sa nuque, contrastant avec le reste de mes mouvements. J'attrapai alors la base de sa chevelure, afin de tirer la tête de Henry vers l'arrière. Je continuai ainsi un long moment, ne sachant même pas s'il aimait vraiment ça, avant de me retirer doucement. Ma main qui tenait sa chevelure descendit contre son cou, que je saisis fortement avant de le retourner, dos contre le lit. Je grimpai alors par-dessus lui, avant d'aller lui voler un long et langoureux baiser. Je me perdis dans son regard quelques secondes, caressant avec amour sa joue.

« Tu me fais perdre la maîtrise de moi-même, râlais-je alors. Tu me rends fou... »

Je me saisis brusquement de ses jambes, les remontant contre mes épaules, avant de donner un coup de hanches pour le pénétrer. Déjà que son intimité était très serrée, ainsi, ce l'était encore plus. Il ne me fallut que quelques minutes avant de sentir un puissant orgasme me frapper de plein fouet. Je laissai ma semence se déverser en mon amant, avant de me retirer. Je poussai un puissant soupir, avant de ramener mes jambes contre ma poitrine. J'enfouis mon visage entre mes mains. J'étais nerveux. J'avais été un peu sauvage avec Henry. Les deux fois. Je savais très bien qu'il s'agissait de ses premières relations sexuelles. J'aurais dû être plus doux. Je le savais bien. Mais c'était comme si j'en étais incapable. J'avais peur de lui avoir fait mal. Je n'osais pas aller lire en lui pour le savoir. Alors, comme un bel imbécile, je ne fis que me coucher, dos à Henry, mon corps pratiquement contre le mur pour ne pas le toucher.

« Bonne nuit... lui soufflais-je, un peu maladroit. »

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J'en demandais peut-être trop? Non, j'avais l'homme que j'aimais dans mes bras et j'étais enfin sûr de ce qu'il ressentait pour moi, je méritais de l'entendre me répéter qu'il m'aimait. J'étais prêt à rester dans cette chambre jusqu'à la fin de nos jours avec lui, si il le voulait. J'étais prêt à tout quitter pour mon beau Rubéen, ma place était dans ses bras et pas ailleurs. Luka était ma seule famille maintenant, Lily ne voudrait plus de moi, l'Ordre n'était pas vraiment une famille pour moi. Dans mon monde, il n'y avait que moi et mon amant.

Sous la luxure, mon bel amour rejeta sa tête vers l'arrière, alors que son membre m'emplissait jusqu'à la base de ce dernier. Je vis sa mâchoire se crisper, afin de retenir un puissant râle, je voulais l'entendre, je voulais savoir qu'il aimait ce que je lui faisais. Luka brisa notre étreinte, pour me positionner à quatre pattes, avant de se glisser derrière moi. Ses lèvres vinrent se poser en une douce caresse sur ma nuque, avant de se frayer un chemin de baiser contre ma colonne vertébrale, me faisant frisonner de plaisir. Les baisers cessèrent lorsque ses lèvres furent dans le creux de mon dos, Luka donna un bon coup de bassin et son membre tendu entra en moi. Cette fois-ci, mon amant poussa un râle animal, ce qui m'excita encore plus. Je sentis ses mains se saisir de mon bassin, pour contrôler le mouvement de va et vien, qui était encore plus rapide et violent que la première fois, alors que son paquet frappait durement contre mes fesses. C'en était de plus en plus addictif. L'une de ses mains laissa mes hanches pour glisser tendrement vers mon cou, avant de se saisir de mes cheveux à la base de ma tête et tirer cette dernière vers lui. J'avais beau tenter de retenir mes gémissements, rien à faire, je me laissai donc aller dans ces nouvelles sensations, me surprenant à aimer la douleur et la violence de mon amoureux. Luka finit par se retirer doucement, alors que sa main qui tenait mes cheveux descendait contre mon cou, le serrant avec force pour me retourner sur le dos. Mon amant grimpa par-dessus moi, avant de m'embrasser chaudement. Nos regards fusionnèrent quelques secondes, alors que sa main glissait sur ma joue.

- Tu me fais perdre la maîtrise de moi-même, murmura mon amour. Tu me rends fou...

Je fondis instantanément. Je vis mon bel amant prendre mes jambes et les remonter brusquement contre ses épaules musclées. Il donna un bon coup de bassin et sa verge entra de nouveau en moi. Cette fois-ci, ce fut comme ma première fois, douloureux mais oh combien enivrant. J'agrippai les draps sous moi, en gémissant, au bout de quelques minutes, mon amant poussa un dernier râle. Je sentis sa semence s'étendre en moi, alors que mon amoureux se retirait doucement. Je restai silencieux, en entendant le long soupir de Luka. Je le vis ramener ses jambes contre lui, avant de cacher son visage dans ses mains. Je ne comprenais pas ce qui se passait. En silence, mon amant se coucha dos à moi, face au mur.

- Bonne nuit... râla doucement mon copain.

Je restai sur le dos, quelques secondes, pour rassembler mes pensées et reprendre mon souffle. Je tournai la tête vers Luka, pressé contre le mur. Je levai une main pour le toucher, mais ne le fis pas. Tout confus, je m'assis en indien dans le lit, avant de lui envoyer une vague d'amour toute timide. Je ne voulais pas le brusquer. Je pris mon courage à deux mains, avant de poser une main toute douce contre son épaule. Je m'étendis derrière lui, avant de poser un petit baiser contre son épaule et sa nuque.

- Pourquoi j'ai l'impression que tu t'en veux? demandai-je doucement.

Je n'eus pas de réponse. Je retournai Luka vers moi, avant de plonger un regard doux dans le sien. Je ne comprenais pas pourquoi il se sentait tout mal, je ne voulais pas aller voir dans sa tête. Ce n'était pas comme cela qu'on bâtissait une relation saine. Ma main se noua avec la sienne, alors que je levais son visage vers le mien. Je posai un baiser amoureux contre ses lèvres, avant de caresser tendrement sa joue. Je lui fis un petit sourire, avant de me blottir contre lui, en lui envoyant une vague d'apaisement.

- Dis-moi ce qui se passe, dis-je. Ou je vais voir dans ta tête.

Je levai un regard sérieux sur mon amant. Je n'aimais pas le sentir tout à l'envers. Je grimpai par-dessus lui, avant de plonger un regard inquiet dans le sien. Peut-être qu'il n'avait pas aimé ce que je lui avais fait? Ou il n'avait pas aimé coucher avec moi? Alors que je le vis essayer de détourner la tête, je me saisis de son menton, pour maintenir notre contact visuel. Je fronçai les sourcils, je n'aimais pas être dans l'ignorance.

- Ne te ferme pas à moi, dis-je. Je t'aime et je veux savoir ce qui se passe...

Je finis par aller lire ses pensées, avant de nous voir faire l'amour. Je compris qu'il pensait qu'il m'avait fait du mal, ou que je ne n'avais pas aimé. Je penchai la tête sur le côté, avant de sortir de la tête de mon amoureux. Je n'avais pas été assez expressif... C'était moi, toujours dans ma tête et pas assez avec les gens.

- J'ai adoré... murmurai-je. Ne pense pas que tu m'as fait mal, je te l'aurais dit, Luka..

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J'avais toujours su que je pouvais avoir certains problèmes de colère, ou alors d'agressivité. Bien souvent, je dépensais tout cela sur le champ de bataille, ou alors à l'entraînement. Quand j'éclatais, c'était Henry qui me ramenait à la raison. C'était Henry qui me calmait. Ça avait toujours été Henry. Alors je ne comprenais pas comment je pouvais agir ainsi avec lui. Comment je ne pouvais pas le faire passer en premier. Bon, si lui avait vécu sa première fois, il fallait bien avouer que c'était la même chose de mon côté, et que j'avais refoulé bien des choses à l'intérieur de moi. Cela faisait tellement longtemps que je désirais Henry sans le savoir, que toute cette passion ressortait d'un coup, non? Du moins, c'était vivement ce que j'espérais. Je ne serais pas capable de vivre avec le fait que je faisais du mal à la personne que j'aimais à chaque fois que je tenterais de lui démontrer mon amour. Je fermai les yeux, mais au même moment, la vague d'amour de Henry me frappa de plein fouet. Je me détendis quelque peu, et ma respiration se calma vivement. Sa main se posa alors contre mon épaule, et ma culpabilité augmenta de plein fouet. Puis, le corps chaud de mon amant contre mon dos me rassura, tandis que ses lèvres contre mon trapèze vinrent apaiser un baume sur mon coeur.

« Pourquoi j'ai l'impression que tu t'en veux? me demanda-t-il dans toute sa douceur. »

Je me sentis malheureux. Oui je m'en voulais. Et je m'en voulais terriblement. Je n'étais pas comme ça. Je ne faisais pas de mal à la personne que j'aimais et pourtant, cela faisait deux fois que je le faisais. Lorsque Henry me retourna face à lui, je n'opposai aucune résistance. J'ouvris les yeux, et son regard doux me calma un brin. Il ne semblait pas fâché, mais ma culpabilité ne baissait pas. Mon amant releva mon visage vers le sien, avant d'embrasser mes lèvres avec amour, puis, il se blottit contre moi, avant de m'envoyer une puissante vague d'apaisement. Je le sentais très calme... Pourtant, je venais d'user de violence à son égard. Henry n'était pas quelqu'un d'agressif, au contraire.

« Dis-moi ce qui se passe, ou je vais voir dans ta tête, me menaça-t-il alors. »

Je ne dis rien. J'avais honte de ce que j'avais fait, tout simplement, mais j'étais incapable de le lui dire. S'il voulait aller le chercher dans ma tête, il pouvait bien le faire, mais je ne voulais pas en parler. Mon amoureux grimpa alors sur mon bas-ventre, et son regard bien sérieux me donna envie de sourire, mais je n'en fis rien. Je me contentai de tourner la tête, pour ne pas avoir à l'affronter, mais il était tenace. Il se saisit de mon menton, afin de m'empêcher de me détourner de lui. Je sentis alors un semblant de colère s'emparer de mon copain.

« Ne te ferme pas à moi, me supplia-t-il alors. Je t'aime, et je veux savoir ce qui se passe... »

Je détournai les yeux, alors que je sentais l'intrusion de mon amoureux dans mon esprit. Je n'étais pas le meilleur communicateur, je ne l'avais jamais été. Je n'étais pas un homme de beaucoup de mots. J'adorais de loin l'action à la parole. Malheureusement, en ce moment, il n'y avait aucune action que je pouvais poser.

« J'ai adoré... me souffla Henry, sortant de mes pensées. Ne pense pas que tu m'as fait mal, je te l'aurais dit, Luka... »

Je plantai mon regard dans le sien, avant de poser ma main contre sa tempe. Je m'infiltrai alors dans son esprit, à voir s'il me disait la vérité. Je fus surpris de constater qu'il était plus que comblé. Je déglutis avec difficulté, un peu mal à l'aise.

« Je... Je veux pas être violent avec toi, articulais-je finalement. »

Je détournai mon regard du sien, avant de laisser ma main qui était contre sa joue. Lentement, elle remonta sur sa cuisse, pour se poser contre son bassin. Je l'attirai finalement dans mes bras, le blottissant contre mon torse. Je humai le doux parfum de ses cheveux, avant de les embrasser avec amour.

« Ça va passer, râlais-je alors. Je... Je suis juste un peu perdu. »

Je relevai doucement son visage vers le mien, avant de l'embrasser avec la tendresse la plus infinie. Je lui fis un petit sourire, avant de m'emparer de sa bouche avec une passion enivrante. Lorsque je laissai ses lèvres, je couchai mon amant contre moi, son dos contre mon torse, faisant de moi la grosse cuillère. J'embrassai sa nuque.

« Je t'aime, lui soufflais-je. »

Je resserrai mon étreinte sur son corps chaud, avant de laisser le son de sa respiration et des battements réguliers de son coeur me bercer lentement vers le sommeil.

Je battis doucement des paupières, sentant les rayons du soleil réchauffer mon visage. Je souris, en constatant que nous étions exactement dans la même position que lorsque nous nous étions couchés. T'es enfin levé, pesta une voix dans mon esprit, celle de mon Maître. Je gémis, attendant la suite, mais elle ne vint pas. Il devait sans doute savoir ce qui s'était passé hier... S'il pouvait me foutre la paix pour aujourd'hui, je devais avouer que ça m'arrangerait. Comme il passait absolument tout son temps avec le Maître de Henry, cela me donnait la journée avec mon nouveau copain. Je le retournai face à moi, avant d'embrasser ses lèvres, afin de le réveiller.

« Bon matin, mon amour, lui murmurais-je, le coeur gonflé d'amour. »

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Je n'étais pas un menteur, ce n'était pas quelque chose que je savais faire. Je trouvais toujours qu'il valait mieux être honnête ou simplement ne rien dire du tout. J'avais toujours utilisé mon silence pour éviter de blesser les gens qui m'entouraient. Lily avait toujours goûté à mon silence, plutôt que je lui dise que je voulais Luka pour moi. Au final, cela n'avait pas bien fini avec elle, mais très bien pour moi. Cette fois-ci, j'avais décidé de dire ce que j'avais réellement pensé.

Le regard de Luka se darda dans le mien, alors que sa main se posait sur ma tempe. Je sentis sa présence dans mon esprit, il cherchait si je disais la vérité. Je ne cachai rien, au risque qu'il soit effrayé par le fait que j'aie aimé son agressivité. Je ne sus pas si j'avais bien fait, en le voyant avaler de travers. J'aimais tout de lui, son côté doux comme celui plus agressif.

- Je... Je veux pas être violent avec toi, dit mon amant.

Je comprenais, mais il pouvait être qui il voulait avec moi, jamais je ne le repousserais. Son regard quitta le mien, comme sa main glissait contre ma cuisse pour atterrir contre mon bassin. Luka finit par m'attirer contre lui, avant de fourrer son nez dans mes cheveux emmêlés et y apposer un doux baiser amoureux. J'étais bien comme cela avec lui, comme j'étais bien quand il enserrait ma gorge avec force. Pour moi, aimer, c'était tout accepter de l'autre, sans condition et c'était comme ça que j'étais avec Luka.

- Ça va passer, me rassura mon amoureux. Je... Je suis juste un peu perdu.

C'était comprenable, il venait de passer d'une magnifique relation stable et hétérosexuelle à moi. C'était un grand pas, surtout pour quelqu'un qui venait de l'un des Royaumes ou l'homosexualité était très mal vue. Tout en douceur, mon amant releva mon visage vers le sien, pour poser ses lèvres contre les miennes avec tellement d'amour que tout mon petit être se mit à trembloter. Son sourire vint de nouveau éclairer son visage habituellement sombre, avant que ses baisers ne deviennent plus passionnés. Luka finit par cesser de m'embrasser pour m'étendre dos à lui, pressé contre son torse solide. Il posa un dernier baiser contre ma nuque.

- Je t'aime, murmura mon amour.

Je fermai les yeux, me laissant tomber dans les bras de Morphée, comme mon amoureux me serrait contre lui. Pour une fois, je ne faisais pas d'affreux cauchemars ou je ne vivais pas mon insomnie. Je flottais dans mon fort intérieur en revoyant le sourire magnifique de mon homme. Lorsqu'il m'embrassa dans mon rêve, je sentis réellement ses lèvres contre les miennes et cela suffit pour me faire rouvrir les yeux. Luka était de nouveau au-dessus de moi, souriant. Le soleil brillait dans la craque entre les rideaux.

- Bon matin, mon amour, chuchota-t-il, tendrement.

Je rougis, avant de sourire et tirer la couverture au-dessus de nous, comme si notre tente de fortune pourrait nous protéger de nos devoirs d'écuyers. Je passai mes bras autour de la nuque de Luka, avant de l'embrasser avec amour. Je me mis à rire, en l'embrassant, avant d'inverser nos positions et me retrouver sur le dessus. Je brisai nos baisers, avant de plonger mon regard dans le sien, il était tellement beau. Je fis glisser mes mains contre les lignes de ses muscles abdominaux, avant de me repencher sur lui et l'embrasser doucement. Je cachai mon visage dans le creux de son cou, avant de pousser un petit soupir joyeux.

- J'espérais tellement que ce n'était pas un rêve, murmurai-je, contre la peau douce de son cou.

Je me pressai contre son torse, avant de refermer les yeux et embrasser son cou avec amour. Puisque c'était les femmes qui se purifiaient au bains en premier, Luka et moi avions encore quelques minutes de calme pour nous. Ensuite, nous devrions sortir de notre chambre et faire face au reste du monde. Est-ce que tout se passerait bien? Me tiendrait-il la main ou me laisserait-il en plan? Ferait-il comme il faisait avec ma soeur? J'eus un petit frisson de nervosité, avant de le chasser en secouant la tête. J'entendis des rires provenant du mur, je relevai un sourcil.

- Tu crois qu'ils nous ont entendu comme on les entends? demandai-je à mon amant, en montrant le mur séparant notre chambre de celle de nos maîtres, de la tête.

J'espérais que non, pas que j'avais honte de ma relation ou ma sexualité. Mais le sexe était quelque chose de privé et sacré pour moi. C'était pour cette même raison que j'étais resté si longtemps puceau et que j'avais refusé toute demande. Car la seule personne avec qui je voulais faire l'amour se trouvait en ce moment sous moi. Je levai un regard rempli d'adoration sur Luka, avant de poser un petit baiser contre sa mâchoire.

- Je t'aime, Luka d'Émeraude, murmurai-je. Pour toujours....

Je m'interrompis en l'embrassant avec passion, mes mains encadrant son visage en l'attirant contre moi. L'une de mes mains glissa contre son corps pour se retrouver contre son bas ventre. J'hésitai quelques secondes, avant d'enrouler mes doigts autour de son membre et entamer une douce et lente caresse. Mes baisers glissèrent contre son cou, avant que je n'aille mordiller son lobe d'oreille et sa clavicule. Déjà mon propre membre se tendait contre son bas ventre.

- Une dernière fois avant d'aller affronter le monde extérieur? demandai-je, tout bas.

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

J'étais heureux. Pour la première fois dans ma vie, je me sentais réellement heureux, et à ma place. Je voudrais que ce moment ne se termine jamais. Je savais évidemment qu'il y aurait une fin. Je devrais bientôt mettre ma main sur cette poignée de porte et affronter le monde extérieur. Je ne savais pas encore si j'étais prêt à tout ça. J'avais peur du jugement de mes frères et soeurs d'armes, mais j'avais particulièrement peur de croiser Lily. Je n'avais pas envie d'une scène de sa part. Je ne voulais pas non plus la faire souffrir en lui offrant la vue de Henry et moi qui s'aimions.

Les doux yeux de mon copain s'ouvrirent sur moi, tandis que la peau de ses joues se teintait de rose. Il tira la couverture par-dessus nos têtes, avant de me caresser doucement. Ses lèvres se pressèrent contre les miennes, tandis que ses mains se nouaient contre ma nuque, juste avant qu'il n'inverse habilement nos positions, afin de se retrouver par-dessus moi. J'étais réellement bien avec lui. Son regard se planta dans le mien et l'espace d'un instant, je m'y perdis. Je frissonnai, lorsque Henry cacha son visage au creux de mon cou pour y pousser un petit soupir. Oui, j'étais réellement amoureux.

« J'espérais tellement que ce n'était pas un rêve, me murmura mon copain. »

Il se blottit alors contre moi, et je profitai de ce pur moment de bonheur avec la personne que j'aimais. Des rires éclatèrent alors de l'autre côté du mur; il s'agissait de nos Maîtres.

« Tu crois qu'ils nous ont entendus comme on les entend? me demanda alors Henry. »

Je me mordis la lèvre inférieure. La réponse était oui, si je me fiais au ton moqueur de mon Maître quelques minutes plus tôt. Je n'avais pas honte de la vie sexuelle que je menais avec mon nouveau copain, mais je n'avais tout simplement pas envie d'en parler avec Markus. Ce que je faisais avec Henry ne nous concernait que les deux uniquement. Les lèvres de mon copain contre ma mâchoire me firent descendre le regard sur son doux visage parfait.

« Je t'aime, Luka d'Émeraude, minauda mon amoureux. Pour toujours... »

Je souris bêtement d'amour, avant que les lèvres de mon amant ne trouvent les miennes en un long et passionné baiser. Je me sentis frissonner lorsque la main de Henry glissa rapidement le long de mon torse, pour se retrouver contre mon bas-ventre. Aussitôt, il commença à me caresser, et je me sentis transporté hors de moi, alors que les baisers de Henry descendaient contre la peau chaude de mon cou. Il mordilla mon lobe d'oreille, avant de faire de même contre ma clavicule, ce qui me fit gémir. J'étais déjà bien dur, et c'était la même chose pour mon partenaire.

« Une dernière fois avant d'aller affronter le monde extérieur? me tenta mon copain. »

Je me mordis la lèvre inférieure, hésitant. J'avais terriblement envie de Henry, mais je n'avais pas envie de perdre le contrôle de moi-même à nouveau. J'avais peur de lui faire du mal. Car même s'il disait que ce n'était pas le cas, rien ne prouvait que je ne le ferais pas un jour. Et ça, je ne le voulais pas. En même temps, je savais pertinemment qu'un couple faisait l'amour sur une base assez régulière, donc éventuellement, je n'aurais pas le choix de faire face à mes peurs. Alors pourquoi pas maintenant... Ma main se posa doucement contre la joue de mon copain, avant de la caresser. Je posai mes lèvres contre les siennes en un délicieux baiser, avant de laisser ma main libre trouver le membre de Henry. Langoureusement, je commençai à le caresser pendant qu'il me caressait. Rapidement, mes gémissements s'harmonisèrent aux miens. Même si je ne voulais pas que nos Maîtres nous entendent, je n'étais pas capable de ne pas gémir fort. Je sondai rapidement la pièce à côté, et je fus soulagé de constater qu'ils avaient quitté la pièce.

« Y'a plus personne à côté, râlais-je. »

J'inversai brusquement nos positions, avant d'arracher un long et langoureux baiser à mon copain. Je descendis rapidement en une filée de baisers contre son torse, léchant son mamelon au passage. Je passai le bout de mon doigt le long de son membre, léchant son gland, avant de le prendre complètement en bouche. Je gémissais tellement fort en le dévorant, comme si je voulais que tout le château nous entende. Je l'emmenai au bord de l'orgasme, puis j'arrêtai net ce que je faisais, pour ramener mon visage au niveau du sien.

« Je t'aime tellement Henry, râlais-je. »

Je me glissai entre ses cuisses, le forçant à écarter les jambes. Mon membre titillait l'entrée de son intimité. Je mis deux de mes doigts dans sa bouche, afin qu'il les suce, puis je les retirai, pour venir caresser son antre. Je les entrai subitement, allant directement à sa prostate. J'étais impatient, encore une fois. Mais j'aimais tellement sentir sa peau contre la mienne. Ça en était tout simplement maladif. Une fois que je le sentis assez préparé, je donnai un simple coup de hanches, afin de le pénétrer. Je poussai un râle animal, avant d'arrêter tout mouvement. Je posai mon front contre le pectoral de mon copain.

« Prends le contrôle, murmurais-je, honteux. J'ai peur de ce que je pourrais te faire sinon... »

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

J'étais tellement heureux, dans cette chambre, l'idée d'en sortir me terrifiait. Je ne voulais pas avoir à raconter ce qui s'était passé, je ne voulais pas croiser le regard noir de ma soeur jumelle ou celui, moqueur, du Maître de mon amant. Je voulais rester ici, bien en sécurité dans ses bras. C'était impossible de passer sa vie dans une chambre à l’abri du reste du monde. Mais je pouvais toujours essayer.

Mon amoureux se mordit la lèvre inférieure, il semblait hésiter. Si il avait peur d'être agressif ou de me faire mal, pour moi, c'était tout le contraire. Même si il me faisait mal une fois, ce n'était pas un bleu qui ferait que je cesserais de l'aimer. Malgré tout, sa main glissa tendrement sur ma joue, alors que ses lèvres prenaient possession des miennes, avec amour. L'autre main de Luka glissa contre ma peau pour aller s'enrouler autour de mon membre. Il entama un lent va et vien contre mon membre, au même rythme que le mien. Ses gémissements venaient compléter les miens, en devenant plus forts que les miens.

- Y'a plus personne à côté, dit-il tout bas.

Brusquement, mon Rubéen adoré inversa nos positions, avant de venir voler un langoureux baiser sur mes lèvres. Sa bouche descendit sur mon corps, en un chemin de baiser, sa langue effleurant mon mamelon au passage. Le doigt de mon amant glissa sur la longueur de mon membre, sa langue passant contre mon gland, m’arrachant un petit gémissement. Luka finit par me prendre complétement en bouche, ses lèvres pressant doucement contre ma verge tendue et douloureuse. Ses gémissements étaient de plus en plus sonores, si bien que je fus un peu nerveux qu'on entre dans ma chambre. Je sentis mon coeur s'emporter alors que je sentais un orgasme approcher dangereusement. C'est à ce moment que mon amour cessa tout, avant de relever son visage parfait vers le mien.

- Je t'aime tellement, Henry, murmura mon amoureux.

Mon amant se glissa entre mes jambes, en les écartant. Je pouvais sentir son gland titiller l'entrée de mon intimité, alors qu'il passait deux doigts dans ma bouche, avant de les retirer et aller caresser doucement mon antre. Puis Luka enfonça ses doigts en moi, allant directement les presser contre ma prostate, me faisant sursauter. Je voulais qu'il aille encore plus loin. Je voulais qu'il continue, ce qu'il fit. Luka retira ses doigts pour donner un coup de bassin et son membre entra rapidement en moi. Je l'entendis pousser un râle bestial, mais s'arrêta, avant de poser son front contre ma poitrine.

- Prends le contrôle, chuchota mon amour. J'ai peur de ce que je pourrais te faire sinon...

Je rougis, avant d'inverser nos positions, son membre toujours en moi. Assis contre son bas ventre, je commençai à agiter mon bassin lentement contre lui. Je poussai un petit soupir de plaisir, alors que j'accélérais mon mouvement, mes mains descendaient doucement contre son torse musclé. Je me penchai contre lui en embrassant son torse, en remontant vers son visage. Finalement, lorsque mes lèvres se pressèrent contre les siennes, je poussai un petit gémissement. Je me redressai en accélérant mon rythme de mon bassin, mes mains se glissant contre sa nuque, je l'attirai contre moi. J'embrassai mon amoureux avec passion.

- N'aie pas peur, murmurai-je. Tu ne me feras pas mal.

Peut-être que je lui faisais une confiance aveugle, peut-être que j'étais naïf, mais j'aimais mon amant plus que tout. Le laisser me faire un peu mal pour son plaisir ne me faisait pas peur. Je voulais son bonheur avant tout, avant le mien, avant la Guerre et bien avant le reste du monde. Je levai un regard amoureux vers Luka, avant de poser un petit baiser contre ses lèvres. Je repris mon mouvement de bassin, lent et langoureux, mon regard plongé dans le sien. Je rosis de plaisir, avant d'aller cacher mon visage dans le creux de son cou, je pressai mes lèvres contre sa peau chaude. Je m'entendis pousser un petit gémissement, mon coeur battait trop vite.

- Je t'aime, plus que tout, murmurai-je, contre son cou.

Voyant que lorsque j'arrêtais de bouger, mon amoureux suivait, je poussai un soupir, avant de le plaquer contre le matelas, en prenant un rythme rapide. Je mordis ma lèvre inférieure, avant de lui faire un petit sourire moqueur. Je me penchai sur Luka, pour mordre doucement sa lèvre inférieure en gémissant. Puis au bout de quelques minutes, l'orgasme me frappa de plein fouet, alors que je m'effondrais contre son torse. Je m'y blottis, en fermant les yeux.

- J'ai envie qu'on passe le reste de l'avant-midi, ici, avec toi, chuchotai-je.

Écuyer d'Émeraude Messages : 27 Date d'inscription : 04/06/2020

Je me sentais stupide. Je ne savais pas si mon amoureux pouvait le sentir, mais je tremblais de tous mes membres en ce moment. Je ne voulais pas lui faire du mal, et je ne voulais surtout pas le faire fuire. Jamais je n'avais pensé aimer quelqu'un au point que j'aimais Henry. Il était absolument tout pour moi. Je m'en voulais terriblement de m'être fermé les yeux sur tout ça avant hier. Car je le savais. Au plus profond de moi-même, c'était Henry que je voulais. Pas sa soeur. Je me sentais mal envers Lily, car je lui avais fait plein de belles promesses que je ne saurais tenir. Ce n'était pas digne d'un futur chevalier d'Émeraude. Au moins, je lui avais dit la vérité au moment opportun.

Ce fut le mouvement de hanches de Henry qui me ramena sur Terre. Je me retrouvai sous mon amant, qui agita doucement le bassin, ce qui me fit gémir de plaisir. Ma respiration s'accélérait rapidement, alors que les mains de mon amoureux caressaient mon torse avec amour. Ses lèvres se posèrent contre mon torse, puis contre ma mâchoire pour finalement mourir contre mes lèvres. Le couinement que poussa mon copain ne passa pas inaperçu. Je me sentis subitement bien plus dur que je n'avais pu l'être jusqu'à présent. Henry accéléra la cadence, juste avant de me relever vers lui. Il m'embrassa avec tellement d'amour, que j'en fus étourdi.

- N'aie pas peur, me souffla mon copain. Tu ne me feras pas mal.

Je savais pertinemment que c'était faux. S'il savait tout ce qui me passait par l'esprit lorsque je prenais le contrôle, et même lorsque je ne l'avais pas. La douceur et l'amour d'Henry allait tellement à l'opposé de ce que je semblais être au lit. C'était pourquoi j'aimais mieux qu'il prenne le contrôle. Je me perdis quelques instants dans son regard. Il était tout ce que j'avais toujours désiré. Son visage alla se cacher dans le creux de mon cou, tandis que ses mouvements de hanches se faisaient de plus en plus langoureux. Je frémis d'amour lorsque ses lèvres caressèrent la peau de mon cou.

- Je t'aime, plus que tout, murmura Henry d'un ton suave.

Mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine à ces mots. Jamais je n'avais ressenti cela lorsque Lily me disait qu'elle m'aimait. Brusquement, mon amoureux me plaqua contre le lit, commençant à s'agiter beaucoup plus rapidement. Mes râles devenaient de plus en plus animaux, et je me retins de me saisir de la gorge de mon copain tandis que je me perdais dans mon plaisir. C'est alors que Henry s'effondra contre mon torse, le corps pris de spasmes.

- J'ai envie qu'on passe le reste de l'avant-midi, ici, ensemble, chuchota mon amant.

Je fermai les yeux fortement, luttant contre l'envie de le retourner et de continuer à le prendre afin de prendre à mon tour mon pied. Je refermai amoureusement mes bras autour de son corps, posant mes lèvres avec amour contre sa tempe. Lentement, mon membre se désenfla seul. Ma respiration se faisait de plus en plus normale. Je commençai alors à caresser les cheveux foncés de mon copain, posant des bisoux sur le haut de son corps.

- On peut pas, tu le sais, lui râlais-je finalement. Il est déjà tard, on a un entraînement à faire...

Je me saisis de son menton entre mes doigts, afin de relever son visage vers le mien. Je posai mes lèvres contre les siennes avec amour. Je n'arrivais pas à croire que j'avais fait l'amour pour la première fois, et avec un homme, de surcroît.

Je me défis de l'étreinte de mon amant, avant de lui jeter des vêtements propres au visage. Je lui souris moqueusement tandis qu'il me regardait, visiblement blasé de la situation. Je revêtis rapidement mes propres vêtements, avant de sauter sur le lit de mon copain. Je tirai sur la tunique avec laquelle il cachait son visage, mais incapable de le découvrir, je commençai à chatouiller mon amoureux. Il éclata de rire et aussitôt que son visage fut dégagé, je m'emparai langoureusement de sa bouche. Je ne pus m'empêcher de gémir au travers le baiser. Chevaliers et écuyers, entendis-je dans mon esprit. L'ennemi attaque à Argent. Je me raidis au-dessus de l'homme que j'aimais.

- T'as pas le droit de me surveiller, je t'avertie, lui dis-je sévèrement.

Moi qui, habituellement, allais me battre avec confiance, je me sentais soudainement bien petit dans mon uniforme. Une nouvelle peur s'était installée en moi: celle de perdre Henry au combat. Je posai un doux baiser contre son nez, avant de me relever, légèrement tremblant. Luka, gronda la voix de Markus dans mon esprit. Fini la baise, on a des insectes à aller tuer. Je me sentis rougir d'un seul coup. Merde.

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Avec Luka, c'était si facile, tout coulait trop facilement. Je n'avais même plus besoin de dire un mot, pour qu'il sache à quel point j'étais amoureux de lui. C'était comme si on m'avait enfin appris à respirer et que je venais de prendre ma première respiration d'air pur et frais. Mon seul désir, c'était que le temps cesse, ne serait-ce que pour quelques heures, que je puisse profiter de sa proximité. J'étais prêt à tout donner pour que l'Empire cesse d'exister et que la guerre n'aie jamais lieu.

Les bras solides de mon amant se saisirent de ma personne, pour me blottir contre lui, alors que mon bel amant posait ses lèvres contre ma tempe. Je faillis frissonner d'amour, tellement ces sensations nouvelles étaient enivrantes. La respiration de Luka revint plus normale, alors que ses mains glissaient dans mes cheveux et que ses lèvres effleuraient la peau de mon torse et mes épaules.

- On peut pas rester, murmura chaudement mon amour. Il est déjà tard, on a un entraînement à faire.

Je voulus bouder, mais la main de Luka se saisit doucement de mon menton, pour le relever vers son visage parfait. Il m'embrassa avec amour, me faisant fondre, par la même occasion. Et il pensait que j'allais me lever et aller m'entraîner après un tel baiser? Non, il allait rester avec moi, ici!.

Cela n'alla pas comme je voulais, mon amant trop responsable se défit de notre étreinte, pour aller chercher nos vêtements, avant de me lancer les miens au visage. Si il y avait un temps, où je détournais le regard lorsque mon amour se changeait, je fis tout le contraire, regardant Luka revêtir ses vêtements. Je me surpris à penser à quel point il aurait l'air d'un prince dans l'armure des Chevaliers. Je cachai mon visage sous ma tunique, alors qu'il sautait sur le lit, avant de tirer sur mon vêtement. Je tins bon, je ne voulais pas sortir d'ici. Soudainement, ses mains allèrent chatouiller ma peau sensible, me faisant perdre ma poigne sur ma tunique et éclater d'un rire clair. Au même moment, les délicieuses lèvres de mon copain se posèrent sur les miennes, langoureusement. Je l'entendis gémir au travers de notre baiser, me faisant sourire. Je perdis rapidement mon sourire. Chevaliers et écuyers, entendis-je dans ma tête. L'ennemi attaque à Argent. Je sentis le corps de mon amant se tendre par-dessus le mien.

- T'as pas le droit de me surveiller, je t'avertis, dit Luka d'un ton qui n'entendait pas à la discussion.

Je sentis son anxiété, alors qu'il posait un baiser sur le bout de mon nez. Je baissai les yeux, en me levant pour m'habiller. Je sautai dans mes vêtements de guerre, avant de serrer ma ceinture d'armes contre ma taille, je levai les yeux sur un Luka nerveux et tout rouge. Je me saisis de son poignet, avant de le retourner vers moi. Mon regard se plongea dans le sien, je lui envoyais une puissante vague d’apaisement.

- C'est la même chose pour toi, soufflai-je. Concentre-toi sur revenir en un seul morceau, je vais faire de même.

J'avais tenté de dire cela d'un ton courageux, mais je ne crois pas que cela eut l'effet escompté, puisque je sentis mon corps être parcouru de tremblements. C'était la première fois que j'avais aussi peur d'une bataille. Henry, fit la voix de mon maître. Tu viens? Je me pressai contre le torse solide de Luka, m'accrochant à sa tunique, avant de lever un regard humide vers lui. Je posai mes mains contre sa nuque, avant de presser mes lèvres contre les siennes avec tout l'amour que j'avais pour lui.

- Promets-moi une chose, murmurai-je. Ne fonce pas sans avoir de renforts autour de toi... Je ne veux pas te perdre. Je te promets de ne pas me mettre inutilement en danger...

Je baissai les yeux, avant de me défaire de l'étreinte de Luka, je le contournai et me dirigeai vers la porte. Je posai la main sur la poignée, avant de pousser un soupir et me retourner vers lui. Je t'aime Luka de Rubis, murmurai-je dans son esprit. J'ouvris la porte, sur une Lily enragée. Je n'eus pas le temps de sursauter, que sa petite main s’abattait contre ma joue. Je reculai, sonné.

- Lily?!

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Moi qui avais toujours le contrôle sur un champ de bataille. Moi qui étais toujours sûr et qui n'avait jamais peur, pour la première fois de ma vie, je ressentais de l'anxiété. J'avais toujours gardé un oeil sur Henry auparavant, puisque nos Maîtres s'entraînaient ensemble. Du moins, c'était ce que je me disais. Je comprenais maintenant que c'était pour autre chose que je faisais cela. Cependant, cette fois, il était mien, et je réalisais mes sentiments. Je savais pertinemment que je ne survivrais pas à sa perte. Il était littéralement tout mon monde. Je sursautai doucement lorsque la main de mon amant entourait mon poignet pour me retourner vers lui. Je reçus sa vague d'apaisement, mais je ne me calmai pas pour autant. Car plus je le regardais, et plus j'avais peur de le perdre.

- C'est la même chose pour toi, me murmura alors Henry. Concentre-toi sur revenir en un seul morceau et je vais faire de même.

Un seul morceau... Sans que je ne sus pourquoi, ces mots commencèrent à raisonner dans mon esprit. Je reçus alors Henry contre mon torse, qui s'accrochait à ma tunique comme si sa vie en dépendait. Je refermai mes bras sur son corps, et je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au coeur tandis qu'il relevait son regard mouillé dans le mien. Avant même que je ne puisse le faire, mon amoureux m'embrassa avec un amour et un désespoir infini. Non. J'allais revenir en un seul morceau, et lui également. Ce combat ne serait pas différent des autres. J'allais jeter un oeil discret sur mon amant, tout en me concentrant sur ce que je faisais. Je lui avais appris à se battre, il savait le faire, je ne devais pas y penser.

- Promets-moi une chose, me murmura mon copain. Ne fonce pas sans avoir de renforts autour de toi... Je ne veux pas te perdre. Je te promets de ne pas me mettre en danger inutilement...

Il était sincère, je le ressentais dans chaque fibre de son être. Je laissai Henry s'éloigner à contre-coeur, alors qu'il se dirigeait vers la porte de la chambre. Je t'aime Luka de Rubis, entendis-je dans mon esprit. Je fis un petit sourire à mon amant, qui ouvrit la porte sur Lily. J'écarquillai les yeux, mais je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit que mon copain reçut la main de sa soeur contre sa joue. Il recula alors de quelques pas, la main contre la joue, et je me plaçai instantanément entre les deux.

- Lily, dis-je doucement. Ce n'est vraiment pas le temps, l'ennemi est à Argent.

Je fis un pas en sa direction, mais elle me sauta dessus comme un fauve enragé. Je ne pouvais tout de même pas rousspeter aux coups qu'elle me donnait, et je ne pouvais pas non plus la maîtriser, au risque qu'elle ne se blesse elle-même en tentant de forcer contre moi. Je la soulevai donc magiquement, la plaquant au plafond. De ce fait, elle commença à hurler aussitôt de la laisser descendre, mais je fis fi d'elle, me rendant tout de suite à Henry. Il était vraiment surpris du comportement de sa soeur, il n'avait pas changé de position. Avec douceur, je retirai sa main de sur sa joue, qui était rougie et qui enflait à vue d'oeil. Je poussai un petit soupir, avant de la guérir d'une douce lumière blanche. Je me retournai finalement vers mon ex petite amie, relevant le regard sur son visage visiblement envahi par la haine.

- Lily, dis-je d'un ton un peu plus autoritaire. Je suis vraiment désolé, mais tu vas passer les prochaines heures sur ce plafond, à moins de te calmer immédiatement.

Elle commença alors à nous cracher des insultes, à Henry et moi, mais heureusement, Noelle, la femme de Sir Aden, entra dans la pièce, tenant ses enfants par la main.

- Je vais prendre soin d'elle, dit-elle d'un ton bienveillant.

Prudemment, je sortis de ma chambre, tirant mon copain par le bras, et une fois que Noelle fut entre nous et Lily, je laissai cette dernière descendre du plafond. Je relâchai alors mon amant, avant de le suivre vers la cour. Tout le monde y était, ou presque. Je me rendis à mon Maître, et celui de Henry par la même occasion. Évidemment, ils avaient déjà scellé nos chevaux, et scellaient même ceux des autres qui n'étaient pas encore arrivés. Ils étaient vraiment incapables de ne pas prendre soin des chevaux... Je m'immisçai dans l'esprit de mon Maître, et je vis qu'il faisait cela pour se changer les idées. Lors du dernier combat, Sire Toma avait été gravement blessé, et il avait franchement peur que cela se produise de nouveau. Je sentais de la tension entre ces deux-là... Je sentis la main de Henry se glisser dans la mienne, mais je m'en défis aussitôt.

- Pas devant les autres, lui crachais-je plus sèchement que je ne l'aurais voulu.

Je pris mon cheval par la bride, avant de m'éloigner vers notre groupe, qui était pratiquement tout formé. Il ne restait qu'à attendre le signal. J'avais le regard bas, me sentant bien mal de la façon dont je venais de parler à Henry.

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Je n'aurais jamais pensé qu'un jour j'aurais l'homme que j'aimais dans mes bras. Je n'aurais jamais pensé devoir me battre dans une guerre, alors que je venais enfin de trouver l'amour. L'idée de peut-être perdre Luka au combat me rendait malade. Qu'allais-je faire sans lui? Serais-je capable de vivre sans jamais pouvoir le reprendre dans mes bras? Non, car sans mon amour, la vie n'aurait plus aucune valeur à mes yeux.

La gifle de ma soeur me piquait encore la joue, je n'en revenais pas. Même si nous étions rivaux, nous n'en étions jamais venus aux coups, surtout depuis que j'avais un entraînement militaire. Je n'étais pas le meilleur combattant, mais je serais capable de blesser sérieusement ma jumelle. Même si je ne ferais jamais cela. Au même moment, Luka se plaça entre moi et ma soeur. Je sentais que mon amant n'était vraiment pas content de son ex-petite amie.

- Lily, dit-il d'un ton calme. Ce n'est pas vraiment le temps, l’ennemi est à Argent.

Argent... Luka et moi avions une mission, en fait tout l'Ordre avait la même mission, mais nos maîtres nous attendait pour aller sauver Argent. Et malgré cela, la première personne pour qui je m'inquiétais était Luka, la deuxième étant Lily. Ma soeur était toute ma vie, mon amant aussi, pourquoi ne pouvait-elle pas accepter mon amour pour le beau rubéen? Mon amoureux avança d'un pas vers ma jumelle, qui sauta vers lui, comme une sauvage. Elle frappait, lui ne répondait pas à ses coups, au lieu de cela, il la souleva magiquement pour la plaquer doucement contre le plafond. Cela n'aida pas la rage de Lily, qui se mit à hurler à Luka de la laisser descendre. Elle ne me regardait, son regard était dardé sur lui. Mon amour se dirigea vers moi, avant de poser sa main contre la mienne et la retirer doucement. Luka guérit mon ecchymose, avant de se retourner vers son ancienne amante, qui le regardait avec une rage que je ne lui avais jamais connu.

- Lily, dit mon amant d'un ton sévère. Je suis vraiment désolé, mais tu vas passer les prochaines heures sur ce plafond, à moins de te calmer immédiatement.

Ma pauvre soeur se mit à nous cracher les pires insultes, j'allais éclater en sanglots, la femme de Sir Aden apparut dans notre chambre. Comment avait-elle pu entendre ce qui se passait, ses appartements se trouvaient bien loin de l'Aile des Chevaliers. Elle tenait ses petits par la main, je devais avoir l'air du pire idiot.

- Je vais prendre soin d'elle, assura Noëlle.

Mon amour me tira hors de la chambre, avant de faire descendre Lily du plafond. Sa main finit par quitter la mienne, alors que je me dirigeais machinalement vers la cour. Nos maîtres avaient déjà scellé nos chevaux, ils étaient même en train sceller les montures des autres. Je sentais qu'ils étaient plus stressés qu'excités de partir au combat. Je me glissai derrière Luka, pour glisser ma main dans la sienne, afin d'y puiser un semblant de courage. Mais mon amoureux se défit d'une manière brusque.

- Pas devant les autres, laissa-t-il tomber durement.

Luka prit son cheval par les rennes, avant de s'en aller vers le reste du groupe. Je baissai les yeux, je regardai la main qu'il avait rejeté. Cela faisait encore plus mal que la gifle de Lily. Je me retournai en sentant le poids d'un regard sur moi, ma jumelle me fixait d'un balcon. Je baissai les yeux, avant de de prendre les rennes de ma jument isabelle et me dirigeai vers le groupe, au lieu de me placer près de mon maître et mon amant, je me glissai entre lady Aëlys et son écuyère Alina. Sir Aden ouvrit un portail, je grimpai en scelle avant de m'engouffrer dedans en coupant le chemin de Luka.

J'arrivai à la lisière de la forêt, près de la plage argentaise. Je sentis la présence de mon maître, son fiancé et l'homme de ma vie dans mon dos. Je serrai les dents, en tentant de ne pas éclater. Luka m'avait blessé dans mon orgueil et m'avait brisé le coeur. Je pouvais entendre les autres parler, organiser un plan d'attaque, je fixais la mer d'insectes noirs devant moi. Ma main se posa contre ma dague. Je sentis une main sur la mienne, comme pour m'empêcher de tirer ma lame. Je me retournai vers Luka, en fronçant les sourcils. Je donnai une claque sur sa main qui couvrait la mienne, avant de la repousser.

- Pas devant les autres, raillai-je.

Je fis retourner ma monture sur elle-même, pour m'éloigner de Luka. Je le sentis me suivre. Ne me suis pas, dis-je dans son esprit. Entêté comme il était il le ferait tout de même. Je me glissai en bas de mon cheval, avant de m'enfoncer entre les arbres. Je adossai contre un tronc solide, avant de me laisser glisser au sol. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, pour y cacher mon visage derrière ces derniers. Je laissai mes larmes couler en silence. Je finis par relever les yeux sur un Luka à l'expression sévère.

- Quoi? crachai-je.

Je sautai sur mes pieds, avant de l'agripper par le collet, de le plaquer au tronc d'arbre derrière lui, j'étais furieux. Je détestais que l'on joue avec mes sentiments. Si il voulait me garder, il allait devoir s'assouplir. Je ne voulais pas jouer sur deux tableaux avec lui. Mes mains glissèrent de son collet vers ses épaules solides, avant de relever mon visage vers le sien. Je posai mes lèvres contre les siennes.

- Ne me rejette plus jamais comme ça.

HJ: on est à Argent si tu veux continuer.

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